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L’éthique biblique

Ce cours vous aidera à découvrir les règles qui ont été mises en place pour vous aider à être saint, comme Dieu est saint. Il vous permettra de voir que ces règles, dont le but est de nous apprendre à vivre dans la droiture, ont été instituées pour votre bien. Dieu se soucie de ce que vous êtes et non pas tellement de ce que vous évitez de faire en tant que chrétien.

Leçon 7: Veiller sur l’Eglise

L’Eglise est le corps de Christ, et Jésus Lui-même est à sa tête. Nous, en tant que chrétiens, nous sommes les membres de ce corps ; nous en faisons partie. L’apôtre Paul développe cette idée dans 1 Corinthiens 12. Il montre à quel point chaque partie est importante par rapport au tout ; il montre
quel est son rôle par rapport aux autres parties et enfi n comment toutes les parties du corps souffrent ou, au contraire, se réjouissent ensemble.

J’en ai fait moi-même l’expérience après être sorti pour jouer au football avec mon fi ls. A mon retour, je me suis assis et j’ai soudain remarqué
que mes pieds étaient brûlants et fatigués. J’étais incapable de penser à autre chose. Qu’ont fait alors mes mains ? Elles se sont occupées de mes
pieds ! Elles les ont débarrassés de leurs chaussures puis elles les ont lavés. Mes pieds étant rafraîchis et reposés, tout mon corps a pu se détendre. J’ai bientôt pu me remettre au travail.

On retrouve une autre image de l’Eglise dans celle de la famille. Peut-être aurez-vous envie de revoir la leçon 1 avant d’entamer le thème de cette
nouvelle leçon. Nous y avons vu en effet que nous sommes des fi ls et des fi lles au sein de la famille de Dieu. Les membres d’une même famille ont
besoin les uns des autres ; ils se soucient les uns des autres et peuvent ainsi mutuellement répondre à leurs besoins. Ils travaillent, jouent, pleurent ou se réjouissent ensemble. Ils partagent une même nourriture, ainsi que les mêmes lits, le même argent, les mêmes problèmes—et aussi la même maladie. Il arrive parfois qu’ils soient malheureusement en lutte les uns contre les autres bien que, au plus profond d’eux-mêmes, ils s’aiment réellement. La plupart du temps, ils sont unis par des liens d’amour, et ils sont prêts à se défendre les uns les autres contre le monde entier.

La loi de l’amour est de la plus haute importance au sein de la famille de Dieu ou du corps de Christ. Dans cette leçon, nous verrons comment, grâce aux principes d’une bonne gestion et du service, elle est mise en application dans l’Eglise.

Dans cette leçon, vous étudierez . . .

L’unité au sein de la famille de Dieu
Le service au sein de la famille de Dieu
La bonne gestion au sein de la famille de Dieu

Cette leçon vous aidera à . . .

• Expliquer l’importance de l’unité au sein de la famille de Dieu.
• Donner des exemples de la manière dont vous pourriez servir avec amour au sein du corps de Christ.
• Reconnaître comment vous pouvez être un sage économe en utilisant vos biens et vos dons pour le bien de l’Eglise.

L’UNITE AU SEIN DE LA FAMILLE DE DIEU

Avant que Jésus ne se livre Lui-même à la mort sur la croix, Il intercéda en faveur de ceux qui croiraient et feraient partie de Son Eglise. Sa prière était simple mais profonde :

« je prie… afi n que tous soient un » (Jean 17.20, 21).

L’unité est absolument vitale en ce qui concerne la croissance spirituelle de l’Eglise. Il arrive qu’elle fasse défaut dans le corps de l’homme. Un groupe de cellules refuse de se laisser contrôler par le reste de l’organisme ; ces cellules se multiplient et fi nissent par tuer la personne. Il s’agit de la maladie redoutable qu’est le cancer. Dans l’Eglise, la division est également mortelle.

C’est ce qui préoccupait Paul lorsqu’il songeait à l’église de Corinthe. Les Corinthiens ne reconnaissaient pas le caractère unique du corps de Christ et ils couraient le danger de le détruire. Ils avaient besoin de l’amour qui seul pourrait venir à bout de leurs divisions (1 Corinthiens 13).

L’épître de Jacques traite un autre problème associé au manque d’unité : celui des préjugés. Jacques souffrait de voir que l’on traitait les croyants différemment selon leur apparence (Jacques 2.9). Pour lui, ce genre de distinction était à la fois insensé et méchant ; il était en opposition totale avec la loi de l’amour. Voici ce qu’il dit :

Sans doute, si vous accomplissez la loi royale, selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous vous livrez à des considérations de personnes, vous commettez un péché, vous êtes convaincus de transgression par la loi (Jacques 2.8-9).

Les chrétiens ne doivent faire aucune distinction sur la base des richesses matérielles, du niveau d’instruction ou de la race. Votre frère est peut-être pauvre ; il ne sait pas lire ou il a un nez étrange. Il n’en est pas moins votre frère ? Ceci s’applique également à la famille de Dieu.

Au sein de la famille de Dieu, on rejette en effet tous les principes de ce monde. Paul nous dit que celui qui « pense être sage selon ce siècle devrait devenir fou afi n de devenir sage. . . » (1 Corinthiens 3.18). Quant à Jésus, voici ce qu’Il a dit à Ses disciples qui se querellaient : « Il n’en sera pas de même parmi nous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, sera votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave » (Matthieu 20.26). Ou encore : « Celui qui aura gardé sa vie la perdra, et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10.39).

Le coeur d’un père est rempli de tristesse lorsqu’un de ses enfants pense qu’il est supérieur aux autres. Parce que c’est par grâce que nous avons eu accès à la famille de Dieu, aucun d’entre nous n’a le droit de se glorifi er (Ephésiens 2.9). On éprouve également de la tristesse lorsqu’un enfant
est égocentrique et qu’il refuse de partager quoi que ce soit ou encore de travailler avec les autres. Notre Père céleste ne veut pas d’enfants égoïstes ou paresseux non plus. La vantardise, l’égoïsme et la paresse sont des principes qui appartiennent au monde. Dans l’Eglise, on doit rencontrer les principes d’un service rempli d’humilité et d’amour afi n que règne l’unité.

S’il y a donc quelque consolation en Christ, s’il y a quelque encouragement dans l’amour, s’il y a quelque communion de l’Esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, mettez le comble à ma joie afi n d’avoir une même pensée ; ayez un même amour, une même âme, une seule pensée ; ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l’humilité, estimez les autres supérieurs à lui-même. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres (Philippiens 2.1-4).

LE SERVICE AU SEIN DE LA FAMILLE DE DIEU

Parce que nous sommes le corps de Christ, et ainsi des membres de la famille de Dieu, nous devons vivre, travailler et adorer dans l’harmonie. Nous sommes loin d’être parfaits et c’est pourquoi des problèmes peuvent se présenter dans l’Eglise. La division se glisse très facilement. Il nous suffi t de lire le livre des Actes—l’épître aux Corinthiens, ou encore Philippiens 4.2—pour nous en rendre compte. La Bible ne nous cache pas qu’il est parfois diffi cile, pour certains, d’abandonner les habitudes du monde.

Les croyants sont souvent encouragés à s’aimer les uns les autres, non pas théoriquement mais en réalité :

« Que l’amour soit sans hypocrisie. . . Par amour fraternel, ayez de l’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques » (Romains 12.9-10).

Le respect est une autre façon de manifester son amour. Il arrive trop souvent que les jeunes, s’ils ont poursuivi leurs études, oublient de respecter les chrétiens plus âgés. Une telle attitude est non seulement mauvaise mais encore insensée (lisez 1 Timothée 5.1). D’un autre côté, Paul encourageait Timothée en lui disant que les personnes plus âgées que lui ne devaient pas mépriser sa jeunesse (1 Timothée 4.12).

Le respect est une attitude. L’amour doit aussi s’exprimer par des actes, et l’on doit s’efforcer de faire du bien à ses frères et soeurs.

« Ne nous laissons pas de faire le bien. . . Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi » (Galates 6.9-10).

Comment pouvons-nous faire le bien ? Nous devons premièrement garder à coeur les intérêts de nos frères au même titre que les nôtres (1 Corinthiens 10.24). Ceci est particulièrement indispensable lorsque ces frères sont de nouveaux convertis ou des chrétiens faibles. Nous devons éviter tout ce qui pourrait nuire à leur foi. Plus encore, nous devons les aider quand bien même le moment est mal choisi ou que la chose ne nous est guère agréable.

Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plaît. Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bon, en vue de l’édifi cation (Romains 15.1-2).

Paul poursuit en nous disant que, dans nos rapports avec les autres, il nous faut de la patience (verset 5), faire bon accueil (verset 7) et être à l’image de Christ qui a été un « serviteur » (verset 8).

Pour faire le bien, nous devons aussi prendre conscience des besoins des autres. Quelqu’un, dans l’église, est-il malade ou au chômage, ou encore sans nourriture ? Si nous sommes des frères et des soeurs compatissants, notre tâche consiste à remarquer ces problèmes et à y apporter une solution dans la mesure de nos moyens.

Persévérez dans l’amour fraternel. N’oubliez pas l’hospitalité ; car, en l’exerçant, quelquesuns, à leur insu, ont logé des anges. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez en prison avec eux, et de ceux qui sont maltraités, comme étant, vous aussi, dans un corps (Hébreux 13.1-3).

Dans ce passage, l’ordre d’aimer, donné habituellement de manière générale, est suivi de directions précises. N’oubliez pas de vous montrer hospitaliers, de visiter les prisonniers et d’aider ceux qui souffrent. Jésus nous dit que, lors du jugement dernier, les hommes seront jugés selon qu’ils auront ou n’auront pas agi dans ce sens.

Et le roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Matthieu 25.40).

Certaines personnes, occupées par toutes sortes d’activités religieuses, oublient parfois que la foi doit être mise en pratique. C’est le message que nous communique Jacques lorsqu’il décrit ce qu’est la véritable religion : « La religion pure et sans tache, devant Dieu le Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs affl ictions, et à se préserver des souillures du monde » (Jacques 1.27).

La religion des premiers chrétiens était marquée par son unité remplie d’amour et sa compassion pratique. Lorsque ces gens avaient vent d’un besoin, ils agissaient en conséquence, à l’exemple de Jésus, poussés par l’amour et la sollicitude. Nous devrions poursuivre le même but dans notre vie au sein de la famille de Dieu.

« La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un coeur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux » (Actes 4.32).

LA BONNE GESTION AU SEIN DE LA FAMILLE DE DIEU

Les premiers croyants, qui montraient leur amour et leur unité en partageant leurs biens, étaient au service les uns des autres. Ils utilisaient en outre ce qu’ils possédaient d’une manière qui révélait qu’ils géraient sagement leurs biens. On retrouve ce même partage dans tout le Nouveau Testament. Qu’ont fait les chrétiens d’Antioche lorsqu’ils ont appris qu’une famine allait avoir lieu ? Ils « décidèrent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée » (Actes 11.29). Peut-être Paul se souvenait-il de cet incident lorsqu’il écrivait aux chrétiens de Rome :

Subvenez aux besoins des saints. Tâchez d’exercer l’hospitalité (Romains 12.13).

L’hospitalité, comme le partage, est à la fois un service et un acte de gestion. Grâce à elle, on vient en aide à d’autres, et l’on utilise comme il convient la maison que Dieu nous a permis de posséder. Souvenez-vous de ce que nous avons dit au sujet d’une bonne gestion à la leçon 5—tous nos biens nous sont prêtés afi n que nous en usions avec sagesse, pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu. Ceci comprend la façon dont nous donnons pour la cause de l’Evangile, que ce soit localement ou pour soutenir des activités missionnaires. L’apôtre Jean félicitait son ami Gaïus pour sa générosité et sa fi délité envers les serviteurs de Dieu qu’il ne connaissait même pas pour certains. Jean donnait une bonne raison à un tel partage :

« Nous devons donc accueillir de tels hommes, afi n d’être ouvriers avec eux pour la vérité » (3 Jean 8).

En soutenant ceux qui travaillent pour Dieu, nous participons à l’oeuvre qui est la leur, et nous sommes engagés à leurs côtés dans le ministère. En outre, nos dons sont « comme un parfum de bonne odeur, un sacrifi ce que Dieu accepte et qui lui est agréable » (Philippiens 4.18).

Nous pouvons également être engagés personnellement dans l’oeuvre de l’Eglise. Peutêtre consacrez-vous déjà votre temps et votre énergie à la propagation de l’évangile dans votre région ou aidez-vous les croyants qui appartiennent à votre église. C’est magnifi que ! Dieu désire que nous fassions de notre mieux pour Le servir. Mais peut-être avez-vous besoin de quelques directives quant à la manière de bien servir l’église et de gérer avec sagesse les dons que Dieu vous a accordés.

C’était le cas pour l’église de Corinthe en ce qui concerne les dons spirituels. Ces croyants avaient beaucoup de zèle mais ils manquaient de connaissance ; ils pensaient que tous devaient posséder des capacités ou des dons semblables. Paul a alors dû leur rappeler qu’ils formaient le corps de Christ, et que le corps est composé de diverses parties qui ont des fonctions différentes. Il cite plusieurs dons de l’Esprit et supplie les Corinthiens d’en user dans l’amour et d’aider l’église (1 Corinthiens 14.1, 4).

L’objectif de tous les dons de Dieu est l’édifi cation de l’Eglise ; ils doivent permettre aux chrétiens de grandir à l’image de Jésus (1 Corinthiens 14.12). Certains de ces dons sont destinés à être utilisés lors des cultes et des réunions d’église, durant les moments d’adoration et pour proclamer le message de Dieu ; ils sont cependant toujours destinés à édifi er la congrégation (1 Corinthiens 14.26). D’autres dons se remarquent moins mais ils sont tout aussi nécessaires que les autres : le service, l’enseignement, le partage, l’organisation et la miséricorde (Romains 12.6-8).

Parce que nous sommes chrétiens, nous faisons maintenant partie du corps de Christ et chacun d’entre nous a une tâche différente (Romains 12.4-5).

« Mais nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée : si c’est la prophétie, (que ce soit) en accord avec la foi » (Romains 12.6).

En tant qu’économe des dons gratuits du Seigneur, nous devons faire trois choses. Nous devons premièrement sonder notre coeur, prier Dieu et questionner les chrétiens établis et mûrs au sujet des dons que nous pourrions recevoir. Deuxièmement, nous devons utiliser et développer les dons que nous avons la certitude de posséder—dans le but d’édifi er l’Eglise—tout en priant afi n de recevoir d’autres dons encore et d’être remplis d’amour (1 Corinthiens 12.31). Troisièmement, nous devons encourager les autres chrétiens à agir de la même manière ; nous les aiderons ainsi à devenir à leur tour de bons économes de même que Barnabas a aidé Saul—plus tard appelé l’apôtre Paul—à développer son don extraordinaire pour l’enseignement (voir Actes 11.25-26).

N’oubliez pas que c’est le Seigneur Jésus Lui-même qui nous accorde des dons, que ceuxci soient des capacités naturelles ou des dons de l’Esprit. D’après Ephésiens 4.7-16, le Seigneur nous les distribue afi n de préparer Son peuple à mieux Le servir, puis d’édifi er l’Eglise dans son ensemble. C’est pourquoi, si nous voulons bien fonctionner au sein de l’Eglise et si nous voulons gérer les dons du Seigneur, nous devons tendre à devenir des chrétiens mûrs sous la direction de notre Maître.

De lui, le corps tout entier bien ordonné et cohérent, grâce à toutes les jointures qui le soutiennent fortement, tire son accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, et s’édifi e luimême dans l’amour (Ephésiens 4.16).

Prochaine leçon