Leçon 8: Le Cœur de l’enseignement
Dans notre dernière leçon, nous avons examiné deux des raisons du ministère de l’enseignement Nous avons remarqué que, dans l’Ancien Testament, on enseignait afin d’obéir à un ordre précis de l’Écriture, et cela essentiellement pour amener les croyants à une véritable maturité. Nous allons maintenant considérer un commandement très clair qui, selon Actes 20.28-30, dans le Nouveau Testament, conduit à un ministère d’enseignement complet dont je soulignerai ici le caractère impératif Nous verrons de quelle manière remplir un tel ministère dans le but d’accomplir les objectifs que nous nous proposons, selon l’Écriture.
Quelqu’un a comparé un jour notre Bible au manuel utilisé par les mécaniciens pour la réparation et l’entretien des autobus. Ce manuel permet de déterminer la cause des différents problèmes auxquels il apporte une solution, évitant ainsi au véhicule de tomber en panne ou de se détériorer. La Bible nous indique comment vivre une vie agréable à Dieu ; elle nous met en garde contre tout ce qui risquerait de rompre nos relations avec Lui, et elle nous montre comment procéder Si nous voulons croître et mûrir dans une existence qui portera du fruit. Nous devons par conséquent bâtir notre ministère de prédicateur et d’enseignant sur la Parole du Seigneur.
En considérant quelques-uns des joyaux cachés dans cette mine qu’est la Parole de Dieu, ma prière est que vous puissiez vous engager avec ardeur, empressement et même émerveillement dans votre
LE CARACTÈRE IMPÉRATIF DE L’ENSEIGNEMENT
Objectif 1. Citer trois éléments du ministère dont Paul se fait l’avocat auprès des dirigeants de l’Église d’Éphèse.
Pour vous qui exercez un ministère, il est essentiel que vous sachiez discerner les ressources illimitées offertes par votre Bible lorsque vous tenez à développer un sujet. il y a quelques années, je me souviens avoir entendu un jeune homme exprimer son désir d’aller s’installer ailleurs pour y servir le Seigneur. En trois ans, il estimait que, par ses prédications, son enseignement, il avait donné tout ce qu’il pouvait tirer de la Bible. Il m’est arrivé, par contre, de rencontrer des gens qui étaient restés au même endroit pendant plus de vingt ans et dont le ministère était toujours aussi stimulant, dynamique, capable d’attirer les âmes à Dieu ; le succès de ces hommes était évident. Pourquoi une telle différence entre ces deux types de serviteurs de Dieu qui, tous, avaient répondu à l’appel au ministère ?
Ceux qu’illustre le premier exemple prennent rarement le temps d’étudier avant de prêcher ou d’enseigner. Les autres,
eux, sont continuellement plongés dans l’étude, dans la prière et, tout en servant leur prochain, ils progressent au même rythme que leur ministère. Les premiers n’ont bientôt plus aucun sujet familier à partager et, comme ils ne possèdent ni la discipline nécessaire, ni le désir de s’instruire et de se préparer, ils s’en vont s’installer ailleurs afin de pouvoir répéter tout ce qu’ils savent pendant une nouvelle période de trois ans. Les derniers, eux, participent avec une telle ardeur à la croissance et au développement des membres de leur congrégation qu’ils peuvent à peine patienter d’une réunion à l’autre, désireux de nourrir leurs auditeurs des trésors de la Parole de Dieu. Ils réalisent que leur ministère doit fournir à ces gens la direction nécessaire à leur croissance dans la foi, et qu’il doit également stimuler, chez eux, un sens aigu de discrimination spirituelle. Ces chrétiens doivent être capables de distinguer le vrai du faut. Leurs pasteurs prennent par conséquent la résolution de se préparer diligemment afin que, par leur ministère, ils puissent répondre aux besoins spirituels du troupeau.
En étudient ce que Paul déclare aux anciens d’Éphèse (Actes 20.18-35), trois éléments fondamentaux, à l’aspect vital, nous sont suggérés quant à notre ministère d’enseignement et à l’exposé de nos prédications. Aux versets 28 à 30, nous voyons qu’il est confié à ces hommes une charge spéciale ; semblables à des bergers qui veillent sur leurs brebis, ils doivent protéger le troupeau de toute erreur doctrinale. Pour y parvenir, il sera nécessaire que, par leur ministère, ils conduisent, nourrissent et protègent le peuple de Dieu. Ces trois fonctions représentent des ressources inépuisables pour qui veut découvrir le sujet de ses leçons.
CONDUIRE LE TROUPEAU
Objectif 2. Reconnaître les caractéristiques d’un vrai conducteur spirituel qui doivent être présents chez l’enseignant.
Paul invite les anciens d’Éphèse à prendre garde à eux- mêmes et à veiller sur le troupeau que Dieu leur a confié. Le pasteur enseignant doit être conscient de tout ce que représente le rôle de conducteur spirituel. Il doit se montrer sensible, toujours sur le plan spirituel, prendre les décisions qui s’imposent en incitant ses auditeurs à le suivre ; ses objectifs doivent être bien définis, et il doit aussi savoir quel est son rôle dans le programme divin. Examinons ensemble quelques-unes des qualités du conducteur spirituel telles qu’elles sont précisées par Paul dans ses Épîtres à Timothée et à Tite.
Deuxièmement, le conducteur spirituel chargé d’enseigner doit être une personne capable d’entreprendre des actions décisives. Si, au sein du corps de Christ, quelqu’un résiste aux instructions de la Parole pour avoir recours à des choses contraires à l’Écriture, le pasteur doit agir de façon catégorique pour le bien de son troupeau (2 Timothée 4.5 ; Tite 1.9 ; 2.15). Si la correction et la réprimande s’imposent, il doit intervenir, dans un esprit d’amour, afin de dénoncer les abus ; d’autres fois, il saura encourager Si la chose est nécessaire (2 Timothée 4.2).
Une troisième responsabilité du pasteur~enseignant est de savoir discerner le but que Dieu poursuit à son égard ainsi qu’à celui des membres de sa congrégation. Pour y parvenir, il doit se fixer des objectifs qui l’y aideront. Si Dieu désire voir les membres du corps de Christ témoigner efficacement, notre tâche consiste à former les croyants afin d’en faire, effectivement, des témoins (2 Timothée 2.2). Sans un but général, couvrant d’autres objectifs intermédiaires permettant de l’atteindre, on court le risque d’avoir un ministère qui ne réponde pas aux besoins spirituels des gens et qui pousse ceux-ci à tourner en rond sans porter de fruit. Paul rappelle à Timothée quel est le but de sa vie, d’après les déclarations claires de l’Écriture (2 Timothée 3.14- 17).
L’une des manières de conduire les croyants vers le développement spirituel et la maturité est d’enseigner des leçons centrées sur des sujets précis. On peut choisir soit des personnages bibliques, soit des lieux ou encore des objets, des choses dont il est question dans la Bible afin d’enseigner les principes de la vérité chrétienne et de donner des directives pour la vie quotidienne ; on aboutira ainsi à une croissance spirituelle et, finalement, à la réalisation du plan de Dieu. Voyons de quelle manière chacun des aspects d’une telle étude de la Bible peut être utilisé de façon efficace pour qui est chargé de conduire le troupeau de Dieu.
Personnages bibliques. Vous pouvez choisir de nombreux personnages comme sujets de vos leçons car ils intéresseront tous vos auditeurs pour lesquels ils seront en même temps une source d’information et d’inspiration. L’une des façons de procéder est de comparer la vie de deux d’entre eux. Prenons par exemple Ésaü. et Jacob (Genèse 25.19-34). Vous pouvez établir un contraste 1) entre le début de la vie de ces deux hommes, 2) entre leurs années de croissance et 3) dans les leçons que tous deux apprirent. En analysant avec soin chacun de ces personnages, nous parvenons à discerner les points sur lesquels ils connurent le succès ou l’échec, les principes qui gouvernaient leur vie et comment de tels principes conduisirent soft au succès spirituel soit à la défaite. Là où la chose est possible, voyez ce que dit le Nouveau Testament au sujet des hommes, des femmes que vous avez choisis dans l’Ancien. Voici encore, pour n’en citer que quelques-uns, deux ou trois exemples qu’il vous serait possible de comparer : Isaac et Ismaël, David et Saul, Marthe et Marie. Avec tous les personnages que vous allez choisir il est important de ne pas cadrer votre enseignement uniquement dans un passé lointain de l’Ancien ou Nouveau Testaments. Essayez toujours de donner une application pratique des principes qui vont s’appliquer directement aux temps que nous vivons. Votre tâche va au-delà d’enseigner les récits bibliques. Il faudrait enseigner aux gens comment vivre pour Dieu aujourd’hui en se servant de la Bible comme guide suprême.
Des leçons de ce genre, présentées dans un esprit d’amour, ne cherchent pas à établir tout ce qui nous est permis ou, au contraire, défendu, dans la vie chrétienne. Elles établissent un modèle en vue d’une existence qui plaise à Dieu, qui soit au service des autres et qui contribue également à édifier la foi et tracer la voie vers un stade de maturité chrétienne.
Lieux. Villes, villages, champs de bataille, cites géographiques : tous peuvent devenir d’intéressants sujets d’étude. En vous servant de ce que l’on trouve à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament, développez une série de leçons traitant des voyages d’Israël, de la signification des noms d’endroits où le peuple campa, ce que ces gens purent saisir de la nature de Dieu, du but qu’il suivait, de la méthode avec laquelle Il les dirigeait ; voyez ce que pouvait signifier le lieu d’où les enfants d’Israël étaient partis, ceux qu’ils traversèrent et enfin ceux vers lesquels ils se dirigèrent Vous pourrez également étudier les endroits où Paul fonda des Églises lors de ses voyages missionnaires, la place qu’ils occupèrent dans sa stratégie missionnaire, et encore l’extraordinaire succès que rencontra l’apôtre en suivant un plan tout simple destiné à atteindre un but spirituel Une telle étude devra être suivie de celle de l’une des épîtres adressées aux Églises dont nous venons de parler.
Objets, choses particulières. Tout en conduisant votre troupeau à connaître et expérimenter la vérité divine, vous pouvez trouver de nombreux objets qui, dans la Bible, vous aideront à mieux vous faire comprendre. Vous pouvez par exemple enseigner la signification de chacune des pièces de mobilier du tabernacle, montrant de quelle façon elle anticipait quelque chose de meilleur, à caractère permanent, dans le Nouveau Testament. Ou encore, en prenant l’épître aux Hébreux comme texte de base, vous pouvez considérer la supériorité du sacerdoce éternel de Christ en examinant le sacerdoce lévitique de l’Ancien Testament. Les prières de la Bible, les miracles, la famille, les paraboles et les rîtes sont certaines des choses que vous pouvez étudier et qui vous permettront de conduire vos auditeurs avec succès vers une vie spirituelle plus riche.
Disons enfin que, sous votre direction, d’autres devraient être incités a vous suivre au service du Maître. Pierre nous dit de Jésus, le Maître par excellence, qu’il nous a laissé un exemple afin que nous suivions ses traces (1 Pierre 2.21). Paul, dans
son cœur, désirait devenir semblable à Lui (Philippiens 3.10). En enseignant, soyez déterminé à être tellement imprégné de l’amour de Jésus que d’autres éprouveront le désir de consacrer leur vie au service du Maître pour lequel vous oeuvrez vous- même (1 Timothée 4.15-16).
Celui qui dispense un bon enseignement dirige les autres en fixant une série de règles rigides.
L’enseignant qui veut se montrer efficace doit inspirer les autres par sa propre attitude et par ses actes.
Celui qui a du succès, dans l’enseignement, comprend clairement quel est le but de sa tâche.
Celui qui a du succès, dans l’enseignement, a pour but principal de garder ses élèves constamment occupés en participant à la leçon.
Celui qui se montre sage est capable de prendre des décisions qui affecteront son travail, alors qu’il est le berger du troupeau.
Celui qui est sage se laisse guider principalement par les désirs de ses auditeurs alors qu’il cherche à déterminer ce qu’il devrait enseigner.
NOURRIR LE TROUPEAU
Objectif 3. Expliquer ce que l’on entend par nourrir le troupeau.
Notre but, dans le ministère que nous exerçons, est de fournir à nos auditeurs l’occasion d’apprendre les vérités de la Parole de Dieu et d’y répondre afin de croître spirituellement et de mûrir dans la foi. Pour y parvenir, alors que nous sommes à la tête
de l’Église, nous utilisons certaines méthodes d’enseignement et de prédication qui sont basées sur l’autorité de la Parole de Dieu. Il est essentiel d’annoncer cette dernière dans sa totalité.
Nous ne cherchons cependant pas à communiquer simplement la connaissance de la Parole, mais nous voulons, grâce à une prédication et un enseignement basés sur la Bible, conduire ceux qui nous écoutent à une expérience personnelle avec Jésus- Christ, une expérience qui aboutira à de bonnes œuvres et à une vie selon Dieu, véritable démonstration d’une croissance et d’une maturité spirituelle.
Pour vous, nourrir le troupeau, en parlant du ministère d’enseignement qui vous a été confié, c’est présenter à vos auditeurs les grands thèmes de la vie (sur le plan pratique et spirituel, relations, conduite, etc.), ce qui sera pour eux un régime régulier. Certains de ces thèmes sont les suivants : nature et origine de la Bible, ce que l’on croit de Dieu, de Christ, du Saint-Esprit, de l’homme, du péché, du monde des esprits, de la fonction de l’Eglise, du jugement et des événements de la fin des temps. On étudiera aussi les expériences personnelles de la vie chrétienne (l’adoration et le service, par exemple), ainsi que l’idée de la famille chrétienne, la manière d’établir et de maintenir l’harmonie au foyer. Vous devriez en outre enseigner la manière de réagir devant les problèmes d’ordre social, parler de la responsabilité du chrétien dans la communauté et le monde. Efforcez-vous enfin de découvrir ceux qui révèlent des qualités de chefs, de « leaders », et cherchez à développer leurs talents. Vous verrez ainsi que votre message, ou enseignement, couvre un domaine très étendu et touche pratiquement à tous les aspects de la vie.
Un autre moyen qui permet de répondre aux besoins de vos auditeurs, en leur fournissant un régime complet, est l’usage de la méthode qui consiste à faire l’étude détaillée d’un passage de l’Ecriture. On peut examiner attentivement soit un livre de la Bible, soit un passage assez long, soit encore un chapitre ou même plusieurs chapitres d’un même livre. Voici de quelle façon procéder :
Etude d’un chapitre de la Bible. Les différents chapitres de la Bible réunissent habituellement plusieurs versets groupés autour d’un sujet particulier. Certains d’entre eux comprennent même le sujet complet. En voici quelques exemples : Jean 17, la prière sacerdotale ; 1 Corinthiens 13, l’amour. 1 Corinthiens 15, la résurrection du corps. Chacun de ces chapitres offre un excellent matériel en vue d’une étude détaillée de la Bible. Voici encore une autre liste capable de fournir le sujet de plusieurs leçons : Genèse 3 et 22, Exode 12 et 20, Deutéronome 32, Josué 1, 2 Rois 5, Psaumes 51 et 90, Ésaïe 53, dans l’Ancien Testament ; dans le Nouveau Testament, nous avons Luc 15, Jean il et 15, Éphésiens 2, 2 Timothée 2, 1 Jean 1 et Apocalypse 22.
Certains chapitres peuvent être groupés afin d’être étudiés ensemble. Les psaumes 22, 23 et 24 forment une trilogie ; on pourrait leur donner les titres suivants : Psaume 22. le Sauveur ; Psaume 23. le Berger, et Psaume 24, le Roi. Matthieu 5, 6 et 7 peuvent être utilisés en vue d’une étude sur le « Sermon sur la Montagne ». Quant aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, ils contiennent le message que Jésus a adressé aux sept Églises d’Asie.
Voici quelques idées et suggestions destinées à vous aider dans la préparation et l’enseignement de i Corinthiens 13, le chapitre sur l’amour. Ce chapitre est relativement simple et il se divise en trois parties qui se présentent ainsi :
1 Corinthiens 13 – le chapitre de l’amour.
I. La grandeur de l’amour (vs. 1 à 3).
Il. Le caractère de l’amour (vs. 4 à 7)
III. Le caractère permanent de l’amour (vs. 8 à 13)
Veillez à inclure dans votre étude d’autres passages où il est question de l’amour, ainsi que divers exemples bibliques destinés à illustrer une telle vérité. Il est également indispensable de placer ce sujet dans le cadre qui est le sien en examinant son contexte immédiat. Vous pouvez enseigner tout le chapitre en une leçon, ou vous pouvez y consacrer trois heures et même plus, Si vous possédez le matériel et le temps nécessaires.
Le thème central, qui est celui de l’amour, sera entouré de questions provenant de son contexte. En voici quelques-unes : qu’est-ce que l’amour ? Quelles en sont les caractéristiques ?
De quelle manière se manifeste-t-il ? Quel est le rapport entre l’amour et les dons spirituels ? Combien de temps l’amour garde-t-il son efficacité ? Que produit-il ? En traitant la leçon de cette manière, vous éviterez de vous éloigner du sujet.
Vous pouvez également discerner de quelle manière chacune des parties du chapitre peut à son tour être divisée en vue d’une étude plus approfondie. Si vous tenez à enseigner ce chapitre particulier, ou d’autres encore, il vous faudra prévoir suffisamment à l’avance combien de séances seront nécessaires a votre présentation. L’expérience acquise en la matière vous aidera à préparer une série de leçons où il sera possible d’étudier tout un livre de la Bible.
Nous soulignons de nouveau l’importance d’effectuer un enseignement résolu et pratique. Dans votre enseignement allez toujours plus loin que le simple fait de donner un plan ou une structure de base. Donnez aux gens quelque chose de la parole de Dieu qui sera de la nourriture spirituelle solide.
Nous venons de voir que le chapitre 17 de Jean présente trois sections clairement définies qui peuvent toutes être développées dans une plus large mesure. Chacune off~e plusieurs points intermédiaires sur lesquels il est possible de s’étendre. Au travers de ce chapitre, nous découvrons le rôle essentiel joué par la prière dans la vie du Seigneur. Le fait de savoir que notre souverain Sacrificateur intercède continuellement en notre faveur (Hébreux 7.25) devient pour nous une source de force et d’inspiration.
Étude d’un livre de la Bible. L’étude systématique d’un livre de la Bible sera certainement, pour vos auditeurs, d’un grand bénéfice ainsi qu’une source de bénédiction. Elle s’étendra sans doute sur plusieurs mois, ou même sur une année complète, selon la longueur du livre ou de la minutie de votre travail. Il sera nécessaire de prévoir vos leçons et de les organiser longtemps à l’avance. Plusieurs points doivent être considérés à ce stade-là.
Le choix du livre de la Bible sur lequel vous désirez conduire une étude approfondie doit dépendre des besoins de votre congrégation. Il faut également penser au matériel dont vous disposez pour entreprendre vos recherches. Un commentaire et une concordance sont d’une grande utilité. Si vous ne possédez ni l’un ni l’autre, vous pouvez cependant utiliser votre Bible et un cahier.
Avant de donner vos études, efforcez-vous de réunir le plus de documentation possible. Déterminez le but principal de votre travail. En considérant ensuite les différentes notes que vous avez pu relever, les détails glanés, cherchez à savoir combien de leçons seront nécessaires pour couvrir un tel matériel. Vous pourrez alors fixer les dates de ces études bibliques particulières. Annoncez celle de la première étude plusieurs semaines à l’avance. Encouragez vos membres à lire le livre dont il sera question à ce moment-là (répétez la chose plusieurs fois, si c’est possible). Soyez bien en avance dans votre préparation afin de pouvoir réunir et arranger votre documentation, préparer ce que vous montrerez à vos auditeurs, selon la méthode visuelle, et n’oubliez pas de confier certaines tâches à diverses personnes afin que les croyants participent, eux aussi, à vos recherches.
Un excellent sujet, en vue d’une étude biblique de ce genre- là, est l’un des Évangiles. Certaines Bibles présentent des études toutes préparées mais, comme la chose n’est pas courante, il est nécessaire que vous fassiez ce travail vous-même. Vous pouvez d’abord développer le plan de l’Évangile qui vous conduira
à enseigner ce dernier, verset par verset. En vous habituant toujours davantage à une telle méthode, vous pourrez prêcher ou enseigner à partir d’autres livres de la Bible. C’est là une tâche majeure mais l’effort en vaut la peine si l’on pense à tout ce qu’apportera l’étude d’un livre de la Bible à ceux qui vous écouteront et à vous, personnellement, bien sûr.
En pensant au développement et à la croissance du chrétien, vous découvrirez une richesse abondante dans les épîtres pastorales. Les exercices suivants vont vous permettre d’examiner les conseils que donne Paul à ses collaborateurs en vue de leurs responsabilités dans le domaine d’un enseignement complet Ses instructions détaillées, au sujet de cet enseignement, soulignent la grandeur de la tâche.
PROTÉGER LE TROUPEAU
Objectif 4. Décrire divers dangers d’ordre spirituel et ce qui, dans chacun des cas, est cause de trouble.
Semblable au berger qui doit faire face à de nombreux périls en gardant ses moutons dans un environnement hostile, le berger spirituel doit, lui aussi, lutter contre de sérieux dangers capables de détruire l’unité de son troupeau. Les risques sont
Expliquez ce que l’on entend par nourrir le troupeau.
nombreux ; ils peuvent aboutir à des divisions, détruire la foi de certains croyants, en pousser d’autres à suivre de faux docteurs aux discours mielleux. C’est la raison pour laquelle vous avez la responsabilité de protéger vos brebis, vous qui travaillez aux ordres du divin Berger.
Vous avez à votre disposition le moyen de préparer le troupeau en vue d’une vie chrétienne complète et de la lutte contre les dangers auxquels il devra faire face ; ce moyen, c’est celui de l’enseignement systématique d’une doctrine saine. Son but est d’instruire les gens de façon méthodique en leur apportant les vérités de l’Évangile. L’aspect théologique d’un tel enseignement est destiné à répondre aux questions fondamentales qui peuvent être posées. La doctrine de Dieu, par exemple, doit nous éclairer sur l’aspect engageant de l’univers dans lequel nous vivons, et nous dire si la vie a un but. Celle de l’homme nous montre si ce dernier peut saisir la signification de l’existence et s’il peut être uni à Dieu dans une vie de communion et de service. La doctrine du salut répond
aux questions que l’on se pose concernant le rachat de la vie qui sera alors libérée d’un sentiment de frustration et de défaite pour s’élever vers les sommets les plus hauts.
Dans une étude doctrinale, l’accent est mis avant tout sur les vérités révélées dans la Parole de Dieu, mais il est nécessaire
de souligner aussi leur application dans la vie chrétienne. Celui qui se contente d’enseigner en oubliant une telle application ressemble au médecin qui fait un discours à son malade et oublie ensuite d’écrire une ordonnance.
En abordant l’enseignement de la doctrine, il est préférable de se concentrer sur l’étude d’une doctrine particulière que l’on peut relever dans plusieurs livres de la Bible, dans un seul livre ou encore dans un passage précis. Vous pouvez par exemple vous pencher sur la doctrine du retour de Christ en étudiant 1 et 2 Thessaloniciens, ou sur celle de Christ qui nous est présentée dans l’Épître aux Colossiens ; vous avez également la doctrine du Saint-Esprit dans Romains 8. Dans chacun de ces passages, les questions doctrinales sont présentées directement.
Lorsque vous commencez l’étude d’une doctrine biblique, veillez à réunir d’abord tous les passages où il en est question. Vous pourrez la découvrir soit directement dans l’Écriture, soit en vous servant d’une concordance, si vous en possédez une. En découvrant les textes qui vous intéressent, veillez cependant à les définir attentivement et à les comparer les uns aux autres. Vous pouvez utiliser différents livres encore, comme un dictionnaire biblique, une encyclopédie biblique, si vous en avez une à votre disposition. Les passages doctrinaux devront être liés à leur contexte ainsi qu’à l’aspect complet de la vérité biblique.
L’une de vos tâches principales consiste donc à enseigner une saine doctrine. Elle présente un avantage positif en ce qu’elle permet d’éclairer les gens au sujet du plan de Dieu pour leur vie, tout en les édifiant dans la foi. Deuxièmement, ceci les prépare à faire face aux dangers dont la vie spirituelle n’est pas épargnée, et qui peuvent se manifester soit dans l’Église, soit dans le monde extérieur. Nous n’insisterons cependant pas simplement sur la manière dont nous pouvons nous défendre contre les attaques de l’ennemi, alors que nous vivons dans l’attente du retour du Seigneur. C’est plutôt en obéissant à l’ordre de Christ, qui nous demande de partager notre foi, de répandre son Évangile en tous lieux, que nous serons fortifiés afin de pouvoir résister aux assauts de notre adversaire.
Nous serons attaqués ! Épreuves et difficultés surviendront tout au long du chemin ; nous serons en proie à la persécution et à la souffrance tandis que nous livrerons le bon combat de la foi (2 Timothée 2.3 ; 3.10-12 ; 1 Pierre 2.20-25). De telles expériences sont le privilège de celui qui suit le Seigneur, mais notre Maître nous a assuré, sur une note de triomphe : « prenez courage ; j’ai vaincu le monde ! » (Jean 16.33). Jésus souligne ici un contraste : dans le monde, les disciples auront des tribulations mais, en lui, ils auront la pair. Étant prévenus du danger, nous sommes mieux préparés à soutenir les attaques venant de l’extérieur, et à reconnaître ce qui est la cause de rébellion interne, fausses doctrines, recherche du moi, activités qui, toutes, engagent notre lutte car elles sont une menace contre la vie des croyants.
N’oublions jamais les objectifs vers lesquels nous tendons.
Notre désir est d’informer, d’inspirer, d’encourager, de corriger et de restaurer ceux dont nous avons la charge afin qu’ils soient accomplis et propres à toute bonne œuvre (2 Timothée 3.17).
En considérant le caractère impératif de l’enseignement, on peut y voir comme une liste des responsabilités du conducteur spirituel qui est chargé de maintenir, de développer les croyants dans la foi en les amenant à un stade de maturité.
Celui qui enseigne parvient quelquefois à inciter ses auditeurs à calquer leur vie sur celle de certains grands personnages bibliques, et de tels exemples portent du fruit car ils sont tirés d’existences elles-mêmes agréables à Dieu.
On enseigne la doctrine chrétienne principalement dans le but de rendre claires les idées adoptées en certaines occasions par l’Église.
Le but de la doctrine chrétienne est d’enseigner méthodiquement les croyants en ce qui concerne les vérités de l’Évangile.
Les leçons basées sur la doctrine cherchent à répondre aux questions fondamentales que l’on se pose au sujet de la vie.
Il est préférable d’examiner des enseignements, comme celui du retour du Seigneur, dans 1 et 2 Thessaloniciens, au cours de leçons basées sur un sujet précis.
Au cours de leçons basées sur certains personnages de la Bible, et où l’on compare leurs années d’enfance, leur croissance, les expériences de leur vie, nous pouvons conduire nos auditeurs vers un développement spirituel aboutissant à la maturité.
Selon cette leçon, nous avons vu que, pour étudier la Bible en détail, il est recommandé de choisir de nombreux chapitres, ou livres, mais d’éviter de se restreindre à un ou plusieurs chapitres, les thèmes bibliques étant généralement assez longs.
En étudiant la Bible de façon détaillée, il est préférable d’entourer notre thème de questions qui apparaissent dans la leçon elle-même.
Si vous songez à conduire une série d’études détaillées sur un certain livre de la Bible, il vous suffit d’y penser suffisamment à l’avance, tout en vous préparant et en réunissant la documentation dont vous aurez besoin.
Nous avons tendance à donner une grande valeur à l’enseignement des épîtres pastorales car l’apôtre Paul discernait les besoins spirituels du troupeau. Et, dans ces lettres, il décrit avec soin comment veiller sur la santé spirituelle du peuple de Dieu.
L’une des manières de protéger le troupeau est d’enseigner une doctrine saine car celle-ci donne une base solide de vérité, base sur laquelle nous pouvons édifier notre vie.
Les Épîtres pastorales nous révèlent que, lorsqu’on renie la saine doctrine, on est sujet à l’égarement produit par des doctrines de démons.
Dans une étude basée sur la doctrine, on mettra l’accent sur l’application plutôt que sur la révélation de la vérité.
Vous pouvez citer les trois éléments suivants, dans n’importe quel ordre : conduire le troupeau est un élément indispensable du ministère ; il implique une direction spirituelle pleine de sens et que l’on donne à ceux dont on a la responsabilité. Le second élément est la nécessité de nourrir les croyants. Ceux- ci ont besoin d’un régime équilibré qui les amènera à une croissance suivie d’une réelle maturité spirituelle. Le troisième élément consiste enfin à protéger le troupeau, ce qui signifie aussi permettre aux chrétiens d’établir une distinction entre la vérité et l’erreur.