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Une étude sur le Saint-Esprit

Votre ami, le Saint-Esprit Vers la fin de Son ministère sur la terre, Jésus dit à Ses disciples que le temps où Il ne serait désormais plus avec eux approchait. Puis Il déclara : Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous (Jean 14.16-17). Jésus parlait alors du Saint-Esprit, la troisième personne de la Trinité. Dieu le Père envoya Son Fils, Jésus, dans le monde afin de nous montrer à quoi Il ressemble. Et lorsque Jésus retourna auprès du Père, dans les cieux, Il envoya le Saint-Esprit afin qu’Il demeure dans le c�ur des croyants. C’est le Saint-Esprit qui nous révèle Christ. Bien que nous ne puissions pas voir le Saint-Esprit, nous pouvons sentir Sa présence et direction dans notre vie alors que nous nous soumettons à Son contrôle. Nous trouvons plusieurs symboles du Saint-Esprit représentés dans la Bible. En voici quatre : le vent (Actes 2.2) ; une douce colombe (Matthieu 3.16-17) ; le feu (Matthieu 3.11) et l’eau vive (Jean 7.37-39). Ces symboles représentent différents aspects du ministère du Saint-Esprit dans notre vie. Ainsi, Il est une colombe, un doux ami qui nous assiste et qui marche à nos côtés. Il est l’eau vive jaillissant de notre être intérieur. Il est également un feu saint qui purifie notre vie spirituelle, nous montrant tout ce qui n’est pas en accord avec notre nouvelle vie en Christ. Et enfin, Il est ce vent puissant qui va et vient et se manifeste de façon miraculeuse et surnaturelle dans la vie des croyants remplis de l’Esprit. Dans ces leçons, nous allons vous faire découvrir votre ami, le Saint-Esprit. C’est un ami personnel, ayant la capacité de raisonner, de sentir et de prendre des décisions. C’est aussi un ami divin possédant toutes les caractéristiques de Dieu. Et c’est également un ami utile et efficace qui sera à vos côtés en toutes circonstances. Un conseiller, un instructeur et un guide Le Saint-Esprit est un ami puissant, actif lors de la Création, également lorsqu’il s’agit de communiquer le message de Dieu à l’homme, et aussi pour régénérer les âmes perdues. Et enfin, c’est un ami pratique qui nous aide dans notre adoration, dans notre ministère les uns envers les autres et qui nous aide aussi à former l’image de Jésus-Christ en nous. Notre prière est que ces leçons vous donnent le désir de prendre un engagement personnel vis-à-vis de votre ami divin, le Saint-Esprit, afin que vous puissiez croître de jour en jour en maturité spirituelle et aussi faire l’expérience des bienfaits sans limites d’une vie remplie de l’Esprit.

Leçon 9 : Les dons de l’Esprit

Vous souvenez-vous que lorsque Jésus promit à Ses disciples d’envoyer le Saint-Esprit pour qu’Il demeure en eux, Il leur déclara : « Lui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jean 16.14) ? Autrement dit, le Saint- Esprit devait révéler Christ au monde.

Une des façons de s’y prendre consiste à montrer au monde ce que Dieu peut faire. C’est ce que fait l’Esprit au travers des dons spirituels. Vous vous rappelez que dans une leçon précédente nous avions appris que le Père, le Fils et le Saint- Esprit possèdent, tous les trois, les caractéristiques d’omniscience, d’omnipotence et d’omniprésence. Toutes ces caractéristiques sont révélées dans les manifestations de l’Esprit énumérées dans l Corinthiens 12.8-10. Ces manifestations surnaturelles de l’Esprit attestent que Dieu est vivant et qu’Il se préoccupe des besoins de Son peuple. Les dons de l’Esprit ont été donnés à l’Eglise pour édifier le corps de Christ.

Dans cette leçon, nous allons brièvement étudier les dons de l’Esprit et voir comment ceux-ci révèlent la puissance de Jésus à Son Eglise, et par elle, au monde.

Notez que nous utilisons les termes dons et manifestations de façon interchangeable. Ils se réfèrent, en effet, aux mêmes activités de l’Esprit Saint. Il distribue Ses dons surnaturels comme Il le juge bon, et ceux-ci se manifestent au travers des personnes qui les ont reçus. Et le but devrait toujours être celui d’édifier le corps de Christ et de glorifier Christ.

LES REFERENCES BIBLIQUES
Objectif l. Enumérer et comparer les dons de l’Esprit mentionnés dans différents passages bibliques.

Une étude du livre des Actes et des épîtres révèle très clairement que l’Eglise primitive a régulièrement assisté à des manifestations surnaturelles du Saint-Esprit. Celles-ci étaient des dons faits à l’Eglise, dans le but d’édifier les croyants et de glorifier Jésus. Néanmoins, les dons furent manifestés par le Saint-Esprit au travers de croyants se soumettant totalement à l’Esprit, Lui permettant d’uvrer au travers d’eux.

Nous trouvons plusieurs références aux dons spirituels dans les Ecritures. Nous trouvons l’explication la plus complète dans 1 Corinthiens 12 et 14. L’apôtre Paul donne des instructions à l’église de Corinthe au sujet de l’utilisation appropriée des dons. Neuf dons sont mentionnés dans 1 Corinthiens 12.4-11 :

Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de services, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’ Esprit est donnée pour l’ utilité (commune). En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, des dons de guérisons, par le même Esprit ; à un autre, (le don) d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, diverses sortes de langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

La seconde référence se trouve au verset 28, où huit dons sont mentionnés. Certains d’entre eux sont appelés dons du ministères par les théologiens :

Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs ; ensuite il y a (le don) des miracles, puis les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses sortes de langues.

Il est intéressant de remarquer que dans la première liste, l’accent est mis sur les dons, alors que dans la deuxième il est mis sur les personnes les ayant reçus.

Paul donne aux versets 29-30 une explication du verset 28 :

Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous font-ils des miracles ? Tous ont- ils des dons de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?

Il nous reste encore à mentionner deux autres références aux dons spirituels. La première est Romains 12.6-8, que nous avons vu brièvement lorsque nous avons considéré le service chrétien en tant qu’adoration.

Mais nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée : si c’est la prophétie, (que ce soit) en accord avec la foi ; si c’est le diaconat, que ce soit dans (un esprit) de service ; que celui qui enseigne (s’attache) à l’enseignement ; celui qui exhorte, à l’exhortation ; que celui qui donne (le fasse) avec simplicité ; celui qui préside, avec empressement; celui qui exerce la miséricorde avec joie.

Enfin, la dernière référence se trouve dans Ephésiens 4.11-13, et inclut une explication de la raison pour laquelle les dons existent dans l’Eglise :

C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’uvre du service et de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ.

Trois raisons pour lesquelles les dons existent sont mentionnées ici :

  1. L’uvre du service et l’édification du corps de Christ.
  2. L’unité de la foi et la connaissance du Fils de Dieu.
  3. La maturité chrétienne—la ressemblance à Christ.

Stanley Horton affirme que si l’on regroupe toutes les listes, on obtient alors un total de 18 à 20 dons (Horton, 1983, p.210). Il est clair que certains d’entre eux se recoupent, et quelques érudits bibliques pensent qu’on pourrait les diviser en deux groupes : les dons spirituels et les dons relatifs au ministère. Pour notre étude, nous allons utiliser la liste des neuf dons énumérés dans 1 Corinthiens 12.7-11. Nous les avons divisés en trois groupes :

  1. 1  Les dons d’expression : Les langues, l’interprétation des langues et la prophétie
  2. 2  Les dons de puissance: La foi, les guérisons et les miracles
  3. 3  Les dons de révélation : Le discernement des esprits, la parole de connaissance, la parole de sagesse

Quelqu’un a dit que les dons d’expression mettent l’accent sur la caractéristique d’omniprésence du Saint-Esprit ; que les dons de puissance révèlent Son omnipotence ; et que les dons de révélation manifestent Son omniscience. Mais le plus important à se rappeler est que tous les dons spirituels sont des manifestations de l’Esprit qui agissent au travers du croyant rempli de l’Esprit, au service de l’Eglise.

LES DONS D’EXPRESSION
Objectif 2. Reconnaître des énoncés exacts concernant les dons d’ expression.

L’expression vocale accompagnant la réception

L’appellation expression vocale se réfère à ce qui est exprimé à haute voix, c’est une manifestation orale. Dans ce contexte, elle décrit le parler en diverses sortes de langues, tandis que l’Esprit donne de s’exprimer ou en rend capable. La première évidence physique qu’une personne a été baptisée dans le Saint-Esprit est appelée l’expression vocale accompagnant la réception. C’est ce qui est considéré comme étant le premier signe physique qu’une personne a bien reçu le don du Saint-Esprit promis par Jésus. Celui qui reçoit est conscient de la venue de l’Esprit, car il déborde de joie, de louange, il est fortifié, et il manifeste une audace remplie de sainteté alors qu’il adore et glorifie Dieu. Quand l’Esprit est venu, lors de notre nouvelle naissance, Il nous a fait prendre conscience de notre filiation (Romains 8.5-16). Il nous a aussi rendu capables d’affronter notre vieille nature (Ephésiens 4.17-32). Mais lorsqu’Il vient maintenant dans Sa plénitude baptismale, Il nous donne la puissance de témoigner d’une façon entièrement nouvelle et spectaculaire. Ce revêtement de puissance, lors de la Pentecôte, vint sur les disciples qui appartenaient déjà à Christ; ce baptême fut donc une expérience subséquente dans l’Esprit (comparez Actes 8.14-17 ; 19.1-7).

Le jour de la Pentecôte, la foule fut étonnée par le phénomène du parler en langues. Les Juifs pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel, entendirent le bruit et accoururent. Ils furent bouleversés d’entendre les merveilles de Dieu proclamées par des Galiléens, dans leurs langues natales. Comme le phénomène était inexplicable, l’apôtre Pierre donna une explication fondée sur la Bible qui fut accueillie par une réaction spirituelle puissante. Les langues furent dans ce cas un signe surnaturel donné aux non-croyants, afin de leur montrer que le phénomène auquel ils étaient en train d’assister venait bien de Dieu (1 Corinthiens 14.22).

La plupart du temps, les auditeurs ne comprennent pas le langage de l’orateur ; et ce dernier ne la comprend, quant à lui, jamais. Une interprétation n’est pas nécessaire car le but des langues, en tant qu’expression vocale accompagnant la réception du don, est d’exalter Celui qui donne ce don. Bien que le langage inconnu soit aussi considéré comme une preuve tangible de l’expérience du Saint-Esprit, la transformation du témoignage du croyant semble être ce qui a impressionné le plus la foule d’incroyants (Actes 4.13).

L’expression vocale en privé

Ce que dit la Bible sur le parler en diverses sortes de langues peut embrouiller les idées si l’on ne comprend pas la différence qui existe entre l’expression vocale en privé et en public des différentes langues. La manifestation des langues, dans 1 Corinthiens 12.10, est une expression vocale en public ; elle est pour le bien de tous (voir v.7). Etant donné que ce don est destiné à l’édification de l’Eglise, il doit toujours être interprété, si ceux qui l’entendent veulent être édifiés.

Par contre, l’ expression vocale en privé est destiné à l’édification du croyant. Lorsque vous priez ou chantez par l’Esprit, lors de votre culte personnel, vous n’avez pas besoin d’interprétation—c’est le fait même de parler en langues qui édifie le croyant (1 Corinthiens 14.2, 4). Avec l’aide de l’Esprit Saint, vous êtes capable de prier d’une manière surnaturelle, parce que vous parlez directement à Dieu, prononçant des mystères dans l’Esprit.

L’une des plus grandes bénédictions de l’expression vocale en privé est de ressentir la présence de Dieu lorsque vous adorez et priez le Seigneur par l’Esprit. Vous vivez l’accomplissement de la promesse de Jésus : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous » (Jean 14.18).

Comme son nom l’indique, l’expression vocale en privé vous est réservée lorsque vous adorez Dieu. Elle s’adresse toujours à Dieu. Vous pouvez lui donner libre cours aussi souvent que vous permettez à l’Esprit Saint de se manifester au travers de vous. Il semblerait que Paul parlait des langues dans le culte personnel quand il déclara : « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous » (1 Corinthiens 14.18), car dans le verset 19, il établit un contraste entre son comportement et celui de l’église.

L’expression vocale en public

Trois manifestations de l’Esprit peuvent être considérées comme des expressions vocales en public: les langues, l’interprétation des langues et la prophétie.

Les langues et leur interprétation servent à l’édification de l’Eglise plutôt qu’à celui qui parle uniquement. De même, la prophétie a pour but l’édification de l’Eglise, et représente la meilleure manifestation de l’Esprit lorsque des étrangers sont présents, ou lorsqu’il n’y a pas d’interprète.

L’objectif de la prophétie et des langues suivies d’une interprétation est le même. En pratiquant ces dons, l’Eglise peut être encouragée, exhortée et inspirée, alors que l’Esprit Saint répond aux besoins qui Lui sont apparents. (Romains 8.26-27 ; 1 Corinthiens 2.10-15). Ainsi, l’Eglise est édifiée. Quelquefois, l’Eglise est dirigée de façon précise pour remplir une des premières missions qui consiste à gagner les perdus (comparer Actes 1.8 avec 13.1-3). A d’autres moments, l’Esprit communique directement Sa volonté en interdisant ou empêchant Ses serviteurs de pratiquer certaines activités (Actes 16.6-10). Un autre but de la prophétie est clairement énoncé dans Actes 21.10-11, où le Saint-Esprit montra à Paul « les choses à venir » (Jean 16.13). Les évidences relevées dans d’autres passages de l’Ecriture indiquent que l’apôtre Paul reçut un message directement du Seigneur (Actes 23.11) et indirectement par l’intermédiaire d’un ange (Actes 27.23- 24). Toutes ces choses révèlent que le Seigneur s’intéresse à la vie spirituelle, à la croissance et au développement de Son Eglise.

Dans le Nouveau Testament, il n’y a pas d’exemples donnés de parlers en langues suivis d’interprétation, mais on y trouve plusieurs prières que nous pourrions appeler des déclarations prophétiques (Luc 1.47-55, 68-79; et 2.29-32). Néanmoins, d’après l’explication détaillée que l’apôtre fournit à ce sujet, dans 1 Corinthiens 14, nous pouvons en déduire que les dons d’expression se manifestaient abondamment à Corinthe.

Ainsi, nous pouvons en conclure que les prophéties, comme les langues suivies d’ une interprétation, sont données par l’Esprit en vue de l’édification de l’Eglise. Vous avez peut-être vu et entendu un prédicateur rempli de l’Esprit s’arrêter subitement de prêcher pour délivrer un message prophétique, et avez, de ce fait, été richement béni alors que l’église en était édifiée.

La pratique de ces dons doit être encouragée, car ils permettent au Saint-Esprit de se répandre sur les rassemblements de croyants et de les bénir. Mais il est important que l’instrument humain se soumette à l’Esprit Saint, afin qu’il n’attire pas l’attention sur lui, mais sur Dieu.

L’apôtre Paul a écrit le chapitre 14 aux Corinthiens parce qu’il réalisa que les croyants avaient tendance à abuser de ces dons surnaturels du Saint-Esprit. Si les langues suivies d’une interprétation ou la prophétie portent atteinte, dans quelque mesure que ce soit, à l’action de l’Esprit parmi les croyants, ou si elles ne sont pas en accord avec l’Ecriture, cela veut dire qu’elles sont une uvre de la chair et non de l’Esprit.

Pour une explication plus complète des dons spirituels et des abus qui en découlent, je vous recommande de lire l’ouvrage de Donald Gee intitulé Les dons spirituels.

Paul nous exhorte à aspirer aux dons spirituels : « Aspirez aux dons les meilleurs » (1 Corinthiens 12.31). « Recherchez l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie » (1 Corinthiens 14.1).

LES DONS DE PUISSANCE

La Bible est un livre d’action. Elle relate les actions de Dieu au milieu des hommes. Dans les leçons précédentes, nous avons appris que le Saint-Esprit est l’agent menant à bien la volonté du Père. Nous avons vu la puissance formidable de l’Esprit Saint se mouvant lors de la Création. Puis, nous L’avons vu agir dans la vie d’hommes choisis par Dieu, dans l’Ancien Testament, accomplissant des miracles. Et nous L’avons vu également oindre Jésus pour qu’Il fasse des prodiges lors de Son ministère parmi les hommes.

Lorsque Jésus quitta cette terre, Il déclara à Ses disciples qu’ils accompliraient de plus grandes choses que Lui quand le Saint-Esprit L ’ aurait remplacé parmi les hommes (Jean 14.12). Le livre des Actes n’est rien d’autre que le récit de l’action puissante et miraculeuse de l’Esprit Saint, comme Jésus l’avait promis.

Aujourd’hui, le Saint-Esprit agit encore avec puissance sur la terre. Il uvre dans la vie des croyants qui désirent vraiment recevoir Ses dons de puissance. Le but de ces dons est d’édifier l’Eglise et de glorifier Dieu. Ce sont les dons de foi, de guérisons et d’opérer des miracles.

La foi
Objectif 3. Savoir faire la distinction entre les différentes sortes de foi qu’une personne peut avoir.

Le don de foi du Saint-Esprit est une foi spéciale, et il ne faut pas la confondre avec la foi humaine naturelle, celle dont vous faites preuve chaque fois que vous vous asseyez sur une chaise en vous attendant à ce qu’elle vous supporte. Ce n’est pas non plus la foi qui sauve, celle que Dieu vous communique lorsque vous acceptez Jésus comme votre Sauveur. Elle n’est pas non plus le fruit de l’Esprit qui se développe à partir d’une relation vivante avec l’Esprit Saint, cette confiance permanente que Dieu continuera de vous guider dans votre marche quotidienne. (Nous étudierons le fruit de l’Esprit dans notre prochaine leçon.)

Le don de foi est plutôt la transmission particulière d’une foi, venant de l’Esprit Saint, qui peut déplacer les montagnes—une confiance inébranlable que Dieu pourvoira quelle que soit la chose nécessaire dans un moment de besoin !

C’est la foi des trois Hébreux lorsqu’ils furent jetés dans la fournaise ardente (Daniel 3.16-18) ; c’est celle de Daniel lorsqu’il fut jeté dans la fosse aux lions (Daniel 6.21-22) et celle de l’apôtre Pierre dormant paisiblement la nuit précédant son exécution (Actes 12.6).

« LEVE-TOI ET MARCHE ! »

C’est la foi qui permit à Pierre de dire au boiteux : « Je ne possède ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ! » (Actes 3.6). Et il marcha ! La Bible nous donne un peu plus de détails sur la nature de ces guérisons lors d’une situation analogue : Paul, à Lystre, perçut (à cause de sa sensibilité au Saint-Esprit) que l’homme impotent des pieds possédait la foi nécessaire pour être guéri. Il mit alors en pratique le don de foi et il déclara d’une voix forte : « Lève-toi, droit sur tes pieds » (Actes 14.8-10). C’est cette même sensibilité au Saint- Esprit et cette même foi qui donnèrent à un évangéliste pentecôtiste, Smith Wigglesworth, le courage, au début de ce siècle, d’entrer dans une chambre d’hôpital, de soulever de son lit une femme mourante, de la faire tenir debout contre le mur et de prier pour sa guérison, au nom de Jésus. Et elle fut guérie !

Bien que le don de foi soit le moins spectaculaire des dons de puissance, il est essentiel aux dons de guérisons et à celui d’opérer des miracles. Cette foi spéciale est attribuée à certaines personnes, choisies selon la volonté souveraine de l’Esprit Saint, comme le sont tous les dons de l’Esprit. Vous avez peut-être fait l’expérience du don de foi, ou vous l’avez vu en action dans la vie d’un autre croyant.

Objectif 4. A partir de passages donnés de l’Ecriture, reconnaître des exemples expliquant le but des guérisons dans le livre des Actes.

Avez-vous remarqué dans 1 Corinthiens 12, aux versets 9 et 30, que le mot dons des guérisons se trouve au pluriel ? Je pense que le Saint-Esprit veut que chacun sache qu’il y a suffisamment de dons pour guérir chaque sorte de maladie.

Dans l’Eglise primitive, ces dons semblaient davantage être réservés à l’évangélisation qu’au corps de Christ. Les guérisons avaient lieu afin que le nom de Christ soit glorifié. (Voir Actes 3.1-13.) Pour ceux de l’Eglise, le moyen mis à leur disposition est indiqué dans Jacques 5.14-15 :

Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que ceux-ci prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera.

Jacques exhorte les chrétiens à confesser leurs péchés les uns aux autres, et à prier les uns pour les autres afin que chacun soit

1) La foi qui sauve

2) Le don de foi

3) Le fruit de la guéri. Il est évident que la guérison, pour le chrétien, demande plus qu’un bon évangéliste qui impose les mains. Il y a des besoins spirituels qui doivent être satisfaits au travers des contacts réciproques au sein du corps des croyants.

 

L’église remplie de l’Esprit peut s’attendre à recevoir des dons de guérisons manifestés par l’Esprit Saint, mais cela ne veut pas dire pour autant que chacun reçoit le pouvoir absolu de guérir toutes les maladies. Le Saint-Esprit distribue les dons comme Il l’entend, et Il nous demande de les rechercher. Mais la distribution des dons aura toujours pour but de glorifier Christ, et non l’homme. Le plus important est que nous soyons sensibles aux incitations de l’Esprit Saint. S’il vous pousse à exercer un don spirituel, vous devriez vous soumettre totalement à Lui et Lui obéir.

Le don d’opérer des miracles
Objectif 5. Reconnaître des uvres miraculeuses et déterminer quel est leur plus grand avantage.

Un miracle a été défini comme Dieu interrompant le cours normal de la nature. Cette définition reconnaît que la nature

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fonctionne selon un ensemble de règles bien définies, mais que Dieu en a le contrôle et en change quelquefois les règles momentanément, et ceci dans un but précis.

Le don d’opérer des miracles est sans doute le plus spectaculaire de tous les dons de l’Esprit. Il apparaît surtout dans l’Ancien Testament, lorsque le Saint-Esprit vint sur les hommes choisis de Dieu et leur permit d’ accomplir des choses humainement impossibles.

Le ministère terrestre de Jésus fut, lui aussi, accompagné de miracles. Le premier eut lieu lorsqu’Il changea l’eau en vin, lors des noces de Cana (Jean 2.9), et le dernier fut Son ascension corporelle auprès du Père, dans les cieux (Actes 1.9). Au cours de Son ministère, Jésus marcha sur l’eau, nourrit cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons, ressuscita les morts, guérit les malades, chassa les démons, et fit bien d’autres miracles encore. Les Evangiles regorgent de Ses miracles.

Jésus promit que, lorsqu’Il irait au Père et enverrait le Saint- Esprit, Ses disciples pourraient alors faire les mêmes miracles, et même de plus grands, dans le but d’accompagner la prédication de la Parole. Les miracles ne sont pas une fin en soi; ils attestent plutôt de la validité des proclamations de l’Evangile et mettent en valeur la souveraineté et la puissance de Dieu.

Le livre des Actes rapporte de nombreux miracles accomplis par les disciples. En fait, tout le Nouveau Testament témoigne de la vérité des paroles de Jésus : « Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru » (Marc 16.17). Bien qu’un grand nombre de ces miracles et prodiges soient regroupés dans le livre des Actes (voir, par exemple, 5.12-16), une étude approfondie révèle un niveau plus élevé d’activités miraculeuses. L’auteur de l’épître aux Hébreux indique que l’Evangile, au tout début, était accompagné de signes, de miracles et des dons de l’Esprit Saint (Hébreux 2.4). Parmi ces miracles il y eut des résurrections (Actes 9.40 ; 20.10), des sorties de prison miraculeuses (5.19 ; 12.6-10), un déplacement miraculeux (8.30), la prédiction d’une famine (11.28-29), l’opposition arrêtée (12.23), la cécité comme châtiment envers l’opposition (13.9-12), des infirmes guéris (3.6-10 ; 14.8-10), des démons chassés (16.16-18) et des chaînes de prison brisées (16.25-28). Il est palpitant de savoir qu’aujourd’hui encore, de nombreux miracles continuent de se produire afin de proclamer l’Evangile, car la puissance de Dieu est toujours à notre disposition.

LES DONS DE REVELATION
Objectif 6. Associer chaque don de révélation à sa définition et à un exemple.

Les dons de l’Esprit faisant partie de cette catégorie apportent au croyant rempli de l’Esprit une perspicacité divine spéciale lorsque celui-ci en a besoin. La connaissance de Dieu est sans limites, et Il comprend parfaitement chaque situation dans laquelle vous vous trouvez. Au travers des dons de révélation, Il nous apporte une aide surnaturelle lorsque la compréhension humaine nous fait défaut, ou n’est pas appropriée.

Nous devons insister sur le fait que ces dons ne remplacent ni la formation naturelle ni la formation spirituelle. Les croyants remplis de l’Esprit ont besoin d’une préparation, et doivent étudier fidèlement la Parole de Dieu. Mais il y a des moments où une révélation spéciale de la pensée de Dieu est nécessaire. Ces aperçus de la pensée divine sont transmis par les dons spirituels suivants : le discernement des esprits, la parole de connaissance et la parole de sagesse.

Le discernement des esprits
Objectif 7. Reconnaître des énoncés exacts au sujet de l’activité des esprits et du discernement des esprits.

Le mot discernement vient d’un mot grec signifiant «un jugement au travers de ». Une version de la Bible le décrit comme la capacité de « distinguer ce qui vient de l’Esprit divin de ce qui émane des mauvais esprits » (1 Corinthiens 12.10, Parole Vivante).

La plupart d’entre nous ne sommes pas conscients de la formidable activité spirituelle nous entourant en tout temps. Le don de discernement des esprits permet de plonger brièvement le regard dans cette dimension invisible, et donne au croyant rempli de l’Esprit la capacité de voir quel est l’esprit à l’uvre. Il y a trois domaines d’activité spirituelle qu’il nous faut identifier :

1. L’Esprit de Dieu. Dieu est Esprit, et nous avons besoin de reconnaître Son action, afin de pouvoir coopérer avec Lui. Il agit au travers des croyants remplis de l’Esprit qui Lui sont soumis, et Il utilise également parfois Ses anges, qui sont de bons esprits, pour exécuter Ses ordres.

2. Les esprits démoniaques. Le livre de l’Apocalypse parle des esprits démoniaques accomplissant des miracles dans les derniers jours (Apocalypse 16.14). Aujourd’hui, il y a beaucoup d’activités sataniques dans les domaines de l’occultisme et de l’adoration des démons. Le croyant rempli de l’Esprit doit être capable de reconnaître leurs activités, sinon il risque d’être séduit et trompé.

3. L’esprit humain. Il est aussi possible que les croyants soient conduits par leur propre esprit au lieu de l’Esprit de Dieu. L ’ Esprit Saint donne la capacité de faire la distinction entre les esprits afin que nous puissions reconnaître si une manifestation vient de Lui, d’un esprit démoniaque ou de la chair.

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons plusieurs exemples de discernement des esprits. Jésus savait, d’avance, que Judas Le trahirait (Jean 13.21, 26). Il reconnut les pièges de Satan lorsqu’Il fut tenté (Luc 4.1-12), et Il savait très bien lorsque Satan était la cause d’une maladie (Luc 4.33-35 ; Jean 5.14). Pierre reconnut que Simon était animé d’un mauvais esprit (Actes 8.18-23).

Le don de discernement des esprits nous empêchera d’être les victimes sans défense d’une séduction spirituelle. Ce don ne peut opérer, néanmoins, qu’au travers d’un croyant rempli de l’Esprit (1Corinthiens 2.12-15). Vous ne devez pas le confondre avec un esprit critique naturel, qui vient de la chair et non de l’Esprit.

La première épître de Jean nous donne également quelques aperçus utiles, quant à l’intrusion de l’erreur au sein de l’Eglise primitive. L’apôtre parle de plusieurs Antéchrists sortis du milieu de nous (2.18-19). Il les décrit comme niant Dieu le Père et Son Fils (v.22). Allant vers différentes assemblées de croyants, ces fauteurs de troubles essayaient de détourner les croyants du droit chemin, faisant semblant, sans aucun doute, de donner des messages prophétiques venant de la part de Dieu (v.26, comparez avec Apocalypse 2.14-16 ; 20-23 ; 3.9). Jean exhorte fortement les croyants à éprouver les esprits (4.1) afin de distinguer l’Esprit de la vérité de l’ esprit de l’ erreur (4.6). Il propose certains critères permettant de pouvoir faire cette distinction: 1) Ces personnes vivent-elles une vie juste, appliquent-elles les commandements et essayent-elles de ne pas pécher ? (3.4- 10) ; 2) Aiment-elles leurs frères ? (3.10) ; 3) Nient-elles l’incarnation de Christ ? (2.22 et 4.2) ; 4) Gardent-elles la saine doctrine proclamée par les apôtres ? (2.18-19) ; 5) Prennent-elles part aux besoins de leurs frères ? (3.16-20) ; 6) Ecoutent-elles le message des apôtres ? (4.6) ; 7) Obéissent- elles aux commandements du Seigneur ? (5.1-3). Le Seigneur de l’Eglise nous a donné des critères selon lesquels nous pouvons juger l’enseignement spirituel ainsi que les déclarations prophétiques. C’est à nous d’être sensibles à l’Esprit qui est en nous, tandis que nous cherchons à distinguer ce qui est bon et profitable de ce qui est faux et mensonger.

La parole de connaissance
Objectif 8. Reconnaître des exemples tirés de l’Ecriture, de la parole de connaissance et de la parole de sagesse.

Nous avons déjà appris que le Saint-Esprit connaît la pensée de Dieu. Il peut donc nous révéler la connaissance de Dieu chaque fois que cela est nécessaire. Il peut s’agir d’une prédiction du futur, ou de quelque chose qui est en train d’arriver maintenant, dans un autre endroit, et que vous avez besoin de connaître; ou il peut encore s’agir de quelque chose du passé dont vous avez besoin de vous souvenir. Vous ne recevrez pas le don de connaissance qui vous permettrait de connaître toute chose, mais une simple parole de connaissance au moment où cela est nécessaire.

Cela ne vous est-il jamais arrivé d’interrompre ce que vous étiez en train de faire et de vous mettre à prier pour une autre personne, qui se trouve peut-être à des milliers de kilomètres de vous ? Puis qu’ensuite vous appreniez plus tard, qu’au moment où vous avez prié, la personne était en train de traverser une épreuve et avait besoin de vos prières ? C’est là un exemple de la parole de connaissance que l’Esprit Saint donne au croyant rempli de l’Esprit et sensible à Sa direction.

Dans l’Ancien Testament, nous trouvons un exemple du don de connaissance dans 2Rois 6.9-10. Le prophète Elisée, souvent appelé « l’homme de Dieu », avertit le roi d’Israël de ne pas passer par un endroit précis parce qu’il savait que l’ennemi y serait. Le verset 10 nous dit : « Cela arriva plusieurs fois. Elisée avertissait le roi d’Israël, et celui-ci pouvait prendre ses précautions » (BFC).

La parole de sagesse

Le Saint-Esprit donne la parole de sagesse pour vous dire ce qu’il faut faire lorsque vous traversez une épreuve. Ce n’est pas simplement une sagesse humaine basée sur l’expérience du passé, mais une sagesse spéciale donnée pour faire face à un besoin particulier. Elle peut parfois inclure une parole de connaissance.

Là encore, ce don n’est qu’une parole de sagesse. Cela signifie que vous recevez la sagesse du Saint-Esprit pour résoudre une situation particulière. La parole de sagesse est souvent utile pour ceux qui occupent une position de responsabilité dans l’église. Une parole venant de l’Esprit Saint peut engendrer l’unité lors des réunions du bureau et des réunions concernant les affaires de l’église. Et si vous êtes convoqué devant les tribunaux du monde à cause de votre foi en Christ, il est encourageant de savoir que l’Esprit Saint sera avec vous et vous donnera la sagesse nécessaire.

Actes 15 rapporte ce qui se passa lors du concile de Jérusalem, où les apôtres et les anciens se réunirent pour décider si, oui ou non, les croyants non-juifs devaient être circoncis selon la loi juive. Le don de la parole de sagesse apparaît dans la lettre que les dirigeants de l’Eglise envoyèrent aux croyants non-juifs, dans laquelle ils écrivirent : « Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est indispensable » (Actes 15.28).

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