Leçon 9: La méthode de l’enseignement
Dans les deux premières leçons de cette partie de notre étude sur le ministère de l’enseignement, nous avons considéré la signification de l’enseignement et ce qui est au cœur de cette science. Nous allons maintenant examiner les diverses méthodes à employer. Cette leçon vous aidera à discerner les besoins de vos auditeurs, la manière d’y répondre et de vous préparer à donner des études bibliques. Ce que vous apprendrez ici aura, dans votre ministère, une valeur des plus pratiques. Vous verrez comment réunir et disposer les éléments d’une leçon, ou étude biblique, et comment vous servir des techniques d’enseignement qui seront une source d’enrichissement pour tous ceux qui, parmi vos croyants, cherchent à s’instruire.
En enseignant la Bible, n’oubliez pas que le Saint-Esprit est là pour vous aider. C’est lui qui en a inspiré les pages et qui vous guidera, devenant maintenant votre maître. Jésus, en parlant de lui, nous dit qu’Il nous enseignera toutes choses, nous conduira dans la vérité et nous rappellera ses paroles (Jean 14.26 ; 15.26
; 16.13). Vous pouvez vous appuyer sur de telles promesses tout en poursuivant votre tâche. Attendez-vous également à voir
des résultats alors que la vérité, sous l’influence de l’Esprit, deviendra quelque chose de réel, de personnel et de tout à fait approprié dans la vie de ceux auprès desquels vous exercez votre ministère.
Objectif 1. Dire pourquoi il est nécessaire de se fixer un but lorsqu’on prépare et présente une étude ou une leçon biblique.
Peut-être avez-vous entendu parler de ce dirigeant dont on disait : « Il est parti sans savoir où il allait. En cours de route,
il ne savait guère où il se trouvait. Il arriva enfin à destination sans savoir où il avait été ! » De telles remarques nous amusent, évidemment, mais derrière tout cela, on découvre un personnage qui, tristement, n’a ni organisation, ni vision, ni même le moindre objectif. Et Si nous servons le Seigneur sans tendre à quoi que ce soit, il est certain que nous n’accomplirons pas la tâche qui nous est destinée. Jamais nous n’atteindrons le but et ne recevrons le prix de notre vocation céleste (Philippiens 3.14).
Sans doute me poserez-vous la question suivante : « qu’est- ce donc que le but dont vous parlez ? » Ce but est en fait ce que vous avez l’intention d’accomplir par vos efforts. En ce qui concerne le ministère, les objectifs bien définis sont essentiels Si l’on veut enseigner avec efficacité. Pour avoir de la valeur, l’objectif doit être caractérisé par les trois choses que voici :
1) être suffisamment bref pour que l’on s’en souvienne, 2) être suffisamment clair pour que l’on puisse le relever par écrit, et 3) être assez précis pour que l’on puisse l’atteindre. Si l’on se contente d’enseigner sans avoir une idée claire de ce à quoi l’on tend, on risque fort de s’égarer et de traiter des sujets non essentiels.
En fixant vos objectifs, considérez les éléments qui suivent : 1) le sujet de la Bible qui doit être enseigné, 2) les besoins
de vos « élèves ». Ils peuvent être en rapport les uns avec les autres. Essayez d’établir un lien entre le thème de la leçon et ce que recherchent vos auditeurs. La plupart des sujets bibliques peuvent être présentés de manière à répondre aux problèmes d’une classe, que ces problèmes soient à caractère général ou sous forme de besoins à long terme.
Trois catégories d’objectifs doivent être prises en considération lorsqu’on enseigne. Soulignez leur importance à la lumière de ce que vous poursuivez dans l’ensemble.
1. Les objectifs à caractère général ou à longue portée. Les deux buts généraux des chrétiens chargés d’enseigner sont : 1) aider les élèves à devenir des chrétiens pleins de maturité, et 2) les former afin qu’ils sachent comment conduire les âmes au Seigneur. Enseigner à vos gens la manière d’étudier la Bible et les conduire graduellement à servir le Seigneur sont aussi deux objectifs généraux fort valables. Vous chercherez à les atteindre au cours de plusieurs mois ou d’une période plus longue encore. Vous pourrez alors entreprendre l’étude des doctrines principales, celle d’un livre ou d’un personnage de la Bible. En trois mois,
(à raison d’une réunion par semaine), il vous sera possible de parcourir un long chapitre de la Bible, comme Hébreux 11,
1 Corinthiens 13 ou Romains 8, par exemple. Pour un livre entier, ou un Évangile comme celui de Matthieu, il vous faudra prévoir une année. La méthode adoptée vous aidera ensuite à informer vos auditeurs concernant les responsabilités qui se trouvent attachées à la maturité chrétienne, c’est-à-dire une vie consistante, un service dépourvu de tout égoïsme et le désir de témoigner.
COMMENT ARRANGER LA DOCUMENTATION
Prévoir une série d’études bibliques
Objectif 3. Citer certains des avantages d’un enseignement donné au cours d’une série de leçons ou d’études bibliques.
Lors d’une série d’études bibliques, on peut donner un certain nombre de leçons successives, basées sur un même sujet De telles séries sont particulièrement recommandées lorsqu’on veut étudier la doctrine ou enseigner les livres de la Bible,
les thèmes de la vie chrétienne, c’est-à-dire un ensemble de sujets demandant à être développés longuement On peut alors poursuivre la tâche avec succès pendant deux ou trois semaines, plusieurs mois ou même une année entière. On connaît des pasteurs qui enseignent et prêchent de façon systématique, en parcourant la Bible d’un bout à l’autre au cours de plusieurs années. La clé de ce genre d’enseignement réside toutefois dans une organisation efficace, des objectifs qui soient réalistes et une préparation adéquate. Compte tenu de des différents facteurs, on verra les croyants grandir, croître dans la foi et manifester une réelle maturité spirituelle.
Une série de leçons donnera l’occasion d’étudier un sujet à fond. Vous pourrez même donner à vos « élèves » des devoirs précis afin qu’ils participent davantage à votre exposé. En s’instruisant de cette manière, ils commenceront à saisir bien des vérités spirituelles et à prendre de l’envergure. Leurs réactions vous réjouiront et vous permettront de réaliser que le Saint-Esprit est à l’œuvre, éclairant les cœurs, les intelligences, et faisant de la vérité quelque chose de réel ; les chrétiens deviendront alors progressivement conformes d l’image de Christ.
Lorsque vous prévoyez une série d’études ou de leçons bibliques, veillez à penser bien à l’avance au sujet que vous désirez aborder, ainsi qu au temps qui vous sera nécessaire. Annoncez vos projets ; honorez-les en vous y attachant. Vos auditeurs ne se fatigueront pas d un enseignement donné en série s’il est préparé avec soin et si, à leurs yeux, son sens est clair ; il devra aussi se terminer sur une note précise.
Un travail ordonné
Nous allons maintenant considérer le plan d’une simple leçon ou étude biblique. Ce plan doit vous conduire à citer des faits, à donner des explications et à appliquer enfin les vérités de l’Écriture que vous tenez à présenter.
Les premières parties en sont les suivantes : sujet de la leçon, texte biblique, vérité centrale et objectif final. Le sujet
de la leçon est résumé par le titre de cette dernière. On choisira ensuite attentivement le passage de l’Écriture. Si l’on a prévu toute une série d’études, les passages se suivront dans leur ordre chronologique, évidemment. Vous déterminerez une pensée complète, tirée d’un ou plusieurs paragraphes où est exprimé le contenu de la leçon. Ne l’oubliez pas : le passage de l’Écriture est le fondement de la leçon. Les autres éléments doivent tous s’y rapporter et l’on s’en servira pour expliquer, illustrer et appliquer la vérité qui s’y trouve énoncée.
La vérité centrale correspond à la pensée principale du verset de l’Écriture. Veillez à la réduire en une ou deux phrases brèves, puis relevez-la dans le plan de la leçon dont elle fait partie. Écrivez ensuite à quel but vous tendez, et gardez celui- ci à l’esprit en préparant et en enseignant votre sujet ; vous y parviendrez alors plus facilement. Vous pourrez d’autre part vérifier Si vous l’avez atteint ou pas, après avoir terminé votre expose.
Faisant suite aux premières parties de la leçon ou étude biblique, nous avons trois divisions principales qui sont : l’introduction, le développement de la leçon et la conclusion.
1. L’introduction. Son but est de capter l’attention de l’auditoire et de créer un grand empressement face à ce que l’on va étudier. On désire aussi présenter le sujet de la leçon elle- même. Cette introduction pourra être soit une révision de ce que l’on sait déjà, soit une question posée en rapport avec la leçon, ou encore une illustration, ou le contexte. La chose essentielle à ne pas oublier est que, dans tous les cas, elle doit être en relation étroite avec le sujet de l’étude entreprise.
2. Le développement de la leçon. Il s’agit là de la présentation des faits qui sont ensuite expliqués et de l’application du passage biblique. Ce dernier sera exposé dans les grandes lignes et il offrira les divisions principales du corps de la leçon. A tout ceci viennent s’ajouter les illustrations, les questions et réponses de la classe, diverses méthodes d’enseignement accompagnées d’aides visuelles. Ces divers moyens contribuent à atteindre le but que l’on s’est assigné en prévoyant l’étude en question.
3. La conclusion. Dans la conclusion, on applique généralement la vérité centrale de la leçon. On répond en fait à la question suivante : « qu’en est-il maintenant ? » L’appel à l’action est aussi donné à ce moment-là. La leçon peut donc se terminer par une application pratique qui en est l’issue, par l’aperçu de ce qui viendra ensuite, ou encore par des devoirs que l’on distribuera en vue de la prochaine rencontre.
COMMUNIQUER LE MESSAGE
Suivre le plan
Objectif 4. Citer plusieurs raisons pour lesquelles il est important de suivre le plan de la leçon.
En enseignant, il est indispensable de suivre le plan de la leçon et non de se laisser conduire par l’inspiration du moment Pourtant, un bon plan ne liera jamais et ne limitera pas une créativité légitime, tout à fait consistante avec l’objectif de la leçon. A vrai dire, avec un bon plan, on a la liberté de diriger, d’expliquer, d’instruire l’auditoire en l’entraînant à participer à l’action, Si la personne chargée d’enseigner est alerte et estime que la chose est appropriée. Plus encore, ce même plan vous aidera à avancer avec confiance vers l’objectif que vous vous êtes proposé.
Suivez l’introduction que vous avez prévue et mettez-
vous immédiatement à la tâche. Établissez le contact avec l’auditoire en retenant l’attention des gens, en stimulant leur intérêt ; vous pourrez passer ensuite au vif de votre sujet. Les choses se dérouleront de cette manière Si vous respectez le plan d’introduction.
Employez diverses méthodes d’enseignement, les aides visuelles dont vous disposez, les questions de l’auditoire, ainsi que le prévoit votre plan. Encouragez la participation de chacun. Vos « élèves » s’instruiront dans la mesure où ils prendront activement part à la leçon. Citez des faits ; aidez votre auditoire à tirer des conclusions puis à donner une application de ce que vous avez dit. Veillez à ne pas oublier le but de l’étude biblique et à travailler de façon à l’atteindre. On peut comparer le plan d’une leçon aux rives d’un fleuve car, dans une certaine mesure, il joue le même rôle. Les éléments de votre exposé s’écoulent
au travers de lui tandis que vous vous avancez vers un objectif précis. Il offre en même temps une structure qui contribue à garder l’exposé « dans la bonne ligne » afin que l’on puisse parvenir au but Comme nous l’avons vu, on ne doit en aucun cas considérer le plan comme un barrage destiné. à bloquer le flot de l’inspiration.
Il est important que vous terminiez chacune de vos études bibliques et les ameniez à une conclusion. Si vous n’avez
pas le temps de présenter tout ce que vous avez préparé, omettez certains points, dans le développement de la leçon. N’abandonnez pas la conclusion et ne l’abrégez pas non plus. Elle doit avoir la durée qui lui est départie, toujours selon le plan. En concluant, tirez une application et invitez les gens à l’action. Le Saint-Esprit, vous le savez, est là pour vous aider. Il agît continuellement en faveur des croyants afin de les rendre capables de vouloir et d’accomplir ce qui est conforme au plan de Dieu pour leur vie (Philippiens 2.13). Appuyez-vous fortement sur lui.
Se montrer clair, pertinent
Les cinq sens, qui sont ceux de l’ouïe, de la vue, du toucher, du goût et de l’odorat, sont, pour l’intelligence et l’esprit, une sorte de porte ; ils ouvrent séparément la voie aux impressions qui sont ensuite transmises à la conscience humaine. C’est
par leur intermédiaire que nous parvenons à communiquer. Mieux encore, ceux qui se spécialisent dans l’enseignement
ont découvert que l’on retient davantage lorsqu’une leçon est présentée de plusieurs manières différentes. C’est la raison
pour laquelle les aides visuelles peuvent contribuer à rendre les éléments abstraits plus concrets et plus faciles à apprendre. Les illustrations, qu’elles soient sous forme d’images ou exprimées en paroles, aideront nos auditeurs à retenir plus longtemps ce que vous enseignez.
Avez-vous déjà considéré les méthodes que Jésus employait en enseignant ? Il parlait de ce que les gens pouvaient voir de leurs propres yeux un semeur, un mariage, un temple, un jeune enfant, une pièce de monnaie, des oiseaux, des lys, du vent, la pite d’une veuve, des grappes de raisin, des pécheurs, des bœufs, une porte et la moisson. Toute situation suggère une chose où la vérité peut être illustrée. Prévoyez l’utilisation d’images, de graphiques, de cartes géographiques, de modèles, du tableau noir, d’affiches et d’objets de tous genres destinés à enrichir votre exposé. Si vous le pouvez, employez les moyens audio- visuels qui sont à votre disposition. Pouvez-vous imaginer l’impact d’une leçon au cours de laquelle l’élève est capable d’entendre, de voir et de toucher les objets qui sont là pour lui enseigner une simple vérité ?
Informer, susciter de échanges chez les élèves
Objectif 5. Reconnaître différentes méthodes pédagogiques.
1. Cours magistral. Selon cette méthode, la personne qui enseigne parle simplement, explique puis donne, à ses élèves attentifs, l’application de la leçon. C’est là une technique utilisée très fréquemment. Elle permet d’introduire des faits nouveaux et de couvrir une grande partie du sujet dans un temps limité. Elle exige cependant une préparation diligente et de sérieuses aptitudes, dans le domaine de l’élocution, car il faut pouvoir maintenir un désir de s’instruire, chez l’auditoire. Pour obtenir de meilleurs résultats, il est indispensable de la combiner avec d’autres méthodes. En utilisant du matériel, des illustrations, et en laissant parfois les élèves poser des questions, on aboutira à quelque chose de bon.
2. Raconter une histoire. Quelle est votre réaction lorsque vous entendez : « Cela me rappelle une histoire » ? Nous avons lâ, en effet, une excellente méthode dans l’art de la communication. Les récits captent l’attention, éveillent la curiosité et font appel aux émotions. Les anecdotes peuvent être utilisées pour introduire, illustrer ou appliquer une vérité. Si vous désirez en raconter une, soyez certain d’en connaître les détails, et ayez une vision claire des choses, tout en les ressentant parfaitement. Employée comme il convient, une telle technique devient un excellent moyen de communiquer avec l’auditoire.
3. Poser des questions. Jésus, dans son enseignement, se servait souvent de cette méthode. « Qui dit-on que je suis ? » « Que désirez-vous ? » « Que pensez-vous ? » Telles étaient certaines de ses questions. Celles-ci doivent être claires, précises. Elles sont généralement posées par la personne qui enseigne. Il est nécessaire que la classe les comprenne et soit capable d’y répondre. Cette méthode conduit à la participation des membres de l’auditoire qui expriment leurs réactions face aux vérités présentées. L’heure d’étude prend davantage de sens pour les élèves qui sont invités à tirer leurs propres conclusions.
4. Groupe de discussion. Une discussion est un échange de vues, d’informations et d’opinions, au sein d’un groupe. La personne chargée d’enseigner la conduit en encourageant chacun à y prendre part. Elle dirige également sa classe vers une décision ou une conclusion précise. De telles discussions sont utiles car
elles favorisent la libre expression, les échanges entre auditeurs, et encouragent ces derniers à s’examiner afin d’exprimer la vérité pour eux-mêmes. Si l’on veut parvenir à de tels objectifs, on ne doit cependant pas avoir plus de dix ou douze personnes dans le groupe. Bon nombre d’enseignants emploient cette méthode avec grand succès.
5. Groupes d’animation. Dans les classes où le nombre de participants est supérieur a douze, on peut diviser les élèves en groupes d’animation. Chacun de ces groupes n’aura pas plus de dix personnes. Demandez à l’une d’entre-elles de diriger la discussion en lui confiant la question ou le problème qui doit être examiné. Passez ensuite d’un groupe à l’autre pendant que l’on étudie le sujet proposé. A un moment fixé d’avance, réunissez l’ensemble des participants et laissez les divers responsables, au sein de chaque groupe, rapporter devant la classe ce que son groupe a trouvé. Il arrive souvent qu’une discussion suive, concernant les conclusions obtenues, ce qui est fort utile et crée un intérêt supplémentaire. Vous résumerez vous-même ce qui a été trouvé et conduirez la classe vers une conclusion générale.
Il existe bien sûr d’autres méthodes encore, parmi lesquelles nous citerons les recherches, les études sur le terrain, la récitation, les travaux pratiques ou les exercices écrits. Nous nous sommes limités à quelques-unes des idées principales qui ont été utilisées avec succès et qui le sont encore. Vous pouvez les adopter vous- même afin de donner de la variété à votre enseignement, et vous choisirez alors les meilleures techniques, c’est-à-dire celles qui ont fait leurs preuves et qui assureront le succès de votre ministère.
Nous devons souligner ici un point important au sujet de l’enseignement : n’oubliez pas qu’une réunion d’étude biblique est réservée à l’enseignement et non à la prédication. Le rôle principal de celui qui enseigne est de pousser son auditoire à s’instruire. Considérez-vous comme quelqu’un qui est destiné à faciliter les opérations ! Vous êtes là pour aider les membres de votre classe à acquérir des connaissances. Semblable à une équipe d’exploration, à la tête de laquelle un guide est indispensable lorsqu’on s’aventure en territoire inconnu, ainsi vos gens ont-ils besoin d’un guide pour les conduire dans leurs recherches en vue d’une meilleure compréhension. L’enseignant n’est donc pas uniquement celui qui informe mais il est aussi un investigateur ; il n’est pas seulement un professeur mais également quelqu’un qui étudie. Il ne se contente pas de citer des réponses ; il s’efforce aussi de les trouver. Instruisez vos auditeurs de manière à ce qu’ils parviennent à étudier indépendamment. Attribuez-leur le plus grand de tous les dons, selon les paroles de ce vieil adage : « Donne un poisson à quelqu’un et la personne aura à manger pour un jour ; apprends-lui à pêcher et elle pourra se nourrir sa vie durant »
Jean raconte à sa classe l’histoire de Jonas, explique les circonstances de ce récit puis donne l’application de la vérité selon laquelle toute personne a la responsabilité de répondre à l’appel de Dieu dans sa vie.
Maurice introduit un principe biblique important puis conduit ses auditeurs (au nombre de dix environ) à examiner plusieurs points. Il mène tous ceux qui sont là avec beaucoup d’assurance, et il les encourage à participer, à s’exprimer librement en poursuivant leurs recherches et en disant ce que la vérité signifie pour eux.
André commence son cours en relevant un certain nombre de questions au tableau noir. Il passe ensuite de l’une à l’autre en demandant à ses auditeurs de lui donner des réponses, des solutions, des conclusions.
« Ceci me rappelle l’histoire d’un certain homme riche, vêtu de pourpre et de fin lin, et qui vivait jour après jour dans le luxe », déclare la personne qui enseigne.
Marie commence sa leçon en citant un passage de l’Écriture, puis elle raconte
une expérience en relation avec ce texte, introduisant ainsi une vérité biblique qu’elle explique ensuite et dont elle tire une application.
Francis divise sa classe en plusieurs groupes, puis il donne à chacun de ces derniers
une question à examiner. il passe ensuite d’un groupe à l’autre afin d’encourager la participation de chacun des membres.
1) Groupes d’animation
2) Raconter une histoire
3) Groupes de discussion
4) Poser des questions
5) Cours magistral
Il faut que vous parveniez à une conclusion et encouragiez les auditeurs à agir selon le but auquel la leçon est destinée. Les objectifs, qu’ils soient individuels ou à long terme, doivent tous servir de toile de fond à la leçon, et ceci dans la préparation comme dans la présentation. En concluant, vous devriez parvenir au but que vous vous êtes proposé, et vous rapprocher aussi de vos objectifs à long terme ou de ce que vous désirez atteindre sur le plan général. Revoyez ce qui a été accompli sitôt l’étude terminée afin de vous rendre compte si vous avez atteint l’objectif de cette dernière.
Montrez-vous pratique, en ce qui concerne l’application de la vérité étudiée. Établissez un lien entre cette vérité et les situations de la vie auxquelles la classe doit faire face quotidiennement. La vérité dont vous parlez libère, éclaire les esprits, produit une croissance spirituelle, invite à un engagement plus profond, et développe enfin à l’image de Christ. Rappelez- vous avant tout que la vérité enseignée doit être appliquée Si l’on veut qu’elle porte du fruit. Jésus confrontait ses auditeurs avec cette même vérité lorsqu’Il disait que ceux qui prenaient ses paroles au sérieux ressemblaient à un homme sage ayant bâti sa maison sur le roc. Par contre, ceux qui refusaient de tenir compte de la vérité, dans leur existence, pouvaient être compares a un insensé ayant bâti sa maison sur le sable. Ne placez donc pas vos « élèves » face à l’action pour les amener ensuite à la conclusion de la leçon. Demandez-leur plutôt de se conformer à la vérité reçue afin de mettre en pratique la parole, sans se borner à l’écouter (Jacques 1.22).
UN EXEMPLE : JÉSUS
Objectif 6. Montrer pour quelles raisons Jésus était un tel maître dans l’art d’enseigner.
Jésus était le maître par excellence. Aucune personne bien informée n’oserait le nier. L’un des aspects de sa grandeur provenait de ses paroles mêmes. Jésus citait les paroles de la loi et des prophètes ; Il parlait de ce qu’Il avait entendu auprès de son Père. Il s’exprimait donc avec autorité, ce qui étonnait les foules (Matthieu 7.28).
Les qualités exceptionnelles de son enseignement provenaient aussi de ses méthodes. Jésus se servait de tous les moyens,
de toutes les méthodes possibles pour communiquer, dans un langage simple, la vérité dont le peuple était affamé. Il était également maître dans l’art de raconter des histoires. Le récit du Bon Samaritain ou du fils prodigue n’ont pas leur pareil, en ce qui concerne la beauté, la simplicité et l’authenticité. La leçon à tirer de chacun de ses récits était tellement évidente que seuls les aveugles volontaires pouvaient la manquer.
En considérant ceux auxquels Jésus s’adressait, nous estimons que ses capacités, dans le domaine de l’enseignement, étaient plus grandes encore. Le Seigneur semblait porter délibérément son choix sur des gens très peu instruits afin d’en faire ses disciples. Aucun des douze n’avait une instruction supérieure à la moyenne. Ces hommes étaient mesquins, faibles et très humains ; Il les enseigna cependant. Et ce qu’ils apprirent, ils l’enseignèrent à d’autres. L’étincelle que le maître avait allumée dans ces vaisseaux faibles et insignifiants grandit jusqu’à devenir une flamme puissante qui se propagea et qui a transformé le monde, reflétant la lumière d’un amour éternel.
Chacune des raisons de la grandeur de Jésus, en tant que Maître, est pour nous un exemple. La Parole de Dieu est notre source de vérité et d’autorité. L’efficacité de notre enseignement repose sur notre volonté à user d’un langage simple et empreint de vérité. Quant à notre succès, il dépend de notre habileté à enseigner quelqu’un d’autre qui, à son tour, fera de même.
Après avoir fixé vos objectifs, rassemblé et arrangé votre documentation, après avoir préparé votre sujet et communiqué le message avec conviction et décision, vous noterez des résultats très nets. Toutefois, tandis que vous vous préparez, n’oubliez
pas que le Saint-Esprit est celui qui s’empare de la vérité afin de l’illuminer dans les cœurs. Peut-être aurez-vous conçu une merveilleuse méthode : Si elle n’est pas pénétrée d’une vie spirituelle, due à l’action du Saint-Esprit, elle représente tout juste ce que vous pouvez produire de meilleur. Priez avant tout afin que l’Esprit de Dieu oigne votre ministère et vous aide
à répondre aux besoins des gens. Rempli de cet Esprit, vous irez de l’avant avec force et sagesse, éprouvant la compassion du Seigneur. Les gens répondront, croîtront dans la foi et en gagneront d’autres tandis que l’œuvre du Seigneur progresser.