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Le ministère de l’église locale

Vous êtes-vous déjà demandé quel est le but de l’église et pourquoi les gens vont à l’église ? Quelle est la véritable signification du baptême, de la sainte Cène et de la présentation des enfants au Seigneur ? Ou peut-être avez-vous entendu quelqu’un demander : « Faut-il que j’aille à l’église ? Pourquoi ne puis-je pas adorer Dieu simplement dans la nature ou chez moi ? » Quelle serait votre réponse ? Que vous fréquentiez l’église régulièrement ou occasionnellement, ou même si vous ne vous y êtes jamais rendu, ce cours vous intéressera. Nous prendrons comme exemple les expériences de Marie, une nouvelle convertie, et de son fiancé, Timothée. Ce dernier est un membre de l’église qui, subitement, éprouve un regain d’intérêt pour les choses spirituelles à cause des questions de Marie. Ce cours utilise une méthode moderne autodidacte qui vous aidera à en apprendre facilement les divers principes et à les mettre immédiatement en pratique. En comprenant mieux ce qui se fait dans l’église, votre participation peut devenir plus efficace. Ensuite, non seulement vous obtiendrez davantage de bénédictions, mais vous serez, vous aussi, une source de bénédictions pour les autres.

Leçon 6: L’église commémore la mort du Seigneur

L’église commémore 1a mort du Seigneu

Au dix-septième siècle, en Ecosse, un groupe de chrétiens évangéliques, appelés covenantaires, était en butte à une dure persécution. Ces gens étaient obligés de se rencontrer en secret.

Un soir, alors qu’une jeune fille écossaise se rendait à une réunion de croyants, des ennemis surgirent tout à coup sur son chemin. S’emparant d’elle brutalement, ils lui demandèrent où elle allait. Saisie d’une inspiration soudaine, elle répondit courageusement : « Je vais à un souper au cours duquel j’entendrai la lecture des dernières volontés de mon Frère aîné ».

« Cela semble assez inoffensif » répondit le chef de ses assaillants en lui rendant sa liberté. Joyeusement, la jeune fille se hâta jusqu’au lieu du rassemblement secret afin de participer à la sainte Cène.

En disant qu’elle se rendait à un souper, la jeune fille écossaise faisait allusion à la sainte Cène. Jésus était son Frère aîné. Les dernières volontés qui devaient être lues étaient la nouvelle alliance que le Seigneur avait conclue par Sa mort sur la croix.

Dans cette leçon, vous étudierez…

Le repas du Seigneur : un symbole
Le pain et la coupe
Les pratiques de la sainte Cène et ses objectifs

Cette leçon vous aidera à…

  • Expliquer les symboles du pain et de la coupe utilisés lors de la sainte Cène.
  • Reconnaître la signification et le but de la sainte Cène.
  • Participer à la sainte Cène en comprenant mieux sa signification.

LE REPAS DU SEIGNEUR : UN SYMBOLE
Objectif 1. Saisir la signification du repas du Seigneur.

Marie est radieuse ! Timothée rayonne lorsqu’elle prend place à ses côtés. Elle vient de se faire baptiser ainsi que plusieurs autres personnes. Un service de sainte Cène va commencer et Marie y participera pour la première fois.

On a déjà expliqué à la jeune fille la signification du repas du Seigneur. Marie s’associe au chant et à l’adoration. Plus tard, les larmes lui montent aux yeux lorsqu’elle entend le pasteur lire les paroles de Jésus : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous » (Luc 22.19). Maintenant, elle comprend tellement mieux ce que l’adoration signifie. Au lieu de regarder autour d’elle pendant que l’on fait circuler le pain, elle loue et remercie le Seigneur dans son cœur. Puis, le pasteur lit encore : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22.20).

Les croyants participent à la sainte Cène avec respect. Combien il est merveilleux de penser que le Seigneur s’est offert Lui-même en rançon pour les péchés de l’humanité ! Marie sent qu’Il est tout proche ; elle a soif de recevoir une plus grande portion de l’Esprit de Dieu.

« Nous avons besoin d’être baptisés dans le Saint-Esprit », murmure-t-elle à Timothée. Il lui presse la main en guise d’acquiescement.

En France, à Paris, se trouve un grand monument ; c’est le magnifique Arc de Triomphe. Sous cet arc énorme se trouve la tombe du soldat inconnu qui représente tous les soldats morts à la guerre. Chaque soir, des membres d’un groupe de patriotes allument « la flamme du souvenir », exprimant ainsi la gratitude de la nation à l’égard de ceux qui ont sacrifié leur vie pour leur pays.

Les croyants, eux aussi, possèdent une cérémonie commémorative. Le « repas du Seigneur », ou sainte Cène, nous rappelle la souffrance et la mort que Jésus a endurées pour nous. Le pain, qui est rompu, et la coupe représentent Son corps, qui a été crucifié, et Son sang, qui a été versé pour le péché de l’humanité. Nous prenons le pain et la coupe lors du repas du Seigneur afin de nous souvenir du grand sacrifice que Jésus a accompli en notre faveur (1 Corinthiens 5.7).

La participation à la sainte Cène symbolise ou illustre la souffrance et la mort de Jésus. Mais, lorsque nous commémorons cette mort, nous ne devons pas simplement compatir aux souffrances du Seigneur. Nous devrions penser à Sa victoire, à l’œuvre qu’Il a accomplie et les accepter. Christ n’est pas mort en vain. Il a achevé l’œuvre que le Père lui avait confiée, et cela afin de pouvoir revendiquer un peuple qui Lui appartienne.

De plus, nous devons nous souvenir que le repas du Seigneur n’est jamais un autel. C’est une cérémonie commémorative. Elle nous rappelle comment Christ « a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9.26).

La table du Seigneur n’est pas un autel sur lequel Christ doit être à nouveau sacrifié ! En commémorant Sa mort, nous remercions le Seigneur de Son sacrifice qui est total. Nous annonçons Sa mort jusqu’à qu’Il vienne (1 Corinthiens 11.26).

LE PAIN ET LA COUPE
Objectif 2. Associer les emblèmes de la sainte Cène à leur signification. Le pain

Durant le souper de la Pâque que Jésus a partagé avec Ses disciples, Il a pris du pain et, après avoir rendu grâces, Il l’a rompu et le leur a donné en disant : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22.19).

Précédemment, au cours de Son ministère, Jésus avait parlé de Lui-même comme étant le « pain venu du ciel » et « le pain de vie » (Jean 6.32, 35). Il était le pain offert par Dieu, Celui qui était venu du ciel afin de donner Sa vie pour le monde entier.

« Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jean 6.51).

La lecture de Jean 6.25-58 montre clairement que les paroles de Jésus doivent être comprises dans un sens spirituel. Certains de ses auditeurs pensaient que le Seigneur faisait allusion à la chair de Son corps alors ils se sont lancés dans une discussion véhémente à ce sujet. L’interprétation d’un tel langage doit être la même que celle des paroles suivantes : « je suis la porte des brebis » (Jean 10.7). Jésus n’est pas une porte au sens littéral du terme, mais la porte devient le symbole de Jésus et de Son œuvre. Certaines des caractéristiques d’une porte comme, par exemple, sa force et le fait qu’elle sert à séparer et à protéger, représentent Sa personnalité et Son ministère.

Lorsque nous prenons un morceau de pain lors du repas du Seigneur, nous recevons la vie de Jésus par la foi. De même que le pain fortifie nos corps, sa vie nous communique une force spirituelle.

La coupe

Après cela, Jésus prit la coupe en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi » (1 Corinthiens 11.25). Le fruit de la vigne représente Son sang versé ; la coupe illustre aussi la nouvelle alliance scellée au moyen de Son sang répandu pour nous (Luc 22.20).

Plus tard dans la soirée, après avoir mangé et discuté avec les disciples, le Seigneur Jésus se rendit au mont des Oliviers. Là, Il s’agenouilla dans un lieu appelé « Gethsémané » afin d’y prier seul.

« Père », dit-il, « si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite » (Luc 22.42). La « coupe » à laquelle Il voulait se dérober représentait les péchés du monde. Ce fardeau était beaucoup plus difficile à supporter que la souffrance physique. Son angoisse était si intense que Sa sueur se changea en grumeaux de sang qui tombaient à terre.

La coupe de la souffrance et du péché, que Jésus a bue, est devenue la coupe de notre salut ! Soyons reconnaissants à jamais envers Celui qui nous a aimés et a donné Sa vie pour nous (Galates 2.20).

LES PRATIQUES DE LA SAINTE CENE ET SES OBJECTIFS
Objectif 3. Choisir des déclarations qui expliquent les objectifs de la sainte Cène.

Il existe diverses pratiques en ce qui concerne le repas du Seigneur. Certains mouvements religieux utilisent uniquement du pain sans levain. Ils suivent l’exemple donné par le pain de la Pâque confectionné sans levure ni levain (Marc 14.1). D’autres préfèrent utiliser une miche ou une hostie que le pasteur rompt en petits morceaux. Dans les grandes églises, les petites hosties individuelles sont parfois plus pratiques.

Certaines églises utilisent une ou deux grandes coupes que tous les participants utiliseront. Dans ce cas, on essuie la coupe chaque fois qu’une personne a bu. D’autres assemblées utilisent de petites coupes individuelles. La boisson utilisée peut être du vin, du vin coupé d’eau ou du jus de raisin. Lorsqu’il n’est pas possible de se procurer du jus de raisin, d’autres jus de fruits peuvent être utilisés.

Certaines églises observent la sainte Cène chaque dimanche matin lors du culte. D’autres ne la prennent qu’une fois par mois, souvent le premier dimanche de chaque mois. Dans les campagnes, les églises peuvent être privées de sainte Cène pendant plusieurs mois : elles prennent le saint repas à chaque fois qu’un pasteur a la possibilité de venir assurer le service. L’Ecriture utilise l’expression « toutes les fois », ce qui laisse aux églises locales la liberté de décider ce qui leur convient le mieux.

Bien que certaines églises pratiquent la « communion fermée » (réservée uniquement à leurs membres), la majorité des églises de Pentecôte ont une « communion ouverte », ce qui signifie que tous les croyants nés de nouveau sont invités à y participer.

Ses objectifs

Même si que la pratique de la sainte Cène varie d’un endroit à un autre, ses objectifs doivent être les mêmes pour tous. La sainte Cène est destinée à :

1. Nous rappeler Jésus-Christ et l’œuvre qu’Il a accomplie. C’est une fête commémorative afin d’honorer, d’adorer et de remercier le Seigneur. Le Saint-Esprit veut que les souffrances de Christ, Sa mort, Sa résurrection et Son ascension deviennent significatives et réelles pour chacun.

2. Rapprocher les croyants dans l’amour et l’unité au travers de la communion en Jésus-Christ. Jean, l’apôtre de l’amour, écrit :

Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché (1 Jean 1.7).

Ce dernier point est illustré par l’histoire suivante : Auma était une Chinoise, membre d’une certaine tribu, et elle avait entendu l’Evangile prêché par des missionnaires. A son tour, elle est devenue une « femme de la Bible » au service de son propre peuple.

Un jour, alors qu’elle participait à la sainte Cène, Auma se sentit poussée par le Saint-Esprit à porter du pain et du jus de fruit à une pauvre femme lépreuse, et donc réprouvée, qui avait désespérément besoin d’aide. Elle se mit en route vers la montagne et se hâta en direction de la maison de la lépreuse pour laquelle elle voulait prier. Le cœur rempli de foi et d’amour, elle partagea les symboles du corps et du sang du Seigneur avec la pauvre femme qui, lorsqu’elle les reçut, sentit en elle la puissance de guérison de Christ et fut complètement guérie !

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