Leçon 7 : L’Église continue à croître

Dans la leçon 6, nous avons étudié les épîtres que Paul a rédigées au cours de ses différents voyages missionnaires. Ces lettres nous ont révélés certaines des difficultés rencontrées par les nouveaux croyants dans les régions évangélisées depuis peu. Elles nous montraient également les luttes personnelles auxquelles Paul a dû faire face pour maintenir son autorité en tant qu’apôtre, face à la forte opposition des faux frères.

Dans cette leçon, nous étudierons les épîtres écrites en prison : celles à Philémon, aux Ephésiens, aux Colossiens et aux Philippiens. Ce sont toutes des lettres que Paul a envoyées alors qu’il était en prison à Rome (Actes 28.17-31). Elles nous aident à discerner ce qu’était l’Eglise à cette période de son histoire, et elles nous font également mieux découvrir le caractère de Paul.

Les épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens, par exemple, sont des lettres adressées à des croyants qui étaient prêts à recevoir un enseignement plus approfondi sur Christ et la nature de l’Eglise. Du côté personnel, Philémon est une expression de la fraternité chrétienne et du pardon, alors que l’épître aux Philippiens est le portrait de Paul sur le plan spirituel. En étudiant ces lettres, nous découvrirons comment l’Eglise a continué à croître, et nous en apprendrons davantage au sujet de Paul lui-même et de sa consécration totale à Jésus-Christ.

 

L’INCARCERATION DE PAUL
Objective 1. Connaître certains faits concernant l’arrestation et l’incarcération de Paul.

Paul arriva à Jérusalem à la fin de son troisième voyage missionnaire, et il y rencontra les dirigeants de l’église (Actes 21.17-19). Il accepta d’accorder son soutien à quatre hommes qui avaient fait vÏu de purification et il décida de se purifier lui- même afin de bien montrer qu’il n’enseignait pas aux Juifs à mépriser la Loi de Moïse (Actes 21.20-26). Quelques jours plus tard, il fut attaqué par la foule alors qu’il se trouvait dans le temple en train d’accomplir son vÏu. Certains Juifs d’Asie avaient soulevé la foule contre lui en prétendant qu’il profanait le temple à l’intérieur duquel il avait emmené des Gentils jusque dans les parties qui leur étaient interdites (Actes 21.27-29).

La confusion était telle que le tribun de la cohorte romaine envoya ses soldats pour protéger Paul jusqu’à ce qu’il arrive à déterminer ce que Paul avait bien pu faire pour mettre ces gens tant en colère. Désireux de savoir ce qui s’était passé, il a permis à Paul de parler pour sa défense. Les paroles de l’apôtre, devant la foule et le Sanhédrin, n’ont fait malheureusement qu’augmenter la colère de la foule. Le tribun était sur le point de le flageller lorsque Paul a fait appel à ses droits de citoyen romain. Il a alors dû être envoyé à Césarée pour y comparaître devant le gouverneur Félix. Celui-ci examina son cas, mais repoussa à plusieurs reprises l’instant de la décision. C’est ainsi que l’apôtre a dû rester dans la prison de Césarée pendant deux ans. C’est à ce moment-là que Festus, le nouveau gouverneur, est entré en fonction, et le cas de Paul fut à nouveau examiné. Paul demanda à être jugé devant César, et on l’envoya finalement à Rome.

Luc nous donne une description complète du voyage de Paul jusqu’à Rome. Plusieurs incidents notables se sont produits avec, en particulier, une tempête, un naufrage, une délivrance miraculeuse alors que Paul avait été mordu par un serpent sur l’île de Malte, et la guérison de plusieurs personnes à Malte (Actes 27.13—28.10). Ces incidents nous révèlent d’autres aspects du caractère de l’apôtre ; ils nous montrent aussi sa résolution calme, sa confiance en Dieu au sein des situations dangereuses où sa vie était menacée.

Après son arrivée à Rome, Paul fut placé en résidence surveillée (Actes 28.16). S’il n’avait pas la permission de se déplacer, il pouvait cependant enseigner et prêcher Christ en toute liberté (28.30-31). Le livre des Actes ne nous apprend pas l’issue de son procès devant César. Peut-être Luc n’en savait-il pas davantage au moment où il a écrit son récit. Il semble toutefois, d’après les évidences que nous possédons, que les quatre épîtres rédigées en prison l’ont été alors que Paul était emprisonné à Rome. Nous étudierons le contexte historique et le contenu de chacune d’entre elles dans le reste de la leçon.

 

PHILEMON : COMMENT PARDONNER ?
Objective 2. Répondre à diverses questions concernant le contexte historique, le contenu et la signification de l’épître à Philémon.

Durant son séjour en prison, Paul a fait la connaissance d’Onésime, qu’il a amené au Seigneur (Philémon 10). Onésime était un esclave qui avait fui la maison de son maître, homme bien connu de Paul et nommé Philémon. Peut-être celui-ci s’était-il converti au christianisme pendant le séjour de Paul à Ephèse. Il habitait probablement Colosses (ou encore Laodicée, une ville toute proche), et il était membre de l’église locale (Philémon 1-2 ; Colossiens 4.17). Paul renvoya Onésime auprès de son maître, porteur d’une lettre (l’épître à Philémon qui se trouve dans notre Nouveau Testament) dans laquelle il implorait le pardon de Philémon.

Cette épître nous permet d’entrevoir la société dans laquelle vivaient les premiers chrétiens. L’esclavage y était une chose courante, et certains historiens pensent que l’empire romain comptait quelques six millions d’esclaves à l’époque du Nouveau Testament. D’après la loi romaine, un maître pouvait traiter ses esclaves comme bon lui semblait. Si l’un d’entre eux l’offensait, il pouvait le punir avec une certaine mesure de cruauté et même le faire mourir.

Dans plusieurs de ses lettres, Paul donne des conseils concernant la relation entre maîtres et esclaves (voir Ephésiens 6.5-9). En fait, l’Evangile avait introduit des principes d’amour et de fraternité capables de transformer la vie des chrétiens ; ces principes allaient, à la longue, aboutir à l’abolition de l’esclavage. Il ne fait aucun doute que Paul le comprenait déjà. Comme nous le voyons dans 1 Corinthiens 7.21-23, il attachait un grand prix à la liberté et encourageait les autres à l’obtenir, s’ils le pouvaient. Dans son épître, il semble même suggérer à Philémon qu’il serait bon de libérer Onésime (lisez les versets 14 et 21). Dans chacune de ses épîtres, il tenait toutefois à ne pas imposer un changement social extérieur immédiat. Il préférait instruire les croyants afin de leur apprendre à vivre selon l’Evangile, quelle que soit leur situation.

L’épître à Philémon nous donne un très bel exemple pratique de la manière dont le pardon chrétien peut être appliqué à une situation réelle où une sérieuse offense a été causée. Elle nous offre aussi un nouvel aperçu du caractère du grand apôtre des Gentils. Rempli de l’amour de Christ, il pouvait tendre la main à un esclave en fuite, à une personne méprisée par la société et sans moindre valeur. Paul avait cependant conduit cet homme au Seigneur, et il plaidait maintenant sa cause avec tact et éloquence, offrant même de rembourser sa dette. Lisez cette lettre et faites ensuite l’exercice qui vous est proposé.

PHILEMON : COMMENT PARDONNER ?
I. Salutations de Paul. Lisez les versets 1 à 3.
II. Paul remercie Philémon. Lisez les versets 4 à 7.
III. Paul plaide en faveur d’Onésime. Lisez les versets 8 à 21. IV. Requête de Paul et conclusion. Lisez les versets 22 à 25.

 

C’est par l’intermédiaire d’un croyant appelé Tychique que Paul a fait part de sa requête personnelle à Philémon ainsi que ses lettres adressées aux églises de Colosses et de la région d’Ephèse. Onésime accompagna Tychique jusqu’à la maison de son maître, Philémon (Colossiens 4.7-9 ; Ephésiens 6.21-22).

EPHESIENS : L’EGLISE GLORIEUSE
Objectif 3. Reconnaître la forme distinctive et les enseignements principaux de l’épître aux Ephésiens.

Comme nous l’avons déjà vu, Tychique a emporté la lettre adressée aux Ephésiens lorsqu’il est parti pour l’Asie, accompagné d’Onésime. Cette lettre révélait le genre d’ enseignement que Paul donnait aux croyants qui avaient dépassé le stade des débuts de la marche chrétienne et désiraient davantage mûrir dans leur vie spirituelle.

Forme distinctive

Plusieurs faits indiquent que l’épître aux Ephésiens était à l’origine une lettre destinée à circuler parmi les églises de la région d’Ephèse. Une telle pratique n’avait rien d’exceptionnel. Dans sa seconde lettre aux Corinthiens, Paul s’adressait non seulement aux chrétiens de cette ville, mais aussi « à tous les saints qui sont dans toute l’Achaïe » (2 Corinthiens 1.1). Cela indique que d’autres églises près de Corinthe allaient également lire sa lettre.

L’Eglise continue à croître 171

Paul avait passé trois ans à Ephèse, centre de commerce important et ville où était situé le célèbre temple de la déesse Artémis (Actes 19.8-10, 35 ; 20.31). De nombreuses églises ont alors été créées dans les villes du voisinage. Pendant qu’il était en prison, Paul, soucieux de répondre aux besoins de toutes les communautés, a écrit une lettre capable de convenir à ces croyants et à ceux d’Ephèse. Elle leur montrait qu’ils ne représentaient pas des groupes distincts, individuels, séparés les uns des autres, mais plutôt les différentes parties d’un organisme vivant : le corps universel de Christ dont l’existence avait été prévue par Dieu avant la fondation du monde.

Dans certains des manuscrits les plus anciens de l’épître aux Ephésiens, on ne trouve pas l’expression « à Ephèse » relevée au début. La copie que nous avons est probablement celle qui avait été conservée par les chrétiens d’Ephèse. Ces faits expliquent la raison pour laquelle l’épître porte le nom de cette ville sans toutefois présenter une salutation personnelle à certains des membres de la communauté, ce que faisait pourtant très fréquemment Paul. Peut-être l’apôtre pensait-il aux Ephésiens lorsqu’il dit aux Colossiens de lire sa lettre « dans l’église des Laodicéens » (Colossiens 4.16). Il pensait à sa lettre circulaire, alors en route entre Laodicée et Colosses.

Contenu et plan

L’épître aux Ephésiens ressemble à celle de Paul aux Romains en ce qu’elle ne répond pas de manière précise aux problèmes soulevés dans l’église, mais présente plutôt une vérité doctrinale. Si, dans Romains, il s’agit du thème de la justice de Dieu (ou du salut), dans Ephésiens, le thème est celui de l’Eglise universelle. L’enseignement de l’épître aux Romains convient particulièrement à des nouveaux convertis alors que celui de l’épître aux Ephésiens est destiné davantage à ceux qui ont plus de maturité dans la foi.

Dans l’épître aux Ephésiens, Paul explique l’origine de l’Eglise, établit la nature de sa destinée finale, décrit le comportement de ses membres et souligne le caractère du combat qu’elle est appelée à livrer. Les vérités exprimées au sujet de l’Eglise sont profondes et d’une portée considérable. Les membres de l’Eglise ont été choisis « avant la fondation du monde» (Ephésiens 1.4). Leur position est «dans les lieux célestes en Christ-Jésus » (2.6). Leur but est de croître « à tous égards en celui qui est le Chef, Christ » (4.15). L’objectif de Dieu, dans tout cela, est de manifester la richesse de sa grâce et de célébrer sa gloire (1.6, 12, 14 ; 2.7).

Après avoir exprimé ces quelques vérités, Paul montre comment les chrétiens devraient vivre conformément à leur situation spirituelle en Christ. Il nous donne une description précise, pratique et inclusive; il s’adresse à des personnes individuelles (Ephésiens 4.1—5.21), aux femmes et à leurs maris (5.22-33), aux enfants et à leurs parents (6.1-4), aux esclaves et à leurs maîtres (6.5-9). Il termine par la révélation de la nature véritable du conflit livré par l’Eglise et le secret de la victoire (6.10-18).page10image276377584

Versets tirés d’Ephésiens

1:4
1:19-20
1.14 ; 4.30 1:22
2:20
2.10 ; 5.2, 8, 15 6:12
6:13-1

L’EGLISE GLORIEUSE Caractéristiques Descriptionpage10image276395424

Ses origines

Sa puissance Son sceau
Son chef
Son fondement Sa vie

Son ennemi Son armure

Choisis par Dieu avant la création du monde

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Les enseignements de l’épître aux Ephésiens aident le croyant à discerner son rôle dans le plan éternel de Dieu. Selon ce plan, toutes choses dans le ciel et sur la terre sont réunies sous un seul chef : Christ, qui est la tête (Ephésiens 1.10). Quel privilège d’être ainsi inclus dans le plan de Dieu parce que nous faisons partie de l’Eglise, qui est le corps de Christ! Paul exhorte ses lecteurs à marcher de manière digne de la vocation qui leur a été adressée (4.1). Acceptons la même exhortation et vivons une vie qui soit à la gloire de Dieu.

COLOSSIENS : LA SUPREMATIE DE CHRIST
Objectif 4. Savoir décrire le contexte historique et les points de doctrine soulignés de manière particulière dans l’épître aux Colossiens.

L’épître aux Colossiens a été écrite à la même époque que l’épître aux Ephésiens. Son contenu est semblable, mais elle souligne d’autres points du fait que Paul tenait à corriger des erreurs de doctrine qui s’étaient glissées dans l’église de Colosses. Tychique pris cette lettre avec lui en même temps que celles adressées aux Ephésiens et à Philémon.

Contexte historique

Colosses était une ville située à l’est d’Ephèse. Epaphras, qui exerçait son ministère dans les villes de Laodicée et de Hiérapolis (Colossiens 1.7-8 ; 4.12-13), a donné à Paul des nouvelles des chrétiens de Colosses. Paul ne leur avait jamais rendu visite, mais il se considérait cependant comme responsable de la santé spirituelle de cette église du fait qu’il avait évangélisé dans cette région au cours de son séjour à Ephèse (Actes 19.10).

Il semblerait qu’Epaphras ait rapporté certaines erreurs adoptées par les Colossiens. Les membres de l’église avaient adopté un enseignement selon lequel ils pouvait connaître Dieu de manière spéciale. Pour cela, ils devaient observer diverses coutumes associées à la Loi (Colossiens 2.11-16), embrasser une philosophie comprenant une fausse humilité et le culte des anges (2.8, 18-19) et enfin se soumettre à des lois ascétiques (2.20-23). Ceux qui prônaient de telles pratiques erronées leur donnaient sans aucun doute une apparence chrétienne.

L’aspect légaliste d’un enseignement de ce genre était de source juive, comme celui auquel Paul s’était déjà opposé dans sa lettre aux Galates. Pour le reste, il s’agissait de croyances attachées aux religions païennes de l’époque. Cet enseignement, dans son ensemble, refusait à Christ la position suprême qui est la sienne, lui qui est le maître de l’univers et le chef de l’Eglise. Il substituait à la vie spirituelle authentique trouvée en Christ un système de règlements humains et une fausse humilité.

Contenu et plan

Paul répond à la situation de l’église de Colosses. Au début de sa lettre, il rappelle d’abord aux Colossiens qu’ils ont entendu le véritable Evangile de la bouche d’Epaphras (Colossiens 1.7). Il continue en affirmant la déité de Christ et le fait qu’il se suffit à lui-même, car il est la révélation totale de Dieu (1.15-20 ; 2.2-10). L’apôtre expose ensuite les faux enseignements adoptés par ces croyants (2.16-19) et il explique comment leur relation à Christ est la clé d’une vie sainte (2.20-4.6).

Dans tous ses écrits, Paul cherche à aider les Colossiens à saisir la suprématie de Christ, le créateur de toutes choses (1.16, 18). Il établit avec clarté l’énorme contraste qui existe entre la philosophie vide dont ils se sont emparés et la plénitude de Christ en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science (2.3). Paul désirait que sa lettre soit également lue dans l’église toute proche de Laodicée (4.16). Il voulait empêcher ces croyants d’adopter la même erreur.

Lisez cette épître en vous appuyant sur le plan suivant :

COLOSSIENS : LA SUPREMATIE DE CHRIST

I. Introduction et salutations. Lisez 1.1-2.

II. Suprématie de Christ sur tout l’univers. Lisez 1.3-2.3.

III. Suprématie de Christ sur la religion humaine.

Lisez 2.4-23.

IV. Suprématie de Christ dans la vie chrétienne.

La stratégie de Paul, qui tenait à montrer aux Colossiens leur erreur, consistait à présenter ce qui fait la gloire de Christ tout en affirmant sa déité et sa suprématie. Cela devait suffire à révéler la pauvreté du faux enseignement dont ils s’étaient emparés. L’apôtre leur rappelait qu’ils avaient tout pleinement en Christ (2.10). Il serait impossible pour ceux qui liraient sa lettre et en accepteraient le message de continuer dans leur erreur. Le message de l’épître est tout aussi important pour nous aujourd’hui qu’il ne l’était pour les gens de l’époque. Comme eux, nous devons veiller à ce que notre vie soit centrée sur Christ. Nous devons, nous aussi, l’adorer comme celui qui seul possède toute autorité sur l’univers et qui est le chef suprême de l’Eglise.

PHILIPPIENS : LE TEMOIGNAGE DE PAUL
Objective 5. Reconnaître ce qui constitue le contexte historique, le

contenu et l’enseignement de l’épître aux Philippiens.

L’épître aux Philippiens est l’expression des sentiments personnels et des ambitions de Paul. Pleine d’inspiration, elle établit les valeurs et l’idéal qui servaient de base à son ministère. Elle est aussi la preuve des contacts étroits qui existaient entre Paul et les croyants auxquels il s’adressait, croyants qui avaient été fidèles envers lui dès le début.

Contexte historique

Il semblerait que l’épître aux Philippiens ait été écrite plus tard que celle adressée à Philémon, aux Ephésiens et aux Colossiens ; elle date probablement de la fin de l’incarcération de Paul à Rome. Paul, nous le savons, est resté deux ans en résidence surveillée (Actes 28.30-31). Il exprimait son désir de visiter à nouveau les Philippiens, ce qui voulait dire qu’il espérait être libéré après avoir été jugé (Philippiens 1.23-26). Un tel désir nous montre que le procès de l’apôtre devait probablement avoir lieu dans un avenir très proche.

Philippes était la première ville où Paul s’était arrêté lorsqu’il s’était rendu pour la première fois en Europe, au cours de son second voyage missionnaire (Actes 16.6-40). C’était une colonie romaine et la ville principale de la région. Plusieurs personnes s’y étaient converties, parmi lesquelles nous citerons Lydie, le geôlier et sa famille (Actes 16.14-15, 31-34). On comptait là très peu de Juifs semble-t-il, car Luc ne parle d’aucune synagogue. Il ne parle pas non plus d’opposition de leur part, ce à quoi Paul devait faire face dans la majorité des villes où il prêchait. Au moment où Paul reprit la route, Luc resta à Philippes, peut-être pour s’occuper du groupe des nouveaux croyants. Il rejoignit son compagnon un peu plus tard. (Notez comment Luc dit « nous » et «ils», dans Actes 16.11-12, 40. Le pronom «nous» ne reparaît plus avant Actes 20.5-6).

Contenu et plan

L’épître aux Philippiens nous permet de pénétrer au plus profond du cÏur et de l’esprit de Paul d’une manière toute particulière. Elle nous révèle son attitude face aux circonstances (Philippiens 1.12-18), l’exemple qu’il suivait (2.1-12), son but (3.7-14) et sa confiance constante (4.12-13, 19).

En plus de ces points personnels, deux autres thèmes sont développés dans cette lettre—celui de l’Evangile et celui de la joie. Paul se trouvait dans une situation difficile et déprimante, mais son cÏur était néanmoins rempli de joie (Philippiens 2.17; 4.10). Il encourage plusieurs fois les Philippiens à se réjouir (2.18 ; 3.1 ; 4.4). Il ne s’étend pas sur son incarcération, mais fixe son attention sur les progrès de l’Evangile (1.12-18). Il exhorte ses lecteurs à vivre une vie digne de l’Evangile (1.27), et il cite le nom de plusieurs compagnons d’Ïuvre qui ont combattu avec lui pour l’Evangi1e (4.3).

Philippiens 2.5 à 11 est un passage important de cette lettre. Avec Jean 1, Hébreux 1 et 2 et Colossiens 1, ces quelques versets affirment la déité de Christ, et ils nous aident à comprendre ce qui a eu lieu lorsque Jésus s’est fait homme. En lisant aussi les versets qui les précèdent, nous découvrons cependant que Paul avait une raison particulière de les inclure ici.

PHILIPPIENS : LE TEMOIGNAGE DE PAUL I. Prière de Paul. Lisez 1.1-11.
II. Situation de Paul. Lisez 1.12-26.
III. Exhortation de Paul. Lisez 1.27-2.18.
IV. Projets de Paul. Lisez 2.19-30.
V. Avertissements de Paul. Lisez 3.1-4.1.
VI. Appel de Paul. Lisez 4.2-3.
VII. Exemple de Paul. Lisez 4.4-9.
VIII. Remerciements de Paul. Lisez 4.10-23.

Prochaine leçon