Leçon 5: Les problèmes familiaux
Une enseignante de l’école du dimanche était en train d’essayer de faire comprendre à ses élèves du huit ans à quoi ressemblait le ciel. Elle termina son exposé par les paroles suivantes: « J’aime comparer le ciel à mon foyer – un lieu rempli d’amour, où je peux trouver la paix et un accueil favorable. Oui, le ciel c’est comme être à la maison, chez soi. »
Alors, l’un des petits garçons la regarda avec ses grands yeux tout sérieux et répondit: « Si le ciel est comme mon foyer, alors je ne veux pas y aller! »
La famille faisait partie du plan de Dieu depuis le commencement de la Création. L’ordre dans la société et l’Eglise est basé sur l’ordre dans la famille. Dieu a donné des règles spécifiques quant aux responsabilités du mari, de la femme et des enfants. Quand ces règles sont respectées, la famille est forte et chaque membre est heureux et épanoui. Mais lorsqu’un seule d’entre elles reste ignorée, alors la famille est menacée, a des ennuis et risque même de se disloquer.
Dans de nombreux endroits du monde, la famille est réellement menacée. Dans certains pays, plus de 50% des mariages se terminent par un divorce. Dans d’autres encore, la position de la femme est à peine supérieure à celle d’un serviteur. Les enfants qui grandissent ainsi dans une famille désunie ont toutes les chances de produire le même genre de famille quand ils se marient à leur tour. Quelles sont quelquesunes de ces difficultés qui disloquent le bloc familial; et qu’en dit la Bible? Voilà notre sujet pour cette leçon. Si le ciel était comme votre foyer, voudriez-vous y aller? Nous vous encourageons à faire des applications personnelles aussi souvent que possible tout au long de cette leçon.
LES PROBLEMES DU MARI ET DE LA FEMME
Il serait impossible dans cet espace limité de discuter et de trouver des solutions pour chaque problème que peut avoir une famille. Dans notre discussion des relations sociales nous avons couvert de nombreux problèmes qui peuvent aussi être appliqués à la famille. Ainsi, dans cette leçon, nous nous contenterons de parler des problèmes qui sont spécifiques à la famille, et de trouver des principes bibliques pouvant donner une direction à suivre pour chaque cas. Nous allons commencer par examiner d’abord les problèmes les plus graves qui peuvent surgir entre un mari et sa femme.
Les différences spirituelles
Dans certains mariages, des problèmes surgissent parce que l’un des partenaires est chrétien et l’autre pas. Souvent, des personnes se marient avec un incroyant, persuadés qu’après le mariage ils pourront amener leur conjoint au Seigneur. Dans d’autres cas, le mari, ou la femme, devient chrétien après le mariage, mais pas l’autre partenaire. Les problèmes qui naissent à la suite de telles situations sont énormes: le partenaire chrétien éprouve un désir profond pour les choses de Dieu, veut aller à l’église et cherche à acquérir une certaine maturité chrétienne, tandis que le conjoint inconverti est attiré par les plaisirs et les activités du monde. Il y a de la discorde au sujet de l’éducation des enfants, et ceux-ci sont moins enclins à accepter Christ comme leur Sauveur personnel à cause de l’exemple païen du parent incroyant. Et même parfois, il arrive que l’époux incroyant parvienne à éloigner le partenaire chrétien de la foi en Dieu pour l’amener dans le péché.
Il est évident que la meillure solution à ce problème, comme pour tout autre, c’est de l’éviter. Selon 2 Corinthiens 6:14-16, le mariage avec des incrédules est interdit:
Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la justice et l’iniquité? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres? Et quel accord entre Christ et Bélial? Quelle part le croyant a-t-il avec le non-croyant? Quel contrat d’alliance entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant
Bien sûr, la réponse à toutes ces questions c’est que le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, Christ et Satan ne peuvent pas s’accorder ni être partenaires. Un croyant et un incroyant n’ont rien d’autre en commun que les exigences humaines fondamentales. Le jeune homme ou la jeune fille qui désire tellement se marier au point de vouloir ignorer cet important enseignement biblique ouvre la porte à une vie de chagrin et de problèmes. La voie de Dieu est la meilleure, et Il pourvoira à tous nos besoins si nous lui obéissons. Nous reparlerons de cela plus loin dans la leçon suivante qui traite des problèmes du célibat.
Pour le chrétien qui est déjà uni à un incroyant, éventuellement marié avant de devenir chrétien, l’apôtre Paul a donné quelques instructions particulières dans 1 Corinthiens 7:12-16. En lisant ce passage, vous découvrirez qu’il encourage le chrétien à persévérer dans cette union aussi longtemps que le partenaire incrédule le désire. Le chrétien ne doit pas être celui qui se sépare. Ici encore, Dieu est capable d’assurer la grâce et l’amour nécessaires, et qui sait, l’incroyant peut éventuellement donner son coeur au Seigneur. « Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare: le frère ou la soeur n’est pas lié en pareil cas. Dieu nous a appelés à vivre dans la paix » (1 Corinthiens 7:15).
Dans de nombreux foyers, c’est la mère qui doit assumer la responsabilité de leader spirituel. Cela n’est pas agréable à Dieu – Il a établi le mari comme chef du foyer, y compris la direction spirituelle. Les enfants observent souvent l’exemple de leur père, et ce dernier ne peut s’attendre à ce que sa famille aille au-delà de son propre niveau spirituel.
Des besoins sexuels différents
Quelquefois dans un mariage, le besoin de relations sexuelles d’un des partenaires est plus grand que celui de l’autre. Le refus de relations sexuelles est contraire à l’Ecriture sauf en cas d’accord mutuel (voir 1 Corinthiens 7:5), et encore pour une période de temps très courte. Le mari et la femme qui veulent se faire plaisir mutuellement seront soumis l’un à l’autre selon l’enseignement biblique (voir 1 Corinthiens 7:3-4). En même temps, chacun sera sensible aux besoins réels de l’autre en trouvant des expressions d’amour et d’affection qui n’auront pas pour but les relations sexuelles. Il est possible que l’Ecriture accentue le besoin pour la femme d’être soumise à son mari parce que les hommes sont plus facilement stimulés sexuellement, et que sa soumission représente une barrière de sécurité pour le mariage.
La sexualité dans le mariage sera plus amplement développée dans la leçon 7. Le couple marié qui suit l’enseignement biblique à cet égard s’apercevra que l’épanouissement sexuel dans le mariage aide à produire l’unité dans d’autres domaines.
L’infidélité
Le problème qui menace probablement le plus un mariage c’est l’infidélité sexuelle, ou l’adultère. Il sera aussi question de cela dans la leçon 7. L’adultère est strictement interdit dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, comme il a été vu dans la leçon 2. Dans cette leçon-ci, nous voulons le considérer du point de vue de l’innocent, c’està- dire du partenaire trompé, blessé et outragé. Comment devriez-vous réagir si votre partenaire commettait l’adultère? Devriez-vous immédiatement demander le divorce? Devriez-vous persévérer dans votre union si le fait se répétait encore et toujours? Il y a trois aspects à ce problème que nous voulons examiner:
1. Si votre conjoint commet continuellement l’adultère, êtes-vous dans l’obligation de préserver votre union à tout prix? Selon les paroles de Jésus dans Matthieu 19:9,le divorce n’est permis qu’en cas d’adultère: « Mais je vous dis: Quiconque répudie sa femme, sauf pour infidélité et en épouse une autre, commet un adultère. » Ainsi, le mari ou la femme n’a aucune obligation de rester avec son conjoint si celui-ci est infidèle.
2. Si le mariage prend fin à cause d’un adultère, l’époux trompé peut-il se remarier? Les érudits de la Bible ne sont pas en accord sur l’interprétation à donner au texte biblique à cet égard. Selon certains, les paroles de Jésus dans Matthieu 19:9 pennettent le remariage dans des cas semblables. Leur interprétation est qu’en commettant l’adultère, son auteur dissout l’union qui faisait de lui « une seule chair » avec son conjoint. Si tel est le cas alors le partenaire trompé aurait la liberté d’épouser une autre personne qui ne soit pas, d’une manière ou d’une autre, exclue du mariage.
Selon une autre interprétation, le divorce serait permis en cas d’adultère mais pas le remariage. Nous discuterons de cela plus avant quand nous aborderons le divorce.
3. De nombreuses choses peuvent contribuer à l’adultère. L’un des conjoints peut refuser d’avoir des relations sexuelles avec l’autre, l’incitant ainsi à rechercher ailleurs la satisfaction de son besoin. L’un des partenaires peut se trouver confronté à un moment de grande tentation sans y être spirituellement préparé et y succomber. Dieu n’excuse certainement aucune de ces actions coupables et pécheresses. Mais supposez que le partenaire infidèle se repente, qu’il soit vraiment désolé de son péché, et demande le pardon. Celui qui est trompé doit-il, devrait-il, pardonner et rétablir le caractère unique de leurs relations?
Cette offense est peut-être rune des plus difficiles à pardonner qu’une personne puisse rencontrer dans sa vie. La douleur d’une confiance trahie pénètre profondément dans le coeur, rendant le retour de celle-ci très difficile. Néanmoins, le principe du pardon est l’un des plus puissants enseignements de toute la Bible. Christ ne s’est pas contenté d’enseigner le pardon (Matthieu 6:14), Il a pardonné (Luc 7:47-50). Dieu hait le péché, mais Il aime tellement le pécheur qu’Il a permis que son propre Fils bien-aimé soit meurtri, insulté et cloué sur une croix afin que notre péché puisse être pardonné. Christ a pardonné la femme prise en flagrant délit d’adultère (Jean 8:3-11).
Quel plus grand amour pourrait être manifesté à un conjoint que de lui accorder la même mesure de pardon dont Christ a fait preuve à notre égard? Si une union peut être sauvée et un foyer chrétien préservé, et si mari et femme peuvent renouveler leur engagement l’un envers l’autre et devant le Seigneur, Dieu bénira celui qui est capable de pardonner. Dans un tel cas, aucun des deux partenaires ne devrait revenir sur la question, que ce soit entre eux ou avec quelqu’un d’autre. L’affaire devrait être pardonnée et oubliée, excepté comme un souvenir de la capacité du diable à nous attirer dans le péché.
Le divorce
La volonté de Dieu concernant le divorce est clairement énoncée dans Malachie 2:13-16 (BFC): « Je hais le divorce et celui qui se rend coupable de violence, dit le Seigneur, le Dieu d’Israël et de l’univers. Prenez donc garde à vous-mêmes et ne trahissez pas vos engagements » (verset 16).
Dans ce passage, Dieu explique que l’une des raisons pour lesquelles Il s’attend à ce que le mari et sa femme soient fidèles l’un à l’autre c’est afin que leurs enfants soient véritablement des enfants de Dieu. Les enfants issus d’un mariage chrétien sont enfants du Seigneur dans un sens bien particulier. De grands problèmes surgissent pour les enfants victimes d’un divorce. Je connais un pasteur qui enseigna, pendant deux ans, 40 jeunes délinquants qui avaient été placés par les autorités dans un foyer spécialisé à cause de crimes divers. Ce pasteur me raconta que la seule expérience que tous ces garçons avaient en commun c’était que leurs parents étaient divorcés. Bien sûr, tous les enfants de parents divorcés ne deviennent pas des délinquants, mais la plupart d’entre eux en souffrent d’une manière ou d’une autre.
Les règles générales concernant le divorce sont les suivantes:
1. Le divorce est interdit au chrétien (1 Corinthiens 7: 10-11).
2. Le mariage avec des personnes divorcées est interdit (Luc 16: 18; Matthieu 5:32; 19:9 et 1 Corinthiens 7:11).
3. Les personnes divorcées ne doivent pas se remarier (1 Corinthiens 7: 10-11).
Antérieurement dans cette leçon, nous avons parlé de la seule raison possible pour laquelle le divorce et le remariage pouvaient être permis à un chrétien. Mais même dans un tel cas, il y a un prix à payer en souffrances, au préjudice des enfants et du témoignage chrétien.
Dans les cas où le divorce est déjà devenu une réalité et où il n’existe pas de possibilité de renouveler les promesses de mariage parce que l’un des partenaires s’est remarié, la communauté chrétienne peut être une source de réconfort et aider celui qui est divorcé. Dieu ne tourne pas le dos à celui qui lui demande son aide, et Il donnera la force nécessaire pour refaire sa vie et résoudre les problèmes suscités par le divorce. Dans la leçon 6 nous étudierons ce problème du point de vue de la personne divorcée qui est seule.
Je connais un couple dont chaque partenaire avait connu le divorce bien des années avant de se rencontrer puis de s’épouser. Quelque temps après leur nouvelle union ils devinrent tous deux chrétiens. Le mari fut submergé de culpabilité à l’idée d’avoir divorcé puis de s’être remarié, pensant qu’il vivait en adultère dans son deuxième mariage. L’apôtre Paul a aussi donné des instructions concernant ce genre de situation.
Autres problèmes maritaux
Nous mentionnerons ici, brièvement, quelques problèmes complémentaires qui peuvent amener l’infortune et la discorde dans un foyer.
1. Un manque de confiance et de respect réciproques. Je connais un mari qui semble se délecter à humilier sa femme en présence d’autrui. Je connais aussi une femme qui semble rechercher toutes les occasions possibles de rabaisser son mari en présence d’autres personnes en étant en désaccord avec lui ou en corrigeant tout ce qu’il dit. Ces personnes utilisent peut-être cette méthode pour se venger d’une certaine conduite de leur époux à leur égard, comme un manque d’amour ou un manque de soumission, mais ce n’est certainement pas la manière chrétienne de résoudre les problèmes de relations. Selon la Bible, le mari doit aimer sa femme comme Christ a aimé l’Eglise (Ephésiens 5:25-28) et la femme doit honorer et respecter son mari (Éphésiens 5:33).
Aucun des deux partenaires ne devrait donner à l’autre des raisons d’éprouver de la jalousie. Le couple chrétien qui a ce problème devrait en discuter ensemble ouvertement et se mettre d’accord pour éviter toute situation pouvant donner naissance à des sentiments de cette nature. Et la personne qui est constamment jalouse, sans raisons valables, devrait demander au Seigneur de l’aider à surmonter de tels sentiments et à développer la confiance envers son conjoint.
2. Un manque de communication. « Mon mari ne me parle jamais. » C’est un grief courant de la part d’épouses qui passent peut-être tout leur temps à s’occuper des enfants pendant la journée et qui, le soir, aspirent à communiquer avec leur mari. Pour faire un bon mariage, il faut une communication bonne et effective. Un mari et sa femme devraient pouvoir partager entre eux, plus qu’avec quiconque, leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs rêves, ainsi que leurs petits problèmes quotidiens.
3. Un engagement excessif. Un psychologue chrétien bien connu considère qu’il s’agit du problème No.l de bien des foyers chrétiens, y compris ceux des pasteurs et des personnes qui sont engagées dans un ministère à plein temps. Il est facile de se laisser entraîner par de si nombreuses activités en dehors du foyer qu’en fin de compte il ne reste plus rien pour la vie de famille. Le foyer devient alors un endroit où l’on mange, se lave et dort. La famille est négligée tandis que le père est occupé à gagner de l’argent, ou à s’occuper des besoins spirituels des autres. Il donne le meilleur de lui-même à son travail et ne laisse rien, ou très peu, à sa femme et à ses enfants. Dieu s’attend à ce que nous utilisions la sagesse qu’Il nous a donnée pour établir de bonnes et justes priorités dans nos vies. Si le mari doit être le chef spirituel du foyer, alors il doit passer du temps avec les siens, en communion avec sa famille pour le plaisir d’être ensemble, mais aussi en les instruisant et en les éduquant dans la voie à suivre.
4. Des problèmes financiers. Le mari et la femme doivent coopérer afin d’établir un budget familial qui satisfasse leurs besoins et qui les mette à l’abri du fardeau de dettes difficiles à payer. La meilleure base consiste à donner fidèlement les dix pour cent du revenu familial au Seigneur, selon l’enseignement des Ecritures Saintes (Malachie 3:8; Matthieu 23:23). Je suis profondément convaincue que de nombreuses familles doivent affronter des problèmes financiers inutiles, la maladie ou des dépenses inattendues parce qu’elles ne rendent pas à Dieu de leur plein gré ce qui lui est dû. La Parole de Dieu met constamment l’accent sur le principe de donner. Nous ne pouvons pas donner plus que Dieu. Il a promis de pourvoir à nos besoins si nous lui sommes fidèles (Luc 6:38).
L’apôtre Paul déclara avoir appris à être content qu’il fût dans l’abondance ou dans la disette (philippiens 4: Il). Le bonheur ne dépend certainement pas des richesses. Dieu ne veut pas que nous consacrions tous nos efforts à en accumuler; par contre Il veut que nous ayons confiance qu’Il pourvoira à nos besoins journaliers.
5. Des différences au sujet de l’éducation des enfants. De nombreux problèmes surgissent parce que les parents n’arrivent pas à s’accorder sur la formation et la discipline à donner à leurs enfants. Ceci peut être évité en obéissant aux principes donnés dans la Bible à ce sujet. Les parents devraient toujours faire preuve d’unité dans leurs décisions concernant les enfants, en discutant entre eux de toute divergence éventuelle, afin que ces derniers ne profitent pas de leur opinion divisée, risquant de créer ainsi davantage de discorde entre les parents.
6. Des problèmes concernant les membres de lafamille. Lorsqu’un homme se marie, il doit quitter son père et sa mère pour s’attacher à sa femme (Matthieu 19:5). Sa responsabilité est auprès de sa femme et de ses enfants, et rien ne devrait pouvoir rompre le caractère unique de son mariage. Néanmoins, la Bible enseigne que si l’un des membres de la famille a un besoin pressant, nous ne devons pas nous détourner de lui. 1 Timothée 5:4-8 élargit le cercle de la responsabilité du croyant aux grands-parents, aux parents éloignés, et à tout veuf ou veuve de la famille. Le verset 8 ajoute d’ailleurs: « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, surtout de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un infidèle. »
LES PROBLEMES DES ENFANTS
La désobéissance
La désobéissance aux parents est l’un des signes de la fin des temps. Le seul commandement qui inclut une promesse est celui-ci: « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Eternel, ton Dieu, te donne » (Exode 20:12). Les enfants doivent apprendre l’obéissance au travers de la formation et de la discipline attentives fournies par leurs parents. « Oriente le jeune garçon sur la voie qu’il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas » (Proverbes 22:6). L’éducation n’arrive pas toute seule – elle demande de la détermination et une volonté de garder le contrôle de la situation. « Le garçon livré à lui-même fait honte à sa mère » (proverbes 29:15). Les parents ne doivent pas permettre la désobéissance dans les premières années de la vie d’un enfant s’ils veulent pouvoir exercer un certain contrôle pendant les années de son adolescence.
Aujourd’hui, les coeurs de nombreux parents sont attristés par la rébellion de leurs enfants adolescents. A cela s’ajoute des tentations croissantes pour les jeunes d’essayer les drogues ou les boissons alcoolisées, ou encore de faire l’expérience du sexe. L’Eglise a ressenti l’impact de ces pressions au travers des familles chrétiennes qui souffrent parce que leur fille célibataire est enceinte, ou parce qu’un fils est devenu esclave de la drogue, ou encore parce que leur fils ou leur fille les rejette et quitte le foyer pour chercher satisfaction ailleurs parmi les païens.
Si votre famille souffre à cause d’un problème de ce genre, laissezmoi vous encourager à fortifier votre foi et à tenir bon, parce que Dieu ne vous oublie pas et Il aime votre enfant rebelle et fantasque. Que l’histoire du fils prodigue dans Luc 15: 11-32 soit pour vous un encouragement.
Le père, dans celle histoire, n’a pas essayé d’empêcher son fils de quitter le foyer – et pourtant son coeur doit avoir été vraiment triste de le voir partir. Je pense qu’il a dû prier pour lui nuit et jour, sans jamais cesser de croire que Dieu ferait concourir toutes choses pour son bien. Combien de fois par jour pensez-vous qu’il alla sur la route pour voir si son fils revenait? La Bible nous dit que, finalement, le fils décida de rentrer à la maison, après avoir dépensé tout son argent et tout perdu. « Comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion; il courut se jeter à son cou et l’embrassa » (verset 20).
Les parents chrétiens peuvent se réclamer de la promesse faite dans Proverbes 22:6. Dans certains cas, tout ce que vous pouvez faire c’est de remettre le problème de votre enfant entre les mains du Seigneur, en lui faisant confiance qu’Il fera tout concourir pour le mieux. Mais soyez toujours prêt à aider votre enfant à résoudre son problème lorsqu’il se tourne vers vous. De même que votre Père céleste accueille avec bienveillance un pécheur qui se repent, quoi qu’il ait pu faire, les parents chrétiens doivent aussi faire preuve d’amour et de compassion envers leurs enfants rebelles lorsque ceux -ci appellent au secours.
Le manque d’éducation et de discipline
Souvent les deux parents travaillent au-dehors, n’ayant ensuite que peu d’énergie encore disponible pour la tâche importante d’éduquer et de discipliner leurs enfants. Très souvent ils s’attendent à ce que l’Eglise et l’école accomplissent ces fonctions que Dieu leur a confiées. L’éducation d’un enfant est un travail dur. Vous ne pouvez former un enfant simplement en lui disant comment il devrait vivre. Vous devez travailler avec lui afin de corriger chaque erreur, lui montrer ce qui est bien et mal, lui enseigner ce que dit la parole de Dieu. Et c’est une activité qui doit continuer jusqu’à ce que l’enfant soit assez âgé pour quitter le foyer et assumer les responsabilités d’un adulte.
Le manque d’amour et de compréhension
Chaque personne a besoin d’amour et d’affection. Les enfants qui grandissent dans un foyer où il y a peu de manifestations d’amour ont, à leur tour, des difficultés pour exprimer de l’amour aux autres. Les parents devraient souvent prendre le temps de montrer à leurs enfants qu’ils les aiment.
Les parents manquent de compréhension quand ils exigent trop de leurs enfants, ou quand ils sont indulgents et tolèrent tout, les laissant faire tout ce qu’ils veulent. Ce sont deux extrêmes qui peuvent causer des problèmes. Un enfant qui est constamment critiqué ou ridiculisé développera des complexes d’infériorité et d’insécurité qui le suivront dans sa vie d’adulte. Une approche positive dans l’éducation des enfants aidera à éviter ces problèmes.
Tout le monde aime être approuvé. Toute correction administrée pour une mauvaise action devrait être équilibrée par des éloges quand le bien est accompli. Les règles de l’amour que nous avons étudiées dans la leçon 2 (à partir de 1 Corinthiens 13) devraient être appliquées aux attitudes des parents et à leur façon de traiter leurs enfants. Chacun a le droit d’être traité avec dignité et respect, quel que soit son âge.
LES SOLUTIONS BIBLIQUES AUX PROBLEMES FAMILIAUX
Je voudrais résumer, pour conclure cette leçon, quelques principes bibliques fondamentaux au sujet des responsabilités du mari, de la femme, des parents et des enfants. Suivre ces principes vous aidera à résoudre bien des problèmes qui surgissent dans la famille. Ceux-ci représentent le modèle divin pour la famille chrétienne épanouie.
Les responsabilités du mari
1. Donner une direction. Selon le modèle biblique, le mari reçoit du Seigneur une direction pour la famille. Abraham reçut l’ordre divin de quitter sa maison et de s’en aller dans le pays choisi par Dieu (Genèse 12:1). Jacob fut conduit par le Seigneur à retourner dans le pays de son père (Genèse 31:3). Joseph reçut l’ordre de s’enfuir en Egypte pour protéger sa famille (Matthieu 2: 13).
Le Saint-Esprit conduisit Paul à expliquer le modèle d’autorité pour la famille chrétienne: « Je veux cependant que vous le sachiez: Christ est le chef de tout homme, l’homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ » (1 Corinthiens 11:3,8-12). « Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste » (Ephésiens 6: 1).
De même qu’une tête doit être sensible au reste du corps avant de pouvoir communiquer une directive, de même le mari doit être sensible
aux besoins de sa femme et de ses enfants, puis à la direction de Dieu, afin d’être le chef spirituel du foyer. L’homme qui vit en totale soumission à Christ saura comment diriger les affaires de sa famille d’une manière qui soit agréable à Dieu.
Et cela comprend la direction dans les questions spirituelles: « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel » (Josué 24:15). (Voir aussi Actes 16:31). Sa femme et ses enfants, en soumission au même Seigneur, soutiendront joyeusement son autorité.
Les responsabilités de la femme
Le Nouveau Testament n’enseigne pas que les femmes sont inférieures aux hommes. « Il n’y a plus … ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus » (Galates 3:28). Ce passage mentionne les esclaves, les hommes libres, les Juifs, les Grecs ainsi que les hommes et les femmes. Il déclare que Christ accepte tout le monde sur une base d’égalité, en dépit des différences de chacun. La direction par le mari est une question de responsabilité et de structure ordonnée. Chaque communauté doit avoir un chef et Dieu a choisi le mari comme chef de la famille.
Afin qu’il puisse y avoir un chef, il doit aussi y en avoir d’autres qui suivent. La femme doit suivre la direction de son mari en faisant preuve de soumission: « Comme l’Eglise se soumet au Christ, que les femmes se soumeltent en tout chacune à son mari! » (Ephésiens 5:24). La soumission de la femme doit être comme au Seigneur (5:22), avec respect (5:33), et comme il convient (Colossiens 3:18). Ça c’est quelque chose! La même consécration et le même abandon dont vous feriez preuve devant le Seigneur doivent aussi être vos réactions el Sentiments envers votre mari. La femme chrétienne tiendra son mari en haute considération – elle l’honorera, préférera sa compagnie à celle des autres et l’admirera. Et si son mari est un incroyant, elle le gagnera éventuellement par sa conduite sans parole (1 Pierre 3:1). Cela signifie qu’un style de vie conséquent, en accord avec les principes chrétiens, gagnera le mari inconverti sans la nécessité des paroles.
Dans Tite 2:3-5 nous trouvons énoncées d’autres responsabilités de la femme. Ce sont des choses que les femmes âgées devraient enseigner aux jeunes femmes. Mais, tout d’abord, les femmes âgées doivent être sûres que leurs vies sont un exemple. Elles doivent avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes, ni asservies aux excès de vin. C’est alors seulement qu’elles peuvent enseigner les jeunes femmes.
Les responsabilités des parents
1. Les parents ont la responsabilité d’éduquer leurs enfants (Proverbes 22:6; Ephésiens 6:4). L’éducation implique une approche 154 totale faite d’exemples, d’enseignement et de discipline quand c’est nécessaire. Les enfants apprennent à partir des choses qu’ils voient dans leur environnement, ils apprennent par l’enseignement, et quelquefois, ils apprennent au travers d’une discipline juste et équilibrée (Proverbes 29:15,17).
2. La discipline des enfants doit être équitable. « Pères, n’irritez pas vos enfants » (Ephésiens 6:4). « Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent » (Colossiens 3:21). Les enfants ne devraient pas être corrigés quand ils ont mal agi par ignorance, et ne devraient pas l’être non plus dans un moment de colère. Il faut être conséquent. Ils doivent savoir que certaines actions entraîneront certaines conséquences. Cela signifie que le père ou la mère doit prendre le temps et l’énergie nécessaires pour reprendre l’enfant quand il le mérite, en lui expliquant pourquoi il est corrigé, et éventuellement prier avec lui à ce sujet (Hébreux 12:6-9; 2 Timothée 3:16-17).
Discipliner les enfants, c’est en fait leur donner la vie. En effet, un enfant ne pourra jamais se soumettre à l’autorité de Dieu s’il n’a jamais appris auparavant à se soumettre à celle de ses parents (voir Proverbes 19:18; 23:13-14; 29:17).
3. L’éducation et la discipline doivent avoir lieu dans l’amour. Les parents devraient prendre exemple sur le Père céleste quant à leurs attitudes: « Mais, lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande bienveillance; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les fils d’homme » (Lamentations 3:32-33).
A partir de ce texte, nous voyons que la réaction de l’enfant à la discipline de ses parents a un rapport direct avec le comportement qu’il aura plus tard, dans sa soumission à Dieu et à sa discipline.
Les responsabilités de l’enfant
La première obligation des enfants est d’honorer et d’obéir à leurs parents (Exode 20:12; Ephésiens 6:1-3). La bénédiction de Dieu repose sur les enfants qui obéissent a leurs parents (Jérémie 35:6-7,18-19). De plus, les enfants qui obéissent à leurs parents ont plus de chances de savoir, à leur tour, comment bien éduquer leurs propres enfants.
Honorer vos parents ne prend pas fin avec l’enfance. Le jeune homme devrait se souvenir de l’instruction et des enseignements de son père et de sa mère alors qu’il pénètre dans la sphère de son monde à lui. Ainsi, la personne qui met en pratique l’enseignement de ses parents leur procure une grande joie (Proverbes 23:22-25).
Dans l’Ancien Testament, un jugement sévère était réservé aux enfants désobéissants ou irrespectueux (voir Exode 21:15; Lévitique 20:9; Deutéronome 21:18-21; Proverbes 28:24; 30:17).
Lorsque ces instructions concernant les responsabilités des membres de la famille sont ignorées, il n’est pas étonnant que des problèmes arrivent alors. Le modèle selon Dieu est viable et marche, et la famille qui vit selon ses principes connaîtra l’amour, le bonheur et l’épanouissement. Est-ce ainsi qu’est votre famille? Si ce n’est pas le cas, que pouvez-vous faire pour transformer votre famille selon le modèle divin? Vous pouvez commencer par vous-même – lorsque vous assumerez les responsabilités que Dieu vous a confiées à l’égard de votre famille, il sera alors plus facile de convaincre les autres membres de la famille d’en faire autant. Procéder à un changement peut s’avérer difficile et prendre du temps, mais les résultats en vaudront la peine!