Leçon 8: La célébration dans l’église
La célébration dans l’église
Il y a quelques années, un violoniste qui avait été sauvé de sa vie mondaine d’artiste brisa son instrument en disant : « Je ne jouerai plus jamais pour le diable ! »
Quelques mois plus tard, il regretta cet acte inconsidéré et se mit à la recherche d’un autre violon. Il avait appris qu’il pouvait utiliser son talent musical pour le Seigneur !
Il semble que la nature humaine ait tendance à passer d’un extrême à l’autre. Il en résulte que, dans certaines églises, on a ajouté tellement de cérémonies et de rites que les réunions ne laissent plus aucune liberté à l’action du Saint-Esprit. D’autres déclarent être « détachées » de tout ce qui est terrestre à tel point qu’ils refusent d’utiliser les recueils de cantiques.
Nous ne devons cependant pas ressembler à un navire ballotté par les flots de la mer, penchant d’un côté puis de l’autre. La liberté dont nous jouissons en Christ nous permet de maintenir un merveilleux équilibre entre les choses célestes et les choses terrestres que Dieu nous a données pour notre bien.
Dans cette leçon, vous étudierez…
Les cérémonies de l’église locale Les fêtes religieuses
Le ritualisme ou l’adoration libre
Cette leçon vous aidera à…
- Mieux comprendre les diverses cérémonies de l’église locale.
- Apprécier les grandes fêtes célébrées par l’église durant l’année et à prendre conscience deleur signification.
- Découvrir un équilibre entre le rituel et l’adoration libre
LES CEREMONIES DE L’EGLISE LOCALE
Objectif 1. Identifier les sacrements obligatoires et les cérémonies religieuses facultatives.
Le grand jour est arrivé pour Timothée et Marie : celui de leur mariage. Leurs familles respectives s’occupent de l’organisation et des préparatifs. Ils ont invité tous leurs amis de l’église à assister à la cérémonie dirigée par le pasteur. Ensuite, des rafraîchissements seront servis dans la salle réservée aux rencontres fraternelles.
Marie est émerveillée, mais elle se sent également impressionnée par la solennité de l’occasion. Elle veut être l’épouse que Dieu désire qu’elle soit. Timothée est nerveux ; il a cependant mûrement réfléchi aux vœux qu’il va prononcer : celui d’aimer son épouse, de subvenir à ses besoins et d’être le chef de la maison. Ils ont eu plusieurs entretiens au cours desquels le pasteur les a conseillés sur leur vie conjugale et ils ont pris conscience qu’un mariage solide n’est pas simplement livré « au hasard » mais qu’il se construit. Avec Christ à la base de leur relation, leur amour durera et grandira au fil des années.
Et ils sont si heureux pour l’église dans laquelle ils vont se marier ! Leur joie sera parfaite sachant que l’assemblée partage leur bonheur.
Nous avons déjà parlé du baptême d’eau et de la sainte Cène. Ces pratiques sont connues sous le nom de sacrements, car la Bible nous ordonne de les observer. Nous avons étudié ces deux sujets dans les leçons 5 et 6. L’église célèbre également des cérémonies qui ont une base biblique certaine comme le mariage, par exemple. D’autres cérémonies, comme la consécration d’une nouvelle maison, sont tout à fait facultatives. Nous pouvons les pratiquer ou pas, selon notre choix. Nous allons examiner certains des rites qui nous aident à partager les moments de joie et de chagrin que nous connaissons tous.
1. La célébration du mariage. Parce que Dieu Lui-même a institué le mariage, il est tout à fait normal de le célébrer à l’église. La cérémonie est centrée sur une promesse faite par un homme et une femme : celle d’être fidèles l’un envers l’autre en tant que mari et femme, et cela jusqu’à la fin de leur vie. Dans certains pays, les serviteurs de Dieu sont reconnus comme des représentants de l’état civil ; ils ont ainsi l’autorisation d’officier les mariages. Dans d’autres pays, un mariage civil doit d’abord avoir lieu, suivi éventuellement d’un mariage religieux.
2. La présentation des enfants. Au cours d’une réunion, les parents chrétiens peuvent s’avancer avec leur bébé, ou leur jeune enfant, afin de le présenter au Seigneur dans un acte de consécration publique. Le pasteur prend l’enfant dans ses bras et prie à la fois pour lui et pour les parents, qui promettent de l’élever dans la crainte du Seigneur. Toute l’assemblée apprécie ce type coutume.
3. La prière pour les malades. Les personnes malades demandent souvent que l’on prie pour elles pendant les réunions. L’un des frères responsables dans l’église peut oindre leur front d’une goutte d’huile avant de prier. Les guérisons ne sont pas quelque chose d’exceptionnel. Elles peuvent être instantanées ou progressives. On peut également prier pour les malades chez eux ou à l’hôpital. Jésus a dit que les croyants « imposeraient les mains aux malades et que ceux-ci seraient guéris » (Marc 16.18). Voyez également Jacques 5.14-15.
4. La consécration de maisons. Lorsque quelqu’un s’installe dans une nouvelle maison, il peut désirer pratiquer une cérémonie de consécration. Les dirigeants de l’église et les amis se rassemblent pour cette joyeuse occasion, qui a pour but de consacrer la maison au Seigneur et d’inviter Christ à en devenir le chef. Les chrétiens demandent aussi un service de consécration lorsqu’ils inaugurent un nouveau lieu de travail, une école, un centre d’activités ou une église ; ils montrent ainsi qu’ils désirent honorer Christ dans tout ce qu’ils entreprennent.
5. Les services funèbres. Tout le monde a besoin de l’église lorsqu’il y a un décès dans la famille. Une cérémonie funèbre en compagnie des croyants permet de partager son fardeau et de soulager son chagrin. Le pasteur apporte des paroles de réconfort tirées de la Parole de Dieu ; il rappelle à la famille que nous ne sommes pas tristes « comme les autres, qui n’ont pas d’espérance » (1 Thessaloniciens 4.13). Nous avons la glorieuse espérance que nos bien-aimés dans le Seigneur ont été reçus dans la présence de Jésus et qu’ils ne souffrent plus. La Bible nous assure que nous les reverrons.
Même les gens qui ne vont jamais à l’église assistent à un enterrement, ce qui donne l’occasion de présenter Christ aux perdus. Les chrétiens peuvent également aider la famille en préparant les repas ou en offrant leur aide dans d’autres domaines encore.
Parfois, une famille aime à se rappeler son bien-aimé disparu à l’occasion de l’anniversaire de sa mort. Cela constitue un substitut approprié pour les croyants issus d’un milieu où le culte des ancêtres est pratiqué. Les membres de la famille peuvent également donner une offrande en souvenir du défunt, s’ils le désirent.
Nous allons citer deux autres cérémonies traditionnelles dans l’église.
6. L’accueil des nouveaux membres. Après avoir suivi des cours particuliers, les candidats sont introduits dans la communion fraternelle par le pasteur et les anciens. Cette cérémonie doit avoir lieu lorsque la majorité des membres de l’église sont présents. C’est une merveilleuse façon de souhaiter à chacun la bienvenue !
7. La mise en place des responsables et des enseignants. Certaines églises organisent une rencontre lorsqu’il s’agit de nommer des personnes qui prendront de nouvelles fonctions au sein de l’église. Le pasteur exhorte ces frères à assumer leurs responsabilités d’une façon qui plaise au Seigneur. En général, l’assemblée reste debout pendant que l’on prie pour eux. Plus qu’une coutume, cette courte cérémonie encourage les dirigeants et leur assure le soutien du corps tout entier.
LES FETES RELIGIEUSES
Objectif 2. Faire correspondre le nom des fêtes aux occasions qu’elles commémorent.
Une fête religieuse est un moment de célébration particulière, habituellement l’occasion de réjouissances en souvenir d’un grand événement de la vie de Christ ou de l’histoire de l’Eglise. La plupart des calendriers religieux mettent en évidence quatre fêtes principales : Noël, le Vendredi saint, Pâques et le jour de la Pentecôte (dimanche de Pentecôte). Il y a d’autres fêtes encore comme le dimanche des Rameaux, l’Ascension et le Jour du Seigneur (qui est le dimanche).
Noël est l’occasion d’une fête. En général, les églises organisent un programme qui nécessite beaucoup de préparation. Les jeunes choisissent des chants de Noël alors que les enfants apprennent des versets et des cantiques. Peut-être présenteront-ils un sketch de Noël. On peut distribuer des bonbons ou d’autres friandises. Quel que soit le programme de l’église, qu’il soit simple ou plus compliqué, tout est fait dans le but de commémorer la naissance de Christ, le Sauveur, don de Dieu au monde. Ce programme peut être l’occasion pour la famille et les amis inconvertis de se familiariser avec le message de l’Evangile.
Le dimanche des Rameaux rappelle l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem ; Il était assis sur un ânon et la foule L’acclamait avec des branches de rameaux qu’elle étendait sur le chemin devant Lui. Chacun Le louait en criant : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Matthieu 21.9). Le dimanche des Rameaux marque le début de la semaine sainte au cours de laquelle les églises se souviennent de la dernière semaine de la vie de Christ durant laquelle ont eu lieu Sa crucifixion et Son ensevelissement.
Le Vendredi saint nous rappelle les souffrances de Jésus qui a été cloué sur la croix. Certaines églises ouvrent leurs portes toute la journée afin que les gens puissent venir prier ; d’autres célèbrent une fête de trois heures pendant laquelle ils méditent les sept dernières paroles de Jésus, chantent des cantiques de circonstance et prient.
Pâques est une occasion spéciale où l’on se réjouit parce que Christ est ressuscité des morts. Les gens aiment décorer l’église avec des fleurs. Certains en profitent pour porter de beaux vêtements neufs. C’est une période de joie pendant laquelle les pasteurs prêchent la résurrection de Jésus. Sans cette vérité, toutes les célébrations religieuses n’auraient plus aucun sens. Mais nous nous réjouissons parce que nous savons que Jésus est vivant. Nous en avons non seulement la preuve dans la Bible (1 Corinthiens 15.20), mais nous avons l’assurance intérieure qu’Il vit en nous par Son Esprit.
Le dimanche de l’Ascension a lieu le sixième dimanche après Pâques. En fait, l’Ascension se célèbre un Jeudi, 40 jours après Pâques, mais la plupart des églises l’observent le dimanche suivant. Nous ne devons jamais oublier que Christ a littéralement quitté cette terre pour monter au ciel. Il s’est assis à la droite de Dieu (Hébreux 10.12), comme chef de l’Eglise et grand souverain sacrificateur (Hébreux 4.14). Il reviendra sur la terre comme Il l’a promis (Actes 1.11).
La Pentecôte a lieu 50 jours après la crucifixion. Elle coïncide avec la fête de la Moisson juive qui se célébrait 50 jours après la Pâque. La Pentecôte commémore aussi « l’anniversaire de l’Eglise », lorsque le Saint-Esprit est descendu sur les croyants rassemblés à Jérusalem. Ces premiers disciples ont été glorieusement remplis de puissance et de joie, et ils se sont mis à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. En expliquant l’événement de la Pentecôte à ceux qui l’entouraient, Pierre cita le prophète Joël qui avait écrit : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair » (Actes 2.17).
Le Jour du Seigneur, jour consacré à l’adoration chez les croyants d’aujourd’hui, est la seule fête que l’église primitive observait si l’on s’en tient à ce que l’on sait. Les chrétiens célébraient une « Pâque hebdomadaire » afin de se rappeler la résurrection de Christ. Ils choisirent le premier jour de la semaine durant lequel ils priaient, prêchaient, enseignaient et prenaient à la sainte Cène.
Au cours des dernières années, d’autres fêtes ont fait leur apparition dans certaines églises. La Fête des mères et la Fête des pères sont des célébrations qui permettent d’honorer nos parents. La Fête du Nouvel An permet de commémorer l’arrivée d’une nouvelle année dans une atmosphère de prière, d’adoration et de consécration. On l’appelle souvent le « culte de minuit ».
Certains organisent une Fête de la Moisson en automne. Les croyants peuvent également organiser un service spécial d’actions de grâces afin de remercier Dieu de leur avoir donné telle ou telle chose. Il peut s’agir de l’exaucement d’une prière ou d’un succès obtenu avec l’aide de Dieu. Durant ces moments-là, les croyants peuvent avoir le désir d’apporter une « offrande spéciale » au Seigneur en signe de reconnaissance ; ils le feront par l’intermédiaire de l’église.
Il se peut que votre église célèbre certaines de ces fêtes spéciales ou en observe d’autres qui ne sont pas mentionnées dans ce livre. Il est important de se rappeler qu’une fête ne doit pas être célébrée pour elle-même mais en souvenir de l’œuvre et de la présence de Dieu en nous. Gardez ceci à l’esprit afin que vos célébrations ne deviennent pas des rites vides et dépourvus de toute signification spirituelle.
LE RITUALISME OU L’ADORATION LIBRE
Objectif 3. Reconnaître la place du rituel et de l’adoration libre dans l’église.
Le ritualisme, c’est l’ordre ou le modèle des paroles qui doivent être prononcées et des actes qui doivent être accomplis au cours d’une cérémonie religieuse. L’adoration libre consiste à parler et à agir spontanément (naturellement). Ces deux formes jouent un rôle dans l’église.
Ce que nous lisons sur l’église primitive révèle une absence de formes rigides et de rites. Le caractère informel de son ministère et de sa façon d’adorer permettait à l’Esprit d’agir et aux chrétiens de répondre. Depuis cette époque-là, de nombreuses églises sont cependant devenues trop rigides en restant attachées à des rites qui limitent ainsi l’action du Saint-Esprit. Les rites sont restés mais leur signification originelle a été perdue.
Doit-on, par conséquent, accorder une place à un certain ritualisme dans nos églises ? Bien entendu ! Dans des occasions comme un mariage ou un enterrement, une cérémonie dont le déroulement et la terminologie sont prévus, confère de la dignité et offre l’assurance que rien n’a été oublié ou négligé.
Réciter des principes religieux et répéter des versets de l’Ecriture a également de la valeur, surtout pour ceux qui ne savent pas lire. En outre, l’Ecriture nous enseigne que l’adoration doit être conduite « avec bienséance et ordre » (1 Corinthiens 14.40). Mais nous ne devons pas utiliser ces formes religieuses avec excès afin de ne pas en devenir esclaves. Nous devons rechercher un équilibre entre ce qui est rituel et ce qui est spontané en nous souvenant que la cérémonie n’est pas aussi importante que sa signification.
Par opposition aux vêtements sacerdotaux requis pour les prêtres de l’Ancien Testament, le Nouveau Testament ne fait mention d’aucune tenue vestimentaire spécialement réservée aux pasteurs et aux autres dirigeants dans l’Eglise. Le Nouveau Testament n’insiste pas sur le statut et la position étant donné qu’on ne fait plus une grande distinction entre les membres du clergé et les laïcs. Au contraire, nous constatons une adoration simple, une communion fraternelle chaleureuse, une foi vibrante en Jésus-Christ et l’humilité dans le ministère et le service.
Les églises doivent célébrer ! Quel événement pourrait être célébré avec plus d’enthousiasme que celui de la rédemption ?