Leçon 2: Votre préparation
Avez-vous déjà eu l’occasion d’observer un artiste au travail ? Cet homme sera-t-il capable de peindre une toile en un ou deux jours ? Non. Premièrement, il esquissera peut-être, en quelques traits, le contour d’un étang, d’une clôture, d’une vieille grange. Lorsque vous jetterez à nouveau un coup d’oeil sur son tableau, un peu plus tard, vous vous apercevrez qu’il y a ajouté le soleil à son couchant, des nuages ; la clôture est devenue une solide barrière, et une grosse branche s’élance dans un coin de la scène. Le tableau, une fois terminé, sera riche en couleurs ; il offrira de menus détails et une perspective distincte. On ne peut saisir complètement un sujet, préparer un message ou encore apprendre une leçon en une seule séance. L’étude est à caractère cumulatif, tout ce que vous apprenez venant s’ajouter à ce que vous savez déjà. La vérité contenue dans la Bible est
telle que nous ne l’obtenons jamais tout entière. En étudiant la Parole, vous vous pencherez de manière répétée sur les Écritures et, à chaque fois, il viendra s’ajouter un point, un détail qui compléteront, pour vous, l’image de la vérité.
Dans cette leçon, nous verrons de quelle manière vous pouvez améliorer votre lecture et votre compréhension de la Bible tandis que vous vous préparez à répondre aux besoins des autres en exerçant le ministère de la prédication et de l’enseignement.
LA LECTURE ET L’ENRICHISSEMENT PERSONNEL
Bill Blase travaille en ville, dans le cadre d’une grande entreprise, et il a également la responsabilité d’une classe d’adultes auxquels il enseigne la Bible, une fois par semaine, dans son Église. Sa journée de travail débute à huit heures, mais Bill se rend à son bureau à sept heures et quart déjà afin de consacrer quelques instants à son culte personnel. «Je commence par la prière et la louange» dit-il, «puis, lorsque j’ai terminé la lecture d’un passage de la Bible, je reste silencieux, réfléchissant à ce que je viens de lire. Il m’arrive de relever une ou deux notes sur un carnet. Le temps passé ainsi devant Dieu, tous les matins, me permet d’entamer la journée du bon pied.»
LA LECTURE ET L’ENRICHISSEMENT PERSONNEL
Bill Blase travaille en ville, dans le cadre d’une grande entreprise, et il a également la responsabilité d’une classe d’adultes auxquels il enseigne la Bible, une fois par semaine, dans son Église. Sa journée de travail débute à huit heures, mais Bill se rend à son bureau à sept heures et quart déjà afin de consacrer quelques instants à son culte personnel. «Je commence par la prière et la louange» dit-il, «puis, lorsque j’ai terminé la lecture d’un passage de la Bible, je reste silencieux, réfléchissant à ce que je viens de lire. Il m’arrive de relever une ou deux notes sur un carnet. Le temps passé ainsi devant Dieu, tous les matins, me permet d’entamer la journée du bon pied.»
Si le culte personnel est important pour tout chrétien, il l’est particulièrement pour vous qui exercez un ministère auprès des autres. De tels moments vous permettent de prendre conscience de la présence de Dieu, et vous pouvez alors refléter sa beauté, sa grâce et son caractère. Plus la communion s’intensifiera, entre Dieu et vous, plus s’éclaireront pour vous le ministère d’une part, et les besoins des hommes d’autre part, le Saint-Esprit ayant
pris la direction de votre développement spirituel. Une simple analogie vous aidera sans doute à mieux comprendre quel est le rapport entre le culte personnel et l’exercice du ministère. C’est aux premières heures de la matinée que la vache se met à brouter l’herbe dont elle est à la recherche. Ensuite, elle s’en va boire de l’eau, puis elle s’étend à l’ombre, pendant des heures. Enfin, tard dans l’après-midi, elle se dirige tranquillement vers l’étable, tout en continuant à paître. Elle n’a pas accordé une seule pensée à son lait, n’étant pas dans les prés avec l’idée de produire quoi que ce soit. Si elle est là’ c’est pour brouter de l’herbe, boire de l’eau et se reposer à l’ombre. Il en est de même en ce qui vous concerne : votre culte personnel, à l’intérieur de votre cabinet de travail, n’est pas destiné à produire des sermons ou des leçons, des études. Vous êtes là afin d’en retirer un avantage personnel et des bénédictions. Cependant, ce n’est qu’en offrant une nourriture à votre propre vie spirituelle que vous deviendrez capable de fortifier les autres par l’intermédiaire de votre ministère.
Comme conducteur, vous pouvez partager uniquement les vérités spirituelles qui sont réellement vôtres. En vous adressant à d’autres, il vous est nécessaire de prêcher et d’enseigner une Parole qui soit vivante et réelle en vous. Après avoir traversé votre cœur et votre esprit, cette Parole sera en bénédiction à vos auditeurs. Vous ne pouvez conduire quiconque à Dieu avant d’avoir véritablement établi une relation significative avec lui.
Lorsque le Saint-Esprit vous dirige et vous revêt de sa puissance, c’est alors que vous pouvez entraîner les autres dans une expérience semblable, la communion dont vous jouissez vousmême étant seule à pouvoir être partagée. Le berger spirituel doit rechercher, pour lui d’abord, les verts pâturages et les eaux paisibles qui nous sont offerts dans la Parole de Dieu ; il amènera ensuite son troupeau dans ces endroits pleins de bénédictions. Ce que vous avez, vous pouvez le donner à d’autres (Actes 3.6) ; ils verront alors que vous vous êtes tenu dans la présence de Jésus (Actes 4.13).
Voici maintenant quelques suggestions destinées à vous aider dans votre culte personnel. Prenez d’abord l’habitude de consacrer chaque jour quelques instants réservés à la prière et à la méditation. Prenez le temps de vous tenir, seul, devant Dieu. Daniel cultivait une telle habitude quotidienne, et il la conserva même à l’heure où il se sentait menacé, courant le risque d’être jeté dans la fosse aux lions (Daniel 6.10). En plaçant Josué à la tête du peuple d’Israël, Dieu promit au jeune homme succès et prospérité s’il acceptait de lire et de suivre toute la loi (Josué 1.6-9). La possibilité de remplir fidèlement le ministère auquel Dieu vous a appelé dépend grandement de la manière dont vous cultivez la communion avec Dieu et vous montrez prêt à obéir à sa parole. Peut-être cela signifie-t-il, pour vous, sortir du lit très tôt le matin, ou vous coucher fort tard mais il est
nécessaire que vous sachiez mettre chaque jour à part ces instants de communion intime avec le Seigneur.
Commencez votre culte par la louange et l’adoration. Sachez cultiver, dans votre cœur, un esprit de reconnaissance envers Dieu. Tout en remerciant le Seigneur, pensez à sa miséricorde, à sa bonté et à son amour. Apprenez à exprimer verbalement ce que vous ressentez. Parlez à votre Père céleste sur un ton personnel, comme engagé avec lui, dans une conversation entre père et fils.
Vous pouvez formuler librement vos sentiments les plus profonds lorsque vous priez ainsi, seul devant Dieu. Dans ses psaumes, David exprimait aussi bien ses plaintes au sujet de ses ennemis (Psaume 28.1-5) que ses louanges envers son Dieu (Psaume 30.1-13). En priant, laissez votre cœur se vider de toute amertume, de tout sentiment de colère ou de frustration. Demeurez ensuite dans la présence de Celui qui vous remplira de sa grâce et de sa bonté. Vos pensées étant conformes à ce que Dieu attend de vous, toute votre vie le sera aussi (Proverbes 4.23).
Un plan de lecture systématique permettra à la Bible de rester le point central de votre culte personnel. Si vous lisez trois chapitres chaque jour, au cours de’ la semaine, et cinq chapitres le dimanche, vous pourrez parcourir la Bible tout entière en une année. Un autre plan suggère de lire trois chapitres de l’Ancien Testament le matin, et deux chapitres du Nouveau Testament le soir. Choisissez celui qui vous convient-vous pouvez en trouver d’autres encore-et suivez-le. Ce que la nourriture est à votre corps, la Parole l’est à votre esprit. Vous pouvez vous priver d’un repas sans en mourir mais, Si vous cessez complètement de manger, vous ne pourrez survivre. il en est de même en ce qui concerne votre vie spirituelle ; pour subsister, vous avez besoin de la Parole de Dieu. Ne vous découragez pas s’il vous est difficile de comprendre tout ce que vous lisez ou même de vous en souvenir. A quelqu’un qui lui disait un jour : « Monsieur le Pasteur, je lis la Bible mais je n’arrive pas à m’en souvenir. Mon cerveau ne retient
pas ce que je lis » le pasteur répondit : « Poursuivez votre lecture., Un panier ne saurait contenir de l’eau. Par contre, il est nettoyé lorsque l’eau s’écoule au travers de lui. »
Au cours de votre lecture, permettez à la Parole de s’adresser à vous. Ne vous hâtez pas ; attardez-vous suffisamment pour que Dieu puisse vous parler. Passez du temps devant lui et ne courez pas le risque, dans votre précipitation, de manquer ce qu’Il aurait à vous dire par l’intermédiaire de sa Parole.
Vous pouvez utiliser la Parole de Dieu dans la prière et l’adoration. Lorsque vous découvrez un passage de l’Écriture exprimant une prière, une louange qui trouvent écho dans votre cœur, offrez les au Seigneur. Nous avons, par exemple, le Psaume 51 où est imploré le pardon. Éphésiens 115-23 est une prière de Paul qui intercède en faveur des chrétiens d’Éphèse. Vous pouvez adorer le Seigneur en lisant le Psaume 66, l’un des nombreux cantiques de louange écrits par David. Vous découvrirez certainement d’autres passages encore, et vous vous en servirez alors de temps en temps. Ils seront pour vous une source de bénédiction, de rafraîchissement tandis que vous les exprimerez, dans la prière et l’adoration, en la présence de Dieu.
Cherchez à fixer dans votre mémoire certains de vos passages favoris. Relevez par exemple un verset sur une carte au verso de laquelle vous indiquerez la référence. Emportez la carte avec vous afin d’y jeter un coup d’oeil pendant la journée, apprenez par cœur le verset et sa référence. Si l’occasion se présente, servez-vous de ce verset et partagez-le avec quelqu’un. En laissant la Parole de Dieu imprégner votre esprit et votre cœur, vous ajouterez d’excellentes qualités à chacun des aspects de votre vie, à vos pensées et à vos actes aussi. Votre attitude sera semblable à un souffle d’air pur pour tous ceux que vous rencontrerez.
Celui qui, fidèlement, passe du temps devant Dieu dans la prière, choisit la Parole du Seigneur comme règle de conduite ; il a franchi une étape importante dans sa préparation à la tâche importante qu’est le ministère.
COMPRENDRE CE QU’ON LIT
Lire et obtenir une vue d’ensemble de la Bible
Il est difficile de dire où se termine la préparation personnelle et où commence celle qui nous amènera au ministère. Peut-être, dans ce domaine, n’existe-t-il ni début ni fin Cependant, en vue de notre étude, nous considérerons la lecture des Écritures comme le début de la préparation au ministère.
Tous ceux qui annoncent la Parole par le moyen de la prédication et de l’enseignement doivent pouvoir puiser dans un réservoir de connaissances bibliques. Si l’on veut se familiariser avec la Bible, il est nécessaire de la lire de la première à la dernière page ; c’est alors que l’on peut en découvrir le
contenu, en saisir l’enseignement. La lecture destinée à une documentation générale doit s’effectuer régulièrement et non pas simplement lorsque vous devez préparer un message ou une étude. Si vous parlez en ayant le cœur et la tête imprégnés de la Parole de Dieu, vous serez en bénédiction à vos auditeurs, et ce sera pour vous une expérience rémunératrice.
Pour jouir pleinement d’un tableau, il est nécessaire de le voir deux fois, à une certaine distance d’abord, puis de près. Ou, Si vous préférez, vous pouvez le regarder de tout près et faire ensuite quelques pas en arrière afin de l’admirer de loin. De toute manière, vous en jouirez davantage Si vous en avez une idée complète et Si vous pouvez ensuite en observer les détails. il y a aussi deux façons de lire la Bible. Selon la première, qui est
la méthode synthétique, on a une vue d’ensemble des Écritures. Une telle méthode permet de réunir les différentes parties de la Bible en un seul livre, les détails étant considérés comme les divers aspects de toute la révélation. L’image, dans sa totalité, révèle l’unité des nombreuses parties du livre saint, et la relation qui existe entre elles.
Obtenir une vue d’ensemble
Le garçon était debout, devant la fenêtre, et il écoutait l’orage qui se déchaînait au-dehors. La pluie tombait depuis des heures. Les lumières étant éteintes, il faisait sombre à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison. Tout à coup, un éclair jaillit, suivi d’un coup de tonnerre ; les fenêtres tremblèrent. En l’espace d’un instant, les yeux de l’enfant absorbèrent l’ensemble de la scène : les torrents de pluie, les flaques d’eau, les arbres courbés par le vent, un ruisseau en crue-le tout en noir et blanc. L’image entière s’imprima dans son esprit.
De manière analogue, vous obtiendrez l’image complète d’un livre ou d’une portion de l’Écriture en les lisant pour la première fois. (C’est ce que nous avons appelé précédemment la méthode synthétique, celle-ci s’appliquant à la lecture d’un seul livre ou d’un passage assez long.) Les détails importent seulement dans la mesure ou ils nous aident à acquérir une première impression et un plan général. Faites une lecture rapide afin d’éviter à votre esprit de s’égarer, et ne retenez que les points dont vous vous souvenez sans grand effort Cette première lecture succincte sera essentielle en vue de celles qui suivront.
Découvrir le sens d’un passage
Le lendemain, le jeune garçon s’approcha de la même fenêtre et se mit à contempler le soleil qui se levait sur un ciel clair. A l’exception de la pluie et du vent, les détails n’avaient pas changé. Mieux encore, un second coup d’oeil en ajoutait d’autres et venait colorer toute la scène.
Un phénomène semblable se produit lorsque vous lisez un passage de l’Écriture pour la seconde ou la troisième fois. Le plan général obtenu au premier abord s’enrichit de nombreux détails. L’impression se colore. Vous serez peut-être obligé de revenir plusieurs fois au même texte avant que tous les détails soient en place mais, en le faisant, vous verrez le passage s’imprimer petit à petit dans votre esprit et dans votre cœur. C’est à ce moment-là que vous commencerez à discerner non seulement ce que contient le passage mais encore ce qu’il signifie.
Lorsqu’on étudie la Bible selon la méthode analytique, les textes doivent être lus et examinés avec une grande attention. Ceci permet de les analyser, d’éplucher le tout et de le diviser en plusieurs parties dont le sens ne tardera pas à s’éclairer. il devient également possible de voir quel rapport les diverses parties ont entre elles, et quelle est leur relation avec l’ensemble. En lisant la Bible de cette manière, d’un livre, d’un chapitre à l’autre,
verset par verset et même mot par mot, vous pourrez acquérir une connaissance approfondie et une réelle compréhension des Écritures.
Il est évident qu’étudier selon un tel modèle exigera de nombreuses années de travail, peut-être même une vie entière, mais l’effort en vaudra la peine, Si vous êtes déterminé à connaître la Parole de Dieu. Une lecture systématique, consciencieuse et réfléchie, représente l’un des aspects
indispensables de la préparation au ministère de la prédication et de l’enseignement.
UN DÉVELOPPEMENT PERSONNEL CONSTANT
Tout ce qui a vie est appelé à croître, à se développer, à porter du fruit. Dans votre relation avec Dieu, vous faites l’expérience de la vie spirituelle, et il doit en résulter une croissance, un développement ; vous devez aussi porter du fruit. Pierre nous encourage à « croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3.18). La raison pour laquelle l’apôtre s’exprime ainsi, en nous invitant à croître, est cette tendance naturelle à nous « laisser aller ».
Il arrive parfois que le serviteur de Dieu se « laisse aller », dans le domaine de la croissance et du développement spirituel, au tout début de son ministère. Pour certains, cette tendance se manifeste lorsqu’ils sont reconnus officiellement pour la première fois. Pour d’autres encore. elle apparaît dès l’instant où ils ont la possibilité de prêcher ou d’enseigner régulièrement Certains conducteurs spirituels grandis-sent, se développent au cours des premières années de leur ministère mais, plus tard, ils perdent tout intérêt, sur le plan de la maturité. Peut-être se laissent-ils aller dés qu’ils
éprouvent le sentiment d’avoir atteint le but ou gagné une certaine mesure de popularité : on les connaît. Il se peut en outre qu’ils aient le sentiment de ne pouvoir relever d’autres défis.
Une telle attitude n’a pas sa place dans l’expérience du chrétien, et encore moins dans la vie d’un conducteur spirituel. Le développement est rémunérateur, à n’importe quel niveau, mais aucun accomplissement n’offre pleine satisfaction. il faut atteindre d’autres sommets, la grâce et la connaissance du Seigneur JésusChrist ne pouvant être épuisées.
Pour parvenir à une maturité équilibrée, il vous faut veiller constamment sur plusieurs aspects de votre vie. La Parole et l’Esprit offrent le cadre dans lequel vous pouvez vous développer et devenir une personne équilibrée, mûre et capable de porter du fruit. Considérons maintenant le développement intellectuel, spirituel, social et physique de la vie humaine, selon le modèle laissé par Jésus (Luc 2.40)
Le développement intellectuel
Vous ne pouvez jamais présumer que vous avez acquis une pleine connaissance des Écritures. La Parole de Dieu est une source intarissable de vérité, d’inspiration et d’instruction. Le même passage, les mêmes textes s’éclaireront pour vous grâce à une étude diligente. Ceci viendra ajouter un sentiment de satisfaction personnelle qui rendra votre expérience chrétienne profondément intéressante tandis que vous apprendrez à connaître toujours mieux le Seigneur Jésus-Christ.
Il serait bon de comparer le caractère indispensable d’un développement intellectuel à ce que vous savez de l’école. Prenons l’exemple d’un petit enfant le vôtre qui se rend en classe pour la première lois, il apprend là ce qui lui est enseigné à un niveau primaire. Les années passent, et ses connaissances, ses aptitudes à raisonner, ses capacités ne s’améliorent guère. N’allez-vous pas vous en inquiéter ? Oui, évidemment ! De la même façon, Si vous ne parvenez pas à acquérir plus de discernement, dans le domaine spirituel, vos auditeurs auront de bonnes raisons de s’alarmer. Celui qui est chargé d’apporter aux autres doit certainement découvrir la nourriture qui servira à le stimuler lui-même intellectuellement.
Si vous en avez la possibilité, achetez quelques livres d’étude, en commençant par une bonne concordance et un dictionnaire biblique ; ils vous seront utiles. Vous pouvez également penser à une seconde version de la Bible. Consultez quelqu’un en qui vous ayez confiance, sous le rapport du jugement, et demandez à cette personne de vous suggérer les livres qui vous seraient les plus profitables.
En continuant à vous développer, à grandir sur le plan intellectuel, vous tirerez profit d’autres cours par correspondance, ou vous pourrez peut-être considérer une période d’étude dans une école biblique. Quel que soit votre choix, il importe avant tout que votre compréhension de la Bible s~élargisse. Parmi ceux qui sont engagés dans le ministère, beaucoup lisent les biographies de certains grands Serviteurs de Dieu ; ce sont là de véritables sources d’inspiration. De tels livres peuvent vous permettre de mieux connaître des individus qui, comme vous, se sont consacrés à Christ et ont grandi dans la foi. Le témoignage de la grâce de Dieu dans leur vie vous inspirera en vous fournissant aussi d’excellentes illustrations pour les messages et les études que vous serez appelé à donner un jour.
Le développement spirituel
La croissance spirituelle est un processus constant. En vous adressant à d’autres, par votre ministère, vous vous chargez d’une responsabilité, ces gens regardant à vous pour être instruits et dirigés. Si, de votre côté, vous grandissez, sur le plan spirituel, vous pourrez leur accorder l’attention dont ils ont besoin. Notre but spirituel est de parvenir à l’image de Christ ; telle est la volonté de Dieu à notre égard (Romains 8.29). En demeurant en
communion avec notre Seigneur et en nous développant dans la connaissance de sa Parole, nous grandirons toujours plus à sa ressemblance.
Lorsqu’il s’agit de la grâce et de la connaissance du Seigneur Jésus-Christ, il y a sans cesse quelque chose de nouveau à découvrir ou à expérimenter (2 Pierre 3.18). Paul ne perdit jamais le désir brûlant de s’instruire. Après des années de ministère, il y pensait toujours en disant : «Tout ce que je désire, c’est de connaître Christ et la puissance de sa résurrection, d’avoir part à ses souffrances et d’être rendu semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir que je serai, moi aussi, ramené de la mort à la vie» (Philippiens 3.10, BNA). Votre expérience en Christ vous, permettra de le connaître, et ceci conduira au développement d’un caractère spirituel dans votre vie. Vous deviendrez progressivement plus compatissant, plus compréhensif, plus
patient face à la faiblesse des autres, et vous serez imprégné de son amour. Tel est le processus selon lequel Dieu développe en nous le cœur d’un berger.
L’expérience de l’apôtre Paul nous donne un excellent exemple de développement spirituel. Très tôt, dans sa carrière missionnaire, Paul se fixa un degré d’excellence, en pensant à sa vie de service. Lorsque Marc les quitta, lui et Barnabas, au cours de leur premier voyage, il interpréta son attitude comme une désertion et il refusa d’accorder au jeune homme une nouvelle chance de prouver qui il était (Actes 15.36-41). Cependant, en apprenant à vivre selon la direction de l’Esprit (Romains 8.5-13), il s’adoucit et devint plus indulgent envers les autres. Grâce à la discipline pleine de bonté de l’Esprit, l’attitude qu’il adoptait autrefois, et qui était sous le contrôle de sa nature humaine, fut remplacée par celle que lui indiquait le Saint-Esprit et dont le résultat était vie et paix. Nous voyons, sur le plan pratique, le changement qui s’opéra en lui, résultat d’un développement spirituel, lorsqu’il écrit à Timothée : ~Prends Marc et amène-le avec toi car il m’est utile pour le ministère> (2 Timothée 4.11).
Comme nous pouvons le constater, nos vieilles attitudes, nos préjugés et nos valeurs se transforment grâce à une action du Saint-Esprit qui demeure en nous ; nous reconnaissons que les changements que l’Esprit nous a invités à faire ont produit (et continuent à produire> un développement spirituel authentique.
Devenu un chrétien plein de maturité, un apôtre ayant fait ses preuves et un fidèle serviteur de Dieu, Paul ressentait encore la nécessité de courir vers le but final (Philippiens 3.12-14). Il avertissait ceux qui tentaient de renoncer à l’effort ou qui couraient le risque de manquer ce but (1 Corinthiens 9.24-27), et cela en disant de lui-même : « Je traite durement mon corps et je le maîtrise sévèrement, afin de ne pas être moi-même rejeté après avoir prêché aux autres » (v. 27, BNA). Dieu exprime son mécontentement à l’égard de ceux qui s’éloignent en rejetant ce qu’Il leur offre en vue de leur maturité dans la vie spirituelle (Hébreux 10.38-39).
Les moments difficiles deviennent des occasions de grandir spirituellement. Ce qui vous arrive peut devenir utile à votre ministère à partir du moment où vous avez découvert que votre secours est en Dieu. Les lourds fardeaux contribuent à augmenter votre force tandis que les jours difficiles viennent vous enseigner de précieuses leçons.
Un ministère, un service quelconque, a été accordé par Dieu à chacun des membres du corps de Christ. En utilisant le vôtre, vous favoriserez son développement ; par contre, Si vous le négligez, vous le perdrez. Votre croissance spirituelle permettra aussi à votre influence de s’étendre, et les résultats de votre ministère deviendront évidents.
Le développement sur le plan social.
Jésus se montrait sociable. Nous le voyons, en effet, assister à des mariages, à des dîners, à des rencontres réunissant toutes sortes de gens. Il s’entretenait avec des pêcheurs, au bord de la mer, parcourait les villes, prêchait dans les synagogues et enseignait sur la rive d’un lac. Des foules le suivaient dans les montagnes ou dans des villages, désireuses d’entendre ses paroles et de recevoir ses bénédictions. Partout où des gens étaient rassemblés, on pouvait aussi voir Jésus. Et partout où il se trouvait, les gens étaient là. Il disait que « le champ, c’est le monde » (Matthieu 13.38). Quant à John Wesley, l’un des grands revivalistes anglais, il considérait le monde comme sa paroisse. Ceci devrait servir à nous éclairer quant à la nécessité de nous intéresser à la vie de ceux qui nous entourent.
Dés l’instant où vous vous mêlez aux gens, vous rencontrez la possibilité d’exercer un ministère auprès d’eux. Toute leçon et tout message issus d’un contact personnel avec quelqu’un aident à répondre aux besoins des gens. Jésus s’occupait de cas individuels ; parmi les grandes vérités qu’il énonça, certaines furent données alors qu’Il s’adressait à une seule personne. Il arrive bien souvent que les hommes ouvrent leur cœur et révèlent leurs besoins uniquement lors d’un entretien personnel.
Les occasions de servir se multiplient partout, les gens aYant besoin de soins personnels et de beaucoup d’amour. Soyez déterminé à ne pas quitter quelqu’un avant qu’il ne se sente mieux, et cela grâce à l’entretien que vous avez eu avec lui. Pensez aux autres ; faites que cela devienne une habitude, dans votre vie. Tout contact personnel peut être, nous l’avons dit, l’occasion d’exercer un ministère.
Pour avoir du succès, dans votre ministère, il faut également apprendre à bien vous entendre avec vos frères. Chacun fait partie du corps de Christ, l’Église, et nous devons apprendre à coopérer. Aucun d’entre nous n’est indépendant ; nous avons tous besoin des autres.
Les occasions de servir surgiront souvent grâce à votre travail et à votre engagement, là où vous vivez. Vous pourrez alors montrer que vous vous inquiétez des conditions morales et spirituelles de ceux qui vous entourent.
Peut-être serez-vous critiqué, Si vous vous montrez engagé sur le plan social ; Jésus le fut aussi (Matthieu 11.19). C’est pourtant ainsi qu’Il parvint à être au service des hommes, et vous le pourrez à votre tour. N’oubliez pas que les chrétiens sont le sel de la terre. Pour jouer leur rôle, ils doivent se mêler aux autres et devenir pour eux des instruments de bénédiction. Un tel contact a cependant un but : celui de répondre aux besoins des hommes,
d’exercer votre ministère parmi eux afin de leur permettre de connaître Christ et la joie de son salut.
Le développement physique
Paul, en parlant des soins à accorder à notre corps, écrivait à Timothée en ces termes : «Car l’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir> (1 Timothée 4.8). Les Écritures enseignent clairement que le corps n’est en rien supérieur à la vie spirituelle. Cependant, elles déclarent tout aussi clairement que le corps est le temple du Saint-Esprit (1
Corinthiens 3.16). Il est évident que nous sommes tous appelés à veiller sur notre propre corps. Les soins qui conviennent, de saines habitudes et un peu d’exercice représentent l’un des aspects nécessaires de la vie chrétienne. En agissant ainsi, vous honorez votre corps comme étant le temple de Dieu. Par contre, Si vous le négligez ou lui faites du mal, les lois de la vie physique exigeront que vous le payiez. Mais, là encore, comme dans tant d’autres domaines, un équilibre est indispensable ; vous ne devez pas malmener votre corps en multipliant les activités, et vous ne devez pas non plus vous laisser aller en ne faisant rien, en évitant le moindre exercice. Vous découvrirez qu’en vous efforçant d’être en bonne forme, vous vous sentirez mieux, vous penserez plus clairement, et toute votre attitude envers la vie, envers le ministère, s’en trouvera améliorée.
Chacun des aspects de notre développement est important en relation avec une vie et un ministère bien équilibrés. Vous devez cependant éviter d’accorder une attention excessive au développement lui-même. Si vous respectez ce qui contribue à la croissance, celle-ci se manifestera tout naturellement. L’enfant creusera afin de voir Si la graine pousse. Le paysan, lui, sèmera la graine puis fera ensuite tout ce qui contribue à son développement, jusqu’au jour où il pourra en récolter le fruit.