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Le ministère de l’Église Chrétienne

Vous avez peut-être pensé que ce plan rédempteur prenait fin avec le mort de Christ sur la croix. Mais Jésus lui-même a transmis son ministère de salut du monde à son Église. Vous apprendrez dans ce cours que la mission universelle donnée par Christ à l’Église est aussi en fait son autorité pour agir au nom de Dieu. L’Église n’a pas non plus été abandonnée à elle-même pour accomplir cette tâche—car Christ a envoyé son Saint-Esprit pour nous aider. Il œuvre en nous, et au travers de nous, pour accomplir le plan rédempteur de Dieu.

Leçon 9 : L’œuvre du ministère

Il existe une histoire, au sujet d’un empereur qui voulait découvrir quelle langue parlaient Adam et Eve. Pour faire une expérience, il fit mettre à part plusieurs nouveaux-nés. Il donna des ordres très stricts, afin que personne ne dise un seul mot en présence de ces bébés. Il pensait qu’en agissant ainsi les bébés apprendraient une langue qui leur serait propre. Et cette langue, pensait l’empereur, serait la langue d’Adam et Eve. Bien sûr l’expérience échoua, parce que les bébés moururent du manque de communication.

L’homme est né pour communiquer. Il fut fait pour communiquer avec ses semblables et avec Dieu. Le peuple de Dieu a la responsabilité de communiquer l’évangile de Christ. La vie de l’Eglise, c’est de partager Christ. Le monde a besoin d’entendre la bonne nouvelle, sa vie en dépend. Sans cette communication, le monde mourra.

Dans cette leçon, nous voulons parler de l’uvre du ministère—l’action qui consiste à communiquer l’évangile. Cette communication se fait de trois façons : en parlant, en partageant, et en servant. Alors que vous étudiez cette leçon, pensez à votre participation, dans la mise en uvre de ce ministère tripartite de l’Eglise de Jésus-Christ.

CHRIST NOTRE MODELE
Objectif1. Reconnaître les buts de Jésus en communiquant l’évangile.

La communication efficace de l’évangile, c’est ça le ministère. Ce n’est que lorsque le croyant commence à communiquer l’évangile que l’ uvre du ministère débute. L’Ecriture ne dit-elle pas :

Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils parler de lui, sans prédicateurs ? (Romains 10.13-14).

Communiquer l’ évangile, ce n’ est pas simplement transmettre une information. Pour que la communication soit efficace, l’évangile doit parler aux curs des gens—il doit être appliqué à leurs vies.

Jésus parlait aux curs des gens. Nous avons déjà appris les paroles de son premier discours. Lisez Luc 4.18 de nouveau. Ces paroles, basées sur Esaïe 61.1-2, nous montrent ce que Jésus considérait être Son ministère :

1. Annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. Le message de Jésus adressait aux âmes, à leur bien-être—les pauvres en Esprit—mais aussi à ceux qui étaient pauvres dans leur corps et leur intelligence. Il S’intéressait à l’homme tout entier.

2. Proclamer aux captifs la délivrance. L’homme est captif du péché. Mais il est aussi captif de sa propre condition, résultant d’une vie de péché. Les captifs ont besoin de liberté. Christ vint pour libérer les hommes, afin qu’ils puissent tous être ce que Dieu voulait qu’ils deviennent. Il donne la possibilité de vivre une vie pleine et riche. Jésus a dit : « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance » (Jean 10.10).

3. Guérir ceux qui ont le cœur brisé. Jésus est préoccupé par les souffrances de l’homme et par ses besoins. La rédemption offre la solution à tout ce qui empêche l’homme de jouir d’une vie pleine et entière, que ce soit un problème émotionnel, des conflits avec d’autres, de la tristesse, ou de la souffrance.

4. Le recouvrement de la vue aux aveugles. Cela peut s’appliquer à la guérison physique comme à la guérison spirituelle. L’évangile peut être appliqué dans tous les domaines de la vie d’un homme.

Jésus voulait racheter toute la personne. Il S’intéressait au bien-être physique et émotionnel de l’homme, comme à ses besoins spirituels.

Le but de Christ en communiquant l’évangile était de transformer les gens, de les rendre sains et complets en Lui. Dans Matthieu 5.48, Jésus a dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait ». Dans ce cas-ci, un meilleur mot pour parfait serait complet ou accompli. Jésus utilisa le même mot lorsqu’Il dialogua avec le jeune homme riche. Il lui dit : « Si tu veux être parfait (complet, accompli) va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, et suis-moi » (Matthieu 19.21).

Etre complet c’est faire ce qui est bien et juste. C’est aussi parvenir à la maturité et à la plénitude (voir Colossiens 1.28). C’est là le but de l’évangile—que tous les hommes puissent parvenir à la maturité en Christ. Ce dernier vint pour détruire les uvres du péché, afin que nous puissions obtenir notre plénitude en Lui. Par Ses paroles, Son exemple d’une vie sainte, et dans Ses actions de serviteur Il chercha à affranchir les hommes du péché et de ses effets. Sa mort sur la croix et Sa résurrection d’entre les morts furent les indications finales de Sa victoire sur le péché. Il communiqua l’évangile par Sa vie proprement dite. C’est cette même bonne nouvelle que l’Eglise communique désormais au monde !

PROCLAMER LE MESSAGE

La parole verbale

Objectif 2. Décrire différentes façons de communiquer l’évangile par le moyen de la parole verbale.

Les hommes qui veulent conquérir les nations le font généralement avec de grandes armées, et de puissantes machines de guerre. Le but de Christ est de conquérir le monde, et d’amener chaque nation sous Ses pieds. Mais Il n’envoie pas d’hommes avec des épées étincelantes ou des canons grondants ; Il les envoie avec la puissance de la parole.

Nous sommes envoyés en tant qu’hérauts de l’évangile. Un héraut, c’ est quelqu’ un qui proclame un message. Il peut s’adresser à une seule personne ou à un groupe, soit en public soit en privé, mais toujours, il vient avec un message de son maître et seigneur.

L’une des caractéristiques remarquables du héraut, c’est son autorité. Il ne parle pas en son propre nom, mais au nom de celui qui l’a envoyé. Son autorité ne réside pas uniquement dans ses paroles, mais aussi dans sa capacité d’agir de la part de celui qui l’a envoyé.

Les hommes que Christ envoya, étaient fidèles et parlèrent avec l’autorité qu’Il leur avait donnée. Ils revinrent avec joie, et déclarèrent : « Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom » (Luc 10.17).

 

Considérons quelques façons de communiquer l’évangile par le moyen de la parole verbale.

La prédication et l’enseignement. La grande mission est l’ordre de prêcher et d’enseigner. Il existe beaucoup d’autres passages de l’Ecriture que ceux qui suivent, montrant l’importance de proclamer la bonne nouvelle, de ces deux manières. Les passages suivants mettent l’accent sur la valeur de la prédication et de l’enseignement

Par la prédication, des hommes et des femmes sont introduits dans le royaume de Dieu, et par l’enseignement ils sont retenus et fortifiés. Nous avons la responsabilité, non seulement de prêcher et d’enseigner, mais aussi d’écouter la prédication et d’être enseignés, afin que nous aussi, puissions être édifiés et fortifiés par la Parole de Dieu.

Pierre et Jean furent mis en garde de ne pas parler, ni d’enseigner au nom de Jésus. Leur réponse fut : « A vous d’en juger, car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4.20). Si nous avons été rachetés par le sacrifice de Jésus, et si nous avons expérimenté Son amour dans nos cœurs, comment pouvons nous faire autrement que de parler de ce que nous avons expérimenté nous-mêmes !

Le témoignage personnel. La vraie communication demande un processus à double-sens. C’est un partage d’idées, d’attitudes et d’expériences. Nous en avons un exemple dans Actes 8, lorsque Philippe communiqua l’évangile à un Ethiopien. Bien que Dieu lui ait demandé de s’approcher de cet homme, Philippe ne lui parla pas immédiatement de l’évangile. Il commença plutôt, avec une question signifiant : « Puis-je intervenir dans votre vie ? » Philippe commença à lui parler de Christ, à la suite d’une question directe de la part de cet homme (Actes 8.31). Le témoignage de Philippe fut alors efficace, parce qu’il répondit à spécifique de cet homme.

Bien que nous ne soyons peut-être jamais appelés à prêcher, nous pouvons tous communiquer l’évangile par notre témoignage personnel de façon verbale. Nous pouvons trouver de nombreuses

L’uvre du ministère 211 occasions, en parlant avec les autres, de leur dire comment

l’évangile peut satisfaire un besoin spécifique dans leurs vies.

L ’apôtre Paul nous rappelle que notre communication de l’évangile, par la parole verbale, n’est efficace que si nous avons aussi une communication à double-sens avec l’Esprit par la prière. Dans 1 Corinthiens 2.4, il déclare : « Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance ». Sans la puissance de l’Esprit, nous ne pouvons rien accomplir de valeur durable.

Aujourd’hui, l’évangile est prêché dans les églises des grandes cités, dans les chapelles des petits villages, dans les prisons, au coin des rues, à la radio, à la télévision, etc. — dans presque chaque pays du monde. La Parole est enseignée dans les études bibliques à domicile, dans les Ecoles du Dimanche, dans les rassemblements de jeunesse, dans les salles de classe, dans les réunions de prière, dans les hôpitaux—partout où les chrétiens se réunissent ensemble. Et le partage de l’évangile, d’une personne à l’autre, c’est-à-dire 1’évangélisation personnelle, est toujours une façon merveilleusement efficace d’amener des hommes et des femmes à Christ. Les croyants ne peuvent pas cesser de dire au monde, ce qu’ils ont découvert au sujet de Christ !

La parole écrite

Cette leçon serait incomplète si nous ne faisions pas mention de la puissance de la parole écrite à communiquer le message. Il existe certains endroits dans le monde où le témoignage verbal de l’évangile n’est pas permis. Les missionnaires n’ont pas accès à ces endroits Mais il existe quand même une façon d’atteindre des endroits comme ceux-ci, avec l’évangile. ICI possède de nombreux témoignages de gens ayant rencontre Christ, après avoir reçu un cours d’évangélisation d’ICI, soit par la poste, soit par un ami. Si nous ne pouvons pas aller avec l’évangile, nous pouvons toujours envoyer l’évangile, et la Parole de Dieu est puissante—elle parle aux cœurs des hommes, que le message soit verbal ou écrit ! Connaissez-vous quelqu’un qui soit venu à Christ après avoir lu le message du salut ? Avez-vous donné un traité évangélique, ou autre littérature chrétienne, à quelqu’un à qui vous ne pouviez pas parler, ou l’avez-vous envoyé par la poste ? Nous devons utiliser toutes les possibilités disponibles d’annoncer la Parole partout, à tous les peuples !

PARTAGER PAR L’EXEMPLE
Objectif 3. Reconnaître de bons exemples du principe d’annoncer Christ par notre exemple.

Tout au long de l’histoire, le bon exemple des chrétiens a en un puissant impact sur les incroyants. Ce genre de partage, oucommunion, a conduit de nombreuses personnes à rencontrer Christ. Les actions parlent plus que les paroles dans le royaume de Dieu. Nous communiquons l’évangile par notre contact, notre communion avec les gens.

Albert Schweitzer déclara un jour : « L’exemple n’est pas la chose principale qui influence les gens. C’est la seule chose ! » Un contact avec quelqu’un qui est consacré au Seigneur, est un message d’une force incroyable ! Un bon exemple a deux fois plus de valeur qu’un bon conseil.

Un ami demanda un jour à Henry Ward Beecher (un fameux prédicateur du début du XIXème siècle) : « Qui vous a influencé le plus à servir Christ ? Est-ce un professeur de lycée, un grand prédicateur, ou encore un fidèle professeur d’Ecole du Dimanche ? » Beecher répondit : « Je doute que l’homme en question ait su, à cette époque, quelle influence il eut sur moi. Il avait l’habitude de s’étendre sur sa couchette et de lire le Nouveau Testament, à peine conscient que j’étais dans la pièce. Puis, il se parlait à lui-même au sujet de sa lecture. Quelquefois il souriait en lisant. Je n’avais jamais vu quelqu’un tant apprécier la Bible. Ce fut le plus grand défi qui me fut lancé. » Son ami répartit : « Mais . . . vous ne m’avez pas dit qui était ce grand homme ». « Oh ! je suis désolé-répondit Beecher—cet homme, c’était Charles Smith, un ouvrier employé à la ferme de mon père ».

De même que la lune n’a pas de lumière qui lui soit propre, et ne fait que refléter les rayons du soleil ; ainsi en est-il du chrétien qui vit en communion intime avec Dieu, et qui reflète Christ lorsqu’il partage sa vie avec les autres. Ce qui peut paraître une vie naturelle et normale pour un chrétien sincère, peut devenir un message bouleversant pour un incroyant. Personne ne peut donner ce qu’il n’a pas. Pierre avait quelque chose à offrir a l’homme boiteux de la porte du temple : « Ce que j’ai, je te le donne » (Actes 3.6).

Lorsque nous partagerons nos vies avec les autres, et lorsqu’ils verront la beauté de Jésus en nous, ils voudront avoir ce que nous avons. Nous portons la lourde responsabilité d’être comme Christ en tous temps—dans notre maison, dans la rue, à notre travail, dans les magasins—partout. Notre conduite peut influencer quelqu’un pour ou contre Christ. Dans nos partages, dans nos contacts avec les autres, le Saint-Esprit nous donnera des opportunités de leur annoncer la bonne nouvelle du salut.

Quelqu’un a dit un jour : « La puissance parmi les hommes procède de la puissance avec Dieu ». Nous avons déjà parlé de l’importance de la vie de prière. Celle-ci représente notre communion avec Dieu. Il est plus facile d’organiser une campagne d’évangélisation, de visiter les maisons, et d’inviter les gens à l’église, que de prier avec ardeur pour leur salut. Le vrai amour pour ceux qui restent à atteindre jaillit d’une vie de prière. C’est au travers de l’amour que nos contacts avec le monde amèneront l’incroyant à Christ.

SERVIR AVEC AMOUR
Objectif 4. Décrire la relation qui existe entre le service et la prédication de l’évangile.

La Bible nous a donné certaines instructions bien définies, concernant notre ministère de service dans l’église. Lisez 1 Timothée 3.1-13. Les sept premiers versets décrivent le dirigeant de l’église, et les versets 8 à 13 décrivent ceux qui assistent dans celle-ci. Dans de nombreuses versions de la Bible, le mot utilisé pour les assistants dans l’église est diacre. Le mot grec d’où vient celui-ci signifie : « quelqu’un qui sert, quelqu’un qui exerce un ministère ». Le texte biblique suggère trois façons de servir

Le service chrétien est une façon efficace de communiquer l’évangile dans le monde d’aujourd’hui. Lorsque l’Eglise s’émeut de compassion, pour servir les perdus et les nécessiteux, alors, même si cela signifie le sacrifice de soi-même, elle peut atteindre le monde avec l’évangile, par son service. Servir, sans proclamer l’ évangile, c’ est laisser échapper l’ occasion de satisfaire le besoin le plus profond de l’homme. Prêcher l’évangile et, en même temps, ignorer les besoins physiques des pauvres, n’est pas une expression de l’amour de Christ. Il veut que nous servions l’homme dans sa totalité.

Répondre aux besoins du monde. Les problèmes du monde se multiplient. La seule solution aux maux de ce monde est l’évangile de Christ. Lorsque nous voyons les besoins du monde, nos cœurs s’émeuvent pour répondre à ceux-ci.

Nous devons continuer de prêcher les vérités de l’évangile. Mais nous devons aussi nous joindre à ceux qui luttent, contre l’injustice et la haine. Les deux vont de pair.

Jésus disait qu’Il n’était pas venu pour être servi, mais pour servir et donner Sa vie (Matthieu 20.28). Le monde moderne ne comprend pas cela facilement. Aujourd’hui, lorsqu’un homme atteint une position élevée dans la société, il s’attend à être servi. Jésus reconnut cela, comme étant une caractéristique du cœur humain. Il déclara à Ses disciples qu’ils devaient être différents des païens, qui aiment dominer sur les autres. Il leur dit que celui qui voulait être le plus grand devrait être le serviteur de tous (Matthieu 20.27). C’est la qualité de base d’un vrai croyant à l’action—celle de serviteur.

Prochaine leçon