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Une étude sur le Saint-Esprit

Votre ami, le Saint-Esprit Vers la fin de Son ministère sur la terre, Jésus dit à Ses disciples que le temps où Il ne serait désormais plus avec eux approchait. Puis Il déclara : Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous (Jean 14.16-17). Jésus parlait alors du Saint-Esprit, la troisième personne de la Trinité. Dieu le Père envoya Son Fils, Jésus, dans le monde afin de nous montrer à quoi Il ressemble. Et lorsque Jésus retourna auprès du Père, dans les cieux, Il envoya le Saint-Esprit afin qu’Il demeure dans le c�ur des croyants. C’est le Saint-Esprit qui nous révèle Christ. Bien que nous ne puissions pas voir le Saint-Esprit, nous pouvons sentir Sa présence et direction dans notre vie alors que nous nous soumettons à Son contrôle. Nous trouvons plusieurs symboles du Saint-Esprit représentés dans la Bible. En voici quatre : le vent (Actes 2.2) ; une douce colombe (Matthieu 3.16-17) ; le feu (Matthieu 3.11) et l’eau vive (Jean 7.37-39). Ces symboles représentent différents aspects du ministère du Saint-Esprit dans notre vie. Ainsi, Il est une colombe, un doux ami qui nous assiste et qui marche à nos côtés. Il est l’eau vive jaillissant de notre être intérieur. Il est également un feu saint qui purifie notre vie spirituelle, nous montrant tout ce qui n’est pas en accord avec notre nouvelle vie en Christ. Et enfin, Il est ce vent puissant qui va et vient et se manifeste de façon miraculeuse et surnaturelle dans la vie des croyants remplis de l’Esprit. Dans ces leçons, nous allons vous faire découvrir votre ami, le Saint-Esprit. C’est un ami personnel, ayant la capacité de raisonner, de sentir et de prendre des décisions. C’est aussi un ami divin possédant toutes les caractéristiques de Dieu. Et c’est également un ami utile et efficace qui sera à vos côtés en toutes circonstances. Un conseiller, un instructeur et un guide Le Saint-Esprit est un ami puissant, actif lors de la Création, également lorsqu’il s’agit de communiquer le message de Dieu à l’homme, et aussi pour régénérer les âmes perdues. Et enfin, c’est un ami pratique qui nous aide dans notre adoration, dans notre ministère les uns envers les autres et qui nous aide aussi à former l’image de Jésus-Christ en nous. Notre prière est que ces leçons vous donnent le désir de prendre un engagement personnel vis-à-vis de votre ami divin, le Saint-Esprit, afin que vous puissiez croître de jour en jour en maturité spirituelle et aussi faire l’expérience des bienfaits sans limites d’une vie remplie de l’Esprit.

Leçon 5 : L’Esprit qui communique

Depuis la Création, Dieu a communiqué avec Son peuple de diverses manières. Dans l’Ancien Testament, Il parla aux prophètes, au travers du Saint-Esprit, leur donnant le message à transmettre de Sa part au peuple. Certains de ces prophètes, ainsi que d’autres hommes de Dieu qu’Il a choisis, rédigèrent Son message afin qu’il puisse être transmis de génération en génération.

Jésus était la Parole de Dieu incarnée, oint du Saint-Esprit. Il vint pour nous montrer la nature de Dieu. Tout Son enseignement, ainsi que les détails de Son ministère terrestre, se trouvent dans les Evangiles. Les documents écrits nous parviennent d’hommes qui marchèrent et parlèrent avec Lui, et qui écrivirent sous l’inspiration du Saint-Esprit.

Après l’ascension de Jésus au ciel, les apôtres continuèrent à communiquer le message de Dieu. Plusieurs d’entre eux furent inspirés par le Saint-Esprit à mettre ce message par écrit, nous donnant ainsi le canon des Saintes Ecritures. Quelque soit le moyen de communication utilisé, Dieu a uvré au travers du Saint-Esprit, afin que Sa Parole puisse être à la disposition de tous, hommes et femmes, afin que ceux-ci puissent Le connaître et Lui obéir.

Dans cette leçon, nous allons voir l’uvre accomplie par le Saint-Esprit pour nous faire parvenir la Parole écrite, comment Il fit reposer Son onction sur la Parole de Dieu faite chair, et comment Il fait de nous des lettres vivantes. Aujourd’hui, le Saint-Esprit communique le message de Dieu au travers de vous et moi, et nous avons la responsabilité de le transmettre aux autres.

LA PAROLE ECRITE
Un ouvrage nécessaire onction sans tache

Objectif 1. Faire la différence entre des exemples de révélation, d’inspiration et d’illumination.

Le message de Dieu à l’homme est une question de vie ou de mort. David, le psalmiste, dit : « Je serre ta promesse dans mon cur, afin de ne pas pécher contre toi » (Psaume 119.11).

Le désir de Dieu de transmettre Son message à l’humanité est très clairement mis en avant par les auteurs de l’Ancien Testament. Les mots « Ainsi parle l’Eternel » ou autres expressions similaires, sont utilisés plus de 3800 fois. C’est en entendant la Parole de Dieu et en Lui obéissant que nous trouvons le salut, échappant ainsi à la mort éternelle.

La première fois que Dieu donna les dix commandements à Moïse, c’est Lui-même qui les grava sur la pierre :

Moïse s’en retourna et descendit de la montagne, les deux tables du Témoignage à la main ; les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de part et d’autre. Les tables étaient l’oeuvre de Dieu et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables (Exode 32.15-16).

Moïse brisa ces tables quand il vit le péché du peuple. La deuxième fois que Dieu donna les dix commandements à Moïse, Il lui donna les instructions suivantes : « Ecris ces paroles ; car c’est conformément à elles que je conclus une alliance avec toi et avec Israël » (Exode 34.27). Le verset 28 rapporte que Moïse « écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles » (Version de la Bible en français courant).

Pourquoi est-ce que communiquer par écrit est préférable à une communication orale ? Parce qu’un message oral se trouve modifié à chaque fois qu’il est transmis d’une personne à une autre.

Un jeu appelé téléphone arabe illustre parfaitement cette idée. Les joueurs forment un cercle. Un message est écrit sur un morceau de papier et la première personne à le transmettre conserve ce bout de papier. Ensuite, chaque joueur glisse ce message à l’oreille de l’autre jusqu’à ce qu’il ait fait le tour du cercle. Lorsque le dernier joueur répète ce qu’il a entendu au premier joueur, le message ressemble à peine à celui écrit sur le papier.

Par contre, si le message écrit sur le bout de papier avait été passé d’un joueur à l’autre, autour du cercle, chaque joueur l’aurait reçu sous sa forme la plus pure. Et la dernière personne aurait reçu le même message que la première.

Il en est de même pour le message divin qui doit être reçu exactement comme il a été transmis par Dieu. Personne n’a la permission de modifier quoi que ce soit. C’est pourquoi il était nécessaire que le Saint-Esprit nous donne l’infaillible Parole de Dieu dans son intégralité. Infaillible signifie « sans aucune erreur ». Le message divin devait être mis par écrit, afin qu’il ne subisse aucune altération lorsqu’il serait transmis de personne à personne. Il devait être intégral afin que personne n’ait besoin d’y ajouter ou retrancher quelque chose selon ses désirs ; et il devait également être infaillible. Bien que ce message n’aborde pas tous les aspects de notre vie actuelle ou future de manière détaillée, Dieu a révélé ce qu’Il voulait que nous sachions à l’égard du salut, du maintien d’une vie spirituelle équilibrée, de nos responsabilités envers Lui et notre prochain, et de l’avenir du pécheur et du saint. La Bible peut être considérée comme notre règle de foi et de vie et elle devrait amplement suffire. Elle contient l’intégralité de la révélation que Dieu voulait nous communiquer, et elle est entièrement digne de confiance. Et c’est pour toutes ces raisons que nous pouvons sans aucun doute ou aucune réserve nous appuyer sur elle.

Lorsque Dieu désire communiquer avec Son peuple, Il le fait par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Celui-ci nous parle de trois manières différentes: par révélation, par inspiration et par illumination.

1. La révélation est la manifestation ou le dévoilement de quelque chose qui n’était pas connu avant. Quand l’Esprit Saint parle directement à une personne et lui dit une chose qu’elle n’a aucune autre manière de savoir, c’est une révélation.

2. L ’ inspiration survient quand le Saint-Esprit agit sur l’intellect ou les émotions d’une personne pour lui communiquer la pensée de Dieu. Lorsque le Saint-Esprit se servit des auteurs de la Bible pour rédiger la vérité sans commettre aucune erreur, ce fut par inspiration. Cette vérité pouvait impliquer des choses qu’ils connaissaient déjà, comme elle pouvait également leur avoir été donnée par révélation du Saint-Esprit (2 Timothée 3.16).

Les dirigeants et les érudits chrétiens se réfèrent souvent à l’inspiration plénière des Saintes Ecritures. Plénière renferme l’idée de plénitude. Par conséquent, l’inspiration plénière signifie que les Ecritures, dans leur intégralité et toute leur étendue, sont inspirées par le Saint-Esprit.

On parle souvent aussi de l’inspiration verbale de l’Ecriture. Cette expression nous vient de la Bible elle-même qui nous enseigne que la vérité spirituelle s’exprime uniquement avec un langage spirituel (1 Corinthiens 2.13). Ainsi, l’inspiration verbale signifie que ce ne sont pas seulement les idées de l’Ecriture qui sont inspirées, mais également chaque mot.

3. L’illumination apporte de la clarté à quelque chose, fait de la lumière sur un sujet. Il y a illumination quand le Saint-Esprit aide ceux qui lisent la Bible à comprendre ce qui est écrit.

L’Esprit Saint utilise toutes ces formes de communication pour nous transmettre le message de Dieu et le rendre vivant à nos curs. La Parole de Dieu écrite, la Bible, nous fut donnée sous l’inspiration du Saint-Esprit, parce qu’un document écrit était nécessaire.

Un ouvrage protégé
Objectif 2. Expliquer l’élément qui a empêché qu’aucune erreur ne se glisse dans la Parole de Dieu écrite au fil du temps.

Paul dit à Timothée : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu. . . » (2 Timothée 3.16). Cela signifie tout simplement que la rédaction entière de l’Ecriture fut sous le contrôle constant du Saint-Esprit. L’apôtre Pierre donne une explication supplémentaire aux paroles de Paul (2 Pierre 1.20-21) :

Avant tout, sachez qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est nullement par une volonté humaine qu’une prophétie a jamais été présentée, mais c’est poussés par le Saint- Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

Autrement dit, les prophètes et les apôtres qui rédigèrent la Bible furent inspirés et supervisés par le Saint-Esprit, afin que les mots écrits fussent exactement ceux que Dieu voulait et que le texte ne contînt aucune erreur, pouvant ainsi porter le nom de Saintes Ecritures.

Environ 40 auteurs contribuèrent au livre-miracle que nous appelons la Bible. Ils étaient issus de lieux différents et vécurent sur une période échelonnée d’à peu près 16 siècles. Quoique leurs styles et expressions diffèrent, leur message contient une unité surnaturelle parce que l’intelligence les guidant était le Saint-Esprit.

L’unité de la Bible est remarquable quand on considère le nombre d’hommes que Dieu utilisa pour la rédiger, et le temps qu’il fallut pour la produire. Un théologien note que la Bible ne contient qu’un seul point de vue doctrinal, qu’une seule règle morale, qu’un seul plan du salut, qu’un seul programme pour tous les temps et qu’une seule conception du monde (Thiessen, 1980, p.67). Cela ne fut rendu possible que par l’inspiration du Saint-Esprit sur ceux qui la rédigèrent.

La paternité divine de la Bible se trouve confirmée par les auteurs mêmes de l’Ecriture. Dans 2 Samuel 23.2, parmi ses dernières paroles à Israël, David déclara : « L’Esprit de l’Eternel a parlé par moi, et sa parole est sur ma langue ». Jésus a confirmé l’ inspiration de David telle qu’ il en parle dans 2 Samue1, en affirmant : « David lui-même, (animé) par l’Esprit Saint, a dit. . . » (Marc 12.36). Egalement, dans Hébreux 3.7, son auteur cite le Psaume 95, en commençant par ces paroles : « C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit ». Ces exemples démontrent que les auteurs des Saintes Ecritures reconnurent la paternité divine de la Bible. Le témoignage de Jésus renforce d’ailleurs ce fait.

La Parole de Dieu écrite a aussi été soigneusement protégée lors de ses multiples reproductions par les copistes et lorsqu’elle a été transmise de génération en génération. Là encore, il s’agit de l’uvre du Saint-Esprit. Il est certain qu’Il n’aurait pas attentivement veillé sur la rédaction originale des Ecritures pour permettre ensuite qu’elles deviennent des documents douteux, sujets à caution, à cause de mauvaises reproductions ou de mauvaises transmissions.

Là encore, nous croyons que le Saint-Esprit a soigneusement protégé la communication divine afin que notre Bible actuelle puisse vraiment mériter de porter le nom de Parole de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont essayé de prouver que la Bible avait tort, ou de prétendre qu’elle était pleine d’erreurs, mais tous ces efforts se sont avérés vains. La Parole de Dieu est aussi digne de foi aujourd’hui qu’elle ne l’était les premiers temps où elle fut rédigée !

Un ouvrage reconnu
Objectif 3. Fournir des preuves scripturaires que la Bible est reconnue comme étant l’uvre du Saint-Esprit et qu’elle prouve encore aujourd’hui son origine divine.

L’Ancien Testament sous sa forme actuelle fut reconnu comme authentique par Christ et les apôtres, qui y faisaient souvent référence lors de leurs enseignements. Ils l’acceptèrent également comme étant l’uvre du Saint-Esprit.

On peut également constater l’influence du Saint-Esprit au travers du regroupement des écrits du Nouveau Testament, de leur reconnaissance et leur admission par les dirigeants de l’Eglise primitive.

Au quatrième siècle, l’Eglise avait du faire face des divisions entre l’Occident et l’Orient, fortement influencés par les cultures grecque et latine. Mais l’action prédominante du Saint-Esprit fut telle que chacune des divisions accepta, comme faisant partie de l’Ecriture, les 27 livres qui forment aujourd’hui notre Nouveau Testament. Chacune de ces églises prit sa décision séparément, et elles furent prises, toutes deux, en moins de trente ans.

Pendant les 16 siècles qui suivirent, le Livre des livres fut recopié des milliers de fois et traduit dans presque toutes les langues. Partout où il est prêché, les croyants le reconnaissent comme la Parole de Dieu, et des vies sont transformées grâce au Saint-Esprit qui révèle ses vérités aux hommes et femmes de toutes les nations.

En 1778, l’écrivain français Voltaire prédit qu’en moins de 100 ans la Bible ne serait plus en circulation, mais que ses uvres, elles, seraient publiées dans le monde entier. Aujourd’hui, la Bible reste le livre le plus vendu dans le monde, traduit en plus de langues qu’aucun autre ouvrage, et son message est proclamé dans tous les pays. En comparaison, bien peu de gens connaissent et ont lu les uvres de Voltaire.

Partout où la Parole de Dieu est annoncée, le Saint-Esprit uvre pour rendre son message clair et lui donner vie dans le cur de tous, amenant toutes ces personnes à se repentir et à accepter Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel. Nous reconnaissons que la Bible est la Parole de Dieu, inspirée du Saint-Esprit, parce qu’ elle change les vies de ceux qui l’entendent et la reçoivent, exactement comme l’annonce l’Ecriture Sainte.

LA PAROLE VIVANTE
La préparation de la Parole

Objectif4. Décrire comment le Saint-Esprit participa à la préparation de Jésus pour Son ministère terrestre.

« La Parole a été faite chair…» (Jean 1.14) est l’une des phrases les plus éloquentes de la Bible. Elle décrit, en effet, Dieu le Fils prenant forme humaine afin que la divinité puisse communiquer avec l’humanité, en étant placées au même niveau. Avant que la Parole devienne chair, Dieu avait souvent parlé, et de bien des manières, au travers des prophètes, mais maintenant Il allait communiquer directement avec l’homme au travers de Son Fils.

De même que le Saint-Esprit fut l’agent de Dieu lors de la Création, c’est également Lui qui vint couvrir la vierge Marie de Sa puissance créatrice. Luc nous raconte la visite de l’ange Gabriel à Marie lui prédisant la naissance de Jésus. L’ange lui parla en ces termes : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très- Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.35).

Plus loin, Luc relate la visite de Marie à Elisabeth, sa parente, et nous dit que lorsque Marie la salua, Elisabeth « fut remplie d’Esprit Saint et s’écria d’une voix forte : Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni ! » (Luc 1.41-42).

L’Evangile selon Matthieu nous éclaire davantage sur le rôle joué par le Saint-Esprit lors de l’incarnation : « Marie . . . se trouva enceinte (par l’action) du Saint-Esprit » (Matthieu 1.18).

Ainsi, « lui dont la condition était celle de Dieu » prit « la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes» (Philippiens 2.6-7). A la fois Dieu et homme, Jésus devint chair par un acte unique du Saint-Esprit et vécut parmi nous pour un temps (Jean 1.14). Plus loin, nous lisons les paroles de Jésus concernant cette préparation : « Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; mais tu m’as formé un corps » (Hébreux 10.5).

Le Saint-Esprit continua activement à préparer Jésus pour Son ministère terrestre. Bien que les Evangiles ne parlent pas de la contribution du Saint-Esprit au développement humain de Jésus, nous pouvons être sûrs, d’après de ce que nous avons appris, que l’Esprit poursuivit l’uvre qu’il avait commencé lors de la naissance de Jésus. Luc nous dit : « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2.52).

Jean-Baptiste révèle la présence exceptionnelle du Saint- Esprit dans la vie de Jésus, à l’occasion de Son baptême : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui » (Jean 1.32). Plus loin, Jean affirma également que Dieu lui avait donné le signe suivant : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui baptise d’Esprit Saint. Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que c’est lui le Fils de Dieu » (Jean 1.33-34). La présence de l’Esprit dans la vie de Jésus semble indiquer, comme nous allons le voir, que Son rôle consistait à oindre Jésus pour Son ministère.

La descente de la colombe (du Saint-Esprit) sur Jésus fut une manifestation visible que chacun put voir. Elle fut immédiatement suivie par la voix de Dieu venant du ciel et disant : « Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection » (Luc 3.22).

Stanley Horton note que « pour les Juifs, la colombe était plus qu’un simple symbole de paix et de douceur. Elle était aussi l’offrande du péché que les pauvres offraient à la place de l’agneau (Lévitique 5.7). Jésus est l’Agneau même de Dieu, donné comme substitut pour les pauvres, les nécessiteux et les pécheurs de ce monde ; c’est-à-dire nous tous (Romains 3.23) » (Horton, 1976, p. 90).

Le chapitre 4 de l’Evangile de Luc met l’accent sur la présence du Saint-Esprit lors de la préparation de Jésus pour Son ministère terrestre.

Jésus fut tenté par le diable pendant 40 jours. Il est évident que la tentation de Jésus survint alors qu’Il était conduit par l’Esprit. Chaque étape de la formation et du développement de Jésus eut lieu sous le regard bienveillant du Saint-Esprit ! Le chapitre 4 nous dit également qu’après avoir été tenté par le diable (et que ce dernier ait échoué dans sa tentative), Jésus retourna en Galilée, revêtu de la puissance de l’Esprit.

L’onction de la Parole
Objectif 5. Donner des exemples des manières dont le Saint-Esprit a oint le ministère de Jésus.

Peu après Son retour en Galilée, Jésus se rendit à Nazareth, Sa ville natale, et entra dans la synagogue. A cette occasion, on Lui remit le manuscrit du prophète Esaïe. Il choisit le chapitre 61 et lut ces paroles prophétiques, décrivant Son propre ministère :

Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint [pour guérir ceux qui ont le cur brisé ;] pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’ a envoyé pour proclamer aux captifs la déliverance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur (Luc 4.18-19).

Son ministère confirma Sa revendication de l’onction du Saint-Esprit. Il chassa les démons par l’Esprit de Dieu (Matthieu 12.28). Selon l’apôtre Pierre, le ministère de guérison et de délivrance de Jésus fut la conséquence de l’onction de l’Esprit Saint sur Sa vie (Actes 10.38). Tout ce que Jésus avait dit qu’Il ferait sous l’ onction du Saint-Esprit, Il le fit lors de Son ministère terrestre !

Il serait intéressant et utile que vous relisiez les quatre Evangiles, puis que vous fassiez une liste des guérisons et miracles opérés par Jésus : les aveugles recouvrant la vue, les multitudes nourries de façon miraculeuse, les sourds entendant, les morts revenant à la vie et les démoniaques étant délivrés et libérés de l’esclavage du diable. Toutes ces choses sont des manifestations de l’uvre du Saint-Esprit au cours du ministère de Jésus.

Dans Matthieu 12.34, Jésus affirma : « Car c’est de l’abondance du cur que la bouche parle ». Autrement dit, ce qui est dans votre cur se manifestera au travers de vos paroles. Voudriez-vous savoir ce qui est dans le cur de Dieu ? Le Saint- Esprit présente Jésus comme la Parole de Dieu. Etudiez Ses paroles et Ses actions ; Il est la parfaite expression du cur de Dieu.

Le couronnement de la Parole

Objectif 6. Reconnaître de quelle manière le Saint-Esprit couronna le ministère de Jésus et donna à l’homme la possibilité d’être réconcilié avec Dieu et de jouir d’une pleine communion avec Lui.

Le message de l’amour de Dieu ne consistait pas seulement à prêcher, enseigner, guérir les malades ou chasser les démons. Il impliquait également la mort de l’Agneau de Dieu pour les péchés du monde.

La souffrance à la croix fut une terrible épreuve, mais Jésus l’endura de son plein gré, avec l’aide du Saint-Esprit. Lui qui n’avait jamais péché dut prendre sur Lui les péchés du monde et donner Sa vie comme un sacrifice parfait en rançon du péché. L’auteur de l’épître aux Hébreux nous explique comment Il en fut rendu capable : « . . . Christ—qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu » (Hébreux 9.14). Lorsqu’il évoque la mort et la résurrection de Christ, Pierre déclare aux Juifs : « Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit. . . ». (Actes 5.32).

L’Esprit était là, manifestant Sa puissance créatrice, quand Jésus devint chair ; Il fut également présent, manifestant Sa puissance d’onction, tout au long du ministère de Christ ; Il fut encore là, manifestant Sa puissance fortifiante, lors du ministère de Jésus, mais aussi lorsque Jésus eut, plus que jamais, besoin de Lui sur la croix du Calvaire ; et Il fut présent, manifestant Sa puissance de résurrection, pour Lui donner la victoire sur la mort. Il est l’Esprit qui a ressuscité Jésus d’entre les morts (Romains 8.11).

Peu de temps avant de retourner auprès du Père, Jésus montra que ceux qui croyaient en Lui avaient désormais accès à la communion avec Dieu. Il souffla sur Ses disciples en disant : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20.22).

Au commencement, le souffle de Dieu avait fait de l’homme une âme vivante. Maintenant, en soufflant une nouvelle fois sur un petit groupe de croyants juste avant qu’Il ne retourne auprès du Père, Dieu le Fils symbolisa la restauration totale de la vie spirituelle, par la puissance du Saint-Esprit, pour ceux qui sont prêts à croire en Jésus et à obéir à Sa Parole. Cela semble être l’ acte de consécration du ministère de Jésus. Grâce à la résurrection, qui était la preuve de la victoire de Christ sur le péché et la mort, l’homme peut désormais être réconcilié avec Dieu. Désormais, nous pouvons vaincre la mort spirituelle en croyant au Seigneur Jésus-Christ.

DES LETTRES VIVANTES
Objectif 7. A partir de passages donnés de l’Ecriture, trouver des exemples concernant notre responsabilité d’être des lettres vivantes, enseignées, investies de puissance et dominées par le Saint-Esprit.

Enseignées par l’Esprit

Jésus connaissait bien les points forts et les points faibles de Ses disciples. Il les réprimandait souvent pour leur incrédulité et leurs mauvaises attitudes. Mais il avait prévu que ce serait eux qui prêcheraient Son Evangile après qu’Il soit monté au ciel. L’avenir de Son uvre sur la terre dépendait d’eux. Ils auraient pour mission de Le faire connaître au monde. Comment pouvait- Il confier une telle responsabilité à Ses disciples, alors qu’Il ne serait plus là pour les guider ?

La réponse est simple. Elle se trouvait entre les mains de la personne divine qui allait venir prendre Sa place pour les aider. Le même Esprit qui reposait sur Lui reposerait sur eux. Après que Jésus ait terminé Son uvre et ait été glorifié, les disciples recevraient le Saint-Esprit, et Celui-ci les instruirait et leur donnerait la force d’être des témoins fidèles.

Jésus expliqua à Ses disciples que le Saint-Esprit, en tant que Conseiller, les enseignerait. Il les bénirait en leur donnant la capacité de se rappeler des enseignements du Maître. Nous pouvons être sûrs que le Conseiller ne se contenta pas de leur rappeler les paroles de Jésus, mais Il leur rappela aussi Sa façon unique de réagir face aux besoins si nombreux et variés des gens (Jean 14.26 ; 15.26). Qui plus est, au cours de leur enseignement, Jésus leur annonça que le Conseiller les conduirait dans toute la vérité. Cela implique le fait que l’Esprit de vérité leur donnerait la capacité de distinguer entre Sa vérité et l’esprit d’erreur (comparez Jean 16.13 avec 1 Jean 4.1-6).Il leur donnerait aussi un aperçu du futur, tout en leur expliquant la relation entre leurs responsabilités présentes et leur récompense éternelle.

L’enseignement que reçurent les disciples de Christ, et qu’ils devaient transmettre à d’autres, ne fut pas gravé sur des tables de pierre, comme celles que Moïse reçut sur le Mont Sinaï. Ce n’était pas non plus simplement une «connaissance intellectuelle » que l’on ne peut mettre en pratique dans la vie de tout les jours. Il ne fut également pas rédigé, comme les lettres de Paul, avec de l’encre et une plume. L’enseignement qu’ils reçurent fut «intérieur», c’est-à-dire qu’il devint une partie d’eux-mêmes, car il fut rédigé et inscrit sur les tables de chair de leurs curs par le Saint-Esprit, comme le dit Paul aux Corinthiens :

Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos curs (2 Corinthiens 3.3).

Le message devient, en effet, partie intégrante du messager quand il est inscrit sur son cur par l’Esprit Saint. Ainsi, le messager devient véritablement une lettre vivante.

LETTRES VIVANTES ENSEIGNEES, INVESTIES DE PUISSANCE, DOMINEES PAR L’ESPRIT

Pour être une lettre vivante efficace, il nous faut posséder la puissance de l’Esprit qui demeure en nous. Jésus savait cela quand Il avertit Ses disciples : « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos uvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Matthieu 5.16). Il connaissait également la compétence de l’Esprit quand Il leur demanda de prêcher la repentance à toutes les nations. Ainsi Il leur demanda de rester « dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut » (Luc 24.49), c’est-à-dire du don du Saint- Esprit par lequel ils devaient être baptisés (Actes 1.4-5). Paul reconnut aussi la relation existant entre une vie chrétienne exemplaire et la puissance de l’Esprit. Ainsi, dans Romains 8, il exhorte les croyants de Rome à laisser l’Esprit contrôler leurs vies (v.6), et à triompher des actions indignes d’un croyant (v.13). Grâce à l’aide de l’Esprit nous sommes certains de notre filiation et de notre héritage à venir (v. 15-17). Savoir cela nous donne la force de faire face aux dilemmes de la vie dans la paix et la sérénité, parce que notre peur est remplacée par un sentiment de sécurité (v.15). Nous demeurons calmes face aux tempêtes de la vie grâce à l’aide de notre Conseiller ; ainsi, telles des lettres vivantes, nous reflétons Sa paix et Son amour.

Dominées par l’Esprit

En tant que lettre vivante, Paul déclara : vous êtes « notre lettre, . . . connue et lue de tous les hommes » (2 Corinthiens 3.2). Il est donc important que le même Esprit Saint qui grava le message sur votre cur puisse contrôler les motivations et les attitudes de votre vie. Vous devez parler de Dieu au monde. Vous pouvez être certains que le monde, s’il écoute votre message, observera également votre conduite. En effet, vos actions auront plus d’impact que vos paroles.

Galates 5.13-26 nous montre très clairement à quoi devrait ressembler notre vie dans l’ Esprit. Lorsque nous sommes conduits par l’Esprit, nous ne pouvons pas faire ce que bon nous semble. Nous ne devons pas user de la liberté que nous avons en Christ pour nous complaire dans les plaisirs du péché ; au contraire, elle doit être pour nous le moyen d’exprimer l’amour de Christ envers un monde pécheur.

Ce passage nous donne deux listes complètement opposées l’une de l’autre. La première liste décrit les uvres et fruits de la nature pécheresse, tandis que la seconde décrit ceux de la personne dominée par l’Esprit. Les uvres de la nature pécheresse sont égoïstes et ne font pas cas des besoins d’autrui ; tandis que celles de la personne conduite par l’Esprit sont empreintes d’amour envers les autres. Nous ne pouvons communiquer le message de Dieu aux autres, de manière efficace, qu’en vivant sous le contrôle et la direction du Saint-Esprit.

Pour terminer cette leçon, relisez Luc 4.18-19. Dans ce passage, Jésus, la Parole vivante, annonce la raison de Sa venue sous l’onction de l’Esprit. Il manifeste Son obéissance au travers de Sa vie et Ses actions. Et Jean nous rappelle que si nous aimons vraiment Dieu et reconnaissons l’autorité de Jésus, notre foi nous rendra alors capables de vaincre le monde. Cela concerne notre « attitude » vis à vis de Dieu. Notre conduite, sous le contrôle de l’Esprit, Lui sera agréable. Jean nous dit aussi que si nous aimons Dieu, nous obéirons à Ses commandements. Nous manifesterons notre amour de façon concrète. Ainsi, puissions-nous aspirer à « être » ce que Dieu veut que nous soyons, et « faire » ce qu’Il veut que nous fassions. Et c’est ainsi que Son nom sera glorifié.

Prochaine leçon