Leçon 6 : Donner, gouverner, exercer la miséricorde et secourir
Nous allons maintenant étudier quatre nouveaux dons, toujours en relation avec le ministère. Chacun d’entre eux joue un rôle important et répond à un but essentiel. Notre connaissance de ces dons augmentant, la bénédiction que nous en tirerons augmentera, elle aussi.
Nous vous conseillons de suivre cette leçon dans une attitude de prière le cœur ouvert à l’action du Saint-Esprit. Louez Dieu en apprenant à réaliser l’importance des dons du ministère dans votre propre vie.
LE DON DE DONNER
Objectif 1. Expliquer le but et la fonction du don de donner. Définition du don « . . . Que celui qui donne le fasse avec libéralité » (Romains 12.8).
Il n’est pas nécessaire de citer la définition du verbe donner car nous savons tous ce que cela veut dire. Pourtant, le don de donner, lui, a un sens précis. Il s’agit d’un don que Dieu attribue au croyant et qui permet à ce dernier de donner librement, généreusement afin de pourvoir aux besoins des autres et à ceux de l’œuvre du Seigneur. Le don de donner est en rapport avec notre argent, mais il touche également à notre temps, à nos forces et à nos talents.
La liberalite, gouverner, exercer la misericorde et secourir
Explication et illustration
Le don de donner intervient lorsque sont unies l’habileté de l’homme et celle de Dieu. L’habileté de l’homme est souvent très limitée mais celle de Dieu ne l’est pas. Que de choses merveilleuses se produisent quand toutes deux agissent ensemble, même si l’une est grande et l’autre bien petite ! C’est ce qui se passe dans le développement du don de donner.
Nous parviendrons à mieux comprendre ce qu’est le don de donner en étudiant avec soin ce que Paul nous dit à ce sujet dans 2 Corinthiens 8 et 9. Voici quelques-unes des idées tirées de ces versets :
1. Le don de donner peut se développer tandis que nous suivons l’ exemple des autres. « Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu » (2 Corinthiens 8.5).
2. Le don de donner est important dans la vie d’un croyant. « De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour d’ exceller bienfaisance » (2 Corinthiens 8.7).
3. Le don de donner n’est régi par aucune règle. « Je ne dis pas cela pour donner un ordre . . . » (2 Corinthiens 8.8).
4. La meilleure illustration du don de donner est le Seigneur
Jésus Lui-même. «Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis» (2 Corinthiens 8.9).
5. Le don de donner est accordé à ceux qui donnent librement. « . . . car Dieu aime celui qui donne avec joie» (2 Corinthiens 9.7).
6. Nous avons l’assurance que Dieu pourvoira à chacun de nos besoins. « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à vos besoins . . . » (2 Corinthiens 9.8).
7. Le don de donner révèle quel est l’intérêt du Seigneur à l’égard des bonnes œuvres.« . . . vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre» (2 Corinthiens 9.8).
8. Le don de donner aboutit à une grande récompense. Ce dernier point n’apparaît pas dans 2 Corinthiens mais nous le « je abonde pour votre compte » (c’est-à-dire dans le ciel).
Dans 1 Rois 17.8-16, nous trouvons un récit qui peut être un riche enseignement en ce qui concerne le don de donner. Elie, le prophète, se rendit auprès d’une veuve à une époque où sévissait la famine. Lorsqu’il arriva chez cette femme, il découvrit cette dernière en train de ramasser du bois, et il lui réclama de l’eau et du pain. La femme répondit qu’elle n’avait plus, dans sa maison,« qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. » « Je préparerai cela pour moi et mon fils, » ajouta- t-elle, « nous mangerons après quoi nous mourrons. »
Nous sommes sûrs que cette veuve pensait n’avoir rien à donner mais Elie lui enseigna une grande leçon. Il lui demanda d’utiliser ce dont elle disposait et de lui préparer un petit gâteau. Si nous ne connaissions pas la fin de l’histoire, nous dirions sans doute : «C’est terrible ! Le prophète fait preuve d’impudence en ainsi à l’égard d’une pauvre veuve ! » Elie savait cependant ce que Dieu allait faire, et c’est pourquoi il réclama tout ce que possédait cette femme. Nous avons ici la clé d’une agissant découverte. N’ oublions pas que nous fondement du don de donner au moment où nous offrons quelque chose. Ce don-là ne tombe pas simplement du ciel dans nos cœurs. Si nous désirons le recevoir, nous devons agir ; nous devons donner ce que nous possédons.
LE DON DE GOUVERNER
Objectif 2. Expliquer la fonction et le but du don de gouverner.
Définition du don
« Que celui qui préside le fasse avec zèle » (Romains 12.8). Présider, c’est ici diriger, gouverner. Dans 1 Corinthiens 12.28, ce don est appelé le don de « gouverner ».
Ce don particulier est attribué à certains membres afin qu’ils se tiennent à la tête du corps, dirigent ce dernier et le conduisent, le gouvernent.
Explication et illustration
Pensez à ce que serait une armée sans ses généraux ou ses officiers. Il est facile d’imaginer à quelle sorte de problème elle serait confrontée si « chacun faisait ce qui lui semble bon » (Juges 17.6). Elle ne remporterait aucune victoire à la guerre. Le corps de Christ a besoin, lui aussi, d’hommes qui se tiennent à sa tête afin de le conduire et le diriger dans ses affaires.
Christ, Tête du corps, peut être comparé au général d’une grande armée. Il préside et dirige les affaires du corps. Les chrétiens sont cependant indispensables pour assurer la direction des nombreux groupes de croyants qui font partie du corps dans le monde entier. Chacun de ces groupes a besoin de quelqu’un capable de gouverner. Il est demandé à tout croyant d’obéir aux conducteurs et d’avoir pour eux de la déférence (Hébreux 13.17). C’est la raison pour laquelle la Tête du corps accorde le don de gouverner à certains chrétiens.
Tous les croyants ne sont pas appelés à diriger mais certains d’entre eux en sont capables ; ils possèdent ce don-là. Ceux à qui ce dernier est attribué reçoivent des capacités spéciales leur permettant d’organiser, d’administrer et de conduire. Leur fonction est essentielle, au sein du corps. « Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente» (1 Timothée 3.1).
L’Ecriture attribue des noms particuliers aux membres du corps de Christ qui possèdent le don de gouverner :
1.. Les évêques (dirigeants d’église, BNA). «Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (1 Timothée 3.4-5).
La fonction d’évêque (ou de dirigeant) était la responsabilité la plus importante, dans l’église locale. L’évêque était élu par la congrégation afin de devenir en quelque sorte l’administrateur ou le surintendant. On lui donnait également le nom d’ancien car c’est lui qui avait la responsabilité des affaires de l’église. Après l’époque du Nouveau Testament, le nombre et l’importance des communautés ayant augmenté, il fallut s’organiser de manière différente. Certains dirigeants prirent le nom d’évêques ou de surintendants tandis que le terme d’ancien était réservé à des responsables d’ordre inférieur. Ce que nous trouvons dans le Nouveau Testament est donc un système d’organisation capable de répondre à un besoin.
L’ancien ou évêque doit être capable d’enseigner mais il peut aussi s entourer de pasteurs enseignants qui pourront l’aider. Sa responsabilité principale consistait à présider, à diriger le corps des croyants.
2. Les diacres. Certains croyants, qui n’exercent pas un ministère spirituel à plein temps comme ceux dont nous venons de parler, peuvent également posséder le don de gouverner. Ils travaillent habituellement sous les ordres de leurs dirigeants. 1 Timothée 3.8 nous montre qu’ils sont là pour aider, dans l’église ; ils assistent les frères responsables en dirigeant des groupes de croyants. « C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi » (Actes 6.3).
Le gouvernement étant une chose nécessaire, au sein du corps de Christ, il est facile de comprendre pourquoi le don de gouverner est nécessaire. Là où il n’y a personne pour diriger, présider ou conduire, il n’existe aucun gouvernement. Et là où ce dernier est absent, on ne trouve bientôt plus grand monde à diriger. Privé de gouvernement ou du don de gouverner, le corps de Christ est faible, incapable d’accomplir sa tâche. Ce don est par conséquent une chose essentielle.
But de ce don
Ce don consiste à gouverner, et son but est de créer l’unité au sein du corps de Christ dont il assure la force lui permettant d’accomplir son dessein ici-bas. Pensez à ce que serait une armée Si chacun de ses soldats décidait lui-même de l’endroit où il devait se rendre ou de ce qu’il devait faire. Le résultat serait une confusion totale. La fonction des officiers consiste donc à diriger, présider et conduire les soldats afin que l’on puisse atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. Il en est de même en ce qui concerne le corps de Christ.
LE DON D’EXERCER LA MISERICORDE
Objectif 3. Expliquer la fonction et le but du don d’exercer la miséricorde.
Définition du don « . . . que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie » (Romains 12.8).
Miséricorde est synonyme de « compassion ». Celui qui fait preuve de miséricorde éprouve un sentiment de pitié à l’égard d’autrui ; il sympathise avec son prochain.
Le don d’exercer la miséricorde est un don qui permet de montrer aux autres ce que l’on ressent à leur égard et de sympathiser avec eux.
Explication et illustration
Ce don est à la fois nécessaire au sein du corps de Christ et parmi les non-croyants. Autour de nous, les gens sont tristes, solitaires et dans la peine. Ils éprouvent le besoin de sentir quelqu’un qui se tienne à leur côté et fasse preuve de compassion à leur égard. Le don d’exercer la miséricorde répond donc à ce besoin-là.
Le meilleur exemple, en ce qui concerne le don d’exercer la miséricorde, est le Seigneur Jésus lui-même.
Jésus ressentait une profonde sympathie à l’égard des gens et Il manifestait Sa miséricorde envers ces derniers. Dans chacun des cas où il nous est dit que Jésus éprouva de la compassion, il apparaît clairement qu’Il fit ce qui était en Son pouvoir pour aider la personne concernée. Il n’est pas suffisant de sympathiser avec les gens ou d’éprouver quelque sentiment pour eux ; encore faut-il le leur montrer en les aidant. A ceux qui pleurent, il faut une parole de consolation ; pour ceux qui se sentent seuls, il faut de la compagnie. On encouragera les découragés et l’on témoignera un intérêt plein d’amour à ceux qui sont encore dans leurs péchés.
Il est bon, par exemple, d’éprouver de la sympathie à l’égard des orphelins et des veuves mais là aussi, un simple sentiment n’est pas suffisant. Nous devons aider les uns et les autres de manière pratique. « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions… » (Jacques 1.27).
Dans l’église, il est important de rencontrer de nombreuses personnes pourvues du don d’exercer la miséricorde. Il s’agit là d’un don supportant tous les autres. Nous dirons par exemple que le croyant capable d’évangéliser doit également posséder un tel don car celui-ci l’aidera à éprouver de la sympathie pour les inconvertis ; son don d’évangélisation n’en sera rendu que plus efficace.
Barnabas est un excellent exemple de personne capable d’exercer la miséricorde. Nous avons là un homme de grande compassion et cette compassion le poussait à venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin. Lisez ce qui nous est dit à son sujet dans Actes 9.27, 11.25-26, 15.37-39.
LE DON DE SECOURIR
Objectif 4. Expliquer la fonction et le but du don qui rend capable de secourir.
Définition du don « Et Dieu a établi dans l’Eglise… ceux qui ont le don de secourir . . . » (1 Corinthiens 12.28).
Le don de secourir est un don par lequel le croyant permet au Saint-Esprit de le rendre capable d’aider ou d’assister quelqu’un.
Explication et illustration
Aucun des membres du corps de Christ ne doit avoir l’impression qu’il n’existe pour lui aucun don. Nous ne pouvons pas tous être des apôtres, des prophètes, des évangélistes ou encore des pasteurs capables d’enseigner, mais nous sommes tous en mesure d’aider. Il semble même que certains croyants soient particulièrement qualifiés par le Saint-Esprit pour exercer ce genre de don. Ils ont reçu des capacités spéciales qui leur permettent de secourir les autres. Examinons quelques versets de l’Ecriture où nous verrons comment le don de secourir était exercé dans l’église primitive.
1. « Comme il (Apollos) voulait passer en Achale, les frères l’ y recevoir » (Actes 18.27). écrivirent aux encouragèrent, et disciples de le bien
2. « Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ» (Romains 16.9). Nous ne savons pas de quelle manière cet homme vint en aide à Paul. Peut-être prêchait-il ou enseignait-il. Peut-être aidait-il en faisant chanter les gens. Nous pouvons également l’imaginer en train de s’occuper des questions financières au sein de l’équipe, ou visitant les nouveaux convertis. Ce ne sont là que des suppositions mais nous pouvons néanmoins voir quelle était la valeur du don de secourir, au sein du corps de Christ.
3. « . . . je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l’Evangile avec moi . . . » (Philippiens 4.3). Ces femmes avaient aidé Paul en combattant à ses côtés ; elles avaient travaillé dur. Nous voyons donc que les femmes peuvent aussi posséder le don d’aider, de secourir. Nous ignorons ce que firent exactement celles dont il est question ici. Se rencontraient-elles avec les sœurs nouvellement converties? Préparaient-elles de la nourriture pour Paul et ses compagnons ? Aidaient-elles en intercédant et en priant? Cousaient-elles des vêtements pour Paul et les membres de son équipe? Se chargeaient-elles ensuite de raccommoder et laver leurs vêtements ? Tout cela est très possible car le don de secourir, d’aider, comprend aussi d’humbles tâches.
Dans l’église primitive, on désignait les femmes pourvues du don d’aider et de secourir par un nom particulier. On les appelait des diaconesses. « Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’église de Cenchrées… » Romains 16.1).
Les hommes qui possèdent le même don sont appelés des diacres. Il est question d’eux dans 1 Timothée 3.13 lorsqu’il est dit : « car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable. »
Une église, en Amérique du Sud, connut un jour une action particulièrement puissante du Saint-Esprit. De nombreuses personnes se convertirent et furent remplies de l’Esprit. Le pasteur, un frère fidèle, enseignait, prêchait la Parole de Dieu et visitait les gens. Parmi les croyants, il y avait une petite femme très tranquille que nul ne semblait remarquer. Elle n’avait rien à dire en public et pourtant elle semblait être continuellement en prière. Elle assistait le pasteur de manière inestimable. Par l’intermédiaire du Saint-Esprit, elle était pourvue du don de secourir, d’aider.
Le don de secourir permet d’assister et de venir en aide aux autres.
Seuls quelques croyants ont besoin de posséder le don de secourir.
Les femmes comme les hommes peuvent posséder le don de secourir.
Dans l’église primitive, on donnait le nom de diacres aux femmes qui possédaient le don de secourir.
But de ce don
La fonction du don de secourir est de permettre aux croyants, au sein du corps de Christ, d’aider, par leur travail, ceux qui dirigent ainsi que l’église en général.
Le but de ce don est de permettre au travail de s’accomplir en vue de l’extension du royaume de Dieu. La fonction parle de la capacité d’aider ; le but parle de l’aide elle-même.
Nous pouvons dire par exemple qu’un frère a reçu une habileté particulière dans le domaine de la prière. Il s’agit là de l’une des fonctions du don de secourir. Par contre, cette habileté en ce qui concerne la prière n’aura aucun effet dans l’église si le frère en question n’exerce pas le don qu’il a reçu en se mettant à prier. Ce n’est que lorsqu’il prie que le but de son don se trouve accompli.