Leçon 2 : Jésus et les Évangiles

Parmi tous les livres qui ont été écrits pour retracer la vie des hommes, aucun n’est comparable aux quatre évangiles, car aucune histoire n’est comparable à celle de Jésus. Les évangiles sont des récits captivants de sa vie ; on y retrouve le nom de diverses personnes, de toutes sortes d’endroits, et ils nous offrent aussi la description d’événements dramatiques pleins de signification. Ils forcent l’attention de ses lecteurs.

Cette leçon vous aidera à mieux comprendre les évangiles. Dans la leçon 1, vous avez appris bien des choses sur le contexte néo-testamentaire et le contenu général de ses écrits. Vous allez à présent vous pencher plus attentivement sur les quatre premiers livres du Nouveau Testament. Vous pourrez constater les ressemblances de ces quatre récits dans la façon dont ils racontent l’histoire de Jésus, ainsi que leurs différences. Nous parlerons aussi du pays où Jésus a vécu et des endroits où il a exercé son ministère. Enfin, vous apprendrez à mieux connaître certains des enseignements de Christ et la façon dont le Maître enseignait.

L’étude de cette leçon vous permettra de mieux apprécier les caractéristiques particulières des récits des quatre évangiles. Elle vous préparera en outre à les étudier individuellement.

plan de la leçon

Le récit des quatre évangiles
Les endroits parcourus par Jésus Les événements de la vie de Jésus L’enseignement de Jésus

objectifs de la leçon

Lorsque vous aurez terminé cette leçon, vous pourrez :

  • Décrire les similarités et les différences rencontrées dans les quatre évangiles.
  • Situer sur une carte les endroits où Jésus a vécu et a exercé son ministère.
  • Citer dans l’ordre les quatre périodes principales de la vie de Jésus.
  • Décrire les caractéristiques principales de l’enseignement de Jésus.

LE RECIT DES QUATRE EVANGILES
Objectif 1. Décrire la valeur et les caractéristiques du récit des quatre évangiles.

Dans sa sagesse, Dieu ne nous a pas donné uniquement un récit de la vie de Jésus, mais quatre. Peut-être aurez-vous cependant envie de poser cette question : Quel est l’avantage d’avoir plusieurs récits concernant la vie de Christ ? A quoi cela sert-il ?

L’avantage d’avoir plusieurs écrits

Nous avons là deux avantages différents. Premièrement, la diversité des récits permet d’attirer notre attention sur toutes sortes de gens. Lorsque les évangiles ont été rédigés à l’origine, chacun d’entre eux présentait des points particuliers capables de susciter l’intérêt de certains groupes. Matthieu, par exemple, insiste sur l’accomplissement des prophéties de l’Ancien Testament dans la vie de Christ, ce qui, aux yeux des Juifs, rend ses écrits plus significatifs. Marc, lui, insiste sur le ministère dynamique et actif de Jésus. Il ajoute à son récit des détails ayant un intérêt particulier pour les lecteurs romains. Quant à Luc, il écrit son évangile en se mettant à la place d’un païen qui réalise profondément la mission de salut de Christ. Son objectif était de retracer les progrès de cette mission et les lecteurs païens pouvaient ainsi s’identifier à son point de vue. En présentant Christ comme la Parole éternelle, Jean avait l’attention de ceux qui réfléchissaient et cherchaient une réponse aux grandes questions de la vie, de son sens, de l’histoire et de l’éternité. Depuis le jour où ils ont été rédigés, les évangiles ont fasciné des hommes et des femmes aux circonstances, aux situations sociales et aux origines nationales les plus diverses. Il en est encore de même aujourd’hui.

Deuxièmement, la diversité des récits sert à accentuer encore plus les événements principaux de la vie de Jésus. Chacun des auteurs des évangiles donne des détails que l’on ne retrouve pas chez les autres. L’ensemble des récits montre cependant le caractère général de la vie et du ministère de Jésus, de sa mort pour les pécheurs et de sa résurrection. Le message central de Christ est alors indubitablement simple. Semblables à quatre artistes-peintres, les auteurs des évangiles nous donnent chacun un portrait du Fils de Dieu. Si leurs chefs-d’Ïuvre présentent tous un vaste sujet sous un angle différent, on reconnaît pourtant, chez chacun d’entre eux, le même visage irrésistible et incomparable.

Ces récits sont également harmonieux. Si chaque auteur s’est montré sélectif dans le choix de sa documentation, tous suivent cependant le même modèle de base en retraçant les événements principaux de l’histoire. Il y a d’abord l’introduction de Jésus à son ministère public par Jean-Baptiste. Ensuite, nous avons les miracles, les enseignements, les rencontres de Jésus avec ses disciples, le peuple et les dirigeants juifs. La plupart des événements dont il nous est parlé se déroulent en Galilée ou à Jérusalem. Une nette distinction apparaît entre ceux qui acceptent Jésus et ceux qui le rejettent. On trouve enfin l’entrée triomphale à Jérusalem, l’arrestation, le jugement, la crucifixion et la résurrection de Jésus. Dans chacun de ces récits, il est fait allusion à diverses prophéties de l’Ancien Testament qui se sont réalisées dans la vie de Christ. Dans un sens, on peut dire qu’il n’y a pas quatre « évangiles », mais bien un seul évangile—un récit de la bonne nouvelle concernant le Fils de Dieu venu sur terre pour sauver les pécheurs.

LES ENDROITS PARCOURUS PAR JESUS

Nous avons étudié certaines des caractéristiques principales du récit des quatre évangiles. En les lisant, vous découvrirez qu’ils citent le nom de bien des endroits associés à la vie de Jésus ; nous avons par exemple la Judée, la Galilée, Nazareth, Capernaüm et Jérusalem. Dans cette partie de la leçon, nous examinerons les régions de la Palestine où ces différents endroits se situent. Nous étudierons aussi la géographie générale du pays tout entier.

La Palestine
Objectif2. Reconnaître les endroits où se situent les quatre

régions géographiques principales de la Palestine. Palestine est le nom attribué au pays représenté sur la carte qui suit. C’est là que Jésus a passé la plus grande partie de sa vie terrestre. Etudiez la carte et notez les différentes régions qui y sont indiquées. Ces régions forment quatre bandes parallèles allant du nord au sud ; nous avons : 1) la plaine côtière qui s’étend de Sidon, au nord, jusqu’à Gaza, au sud, 2) les montagnes centrales allant de Dan et Kadès, au nord, à Beér-Chéba, au sud, 3) la vallée du Jourdain qui s’étend du nord de la Mer de Galilée jusqu’à la Mer Morte, et enfin 4) le plateau oriental, à l’est du Jourdain.

Jésus a vécu et a exercé son ministère dans les provinces de la Galilée, de la Samarie et de la Judée, à l’ouest du Jourdain ; il s’est également rendu dans celle de la Décapole et de Pérée, à l’est du Jourdain, et dans les villes de Tyr et de Sidon, en Phénicie. En lisant ce qui vous est dit au sujet de ces régions, cherchez sur la carte où se situe chacune des villes ou des provinces ainsi nommées. 4 A l’ouest de la plaine côtière de la Palestine se situe

Les régions de la Palestine
Objectif 3. Savoir décrire et nommer les différentes régions de la

Jésus a grandi dans la ville de Nazareth, à l’intérieur de la province de Galilée (Matthieu 2.23 ; Luc 2.51). Il a accompli son premier miracle à Cana (Jean 2.11). Plus tard, il s’est rendu à Capernaüm où il demeura (Matthieu 4.13). Les Juifs plus stricts des autres provinces de la Palestine méprisaient les Galiléens, car la Galilée était située à proximité des territoires païens de la Phénicie et de la Décapole. Ces gens étaient cependant profondément attachés à leur foi, et ils se montraient loyaux envers la nation juive. Parmi les douze disciples de Jésus, onze venaient de la Galilée. Christ a exercé une grande partie de son ministère dans les villes, les villages et les collines de cette région.

La Phénicie

Les villes de Tyr et de Sidon étaient situées en Phénicie, région côtière au nord-ouest de la Galilée. Après avoir été rejeté par les habitants de Nazareth, Jésus s’y est rendu. C’est là qu’il rencontra la femme syro-phénicienne dont il loua la très grande foi et dont il guérit la fille (Marc 7.24-30).

La Décapole

Au nord-est de la Galilée se trouvaient les provinces de la Décapole et du Basan. La Décapole était une association de villes grecques (le mot Décapole signifie « dix villes ») fondées par les successeurs d’Alexandre le Grand. Jésus a également visité cette région (Marc 7.31-35). Il s’est rendu à Gérasa (ou Gadara) où il a guéri un démoniaque (Marc 5.1- 20 ; Luc 8.26-39). Il est aussi allé à Césarée de Philippe (Matthieu 16.13-20).

La Samarie

Les habitants de la zone côtière de la Samarie étaient des Gentils. Par contre, ceux qui vivaient dans les régions montagneuses étaient un mélange de races. Ils étaient les descendant des dix tribus du royaume du nord d’Israël, qui s’étaient associés par mariage aux païens. Ils avaient construit leur propre temple sur le Mont Garizim. Cet édifice n’existait plus à l’époque de Jésus, mais l’emplacement était resté sacré.

Les Juifs de la Palestine méprisaient les Samaritains, c’est comme cela qu’on les appelait. Certains Juifs refusaient même de traverser la Samarie. Jésus, lui, s’y est souvent rendu et est venu en aide à plusieurs personnes dans cette région-là. Au cours de sa conversation mémorable avec la femme samaritaine, au puits de Sychar, il a fait en sorte que la polémique entre Juifs et Samaritains ne vienne pas entraver leur entretien. Il a plutôt attiré l’attention sur lui-même, car il était le Messie (Jean 4.1-42).

Le Pérée

La plupart des habitants de la Pérée étaient Juifs, mais on y rencontrait aussi quelques Gentils. Dans le Nouveau Testament, lorsqu’il est parlé de la Pérée, il est souvent question du pays « au-delà du Jourdain ». Jésus a traversé cette région alors qu’il montait à Jérusalem pour la dernière fois. Il a enseigné dans ses villes et dans ses villages (Marc 10.1-45 ; Matthieu 19.1—20.28).

La Judée

C’est dans cette province qu’étaient situées les villes de Bethléhem, lieu de naissance de Jésus, et Jérusalem, scène de plusieurs événements au cours de la vie du Seigneur. Près de Jérusalem, il y avait également la ville de Béthanie où demeuraient Marie, Marthe et Lazare, celui que Jésus avait ressuscité des morts (Jean 11.1, 32-44). A quelques kilomètres de là se trouvait Jéricho, la ville où Jésus avait guéri un aveugle (Marc 10.46-52). Tout au long de son ministère, Jésus s’est souvent rendu à Jérusalem et dans les villes avoisinantes. Il a plusieurs fois participé aux grandes fêtes annuelles que les Juifs célébraient dans leur capitale. C’est là enfin qu’il a été jugé, crucifié et enseveli (Luc 22, 23). Après sa résurrection, il est apparu à deux de ses disciples sur la route d’Emmaüs, à environ dix kilomètres de Jérusalem (Luc 24.13-27). Plus tard, il donne des instructions à ses disciples concernant leur ministère à venir et les emmène ensuite vers Béthanie. C’est alors qu’il fut enlevé au ciel ; les disciples, ne le voyant plus, retournèrent à Jérusalem pour y attendre le Saint-Esprit qui leur avait été promis (Luc 24.36-53).

Le lieu de naissance de Jésus s’y trouvait

Région parfois désignée en ces termes : « pays au-delà du Jourdain »

Zone côtière située au nord de la Galilée

Région où vivait une race composée de Juifs et de Gentils

Association de plusieurs villes grecques Région où se situait le Mont Garizim Région où était située Jérusalem

 

Objectif 4. Identifier les événements et les versets de l’Ecriture associés aux quatre périodes principales de la vie de Jésus.

Vous venez d’étudier la géographie de la Palestine et vous avez découvert certains faits concernant les endroits où Jésus a vécu et a exercé son ministère. Dans cette nouvelle section, vous examinerez divers événements de la vie de Christ. Comme vous l’avez appris dans la première partie de cette leçon, les auteurs des évangiles suivent tous le même modèle de base pour décrire sa vie.

Les événements de la vie de Jésus se divisent en quatre périodes principales :

Ces périodes apparaissent toutes dans le même ordre dans chacun des récits évangéliques. Les auteurs présentent cependant certains incidents, au cours d’une même période, selon leur but respectif. N’oublions pas que ces hommes ne cherchaient pas avant tout à donner un récit chronologique strict, mais de brosser un tableau précis de la personne de Jésus. Le tableau suivant nous donne la succession générale des divers événements et nous indique dans quel chapitre de chacun des évangiles nous trouvons le récit des diverses périodes principales de la vie de Jésus.

CHRONOLOGIE DE LA VIE DE JESUS

Périodes et événements importants Références

page11image11863504 page11image11863792

1 Naissance et préparation au ministère

Naissance et croissance à l’âge adulte Introduction, baptême, tentation

Matthieu 1.1-4.11 Marc 1.1-13
Luc 1.1-4.13
Jean 1.1-51

2 Premières années de ministère et popularité

Ministère en Galilée Ministère en Judée Retour en Galilée Summum de la popularité

Matthieu 4.12-15.20 Marc 1.14-7.23
Luc 4.14-9.17
Jean 2.1-6.71

3 Fin du ministère, polémique

Retrait dans le nord
Retour en Galilée
Retour en Judée
Retour en Pérée
Dernier voyage à Jérusalem

Matthieu 15.21-20.34 Marc 7.24-10.52
Luc 9.18-19.28
Jean 7.1-12.11

4 Mort, résurrection et ascension

Entrée triomphale, jugement, mort et ensevelissement

Résurrection, mission confiée aux disciples et ascension

Matthieu 21.1-28.20 Marc 11.1-16.20 Luc 19.29-24.53 Jean 12.12-21.25

 

L’ENSEIGNEMENT DE JESUS
Objectif 5. Dire sur quoi s’appuie l’enseignement de Jésus, quels en sont le but, la méthode, le contenu et les effets.

Nous avons examiné les caractéristiques des évangiles, celles du pays où Jésus a vécu et a exercé son ministère, et nous nous sommes également penchés sur les événements principaux de la vie de Christ. Etudions maintenant plus attentivement son enseignement tel qu’il nous apparaît dans les évangiles. L’enseignement était l’un des aspects essentiels de son Ïuvre, car Jésus était venu avec la mission d’annoncer la bonne nouvelle aux pauvres et de révéler à l’humanité tout entière la vérité de Dieu. Dans presque toutes les pages des évangiles, on retrouve ses avertissements, ses exhortations, ce qu’il cherche à proclamer ou à expliquer. Nous considèrerons donc cinq particularités importantes de cet enseignement de Jésus.

Fondement

L’enseignement de Jésus s’appuyait à la fois sur l’Ancien Testament, considéré comme la Parole de Dieu, et lui-même, le Fils unique de Dieu. Jésus puisait dans les ressources de l’Ancien Testament et il savait également se placer en corrélation avec ces divers écrits, montrant qu’il était le seul à posséder toute l’autorité nécessaire à en expliquer la véritable signification.

Jésus a appliqué les prophéties ou certains événements de l’Ancien Testament à sa propre personne. D’après Luc 4.18, il a lu la description de sa mission dans le livre du prophète Esaïe. Il montrait clairement qu’il était venu afin d’accomplir la Loi (Matthieu 5.17-20). En s’adressant à Nicodème, il fait référence à sa mort sur la croix, faisant ainsi allusion à une expérience des Israélites dans le désert (Jean 3.14, Nombres 21.8, 9). Lorsque les Pharisiens lui ont réclamé un signe, il leur a répondu qu’ils recevraient « le signe de Jonas »—à savoir qu’il sortirait du tombeau trois jours après sa mort (Matthieu 12.39, 40). Après sa résurrection, Jésus rencontra deux disciples sur le chemin d’Emmaüs. Faisant route avec eux, « il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24.27).

Jésus a également démontré qu’il possédait une position d’autorité unique en relation avec les écrits de l’Ancien Testament. Il disait par exemple que « le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Marc 2.28). D’après Exode 31.15, on ne devait rien faire le jour du sabbat. Pourtant, disait Jésus, lui et son père étaient continuellement à l’ Ïuvre, même ce jour-là (Jean 5.16, 17). A plusieurs reprises, Jésus a opéré des guérisons le jour du sabbat et a déclaré avoir le droit de le faire (Luc 13.10-17). Il a aussi introduit un modèle de conduite bien supérieur à celui qui nous est révélé dans l’Ancien Testament (Matthieu 5). Ces quelques exemples nous montrent que Jésus plaçait non seulement les prophéties de l’Ancien Testament, mais encore sa Loi, en relation avec ce qu’il était lui, le Fils de Dieu.

Le but de Jésus était de révéler Dieu et d’enseigner aux hommes des vérités sur lesquelles ils pourraient bâtir leur vie. Il disait que ses enseignements venaient du Père (Jean 14.10). Ce n’étaient pas simplement des idées intéressantes, des pensées pleines d’espérance ou encore des histoires attrayantes ; c’étaient les paroles de la vie éternelle (Jean 6.68), paroles qui ne connaîtraient pas de fin (Marc 13.31). Celui qui met les enseignements de Jésus en pratique découvrira que sa vie possède un fondement solide (Matthieu 7.24).

60 Une étude du nouveau testament

Méthode

Jésus enseignait en tous lieux, dès qu’un besoin se présentait. Il parlait dans les synagogues (Luc 4.16) et dans le temple (Jean 8.2), mais il se rendait aussi dans la rue (Marc 10.17) ou dans des maisons (Luc 14.1). Pour lui, le nombre d’auditeurs importait peu. S’il savait s’adresser à de vastes foules, il savait aussi prendre le temps de s’entretenir avec des hommes ou des femmes de façon individuelle. Parmi ses enseignements les plus importants, beaucoup s’adressaient à des personnes individuelles comme Nicodème, par exemple (Jean 3). Jésus a enseigné dans toutes sortes d’endroits et à toutes sortes de gens. Ses méthodes étaient également fort variées. Nous en examinerons quatre.

Les paraboles

Jésus a enseigné de nombreuses vérités sous forme de paraboles. Une parabole est un récit ou une illustration que l’on tire généralement des circonstances de la vie quotidienne. Cette méthode d’enseignement possède trois avantages : 1) il est facile de se souvenir d’une parabole car les auditeurs peuvent imaginer les événements de l’histoire en même temps que celle-ci est racontée ; 2) le message spirituel d’une parabole est clair autant pour les gens instruits que pour les ignorants, 3) les paraboles révélaient l’intérêt de Jésus concernant les besoins de ses auditeurs.

La plupart des paraboles enseignent une vérité importante. Prenons par exemple celle où il est question d’une femme ayant perdu une drachme ; nous avons là une illustration de la persévérance de Dieu lorsqu’il est à la recherche d’une seule âme perdue (Luc 15.8-10). Certaines présentent cependant plus d’une leçon. La parabole du fils prodigue illustre non seulement l’amour paternel de Dieu, mais encore ce que signifie la repentance, et enfin le péché qui consiste à adopter une attitude pharisaïque où l’on refuse de pardonner (Luc 15.11-32). A certaines occasions, ceux auxquels la parabole s’adressait devaient tirer leurs propres conclusions (Marc 12.1-12). Enfin, Jésus citait parfois la vérité qu’il voulait illustrer après avoir terminé sa parabole (Matthieu 25.1-13).

Les paraboles de Jésus ne ressemblaient cependant pas à celles que d’autres pouvaient raconter, car on ne pouvait les séparer de sa personne. Ceux qui ne le comprenaient pas étaient incapables d’en saisir le sens. C’est là une vérité que Jésus lui-même a souligné à plusieurs reprises (Marc 4.11 ; Matthieu 13.13).

Courts proverbes

Jésus se servait de proverbes très courts pour fixer certaines vérités dans l’esprit de ses auditeurs. Nous en avons un qui oppose deux idées différentes : « Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » (Matthieu 10.16). « Celui qui aura gardé sa vie la perdra, et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10.39). « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11.25). Ces remarques poussaient à la réflexion et étaient inoubliables.

Illustrations

Jésus utilisait aussi des choses ou objets familiers et des personnes pour enseigner des vérités spirituelles. Un jour, il prit un petit enfant qu’il plaça au milieu de ses disciples et il l’utilisa comme exemple d’humilité (Matthieu 18.1-6). A une autre occasion, il attira l’attention de ses auditeurs sur plusieurs riches et sur une pauvre veuve qui, tous, étaient venus déposer leur offrande dans le tronc ; il profita de cet incident pour montrer la signification du don véritable (Luc 21.1-4). S’adressant à des pêcheurs, il leur dit : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4.19). Il déclara aussi que les oiseaux du ciel et les lys des champs montraient comment Dieu prenait soin de sa création (Matthieu 6.26, 28).

Questions

Jésus posait souvent des questions en enseignant, et ses questions poussaient à la réflexion. Elles pénétraient au cÏur des soucis et des besoins profonds de l’homme. « Que donnera un homme en échange de son âme ? » demanda-t-il un jour à ses disciples (Matthieu 16.26). « Qu’est-ce qui est plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? » lança-t-il aux docteurs de la Loi, les défiant de lui répondre (Matthieu 9.5). Et la question la plus importante qu’il a posée aux disciples est sans doute celle-ci : « Mais vous,…qui dites-vous que je suis ? » (Marc 8.29).

Jésus ne se contentait pas de poser des questions ; il répondait aussi à celles que d’autres lui posaient. Le jour où Thomas lui a demandé : « Nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? ». Jésus répondit joyeusement : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.5-6).

Contenu

L’enseignement de Jésus comprend un large éventail de sujets parmi lesquels on découvre quelques thèmes très importants. Jésus parle par exemple du royaume de Dieu, de sa nature véritable et de ses exigences. Il nous apprend aussi ce qu’est l’homme avec sa responsabilité vis-à-vis de Dieu et la façon dont il doit traiter son prochain. Il nous montre qui il est, quelle est sa mission, et il nous parle de sa position unique en Dieu, de sa mort, de sa résurrection et de son retour.

Dans certains des évangiles, tout ce qui touche à l’enseignement d’un seul et même sujet est regroupé dans un même endroit. On trouve par exemple une grande partie de l’enseignement concernant le royaume de Dieu dans Matthieu 13. Matthieu 24 et 25, Marc 13 et Luc 21.5 à 38 touchent principalement aux événements à venir et à la fin des temps. Il y a certains enseignements qu’il n’a donnés qu’une seule fois, alors qu’il en a réitérés d’autres pour le bien de ceux qui étaient venus l’écouter. Ces enseignements n’étaient pas présentés de manière formelle ou systématique, mais étaient plutôt organisés autour de la personne de Christ. Ceux qui désiraient les comprendre devaient d’abord le comprendre lui.

Effets

L’enseignement de Jésus produisait beaucoup d’effet sur ceux qui l’entendaient. Lorsque les principaux sacrificateurs et les Pharisiens ont envoyé quelques gardes chargés d’arrêter Jésus, ces hommes sont revenus auprès d’eux les mains vides. « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » demandèrent les chefs religieux. «Jamais homme n’a parlé comme parle cet homme» ont-ils répondu (Jean 7.45-46). Lorsque Jésus eut terminé son « Sermon sur la Montagne » (Matthieu 5 à 7), ses auditeurs étaient dans l’étonnement et dirent : « il enseigne comme quelqu’un qui a de l’autorité et non pas comme les scribes» (Matthieu 7.29). Ses enseignements réduisaient ses ennemis au silence (Matthieu 22.46) et conduisaient les pécheurs à changer leurs voies (Luc 19.8).

Comme à l’époque où Jésus vivait sur la terre, les enseignements de Christ touchent encore le cÏur des gens aujourd’hui. Lorsque je considère ce qui s’est produit dans mon pays, j’en distingue les résultats positifs. Des hommes comme moi se laissent façonner et transformer par ces enseignements. Je ne peux m’empêcher de m’identifier à l’auteur de l’épître aux Hébreux lorsqu’il écrit : « car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit. . . » (Hébreux 4.12).

Jésus nous est véritablement révélé dans les évangiles comme le plus grand maître de tous les temps. En enseignant sa Parole, il est nécessaire que nous suivions son exemple. Nous devons apprendre à nous adapter aux besoins et aux préoccupations des gens, apprendre aussi à communiquer cette Parole afin que tous, autour de nous, l’entendent et la comprennent. Nous devons faire monter cette prière : Seigneur, apprends-moi à mieux te servir. Apprends-moi à m’asseoir à tes pieds, à me laisser instruire par toi afin qu’à mon tour, je puisse réellement devenir ce que tu veux que je soi : le sel de la terre et la lumière du monde.

Prochaine leçon