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Résoudre les Problèmes de la Vie

Transformer les problèmes en victoires Un philosophe écrivit un jour cette observation sur la vie: "La vie n'est qu'un intervalle entre l'oubli et l'oubli, parsemé de larmes." Ce n'est, bien sûr, certainement pas le point de vue chrétien de la vie que de dire qu'elle va du néant au néant et qu'elle est remplie de larmes. Pourtant, même ceux d'entre nous qui sommes chrétiens avons notre part de larmes et de souffrances, et nous avons besoin d'aide pour trouver les réponses à nos problèmes. Quel est le but de la vie? Pourquoi ceux qui sont pieux et servent Dieu souffrent-ils? Pourquoi tant de douleurs et de souffrances dans le monde? Quelle est l'origine des problèmes et comment les chrétiens peuvent-ils les éviter? Tous les problèmes sont-ils une conséquence du péché dans nos vies? Où pouvons-nous trouver les réponses aux problèmes de la vie? Voilà quelques-unes des questions que nous examinons dans ce cours. Il n'existe pas de solution claire et nette pour certains des problèmes que nous affrontons. Néanmoins, la Bible nous donne des lignes de conduite afin que nous puissions trouver des solutions à la plupart de nos problèmes, et elle nous montre aussi comment nous pouvons en éviter un grand nombre. Ce n'est pas la volonté de Dieu que les chrétiens soient vaincus par leurs problèmes. Il nous a donné quelqu'un pour résoudre nos problèmes, pour nous diriger et nous aider à transformer ceux-ci en victoires, si nous le lui demandons. Alors que vous étudiez ce cours, appliquez les principes permettant de résoudre les problèmes aux situations de votre propre vie, et vous

Leçon 8: Vaincre la dépression

Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit. pendant qu’on me dit tout le temps: Où est ton Dieu? . Pourquoi t’abats-tu mon âme. et gémis-tu sur moi? . Je dis à Dieu. mon roc: Pourquoi m’as-tu oublié? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse. sous l’oppression de l’ennemi? Mes os se brisent quand mes adversaires me déshonorent, en me disant tout le temps: Où est ton Dieu? -extrait du Psaume42.

Vous attendriez-vous à ce que ces paroles soient celles d’un homme qui a aussi composé de nombreux chants d’actions de grâces et de louanges joyeuses à Dieu pour sa grâce et sa miséricorde? Est-il possible que ce même homme puisse crier à Dieu: « Pourquoi m’as-tu oublié? »

Le cri du coeur de David, le psalmiste, nous révèle qu’il est possible que celui qui aime Dieu et lui fait confiance expérimente des moments de profonde dépression où Dieu semble loin et silencieux. Ce qui est important c’est que David réclama à grands cris l’aide de Dieu. Il ne s’est ni abandonné à sa misère ni pris en pitié. Et pour conclure ce psaume, il se parle encore à lui-même: « Attends-toi à Dieu; car je le célébrerai encore; Il est mon salut et mon Dieu » (Psawne 42:11).

Dans cette leçon, nous identifierons les causes de dépression et découvrirons les ressources qui sont disponibles afin d’aider le chrétien à prévenir ou à surmonter ces moments de dépression. Nous chercherons les moyens d’aider ceux qui en font l’expérience. Nous pouvons espérer en Dieu et savoir qu’Il ne nous a pas oubliés!

DEFINIR LA DEPRESSION

Qu’est-ce que la dépression? Un médecin la décrit ainsi: « Le monde entier semble être dans les ténèbres. Et ce qui est pire – vous en arrivez à croire que les choses sont vraiment aussi mauvaises que vous les imaginez être! » Il croit que ce sont les pensées négatives qui enfantent la dépression.

La plupart des dictionnaires donnent les définitions suivantes, entre autres, de la dépression: un état pathologique de souffrance psychique marqué par un abaissement du sentiment de valeur personnelle, par du pessimisme et par une inappétence face à la vie, à savoir: de l’inaction, une diminution de l’activité et de sa qualité, ainsi qu’une perte de vitalité, des difficultés de concentration ou même à penser et des sentiments de découragement.

Nombre d’entre nous passons, à un moment ou à un autre, par des moments de dépression. La vie semble soudain être dénuée de joie; nos problèmes nous apparaissent comme insurmontables et nous sombrons dans la pitié de soi, dans la misère et le désespoir.

Voici comment une personne décrit la dépression qu’elle traversa quelque temps après la mort inattendue de son mari:

« A la mort de mon mari, je fus entourée par ma famille et par des amis très attentionnés, et la présence de Dieu était là, très réconfortante. Il me donna la force pour aller de l’avant tout au long de l’interminable maladie de mon mari et pendant les jours suivant sa mort. Beaucoup de personnes furent alors impressionnées, au travers de mon témoignage, par la paix et la tranquillité que Jésus donne aux affligés. Il me réconforta, me garda et me dirigea véritablement.

Un certain temps plus tard, je devins active dans un ministère très intéressant et donnant beaucoup de satisfactions. Bien que je fusse séparée de ma famille et de mes amis intimes, ma vie semblait pleine de bonheur et je restai très occupée. Pratiquement toute une année s’écoula ainsi. Des changements se produisirent parmi le personnel de l’endroit où je travaillais, et certains d’entre eux affectèrent mon travail de façon menaçante. Je devins sensible à toute forme de critique et irritable toutes les fois où je ne recevais pas la louange que je pensais m’être due. Mes moments de temps libre étaient souvent remplis de solitude, et je commençai à me sentir seule et abandonnée par tous ceux que j’aimais le plus.

A cette période, une personne que j’admirais beaucoup et dont je désirais l’approbation me fit beaucoup de mal. Ma réaction fut de me retirer de tout ce qui pouvait, ou aurait pu, accroître ma souffrance. Ce fut le début de ma dépression. Pour la première fois, je ressentis un chagrin insurmontable à cause du décès de mon mari. Je me sentis mal aimée, délaissée, indigne et insignifiante. Il me semblait n’avoir aucune raison de vivre. Je ne voulais ni lire la Bible ni prier ni recevoir de conseils de la part d’amis chrétiens. Tout ce que je voulais c’était être seule pour jouir de ma misère et m’apitoyer sur mon sort. »

Si vous avez un jour fait l’expérience de la dépression, alors vous pouvez peut-être vous reconnaître dans certains des états décrits par cette femme. Voici une liste des principaux symptômes communs accompagnant la personne qui est déprimée:

1. Est très fatiguée – ne peut trouver le sommeil
2. A des difficultés à se concentrer
3. N’a plus aucun intérêt vis-à-vis des choses qu’elle apprécie normalement, y compris le sexe
4. Prétère être seule
5. A du mal à prendre des décisions
6. A une attitude négative vis-à-vis d’elle-même et des autres
7. Sa dépression peut la rendre malade et lui donner des ulcères
8. Les décisions prises sont souvent impulsives et erronées (comme la décision de se suicider)
9. Une intense tristesse et un profond désespoir
10. Une diminution d’activité très prononcée

Il est certain que des choses arrivent, de temps à autre, dans nos vies nous rendant tristes, craintifs ou hésitants. Nous avons tous des bons et des mauvais jours – des jours où nous nous sentons merveilleusement bien et où tout semble parfait dans nos vies, et des jours où tout semble aller de travers. Ce sont des changements d’humeur souvent; et ces sautes d’humeur ne durent généralement pas longtemps. Nous récupérons rapidement sans conséquences négatives. Par contre, la dépression est un état d’esprit qui peut venir sur nous lentement et persister pendant une période de temps assez longue.

Nous devons pouvoir identifier les causes de la dépression et découvrir comment elle peut être vaincue ou prévenue. Dans la section suivante de cette leçon, nous allons discuter des causes majeures de la dépression et comment les combattre.

DECOUVRIR LES CAUSES ET LES REMEDES

De nombreuses choses peuvent, bien sûr, contribuer à la dépression. Dans les leçons précédentes nous avons déjà parlé de quantité de problèmes, comme les difficultés financières, les problèmes avec les enfants. la solitude et les relations brisées, qui peuvent conduire à la dépression. Celle-ci n’est habituellement pas suscitée par un seul problème. mais plutôt par l’accumulation de revers qui, pris ensemble, deviennent finalement plus qu’une personne ne peut supporter.

Ainsi, dans cette partie de la leçon nous allons examiner certains sujets à problèmes pouvant conduire à la dépression, et voir comment le chrétien peut remporter la victoire sur ces obstacles.

La maladie

Un psychologue a dit: « Toutes les fois qu’un patient vient me voir dans un état dépressif, je l’envoie en premier lieu voir un généraliste pour un examen physique. » La dépression peut être l’un des symptômes d’une maladie physique nécessitant des soins, ou encore se développer à la suite de tentatives pour venir à bout d’une maladie grave. C’est l’une des étapes que traverse une personne quand elle apprend qu’elle est condamnée par la médecine. Nous reparlerons de cela dans la leçon suivante.

Quelquefois nous conduisons nos corps à l’épuisement en nous surmenant au point d’en devenir malades et déprimés. Même ceux qui sont engagés dans des ministères chrétiens peuvent faire l’expérience de la dépression à la suite d’un engagement excessif et de la fatigue. J’ai vu des pasteurs, ou leurs femmes, presque atteindre le point de rupture après une période de temps prolongée où ils essayaient de mener de front plusieurs domaines du ministère les obligeant à travaiIler nuit et jour. Dans Marc 6:30-31 nous lisons qu’alors que les disciples étaient profondément engagés dans des conditions semblables, Jésus leur prescrit la thérapie du repos:

Les apôtres se rassemblèrent auprès de Jésus et lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et ce qu’ils avaient enseigné. Il leur dit: Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. Car beaucoup de personnes allaient et venaient, et ils n’avaient pas même le temps de manger.

Nos corps ont besoin d’un minimum d’exercice, d’une alimentation équilibrée et d’un repos suffisant pour pouvoir fonctionner correctement. Si nous négligeons l’une de ces choses, il n’est alors pas étonnant qu’une réaction se produise, que nous perdions notre vitalité et que nous voulions abandonner.

La Parole de Dieu est une ressource spirituelle en temps de crise et de maladie pour nous aider à combattre la dépression: « Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les sauva de leurs angoisses. Il envoya sa parole et les guérit, il les délivra de toutes leurs infections » (psaume 107: 19-20). .

La Bible est remplie de témoignages de guérisons par la puissance de la Parole de Dieu. Ceux-ci nous encouragent à faire appel au Seigneur dans nos moments de détresse, à laisser sa Parole répondre à notre besoin, et à lui faire confiance pour la guérison.

Le stress

Le stress est défini comme un « ensemble de perturbations biologiques et psychiques provoquées par une agression quelconque sur un organisme, entrâmant une tension physique ou nerveuse qui peut être à son tour facteur de maladie. » C’est ce qui arrive lorsqu’un problème s’ajoute à un autre jusqu’à ce que la personne soit sous une telle pression qu’elle entraîne une réaction physique, biologique ou émotionnelle. Et la dépression est souvent la réaction.

Un psychologue a développé une échelle pour mesurer le degré d’impact que peuvent avoir sur la vie d’une personne divers événements dans sa vie. Voici quelques-uns de ces événements et leurs niveaux d’impact tels qu’il les a déterminés:

Ce psychologue détermina. à partir de ses recherches, que si une personne faisait l’expérience de changements divers dans sa vie d’une valeur de 300 points, sur une période de deux ans, elle risquait de contracter une grave maladie (Greene, Introduction to Psychology, 1976, p. 146).

L’affliction est l’un des plus hauts facteurs de stress; la souffrance et la mort d’un bien-aimé sont des causes majeures d’affliction. Ce sont des stress que nous rencontrons, pour la plupart d’entre nous, durant notre vie. Comment nous y réagissons dépend essentiellement de notre préparation spirituelle (voir la leçon 3).

Après une disparition, une période d’affliction est une chose normale. Mais je ne crois pas qu’il soit inévitable que la personne qui fait l’expérience d’une période de stress intense en devienne malade ou subisse une dépression à cause de cela. Nous pouvons recevoir force et consolation du Saint-Esprit. Prêtez attention aux versets suivants:

Si vous commencez à déceler des signes de stress dans votre vie, faites ce que vous pouvez pour alléger votre situation et pour réduire votre tension nerveuse. Si vous ne pouvez rien faire pour alléger votre fardeau, alors augmentez votre temps de méditation de la Parole de Dieuattendez
devant le Seigneur et laissez-le porter votre fardeau. Les paroles de Jésus à ses disciples sont encore des paroles d’espoir pour vous aujourd’hui:

Que votre coeur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. . Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne s’alarme pas (Jean 14: 1,27).

Du monde nous pouvons nous attendre à du stress, de la douleur et de la souffrance – mais Jésus a fourni le remède à toutes ces choses: sa paix et sa joie. Nous n’avons qu’à les demander.

La crainte et le désespoir

Nous vivons dans une ère de crainte et de désespoir. A tout moment une bombe nucléaire pourrait être libérée et nous détruire. Le cancer est une maladie redoutée qui semble affecter chaque famille, et sans avoir de remède connu. Le crime est en constante augmentation et ce sont les victimes innocentes qui en souffrent les conséquences. Dans bien des endroits du monde, les gens ont peur de mettre les peids dans la rue quand il fait nuit. Nous avons peur de perdre notre emploi, de vieillir, de souffrir, et nous craignons qu’un malheur ne s’abatte sur nos bienaimés.

C’est lorsque nous devenons obsédés par la crainte que la dépression peut s’emparer de nous. Une telle frayeur amène au désespoir: ilne sert à rien d’essayer de vivre ou d’être heureux, car la vie est sans espoir. il semble n’y avoir aucune issue à nos misérables situations – rien de bon ne saurait nous arriver. C’est à ce stade que la personne désespérée peut en arriver à considérer le suicide comme la seule porte de sortie lui permettant d’échapper à sa condition de crainte.

Le remède à la crainte c’est l’amour. Si nous aimons Dieu, nous aurons confiance en lui pour nous faire sortir de notre crainte. Dans 1 Jean 4:16-18 il nous est dit:

Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Voici comment l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement; tel il est lui, tels nous sommes aussi dans ce monde. Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est point parfait dans l’amour.

Toutes les fois que votre coeur est rempli de crainte, demandez à Dieu de l’enlever et de la remplacer par son amour éternel. Que les paroles suivantes de Jésus à ses disciples soient pour vous un encouragement: « Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

La culpabilité et le regret

Souvent l’affliction est accompagnée de sentiments de culpabilité ou de regret, à cause des choses que nous avons faites, ou de celles que nous aurions dû faire. J’ai rencontré des parents qui se lamentaient au sujet d’un enfant qui avait quitté le foyer et s’était engagé dans une vie de péché. Ils s’accablaient de reproches, certains d’avoir négligé l’enfant d’une façon ou d’une autre. Un père, ayant permis à son fils d’acheter une moto, succomba au chagrin et à la culpabilité quand une voiture le heurta et le tua alors qu’il se promenait sur sa moto. Son père ne faisait que répéter en pleurant: « Si seulement j’avais dit non! » D’autres encore souffrent de terribles sentiments de culpabilité à cause de choses laides ou horribles dites à quelqu’un, ou commises pour faire du tort à autrui.

Il y a deux sortes de culpabilité impliquées ici: d’abord, la culpabilité réelle provenant d’une mauvaise action commise, et ensuite la culpabilité assumée à cause de quelque chose sur laquelle nous n’avons aucun contrôle. La culpabilité réelle est salutaire parce qu’elle a ses racines dans nos relations – envers Dieu, les autres et nous-mêmes. Elle s’accompagne d’un puissant désir de se confesser el répond toujours au pardon. La culpabilité assumée (névrotique), elle, est habituellement liée aux règles et réglements. Elle aussi s’accompagne d’un puissant désir de se confesser, mais ne répond que rarement au pardon. Ces deux formes de culpabilité sont ressenties de la même manière, mais ont une origine différente et réagissent différemment au pardon. Toutes deux peuvent enfanter la dépression, mais le remède sera différent pour chacune d’entre elles.

La culpabilité liée au péché. Le chrétien n’a pas besoin de vivre sous la condamnation des péchés qu’il a commis. Lorsque notre conscience nous condamne, nous avons un avocat auprès du Père, dans les cieux, qui intercède pour nous (l Jean 2:1-2). « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (1 Jean 1:9).

Il n’est pas nécessaire de porter le fardeau du péché. Repentez-vous, confessez vos péchés à Dieu (et si possible, à celui contre qui vous avez péché, si quelqu’un d’autre est impliqué), puis recevez son pardon. Ensuite, acceptez le fait que c’est terminé, que tout cela est désormais derrière vous et n’y pensez plus.

La culpabilité assumée. J’ai entendu parler d’une jeune mère qui avait emmené son petit enfant en promenade. Elle rencontra une voisine, et elles se mirent à bavarder sur le trottoir alors que l’enfant jouait aux alentours. Puis, soudainement l’enfant se précipita sur la chaussée, fut heurté par une automobile arrivant à cet instant et mourut sur le coup. La jeune mère, submergée de chagrin, se sentit accablée de culpabilité, s’accusant d’avoir laissé une telle chose arriver. Les jours passant, elle se replia de plus en plus sur elle-même, combrant dans la dépression. Elle ne pouvait pas dominer, ni assumer, sa responsabilité personnelle.

Bien sûr, de nombreuses choses arrivent dans la vie que nous regrettons profondément. Nous regardons en arrière et voyons des choses que nous ferions maintenant différemment si nous pouvions les changer. Les personnes dans le veuvage ont souvent des regrets et pensent aux multiples manières par lesquelles ils auraient pu rendre leur conjoint plus heureux. Les parents aussi sont souvent pleins de regrets parce qu’ils se rendent compte qu’ils auraient pu mieux éduquer leurs enfants.

Tous ces efforts sont vains et inutiles, car nous ne saurions changer le passé – nous ne pouvons qu’en tirer des leçons et essayer de ne plus commettre les mêmes erreurs à l’avenir. Et si des événements se produisent dans nos vies qui échappent à notre contrôle, nous devons pouvoir reconnaître que nous n’y sommes pour rien, que nous ne devons pas nous sentir coupables, et qu’après tout, nos vies sont entre les mains de Dieu. Si, dans sa grâce et sa miséricorde, Il pardonne même nos péchés les plus ignobles, comment n’accepterions-nous pas aussi son pardon pour toutes ces situations pénibles qui nous ont remplis de regrets et de condamnation personnelle?

Le psalmiste David savait qu’il pouvait se tourner vers le Seigneur quelque faute qu’il ait pu commettre, et en être purifié. Voici ce qu’il déclare dans Psaume 130:1-4,7:

Des profondeurs de l’abîme je t’invoque, Eternel! Seigneur, écoute ma voix! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications! Si tu gardais le souvenir des fautes, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister? Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne .. .Israël, attends-toi à l’Eternel! Car la bienveillance est auprès de l’Eternel, et la libération abonde auprès de lui.

Quoi qu’il ait pu arriver dans votre vie, il y a une libération totale, une rédemption pleine et entière, dans le Seigneur. S’II est si bon et prêt à pardonner, pouvez-vous aussi vous pardonner vous-même? Faites table rase de tous vos regrets et de toute culpabilité inutile. Servezvous- en comme des occasions de faire connaître à d’autres quelle merveilleuse libération il y a à déposer ses fardeaux et ses échecs aux pieds du Seigneur, et d’y recevoir son amour et sa grâce.

L’amertume et le ressentiment

Rien ne peut priver davantage un chrétien de victoire spirituelle qu’un esprit d’amertume ou de ressentiment à l’égard de quelqu’un qui lui a fait du tort. L’amertume est comme un ver qui dévore et s’infiltre dans chaque domaine de votre vie, de telle sorte que toutes vos actions deviennent motivées par la haine sous-jacente que vous entretenez à l’égard de celui qui vous a offensé. L’amertume et la rancune sont en fait deux dimensions de la colère.

J’ai lu récemment l’histoire d’un chrétien dont la vie avait été remplie d’épreuves au ûl des ans. L’un de ses fils mourut dans son plus jeune âge; quelque temps plus tard, sa maison brûla entièrement et il perdit tous ses biens; plus tard encore, sa femme décéda après une longue et pénible maladie ayant demandé un traitement médical très onéreux. A travers chacune de ses épreuves, les fruits de l’Esprit étaient évidents. Pendant de longues années ilenseigna la classe d’école du dimanche de son église, et bien des vies furent touchées par son esprit de douceur et sa foi vivante.

Un jour, l’un des diacres de l’église vint assister à l’une de ses classes et décida que le ministère de cet homme avait perdu son efficacité. Il commença à suggérer aux autres que leur enseignant n’était plus aussi capable qu’autrefois et qu’ils devraient avoir un nouvel instructeur. Quand le bruit vint à l’enseignant que ses élèves n’étaient pas satisfaits de son enseignement, il fut profondément blessé. A partir de ce point se développa un esprit d’amertume et de ressentiment à l’égard de l’homme qui l’avait critiqué. Il avait pu endurer toutes ses épreuves jusqu’à ce stade, mais quand il fut lui-même personnellement attaqué, il ne le supporta pas. Il cessa ses activités dans l’église et sombra dans une profonde dépression. Il permit à son amertume de dominer ses pensées au point d’en être obsédé. Alors qu’il avait été un jour une bénédiction pour l’église, il en était désormais l’opprobre.

Dans la leçon 4, nous avons parlé des injustices et comment le chrétien devrait y faire face. Si cet homme avait pu appliquer Matthieu 5:10-12 à son problème, il aurait pu éviter l’amertume et la dépression qui s’ensuivirent. Éphésiens 4:31 nous dit: « Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté soient ôtées du milieu de vous. » Dans Hébreux 12: 15 nous lisons également: « Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume ne produise des rejetons et ne cause du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés. »

La seule solution pour un esprit amer ou rancunier contre quelqu’un c’est le pardon. Jésus déclara à ses disciples: « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Matthieu 6:14-15). Ailleurs Il leur dit encore: « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6:27). Si vous suivez ce conseil, et priez pour celui qui vous a fait du mal, il vous sera alors impossible d’entretenir en même temps des sentiments d’amertume ‘contre cette personne. Le Seigneur vous donnera un amour réel pour une telle personne alors que vous prierez pour elle.

L’amertume peut aussi être dirigée vers le haut, contre Dieu. Cela peut quelquefois arriver si nous lui reprochons nos troubles et nos problèmes, au lieu d’en découvrir la véritable origine. Il n’est pas étonnant que la personne qui nourrit de l’amertume dans son coeur soit si aisément submergée par la dépression. L’amertume nous affecte, en effet, non seulement physiquement, mais elle nous épuise aussi spirituellement. Le plus grand mal est fait à la personne qui permet à l’amertume de la dominer – par contre, la personne responsable de la situation ayant conduit à l’amertume peut très bien être tout à fait inconsciente du mal qu’elle a causé.

PREVENIR LA DEPRESSION

Existe-t-il un moyen de prévenir la dépression? Pouvons-nous la sentir venir et réagir à temps pour l’éviter? Je crois qu’il existe plusieurs manières de combattre la dépression et d’en reconnaître les symptômes avant qu’elle ne s’abatte sur nous.

Voici quelques principes que nous ferions bien de garder à l’esprit quand ils’agit de trouver des moyens de prévenir la dépression:

1. Nous ne devrions permettre à aucun péché non confessé de demeurer dans nos vies. Le péché amène avec lui la dépression et l’affliction. Et la seule façon de se débarrasser de la dépression est de se débarasser du péché.

2. Toutes les dépressions ne sont pas des péchés. Christ a connu l’angoisse quand Il pleura sur Jérusalem (Luc 19:41). Lorsqu’Il se rendit au jardin de Gethsémané, la Bible nous dit qu’Il « prit avec lui Pierre, Jacques et Jean; et ilcommença à être saisi d’effroi et d’angoisse. Il leur dit: « Mon âme est triste jusqu’à la mort. » Job ne pécha pas contre Dieu, mais ilpassa néanmoins par une profonde dépression (Job chapitre 3). Si l’affliction est dirigée vers soi-même, elle provoquera alors la dépression. Mais si nous levons les yeux vers Dieu dans les moments de tristesse, Il remplacera notre affliction par sa joie.

3. Nous sommes des êtres physiques aussi bien que spirituels. Le surmenage et la fatigue, un repos insuffisant, une alimentation déséquilibrée et le manque d’exercice peuvent tous nous conduire à la dépression. La négligence à l’égard de notre vie spirituelle – que ce soit l’adoration, la lecture de la Bible, la méditation ou la prière – nous affaiblira et nous rendra vulnérables aux attaques de Satan.

4. Toutes les fois où nous avons un problème, nous devrions en identifier la cause et en rechercher la solution appropriée aussi rapidement que possible. Quand les problèmes non-résolus commencent à s’accumuler et à s’entasser, nous sommes alors facilement débordés et sumbergés.

5. C’est une thérapie de chercher à aider les autres dans le besoin. Au lieu de faire de l’introspection et de concentrer toute votre attention sur
votre stress ou votre affliction, tournez les yeux vers le monde extérieur, L’épreuve que vous traversez vous donnera une sensibilité spéciale à l’égard des autres dans la souffrance, et vous pouvez être la manifestation de l’amour de Christ dans leurs vies. Votre propre dépression deviendra de la joie alors que vous servirez le Seigneur et aiderez les autres. C’est pourquoi ilest si important d’être actif dans une communauté chrétienne – une église dont les membres sont pleins de sollicitude et s’aident les uns les autres.

6. La personne qui met en pratique le pardon est libre du stress de l’amertume et du ressentiment Elle a vraiment appris ce qu’est l’amour et aussi ce qu’il n’est pas (1 Corinthiens 13).

La promesse de Dieu faite dans 1 Corinthiens 10:13 m’a souvent aidée à faire appel à sa puissance pour me sortir de moments difficiles, et Il ne m’a jamais fait défaut

Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d’en sortir, pour que vous puissiez la supporter.

Quelquefois la relation d’aide (Ie conseil de chrétiens avisés) est primordiale pour que la dépression puisse être prévenue ou surmontée dans la vie d’une personne. Si vous ne parvenez pas à trouver de libération par les moyens que nous avons suggérés jusqu’ici, n’hésitez pas à demander l’aide de quelqu’un ayant reçu la formation nécessaire pour cela.

AIDER LES AUTRES

Lorsque Job traversa ses grandes épreuves (Job 1 et 2), la Bible nous dit que ses trois amis « se concertèrent pour aller le plaindre et le consoler. Ayant de loin levé les yeux sur lui, ils ne le reconnurent pas et se mirent à sangloter. Ils déchirèrent leurs manteaux et jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête. Ils s’assirent avec lui par terre, pendant sept jours et sept nuits, personne ne lui disant une parole, car ils voyaient que sa douleur était grande » (Job 2: 11-13).

Si vous lisez plus avant dans le livre de Job, vous découvrirez que ses amis ne se contentèrent pas de participer silencieusement à ses souffrances. Au contraire, ils augmentèrent sa détresse en l’accablant de reproches et en l’accusant de pécher contre Dieu.

La meilleure façon d’aider quelqu’un qui passe par une profonde dépression consiste à lui démontrer notre sollicitude et notre amour en étant simplement là, près de lui. Celui qui souffre n’a pas besoin qu’on augmente sa tristesse, comme le firent les amis de Job. Il a besoin, au contraire, d’un ami qui ne le jugera pas mais l’aidera à découvrir la cause de sa dépression, quand il est prêt à l’affronter, et le soutiendra alors qu’il met en application les étapes nécessaires pour surmonter son état dépressif.

Nous avons déjà décrit la dépression comme un manque de joie, un manque de vitalité, un sentiment de découragement et une période d’inaction. Souvent la personne qui est déprimée n’a, en effet, ni la force ni la volonté de faire l’effort de surmonter sa condition. A ce moment-là, la personne qui est capable de lui dire: Je sais que tu souffres-je veux que tu saches que tu es important pour moi; y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour t’aider? » et qui est alors préparée à prier, à pleurer, à consoler et à faire preuve d’amour; une telle personne peut être l’instrument utilisé par Dieu pour faire sortir une âme du tréfonds du désespoir et l’amener à une victoire bénie en Christ

Le rôle du conseiller est un rôle d’encouragement et d’espérance. Et s’il y a un péché non confessé, laissez le Saint-Esprit agir et conduire à la repentance. TIy a la délivrance en Christ. Puis, quand les fardeaux de la vie semblent être trop lourds à porter, rappelons-nous les uns aux autres ces paroles de l’apôtre Paul.

Nous sommes pressés de toute manière, mais non écrasés, désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, abattus, mais non perdus. . .C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car un moment de légère affliction produit pour nous au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire (2 Corinthiens 4:8-9, 16-17).

 

Prochaine leçon