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Une étude sur le Saint-Esprit

Votre ami, le Saint-Esprit Vers la fin de Son ministère sur la terre, Jésus dit à Ses disciples que le temps où Il ne serait désormais plus avec eux approchait. Puis Il déclara : Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous (Jean 14.16-17). Jésus parlait alors du Saint-Esprit, la troisième personne de la Trinité. Dieu le Père envoya Son Fils, Jésus, dans le monde afin de nous montrer à quoi Il ressemble. Et lorsque Jésus retourna auprès du Père, dans les cieux, Il envoya le Saint-Esprit afin qu’Il demeure dans le c�ur des croyants. C’est le Saint-Esprit qui nous révèle Christ. Bien que nous ne puissions pas voir le Saint-Esprit, nous pouvons sentir Sa présence et direction dans notre vie alors que nous nous soumettons à Son contrôle. Nous trouvons plusieurs symboles du Saint-Esprit représentés dans la Bible. En voici quatre : le vent (Actes 2.2) ; une douce colombe (Matthieu 3.16-17) ; le feu (Matthieu 3.11) et l’eau vive (Jean 7.37-39). Ces symboles représentent différents aspects du ministère du Saint-Esprit dans notre vie. Ainsi, Il est une colombe, un doux ami qui nous assiste et qui marche à nos côtés. Il est l’eau vive jaillissant de notre être intérieur. Il est également un feu saint qui purifie notre vie spirituelle, nous montrant tout ce qui n’est pas en accord avec notre nouvelle vie en Christ. Et enfin, Il est ce vent puissant qui va et vient et se manifeste de façon miraculeuse et surnaturelle dans la vie des croyants remplis de l’Esprit. Dans ces leçons, nous allons vous faire découvrir votre ami, le Saint-Esprit. C’est un ami personnel, ayant la capacité de raisonner, de sentir et de prendre des décisions. C’est aussi un ami divin possédant toutes les caractéristiques de Dieu. Et c’est également un ami utile et efficace qui sera à vos côtés en toutes circonstances. Un conseiller, un instructeur et un guide Le Saint-Esprit est un ami puissant, actif lors de la Création, également lorsqu’il s’agit de communiquer le message de Dieu à l’homme, et aussi pour régénérer les âmes perdues. Et enfin, c’est un ami pratique qui nous aide dans notre adoration, dans notre ministère les uns envers les autres et qui nous aide aussi à former l’image de Jésus-Christ en nous. Notre prière est que ces leçons vous donnent le désir de prendre un engagement personnel vis-à-vis de votre ami divin, le Saint-Esprit, afin que vous puissiez croître de jour en jour en maturité spirituelle et aussi faire l’expérience des bienfaits sans limites d’une vie remplie de l’Esprit.

Leçon 6 : L’Esprit qui régénère

Est-il possible de regarder un petit bébé sans être émerveillé par le miracle de la naissance ? Cette créature minuscule, qui n’était au début que deux cellules invisibles à l’il nu, possède maintenant tout ce qui est nécessaire à sa croissance pour qu’elle devienne un adulte intelligent, mûr et responsable. Plus étonnant encore, ces deux cellules microscopiques qui fusionnent pour former une nouvelle vie contiennent déjà tous les éléments à partir desquels vont apparaître les cheveux roux de la mère, la structure osseuse du père, le tempérament du grand-père, les dents de la grand-mère, ou encore le sens de l’humour de l’oncle Charlie ! Et pourtant, l’enfant va devenir un individu ayant ses propres traits bien distincts, différent de tout autre être humain ayant jamais vécu, et responsable devant Dieu de ses propres choix.

Non seulement Dieu pourvoit-Il à notre développement physique, mais également à notre nouvelle naissance spirituelle. Celle-ci nous est accordée au travers de l’action du Saint-Esprit dans nos vies, qui nous convainc de péché, nous amène à la repentance, vient habiter en nous et nous adopte dans la famille de Dieu. Mais tout cela n’est possible que si nous coopérons avec le Saint-Esprit ; c’est la condition nécessaire pour recevoir cette nouvelle vie en Christ et devenir cohéritiers avec Lui, en vue de l’héritage que notre Père céleste a préparé pour nous. La naissance spirituelle s’accompagne du potentiel nécessaire pour que nous puissions développer les caractéristiques de Christ et devenir semblables à Lui.

Dans cette leçon, nous allons voir que c’est le Saint-Esprit qui nous régénère et que, par Lui, nous avons la puissance de devenir tout ce que Dieu veut que nous soyons ! Il est l’Esprit de vie qui nous donne la vie éternelle et fait de nous des cohéritiers avec Jésus-Christ, notre Sauveur.

L’ESPRIT QUI CONVAINC
Il apporte la conviction
Objectif 1. A partir de passages donnés de l’Ecriture , dire quelles sont les conséquences possibles de la puissance de conviction du Saint-Esprit.

Dans la leçon 3, nous avons vu que le Saint-Esprit fut envoyé dans le monde pour convaincre ce dernier de culpabilité à l’égard du péché, de justice et de jugement. A présent, revenez à la leçon 3, et relisez les deux premières parties : Il convainc et Il régénère, qui vous serviront de support pour l’étude de cette leçon.

Seul l’Esprit peut convaincre un pécheur de son besoin de Dieu. Rempli de la puissance de conviction du Saint-Esprit, David pria : « Car je reconnais mes crimes, et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait le mal à tes yeux » (Psaumes 51.5-6).

L’Esprit utilise souvent des témoins humains pour parler aux pécheurs. En voici quelques exemples de l’Ecriture :

l. Pierre. Le jour de la Pentecôte, la grande effusion de l’Esprit promise par Jésus venait tout juste de se produire. Pierre, qui était rempli du Saint-Esprit, se leva et prêcha l’Evangile de Jésus Christ à la foule qui s’était assemblée. Son message se trouve dans Actes 2.14-36.

Lorsque la foule entendit les paroles de Pierre, « ils eurent le cur vivement touché » (v.37). Pierre prêcha sous l’onction du Saint-Esprit, et ce fut la puissance de conviction du Saint-Esprit qui toucha le cur de ces personnes et les poussa à demander : « Frères, que ferons-nous ? »

2. Paul. Dans sa lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul leur explique ce qui se produit lorsqu’un incroyant assiste à un rassemblement où chacun prophétise sous la puissante onction du Saint-Esprit. Paul déclare : « il est convaincu par tous, il est jugé par tous ; les secrets de son cur sont dévoilés. Alors, tombant sur la face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous » (1 Corinthiens 14.24-25).

3. Etienne. Etienne fut l’un des premiers diacres choisis par les apôtres ; c’était un « homme plein de foi et d’Esprit Saint » (Actes 6.5). Etienne accomplit de grands miracles et prodiges parmi le peuple, et les dirigeants juifs commencèrent à s’opposer à lui. Actes 6.9-10 rapporte que ces hommes « se mirent à discuter avec Etienne ; mais ils n’étaient pas capables de résister à la sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait ».

Le chapitre 7 du livre des Actes contient le sermon qu’Etienne prêcha au sanhédrin. La puissance de conviction du Saint-Esprit était intense ; elle apparut dans les dernières paroles d’Etienne : « (Hommes) au cou raide, incirconcis de cur et d’oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit» (v.51).

Bien que l’apôtre Paul ait reçu une bonne éducation, il n’en déclara pas moins aux Corinthiens : « ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas (fondée) sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2.4-5). Paul avait appris par expérience à dépendre entièrement de la puissance de conviction du Saint-Esprit pour amener les hommes à Christ.

Il apporte la repentance
Objectif 2. A partir d’exemples donnés, reconnaître les énoncés exacts concernant la signification de la repentance ainsi que le rôle joué par le Saint-Esprit pour inciter à la repentance.

Seul l’Esprit peut convaincre un pécheur de son besoin de Dieu, mais Il ne le force pas à se repentir. La repentance exige, en effet, un acte de foi de la part du pécheur en réponse à l’action du Saint-Esprit. Paul déclara aux Corinthiens :

En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance (qui mène) au salut et que l’on ne regrette pas (2 Corinthiens 7.10).

Cette sorte de tristesse est également décrite par David, le psalmiste, dans le Psaume 51.3-4. La tristesse selon l’esprit de Dieu amène le pécheur à se voir tel que Dieu le voit. Et c’est l’ Esprit de Dieu qui lui révèle comment Dieu le voit (1 Corinthiens 2.11).

Qu’est-ce que la repentance ?

La repentance est l’acte par lequel une personne reconnaît son péché, s’en détourne, le confesse à Dieu et y renonce complètement. La repentance affecte tous les domaines de notre être: l’intellect (les pensées), les émotions (les sentiments) et la volonté (manifestée par notre conduite). Se repentir, c’est donc changer d’avis, d’attitude et de conduite vis-à-vis du péché. Cela consiste à reconnaître le mal commis, à éprouver de la tristesse, la même que celle que Dieu éprouve, et du chagrin pour avoir déshonorer Dieu. Ce n’est pas simplement regretter profondément d’avoir péché ou promettre de ne plus jamais recommencer ; c’est plutôt un jugement de soi en présence d’un Dieu juste. La repentance ne peut avoir lieu tant que la personne n’a pas pris conscience de son péché et n’a pas pris la décision, encouragée par le Saint-Esprit, de s’en détourner.

1. Un changement d’avis. Ce changement a lieu lorsque l’on reconnaît ne pas être en règle devant Dieu. Ce qui nous fait réaliser que nous n’allons pas dans la bonne direction et que les conséquences risquent d’être désastreuses. En voyant l’horreur de sa situation, le fils prodigue prit conscience de ce qu’il avait fait et décida : « Je me lèverai, j’irai vers mon père » (Luc 15.17-19). Se repentir, c’est également reconnaître que Jésus- Christ est la seule solution à son péché. En effet, ce n’est que par la foi en Christ que nous pouvons être libérés de la culpabilité du péché.

2. Un changement dans les sentiments. Lorsque le pécheur réalise sa condition de péché, il éprouve un sentiment de tristesse. Paul en parla dans sa deuxième épître aux Corinthiens : « Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, si bien que vous n’avez subi de notre part aucun dommage » (2 Corinthiens 7.9). David fit part de son émotion lorsqu’il déclara, dans le Psaume 38.19 : « Car j’avoue ma faute, je suis dans l’anxiété à cause de mon péché ». Sans tenir compte du chagrin éprouvé ou exprimé, ce qui compte par dessus tout, c’est de confesser ses péchés et de les délaisser. Pour aussi nombreuses que soient les émotions, celles-ci ne peuvent, en aucun cas, remplacer la confession et l’abandon du péché.

3. Un changement de conduite. Bien qu’il soit important de reconnaître et de confesser ses péchés, il est aussi important de s’en détourner et de les délaisser complètement. Le fils prodigue dut faire plus que reconnaître sa situation lamentable et en être désolé. Le moment de vérité, dans son expérience de repentance, eut lieu lorsque, par un acte de volonté, « il se leva, et alla vers son père » (Luc 15.20). La repentance engage chaque domaine de notre vie. Elle ne consiste pas simplement à reconnaître nos péchés et à éprouver de la tristesse à cause du passé, mais également à faire des projets pour l’avenir. C’est délaisser sa propre façon de vivre pour marcher avec Dieu, sur Son chemin, dans l’obéissance et en communion avec Lui.

Qui doit se repentir ?

L’appel à la repentance est universel. «Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Actes 17.30). Cet appel concerne chaque personne. Tous ceux qui n’ont jamais cru en Christ sont invités à se repentir, à recevoir le pardon de Dieu et à devenir membres de Sa famille (Jean 3.15-17 ; Tite 2.11 ; Apocalypse 22.17).

Le message de la repentance s’adresse également à ceux qui ont cru en Christ et sont devenus Ses disciples. Bien que les croyants aient été transformés et ne soient plus sous l’emprise du péché, il peut leur arriver parfois de manquer à leurs responsabilités spirituelles, de refuser d’obéir aux injonctions du Saint-Esprit pour leur développement spirituel, ou encore de tomber dans le péché (comparez Romains 8.5-11 à Ephésiens 4.17-32). Quel que soit le problème, la repentance est la seule solution à l’échec et au péché. Dans 1 Jean 1.9, la promesse du pardon divin s’adresse principalement aux chrétiens, mais elle s’applique aussi à toute personne prête à se repentir. Dans les chapitres 2 et 3 du livre de l’Apocalypse, l’appel à la repentance est répété à cinq des sept églises concernées. Le Saint-Esprit dit à ces cinq églises de se repentir ou de perdre leur témoin, de se repentir ou d’être jugé, de se repentir ou de passer par la tribulation, de se repentir ou de subir des pertes, et de se repentir ou d’être rejeté. L’exhortation : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Eglises » (2.7) est répétée sept fois dans les chapitres 2 et 3, insistant ainsi sur l’importance d’écouter le Saint-Esprit quand Il parle et de ne pas prendre Son message à la légère.

La repentance engendre le pardon d’un ou de plusieurs péchés (Matthieu 18.21-22). Dieu ne peut tolérer le péché. Dieu n’accorde pas Son pardon en fonction du genre ou du nombre de péchés commis, mais par rapport à une repentance sincère—un changement d’avis, de sentiments et de comportement à l’égard du péché. Le moment de la repentance est venu. Comme nous l’ avons vu, le Saint-Esprit est constamment en train de convaincre les pécheurs de se repentir pour avoir désobéi à Dieu et de remettre leur vie entre Ses mains. L’Esprit est également à l’uvre dans la vie des croyants pour que ceux-ci Le laissent contrôler entièrement leurs vies et uvrer pour qu’ils marchent selon l’Esprit (Galates 5.16-18, 25).

Le contraire de la repentance est la résistance aux supplications du Saint-Esprit. Le message d’Etienne aux Juifs, mentionné plus haut dans cette leçon, ne suscita que résistance et colère. Cela démontre qu’il arrive que des hommes consacrent leur vie entière à la religion tout en résistant au Saint-Esprit (Actes 7.51). Une étude d’Hébreux 10.26-31; d’Apocalypse 3.16, 19 et de Proverbes 29.1 montre que Dieu aime l’homme et le discipline pour corriger ses mauvaises actions et le rendre conforme à la ressemblance de Christ. Si l’homme résiste aux approches de Dieu et continue délibérément à pécher, la seule alternative possible est le jugement : redoutable et sans appel.

Prenonsunexemple: Quelqu’un cherche à vous joindre par téléphone. Si vous continuez à ignorer les sonneries, il finira par raccrocher et cessera d’essayer de vous contacter. De même, si vous résistez sans cesse au Saint-Esprit, Il finira par cesser d’ essayer de parler à votre cur pour vous amener à la repentance. Si vous avez des péchés que vous n’avez jamais confessés, il est grand temps aujourd’hui que vous vous repentiez et que vous soyez pardonné.

L’ESPRIT DE VIE
Il engendre la nouvelle naissance
Objectif 3. A partir de passages donnés de l’Ecriture, expliquer ce qui se produit lorsque le Saint-Esprit donne la vie au pécheur.

Lorsqu’une nuit Nicodème vint questionner Jésus, Celui-ci lui répondit qu’il avait besoin d’une autre naissance (Jean 3.l- 12). Nicodème pensa immédiatement à sa naissance naturelle et demanda : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? » (v.4). Alors, Jésus lui expliqua qu’Il voulait parler d’une naissance spirituelle, lui disant : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (v.6). Autrement dit, pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, il devait expérimenter cette naissance spirituelle.

Au début, Adam, le premier homme, avait reçu cette vie spirituelle, mais il pécha et la perdit. Et l’apôtre Paul nous dit que par le péché d’Adam, la mort toucha tout les hommes, non pas seulement à cause du péché d’Adam, mais parce que tous ont péché (Romains 5.12).

Dans son épître aux Ephésiens, Paul déclare : « Vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés » (Ephésiens 2.1). Mais plus loin il rajoute : « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » (v.8). La raison pour laquelle il nous faut tous naître de nouveau si nous voulons entrer dans le royaume de Dieu, est que tous les pécheurs sont spirituellement morts.

Nous avons déjà vu que le Saint-Esprit suscite la repentance en montrant au pécheur son besoin de grâce divine. Lorsque le pécheur répond, en confessant ses péchés et en acceptant le salut divin, l’ Esprit de vie lui donne une vie nouvelle—la vie spirituelle. C’est alors que nous disons que le pécheur est né de nouveau, c’est-à-dire qu’il a fait l’expérience d’une naissance spirituelle. Quelle merveilleuse transformation ! Désormais le Saint-Esprit de Dieu habite en lui, et il est libéré du poids de la culpabilité et du péché.

Il n’existe aucune autre façon de devenir chrétien. Toute tentative, autre que cette action de l’Esprit de Dieu, n’est qu’un effort de la chair, et Jésus a dit que la chair ne peut donner naissance qu’à la chair. Sans l’aide du Saint-Esprit, il est impossible qu’un changement spirituel se produise dans la vie d’une personne.

6 Lisez chacun des passages suivants de l’Ecriture et notez ci- dessous ce qu’ils nous apprennent sur l’action du Saint-Esprit lorsqu’Il donne la vie spirituelle au pécheur repentant.

Ces passages révèlent que c’est le Saint-Esprit qui transmet la vie spirituelle. Tout ce que nous avons à faire, c’est coopérer et accepter ce don de vie.

Quiconque est né de Dieu reçoit l’Esprit de Dieu. « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8.16). C’est ce que Dieu avait à l’esprit depuis le commencement. Il désire que l’homme soit Son temple, le lieu où Il demeure. Paul rappela cela aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Corinthiens 3.16).

Dans Romains 8.9, le Saint-Esprit est appelé l’Esprit de Christ, et ceci à juste titre, parce qu’Il représente Christ en nous. Le Père nous L’envoya pour qu’Il soit avec nous à la place de Christ. Paul appelle aussi le Saint-Esprit l’Esprit de son Fils (Galates 4.6). C’est pourquoi il pouvait dire également : « C’est Christ, qui vit en moi » (Galates 2.20).

Habitant en nous
Objectif 4. Reconnaître les énoncés exacts concernant l’Esprit qui vient habiter dans la vie du chrétien.

Lorsque Jésus dit de l’Esprit : « Il demeure près de vous et [il] sera en vous » (Jean 14.17), il semblerait que Ses disciples ne saisirent pas l’importance de cette déclaration. L’apôtre Paul, à ce propos, explique qu’un tel privilège exige une vie responsable de la part de chaque croyant (Jean 14.16-17 ; 1 Corinthiens 3.16- 17 ; 6.19-20 ; 2 Corinthiens 6.16-17). Il insiste sur ce point dans Romains 8.12-17, où il stipule que nous sommes dans l’obligation de faire mourir les actions du corps (v.12-13). Reconnaître le contrôle de l’Esprit sur nos vies nous fait prendre conscience de notre filiation (v.15-16) et de notre héritage spirituel futur (v.17). L’idée selon laquelle le Saint-Esprit vit en moi signifie qu’Il demeure en moi tout le temps. Ainsi ma relation avec Lui devient plus solide. Il n’est pas un simple visiteur divin ; Il réside en moi vingt-quatre heures sur vingt- quatre. Résumons brièvement les avantages que nous retirons lorsque l’Esprit établit Sa demeure en nous.

Une partie de la tâche de l’Esprit demeurant en nous consiste à nous conseiller et nous instruire. En tant que conseiller et instructeur, Il nous rend capables de saisir la vérité et nous instruit dans les choses de Christ, en nous rappelant Ses enseignements (Jean 14.26 ; 16.13-15). L’Esprit qui demeure en nous vient au secours de notre faiblesse et intercède pour nous selon la volonté de Dieu (Romains 8.26-27).

L’un des aspects les plus importants de l’uvre de l’Esprit dans la vie du croyant concerne une expérience qui a lieu après que celui-ci ait expérimenté la nouvelle naissance. Cette expérience, c’est le baptême dans le Saint-Esprit (nous en parlerons plus en détail dans la leçon 7). Peu de temps avant Son ascension, Jésus ordonna à Ses douze apôtres de rester dans la ville jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de la puissance d’en haut (Luc 24.49). Peu de temps après, Il clarifia Ses propos et « leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père . . . dans peu de jours, vous serez baptisés d’ Esprit Saint » (Actes 1.4-5). Il leur dit également qu’à la suite de ce baptême du Saint-Esprit, ils recevraient le pouvoir d’être Ses témoins, non seulement dans leur pays, mais également dans le monde entier (Actes 1.8). Le livre des Actes atteste de la véracité des paroles de Jésus, car les croyants remplis de l’Esprit devinrent des instruments d’évangélisation puissants partout dans le monde.

Le baptême de l’Esprit est également lié au développement des dons spirituels. L’apôtre Paul y fait référence dans Romains 12.4- 8 ; 1 Corinthiens 12 et 14, ainsi que dans Ephésiens 4.11-16. Ces dons servent à édifier et fortifier le corps de Christ. (Nous y reviendrons de manière plus approfondie dans la leçon 9.)

Enfin, lorsque l’Esprit demeure en nous, Il produit les fruits de l’Esprit, que certains considèrent comme le développement du caractère chrétien (Galates 5.16-25). Le fruit de l’Esprit est opposé aux uvres de la chair et résulte d’une vie et d’une marche selon l’Esprit. (Nous parlerons plus en détail des fruits de l’Esprit dans la leçon 10.)

Nous sanctifiant
Objectif 5. Savoir reconnaître les explications correctes de « la sanctification par l’Esprit ».

Lorsque l’Esprit demeure en nous, Il a également pour tâche de nous sanctifier. Dans sa forme la plus simple, la sanctificationsignifie que l’Esprit Saint fait du croyant un saint en le séparant du péché et en le mettant à part pour Dieu. C’est ce qui se passe quand le croyant se soumet totalement à la direction de l’Esprit, de telle sorte que le contrôle du péché se trouve déraciné de sa vie (Romains 8.2, 9).

Paul exprime le souhait que les païens deviennent une offrande agréable à Dieu, sanctifiée par l’Esprit Saint (Romains 15.16). Il dit aux Corinthiens qu’ils ont été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu (1 Corinthiens 6.11). Et à l’église de Thessalonique il écrit ceci :

Quant à nous, frères bien-aimés par le Seigneur, nous devons continuellement rendre grâces à Dieu à votre sujet, car Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité. C’est à cela aussi qu’il vous a appelés par notre Evangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ (2 Thessaloniciens 2.13-14).

Lorsque nous expérimentons la nouvelle naissance, le Saint- Esprit nous rend acceptables devant Dieu, et nous pouvons nous tenir devant Lui grâce à l’uvre de rédemption accomplie par Christ. Nous sommes déclarés justes et notre position devant Dieu est semblable à celle de quelqu’un qui n’aurait jamais péché. Cependant, il nous faut mettre en uvre et pratiquer ce qui a été déclaré. Nous sommes des enfants spirituels, tout juste nés de nouveau, et nous sommes exhortés à croître et à acquérir de la maturité (2 Pierre 3.18 ; 2 Timothée 2.15 ; 1 Pierre 2.2-3). Par conséquent, l’uvre du Saint-Esprit en nous ne fait que commencer. Etant vivants spirituellement, nous avons la capacité de répondre à Dieu. Nous sommes destinés à vivre éternellement et, alors que nous nous dirigeons vers ce but, nous sommes exhortés à acquérir de la maturité et à devenir semblables à Christ, à l’image de Celui qui nous a sauvés et dont la semence demeure en nous (1 Jean 3.9). Comme nous l’avons vu lors de notre étude de Romains 8.5-16, Galates 5.16-25 et Ephésiens 4.20-32, le dépouillement du vieil homme et le revêtement du nouvel homme est une uvre progressive, ayant pour objectif la formation de l’image de Christ en nous (Romains 8.29). Maintenant, avec l’aide du Saint-Esprit, nous devons apprendre quotidiennement à nous séparer des choses qui ne plaisent pas à Dieu. Peu à peu, nous sommes transformés et rendus conformes à Christ. Un jour nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est (1 Jean 3.2). En attendant, nous nous efforçons, plus que jamais, d’être sensibles à la voix de l’Esprit ; nous sommes sur le chemin qui mène à la perfection.

 

L’ESPRIT D’ADOPTION

Il fait de nous des héritiers

Objectif 6. Evaluer votre propre expérience de régénération ainsi que l’uvre de l’Esprit d’adoption dans votre vie.

Faisant de nous des héritiers

Ainsi donc, frères, nous sommes débiteur, mais non de la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! L’Esprit lui- même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui (Romains 8.12-17).

Que veut dire l’apôtre Paul dans ces versets lorsqu’il appelle le Saint-Esprit l’Esprit d’adoption ? L’adoption concerne la positiond’une personne dans la famille de Dieu et ses privilèges en tant que fils de Dieu. Pour les Romains, l’adoption consistait, entre autres, à l’adoption légale d’un enfant par une famille. Souvent, les parents pauvres qui n’avaient pas les moyens d’élever correctement leurs enfants les faisaient adopter par une famille riche. Les parents adoptifs avaient alors tous les droits sur l’enfant, et celui-ci possédait, dans sa nouvelle famille, les mêmes avantages que les autres enfants ; cependant, pendant leur minorité (avant de parvenir à l’âge légal), les enfants (naturels ou adoptifs) avaient un statut presque équivalent à celui des serviteurs et esclaves de la maison (Galates 4.l-2). Ils ne pouvaient bénéficier des avantages de la filiation jusqu’à ce qu’ils eussent atteint l’âge adulte.

Au moyen de la nouvelle naissance, le Saint-Esprit, qui est l’Esprit de vie, nous fait prendre part à la nature de Dieu. Ensuite, par l’Esprit d’adoption, nous recevons immédiatement une position dans la famille de Dieu. Cela signifie que nous avons droit à tous les privilèges normalement attribués aux membres de la famille. Cependant, contrairement au système romain, il n’y a pas « d’avantages mis de côté » jusqu’à ce que nous parvenions à la maturité. Au contraire, par cet acte d’adoption, Dieu nous place dans Sa famille au rang de fils adultes (Galates 4.1-7). Ainsi, nous possédons tous les privilèges de fils et nous sommes considérés comme de vrais fils.

Paul parle de cette position que nous acquérons lors de l’adoption dans son épître aux Galates (Voir Galates 3.26-29 et 4.1-7). Les enfants, dit-il, ne sont pas différents des serviteurs, bien que par la suite, ils héritent de tout. Ils sont soumis à des curateurs et des tuteurs jusqu’au temps choisi par le père. Puis ils sont considérés comme des fils adultes. Paul dit aux Galates, qui agissent comme des enfants sous l’esclavage des vieilles ordonnances juives, qu’ils ont reçu tous les droits qui leur reviennent en tant que fils. Il continue ainsi :

Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans nos curs l’Esprit de son Fils, qui crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu (Galates 4.6-7).

L’un des avantages immédiats de notre position en tant que fils adultes est l’assurance spirituelle intérieure que nous sommes fils de Dieu. L’Esprit l’a déclaré lorsque nous L’avons reçu (Romains 8.12-17 ; 1 Jean 3.24 ; 4.13-14), et c’est grâce à cela que nous pouvons L’appeler Père. Jean renforce cette idée en notant que nous sommes maintenant enfants de Dieu (1 Jean 3.2). Nous n’avons pas besoin d’attendre la venue de Christ ou le jugement à venir pour pouvoir déterminer notre statut spirituel. Ayant reçu Christ comme notre Sauveur, nous avons, à la fois, le témoignage intérieur de l’Esprit et le témoignage extérieur de la Parole de Dieu que nous sommes fils de Dieu.

Bien que nous soyons maintenant fils de Dieu, avec tous les droits et privilèges d’ héritiers adultes, nous attendons, néanmoins, que notre filiation se réalise pleinement le jour où nous nous tiendrons dans la présence de Dieu et recevrons notre corps glorifié. Paul affirme cela, dans Romains 8.23, quand il déclare : « Nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ».

L’apôtre Jean nous l’explique plus en détails dans 1 Jean 3.2 :

Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

Un peu plus loin, il déclare aussi : « Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère » (1 Jean 3.10, 21-24 ; 5.1-3). Etre membre de la famille de Dieu comporte aussi bien des responsabilités que des privilèges. Mais c’est l’Esprit de Dieu qui est en vous qui vous rend capable de les assumer. Il place un amour divin dans votre cur et vous donne le désir de faire les choses qui sont agréables à votre Père céleste.

Prochaine leçon