Leçon 8 : L’Église trouve des solutions

A la leçon 7, nous avons étudié les épîtres que Paul a rédigées en prison, et nous avons vu la façon dont elles nous révèlent des vérités concernant Christ et l’Eglise, tout en nous donnant un aperçu du caractère et du ministère de l’apôtre. Ces lettres nous ont aidés à voir comment l’Eglise a mûri durant l’incarcération de Paul à Rome.

Dans cette leçon, nous étudierons cinq des lettres qui ont été écrites au cours de la période qui a suivi la première incarcération de Paul à Rome. Cette époque a été pour l’ Eglise une période d’ expansion constante, mais aussi d’opposition croissante. Le rapport entre la nouvelle foi chrétienne et le judaïsme ancien demandait à être défini de manière absolue.

Les responsables de l’Eglise ont pu répondre à chacun de ces défis selon que l’Esprit de Dieu les guidait et leur donnait de la sagesse. Des normes pour les dirigeants d’église ont été mises en place. L’attitude à adopter face à la persécution a été clarifiée. La signification du judaïsme a été expliquée à lumière de la révélation de Dieu en Christ. Ces réponses représentaient toutes, pour l’Eglise, un nouveau pas en avant. Au cours de cette période, elle a acquis une meilleure compréhension de son unique héritage et elle a continué à développer la structure et l’organisation qui lui étaient propres.

 

REACTION FACE A LA CROISSANCE : LES EPITRES A TIMOTHEE ET A TITE
Objectif 1. Reconnaître ou décrire certains aspects de la vie et de l’enseignement de Paul tels qu’ils nous apparaissent dans les épîtres pastorales.

Les lettres de Paul à Timothée et à Tite portent le nom d’épîtres pastorales du fait qu’elles ont été écrites dans le but d’encourager et d’instruire les deux hommes dans leur tâche de pasteur. Elles démontrent le côté pratique de la sagesse de Paul et révèlent aussi comment l’apôtre conseillait ses associés en les aidant à répondre aux besoins d’une église en pleine croissance.L’Eglise trouve des solutions 191

Paul achève sa course

Comme nous l’avons déjà dit, le récit du livre des Actes ne se termine pas sur le procès de Paul à Rome ; il ne nous apprend rien de plus concernant l’apôtre. Quelques allusions glanées dans les épîtres pastorales permettent cependant de supposer qu’après avoir été jugé, Paul a été libéré pendant un certain temps et a pu à nouveau voyager. Dans 2 Timothée 4.16 et 17, par exemple, il écrit que le Seigneur l’a assisté dans sa première défense et l’a délivré « de la gueule du lion ».

Des trois lettres pastorales, la seconde épître à Timothée estla dernière à avoir été écrite par Paul. Celui-ci était à nouveau en prison, au moment de sa rédaction, et sa vie, il le savait, touchait à son terme (2 Timothée 4.6-7). Il est probable qu’il ait été exécuté aux environs de l’an 64 après Jésus-Christ, sous l’empereur Néron.

Nous ne savons pas avec certitude comment Paul est mort, mais nous savons comment il a vécu. Il a vécu une vie de victoire glorieuse. L’apôtre avait servi avec une consécration absolue le Sauveur qu’il aimait, et cela dès le jour mémorable où il l’avait rencontré sur le chemin de Damas. II a suivi son

Seigneur au travers des naufrages, des coups, de la lapidation, des incarcérations et de la persécution. Ainsi, le message de l’Evangile a été prêché, et des églises ont été établies dans l’ensemble du monde méditerranéen. Quel exemple digne d’inspiration nous avons là !

Le ministère de Timothée et de Tite

Timothée était un jeune homme d’origine juive et grecque ; il était respecté des croyants qui le connaissaient (Actes 16.1-3). Paul l’a emmené avec lui lors de son second voyage missionnaire, et, à partir de ce moment-là, Timothée est devenu son compagnon fidèle. Il a aidé l’apôtre au cours des trois années passées à Ephèse, il l’a ensuite accompagné à Jérusalem en tant que représentant de Derbe (Actes 20.4). Colossiens 1.1 et Philémon 1 montrent qu’il était aux côtés de Paul lorsque celui-ci a été emprisonné à Rome pour la première fois. Lorsque Paul s’est rendu à Ephèse après avoir été relâché, il y a laissé Timothée à qui il a confié son Ïuvre (1 Timothée 1.3). Il semblerait que le jeune homme l’ait rejoint à Rome juste avant sa mort (2 Timothée 4.9, 21). D’après Hébreux 13.23, Timothée a également été emprisonné pendant un certain temps.

Tite s’était converti à Antioche. Lorsque la question de la circoncision des Gentils a été soulevée, Paul l’a emmené à Jérusalem pour y examiner le problème avec les dirigeants de l’église (Galates 2.1, 3). Lorsque des problèmes ont surgi à Corinthe, Paul l’a envoyé pour essayer de les résoudre. Il a su se montrer efficace dans sa tâche (2 Corinthiens 7.6-16). II semble aussi qu’il ait participé dans une grande mesure à la collecte des offrandes en faveur des nécessiteux. Paul l’appelle son « compagnon et son collaborateur » (2 Corinthiens 8.6, 16, 23). Lorsque Paul a visité la Crète, après avoir été relâché, il y a laissé Tite à qui il a confié son Ïuvre jusqu’à l’arrivée d’Artémas ou Tychique (Tite 1.5, 3.12). Tite est probablement resté aux côtés de l’apôtre durant une partie de sa deuxième incarcération à Rome ; il s’est ensuite rendu en Dalmatie (2 Timothée 4.10).

La première épître à Timothée

Paul s’est rendu à Ephèse quelque temps après avoir été libéré de prison. Il y a temporairement laissé Timothée à qui il a confié l’Ïuvre pendant qu’il poursuivait ses voyages. Il pensait de toute évidence retourner à Ephèse, mais, pensant à un retard probable, il écrivit à Timothée (1 Timothée 3.14, 15). Il désirait sans doute donner à son compagnon des directions claires au sujet de la situation à laquelle le jeune homme devait faire face pendant son absence.

En plus des instructions du début concernant les fausses docteurs, Paul donne à Timothée des directions précises concernant le culte public (1 Timothée 2.1-15), les dirigeants d’église (3.1-16), les veuves, les anciens, les esclaves (5.1-6.2), et enfin les riches (6.17-19). Il lui donne également des conseils concernant sa propre vie spirituelle et son ministère (1.18-20 ; 4.1-16 ; 6.3-16, 20-21). Sa lettre montre les rapports étroits qui l’unissaient au jeune homme. Il adoptait pourtant un ton empreint d’autorité, et cela sans aucune honte. Il rappelle plusieurs fois à son jeune associé quel est son héritage spirituel (1.18; 4.14; 6.12, 20). Peut-être avait-il le sentiment que Timothée, laissé dans une situation difficile, avait particulièrement besoin d’encouragement dans son travail, et de renouveau dans son appel.

Lisez la première épître à Timothée en vous appuyant sur le plan suivant :

1 TIMOTHEE : INSTRUCTIONS A UN HOMME DE DIEU I. Avertissement personnel et requête. Lisez 1.1-20.

II. Directions concernant l’ordre dans l’église.

Lisez 2.1-3.16.
III. Conseils particuliers. Lisez 4.1-16.

IV. Directions concernant les rapports mutuels dans l’église.

Lisez 5.1-6.2.
V. Recommandations finales. Lisez 6.3-21.

 

Les directives pratiques et les idéaux pastoraux sur lesquels Paul insiste dans la première épître à Timothée sont tout aussi à propos pour l’homme de Dieu aujourd’hui qu’ils ne l’étaient pour Timothée lorsqu’il les a reçus. Ils devraient être étudiés avec soin par tous ceux qui désirent servir fidèlement le Seigneur.

L’épître de Paul à Tite

Il semblerait que Paul se soit rendu en Crète peu de temps après avoir écrit sa première lettre à Timothée (Tite 1.5). Cette île comptait manifestement déjà de nombreux croyants. Peut-être avaient-ils entendu le message de l’Evangile de la bouche de ces pèlerins qui se trouvaient à Jérusalem le jour de la Pentecôte (Actes 2.11). Après avoir exercé son ministère au milieu d’eux, Paul a repris ses voyages, laissant à Tite le soin de terminer l’organisation de l’Ïuvre dans l’île (Tite 1.5). La tâche de Tite était donc quelque peu différente de celle de Timothée qui, lui, s’était vu confier une Ïuvre déjà organisée.

Le contenu de la lettre à Tite ressemble à celui de 1 Timothée. On y trouve des instructions relatives au choix des dirigeants (Tite 1.5-9), des directions quant à la manière de traiter ceux qui propagent de faux enseignements (1.11, 13 ; 3.10) et des conseils personnels à l’intention de Tite (2.7-8, 15).

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Dans Tite, la nécessité d’une bonne et saine doctrine dans la vie de l’ Eglise est cependant accentuée de façon toute particulière. L’expression « une saine doctrine » reflète la vérité concernant Christ. Une telle vérité est en effet sainte et correcte ; elle ne ressemble en aucune façon aux enseignements erronés des faux docteurs.

 

Lisez cette épître d’un bout à l’autre en utilisant le plan suivant :

TITE : INSTRUCTIONS A UN DIRIGEANT D’EGLISE

I. Remarques d’introduction. Lisez 1.1-4.

II. Le choix des anciens. Lisez 1.5-16.

III. L’enseignement des croyants. Lisez 2.1-3.8.

IV. Attitude à l’égard de celui qui cause des divisions.

Lisez 3.9-11.

V. Instructions finales. Lisez 3.12-15.

 

L’épître de Paul à Tite, bien que très courte, est un manuel de grande valeur pour celui qui veut participer à l’Ïuvre de Dieu. La connaissance des principes et des instructions qu’elle nous offre l’aidera à édifier le corps de Christ.

La première épître à Timothée, Tite et 1 Pierre (que vous étudierez plus tard) nous montrent que les groupes de croyants s’étaient formés en organisations modèles mieux définies. Les frères responsables, comme les évêques et les diacres, sont mentionnés plus souvent dans ces lettres que dans celles qui ont été écrites plus tôt. Leurs qualifications nous sont décrites aussi.

La seconde épître à Timothée

Timothée n’était plus à Ephèse à l’époque où il reçut la seconde lettre de Paul (2 Timothée 4.12). Il avait probablement entrepris un effort d’évangélisation en Macédoine ou en Asie. La situation de Paul avait changé elle aussi ; l’apôtre était en prison (2 Timothée 1.8 ; 2.9).

Les descriptions du Nouveau Testament concernant les différents procès et emprisonnements de Paul semblent indiquer un changement graduel dans l’attitude du gouvernement romain à l’égard du christianisme. Au début, ses membres étaient indifférents (Actes 18.14-17). Ils se montrèrent ensuite tolérants (Actes 26.30-32), mais leur tolérance se transforma bientôt en hostilité. L’histoire nous apprend en effet comment de nombreux chrétiens ont été appelés à souffrir pour leur foi durant les persécutions qui ont commencé à sévir sous l’empereur Néron, en l’an 64. Peut-être Paul était-il de leur nombre. L’apôtre disait en effet à Timothée qu’il se préparait à mourir (2 Timothée 4.6).

La seconde épître à Timothée est un mélange de conseils, d’avertissements, d’exhortations, de requêtes et de réminiscences personnelles. Tel un vieil officier qui laisse ses instructions à un homme plus jeune s’apprêtant à lui succéder, Paul disait quoi faire à Timothée. Il l’encourageait à demeurer fidèle (2 Timothée 1.1-13), lui recommandait d’être un bon ouvrier (2.14-25), l’avertissait des temps difficiles qui approchaient (3.1-9) ; il le chargeait aussi de remplir ses devoirs et le ministère qui lui incombait (3.10-4.8). Privé de toute compagnie, à l’exception de celle de Luc, Paul souhaitait ardemment le retour de son « enfant bien-aimé » ; il lui demandait aussi d’apporter certains des objets personnels qu’il avait laissés à Troas (4.9-22).

Lisez la deuxième épître de Paul à Timothée en utilisant le plan suivant :

2 TIMOTHEE : INSTRUCTIONS A UN SUCCESSEUR

I. Salutations préliminaires. Lisez 1.1-2.
II. Etre fidèle à son appel. Lisez 1.2-2.13.
III. Se montrer diligent dans sa tâche. Lisez 2.14-26. IV. Se préparer à l’avenir. Lisez 3.1-9.
V. S’appuyer sur l’Ecriture. Lisez 3.10-17.
VI. Remplir son ministère. Lisez 4.1-8.
VII. Requêtes personnelles. Lisez 4.9-22.

 

REACTION FACE A LA PERSECUTION : LA PREMIERE EPITRE DE PIERRE
Objectif 2. Reconnaître divers faits concernant l’auteur, le contexte historique et le contenu de la première lettre de Pierre.

Au cours des années qui ont suivi la première incarcération de Paul à Rome, l’église a commencé à expérimenter une persécution de plus en plus poussée. L’apôtre Pierre a alors fait face à cette situation en adressant une lettre aux croyants qui subissaient des épreuves particulièrement sévères.

Auteur

Pierre était l’un des trois disciples particulièrement proches du Seigneur (Matthieu 26.37 ; Luc 9.28). Il lui arrivait parfois de faire preuve d’un discernement spirituel remarquable (Matthieu 16.13-17), alors qu’à d’autres, c’était l’échec total. Comme Jésus l’avait prophétisé, il est passé de l’état de disciple instable à celui d’apôtre inébranlable (Matthieu 16.18 ; Luc 22.31-32). Nous avons découvert, en étudiant le livre des Actes, que Pierre était l’un des dirigeants importants de l’église, un puissant témoin et un prédicateur de l’Evangile. Comme Paul, il a beaucoup voyagé (1Corinthiens 9.5). Et, comme Paul également, il a probablement subi le martyr à Rome, quelque temps après que Néron ait commencé à persécuter sévèrement les chrétiens.

Contexte et contenu

Pierre a adressé sa première épître à des croyants d’Asie qui traversaient une période de souffrance et d’épreuve (1 Pierre 1.1, 6 ; 3.14 ; 4.12-19). Au moment de la rédaction de cette lettre, Marc avait semble-t-il déjà visité la région, car Pierre transmet ses salutations à ses lecteurs (1 Pierre 5.13). Ceci nous montre que la lettre a été écrite à la suite de la première incarcération de Paul à Rome ; à cette époque-là, Marc se proposait de se rendre en Asie mais ne l’avait pas encore fait (Colossiens 4.10).

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Si Pierre n’avait pas eu l’occasion de rencontrer ces chrétiens personnellement, il n’ était pas moins conscient de leurs difficultés. Peut-être Marc lui avait-il décrit la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il ne nous est pas dit dans quelles circonstances ils avaient entendu l’Evangile pour la première fois. On pense cependant que ces gens étaient venus à Christ grâce au ministère de Paul à Ephèse (Actes 19.10). Lorsque Pierre parle des « anciens » parmi eux, il devient évident qu’une église avait été organisée (1 Pierre 5.1). Et la souffrance de ces chrétiens était peut-être associée aux persécutions qui sévissaient sous Néron. Pierre leur dit, en effet, que d’autres aussi passaient par le même chemin (1 Pierre 5.9).

Dans sa lettre, Pierre encourage ses lecteurs et leur rappelle qu’ils doivent répondre à leurs ennemis avec un même esprit que celui de Christ (1 Pierre 2.20-23). Il établit un contraste entre la nature temporaire de leurs souffrances terrestres et la réalité éternelle de la gloire du ciel (1.6-7 ; 5.10). Il leur parle de la nature de l’espérance dont ils peuvent jouir au sein des épreuves (1.1-12). Il leur rappelle leur vocation spirituelle (1.13-2.3) et leur explique leur position en tant que peuple élu de Dieu (2.4- 12). Pierre les instruit également concernant leurs rapports avec les autorités civiles et les relations qu’ils doivent cultiver entre eux (2.13-3.7). Il les exhorte à faire en tout temps ce qui est bien (3.8-22). Il décrit l’attitude à adopter s’ils sont appelés à souffrir pour la cause de Christ (4.1-19). Il donne divers conseils aux anciens et aux jeunes gens, recommandant à chacun de mettre leur confiance en Dieu (5.1-14).

Lisez la première épître de Pierre en utilisant le plan suivant :

1 PIERRE : CONSEILS A CELUI QUI SOUFFRE
I. Notre espérance vivante. Lisez 1.1-12.
II. Le prix de notre rédemption. Lisez 1.12-2.3. III. Notre position privilégiée. Lisez 2.4-12.
IV. Notre exemple personnel. Lisez 2.13-25.
V. Notre conduite extérieure. Lisez 3.1-22.
VI. Notre attitude intérieure. Lisez 4.1-19.
VII. Notre gloire éternelle. Lisez 5.1-14.

Il ne fait aucun doute que les premiers chrétiens qui ont lu cette épître de Pierre se sont sentis grandement encouragés et consolés par son message d’espérance. C’était un témoignage saisissant de la puissance de Dieu dans la vie de son auteur, l’apôtre Pierre ! Celui qui avait renié le Seigneur était devenu un homme capable d’encourager ses frères (Luc 22.32). Aujourd’hui encore, nous recevons à notre tour la force qui se dégage des mots que le Saint-Esprit lui avait inspirés.

REACTION FACE AU JUDAÏSME : L’EPITRE AUX HEBREUX
Objectif 3. Décrire d’ importants aspects du contexte et du message de l’épître aux Hébreux.

Notre étude des Actes et de l’épître aux Galates nous a montré qu’au tout début, beaucoup de chrétiens d’origine juive avaient du mal à comprendre la relation entre la Loi de l’Ancien Testament et l’Ïuvre de Christ. Les judaïsants insistaient sur la circoncision, et Paul s’opposait à eux et défendait le véritable Evangile. Il semblerait que d’autres chrétiens d’origine juive aient continué à s’accrocher au temple et à ses cérémonies rituelles au lieu d’ abandonner le judaïsme pour se confier pleinement en Christ. L’auteur de l’épître aux Hébreux s’adresse à eux en écrivant sa lettre.

Auteur et contexte de l’épître

On ne sait pas réellement qui était l’auteur de l’épître aux Hébreux, car son nom n’est mentionné nulle part dans la lettre, et on ne possède aucun indice supplémentaire quant à son identité.

Les exégètes bibliques ont suggéré Paul, Barnabas ou Apollos (et d’autres encore) comme auteurs éventuels. La forme et le contenu de la lettre ne désignent cependant aucun d’entre eux de façon concluante. Nous savons que cet homme désirait visiter ceux auxquels il écrivait, et qu’ il connaissait également Timothée (Hébreux 13.19, 23). Il n’était pas l’un des premiers disciples semble-t-il (2.3). Son enseignement s’accorde toutefois parfaitement avec celui des apôtres, et il porte indiscutablement, d’un bout à l’autre, la marque de l’inspiration divine.

Le nom de l’épître indique que cette dernière était destinée à des chrétiens d’origine juive. Il ne s’y trouve aucun nom de ville si bien que nous ignorons où vivaient ces gens. On pense à Rome ou à Jérusalem comme deux hypothèses plausibles (voir Hébreux 13.24). L’épître a probablement été écrite vers la fin des années 60, avant la destruction de Jérusalem et de son temple, en l’an 70 de notre ère.

Contenu et plan

L’auteur de l’épître aux Hébreux était conscient du fait que ceux auxquels il s’adressait commençaient à ne plus vouloir s’identifier pleinement à Christ. Leur tendance, il le voyait, était d’avoir recours au temple et à ses cérémonies familières plutôt que d’obéir à la révélation de Dieu au travers de son Fils. Sa lettre est destinée à mettre en évidence leur position dangereuse en expliquant la supériorité de Christ et de son Ïuvre par rapport aux cérémonies et aux institutions de la Loi.

Il démontre d’abord que Christ est plus grand que les anges (1.1- 2.17), que Moïse (3.1-4.13) et Aaron (4.14-7.28), puis continue en décrivant combien la nouvelle alliance est préférable à l’ancienne (8.1-9.28), et comment le sacrifice de Christ était le seul capable d’ôter le péché (10.1-31). Il conclut en illustrant la nécessité de la foi (10.32-12.29) et en indiquant de manière pratique comment son message pouvait être appliqué (13.1-25). Plusieurs avertissements sont en outre tissés dans cette lettre (comme celui qui est donné dans Hébreux 2.1-4), et l’on compte également treize exhortations commençant par un verbe à l’impératif : « craignons », « approchons-nous », « rejetons » (Hébreux 4.1, 16 et 12.1). Cherchez-les tous en lisant cette épître.

HEBREUX : CHRIST, L’ETRE SUPERIEUR I. Son nom est élevé. Lisez 1.5-2.18.

Comparaison avec les anges.

II. Sa position est supérieure. Lisez 3.1-4.13. Comparaison avec Moïse et Josué.

III. Son sacerdoce est éternel. Lisez 4.14-7.28. Comparaison avec Aaron et Melchisédek.

IV. Son alliance est éternelle. Lisez 8.1-9.28. Comparaison avec l’ancienne alliance.

V. Son sacrifice est définitif. Lisez 10.1-31. Comparaison avec les sacrifices annuels.

VI. Sa promesse est certaine. Lisez 10.32-12.13. Illustration : les héros de la foi.

VII. Son royaume est inébranlable. Lisez 12.14-13.25. Exhortation : s’identifier à Christ.

 

Ne vous détournez pas de Dieu par incrédulité.

Ne rejetez pas le Fils de Dieu.

Ne repoussez pas celui qui parle du haut du ciel.

Ne négligez pas le salut obtenu par Christ.

Ne désobéissez pas.

Vous manquez de maturité ; ne restez pas ainsi.

1) 2.1-4
2) 3.7-19
3) 4.11-13 4) 5.11-6.12 5) 10.19-31 6) 12.25-29

Comme nous l’avons vu, l’épître aux Hébreux contient de nombreuses vérités précieuses au sujet de Christ et de son Ïuvre. Le message de cette lettre était important pour les chrétiens d’ origine juive auxquels il était adressé, et il a la même importance pour nous aujourd’hui. Nous devons, nous aussi, réaliser que Christ est notre souverain sacrificateur, celui sur lequel l’ensemble des rituels et des cérémonies du judaïsme étaient fondés. Comme ces croyants, nous avons devant nous une course toute tracée ; courons-y avec persévérance, les yeux fixés sur Jésus (Hébreux 12.1-2). Il est merveilleux de savoir qu’à l’instant même, il intercède pour nous devant son Père (7.25). Il a aidé les chrétiens de l’église primitive à répondre aux problèmes de la croissance et de l’opposition, et il leur a révélé des vérités concernant leur héritage spirituel. Au travers de sa Parole, il peut donner sagesse et direction aux croyants d’aujourd’hui, quels que soient leurs problèmes et leurs besoins.

 

Prochaine leçon