Leçon 3: La Joie: Le Fruit de La Grace
Un professeur de philosophie a déclaré que la meilleure manière d’être malheureux, c’est de rechercher le bonheur. Nous sommes tous à la recherche du bonheur et d’expériences agréables. Il n’y a rien de mal à vouloir être heureux. Chaque année, les gens dépensent des sommes très importantes pour tenter de trouver le bonheuret pourtant le monde vit dans l’angoisse et la souffrance. Nombreux sont ceux qui voient dans le suicide le seul moyen de mettre fin à leur misère. Ils n’ont pas découvert que la seule joie réelle et durable n’est possible qu’en Jésus-Christ, qui au travers du Saint-Esprit remplit nos êtres et produit ce fruit en nous.
Dieu créa un monde de joie et d’allégresse sans péché, ni douleur, ni tristesse, ni souffrance d’aucune sorte. Ces choses ne vinrent qu’ensuite. Le chrétien n’échappe pas aux problèmes, à la maladie et à la tristesse. En fait, la Parole de Dieu affirme que « Tous ceux qui voudront vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (2 Timothée 3.12). Où l’enfant de Dieu trouve-t-il alors la source de sa joie ? Comment le fruit de la joie spirituelle peut-il apparaître dans sa vie ?
Dans cette leçon, vous découvrirez que le fruit de la joie spirituelle est produit en nous par l’Esprit Saint lorsque nous reconnaissons notre position en Christ ; lorsque nous voyons Dieu agir au travers de nous et autour de nous par de puissants miracles ; et lorsque nous savourons à l’avance notre avenir glorieux avec Lui dans l’éternité. Vous verrez qu’il existe une relation très étroite entre la souffrance et la joie dans la vie du croyant. Vous découvrirez aussi que la joie n’est pas simplement un produit de l’Esprit Saint, mais qu’ellefait partie intégrante de Sa naturede telle sorte qu’être rempli de l’Esprit c’est être rempli de joie ! La joie du Seigneur peut être votre force !
DEFINITION DE LA JOIE
La définition biblique
« Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie. . . » (Galates 5.22).
Le mot joie dans ce verset de l’Ecriture vient du mot grec chara. Un théologien le définit comme décrivant la joie qui a pour fondement la religionune joie dont Dieu est à la base. Chara n’est pas une joie qui vient des choses matérielles, terrestres, mais qui a pour base une relation avec Dieu.
Un autre érudit définit la joie (chara) comme un état de gaieté, de joie paisible et de grand contentement en tant que caractéristique de la nature chrétienne. Il ne s’agit pas là d’un simple bonheur momentané. La joie comme fruit de l’Esprit est une qualité de gaieté, de plaisir et de contentement qui ne dépend pas des circonstances, mais qui demeure égale dans toutes les situations, bonnes ou mauvaises, parce que Dieu en est le fondement.
L’apôtre Paul a écrit sa merveilleuse épître aux Philippiens alors qu’il était en prison. Cette épître est souvent appelée « l’épître de la joie ». En effet, à deux reprises dans le quatrième chapitre, Paul y déclare : « J’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation et je sais vivre dans l’abondance » (v 11-12). Alors qu’il écrivait ces mots, Paul était en prison, attendant d’être jugé. Quelle était l’origine de son contentement ? La réponse vient du Saint-EspritIl avait produit en Paul le fruit de la joie. Le fondement de la joie de Paul était sa relation avec Jésus-Christ.
Vous remarquerez que la joie de Paul était liée à sa position en Christ plutôt qu’à la situation dans laquelle il se trouvait ou à son bien-être physique. Le mot grec chara implique aussi la grâce divine. Ainsi, la source de la joie de Paul ne se trouve nulle part dans ce monde, mais uniquement en Dieu.
Plus que le bonheur
La joie en tant que fruit de l’Esprit ne dépend pas des événements extérieurs. La joie spirituelle supporte même les épreuves, parce qu’elle est formée à l’intérieur de nous par le Saint Esprit. L’apôtre Paul rendit témoignage de cela lorsqu’il écrivit aux Thessaloniciens : « Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint » (1 Thessaloniciens 1.6).
Il n’est pas facile de décrire cette joie que l’apôtre Pierre appelle « une allégresse indicible et glorieuse » (1 Pierre 1.8). Elle va bien au-delà du bonheur que peut procurer le monde. Il existe bien sûr des plaisirs dans le monde que nous pourrons d’autant plus apprécier si nous possédons la joie de l’Esprit, mais cette joie n’a totalement rien à voir avec toutes les formes de joie purement humaines. Elle résulte de la foi en Dieu : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! » (Romains 15.13).
Les disciples de Jésus devraient être des gens joyeux. Personne ne sera plus comme avant, après avoir donné tout son être à Jésus et L’avoir accepté comme son Maître et Sauveur personnel. Luc 10.21 nous dit que Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit. Il y a une prophétie au sujet de la joie
de Christ donnée dans le Psaume 45.8 : « C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes compagnons ».
La joie de Christ se retrouve dans Luc 10.21, lorsqu’Il loue Son Père pour Sa méthode divine de révélation. Il se réjouit également que la brebis perdue ait été retrouvée (Luc 15.5). Il parle encore de Sa joie dans Jean 15.11 et 17.13, passages dans lesquels Il fit don de cette même joie aux croyants. C’est Sa grande joie qui fut Son soutien à la croix : « Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui le mène à la perfection. En vue de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix… » (Hébreux 12.2).
LES SOURCES DE LA JOIE
Toute la joie humaine découle de l’amour humain : l’amour de la vie, des gens, du travail. Et il en est de même lorsque l’amour divin de l’Esprit coule dans notre âme. Il en résulte une joie qui vient d’en-haut. S’il n’y a pas d’amour, il n’y a pas de joie. Tout ce qui détruit l’amour détruit aussi la joie. La joie humaine est passagère, superficielle et limitée parce que dans le domaine de l’humain, tout est sujet à changement. Il n’en est pas ainsi du domaine céleste. Lorsque Dieu est la source de notre joie, rien ne peut en arrêter le cours ! C’est une joie constante parce qu’elle commence en Lui.
Nous allons examiner plusieurs sources de joie spirituelle. En pensant à chacune d’elles, faites le lien avec votre propre expérience. Avez-vous découvert ces sources de la vraie joie ?
Le salut
A.B. Simpson avance l’idée selon laquelle la joie du Seigneur se trouve dans l’assurance du salut et la marche dans l’Esprit. Lorsqu’une personne reçoit le pardon de ses péchés, c’est comme si tout le poids du monde entier tombait de ses épaules. Lorsque Jésus entre dans une vie, Il apporte une joie indicible. C’est pourquoi il y eut une grande joie lorsque Jésus, notre Sauveur, naquit (Luc 2.1-11). C’est pourquoi Marie fut dans la joie d’être l’instrument choisi par Dieu pour amener Christ dans le monde (Luc 1.46-49). Dans plusieurs de ses psaumes, David exprima la joie de son salut : « Mais moi, j’ai confiance en ta bonté, mon cur est dans l’allégresse, à cause de ton salut » (Psaume 13.6 ; voir aussi 31.8, 32.11, 35.9). Le contexte de ces versets indique que certains d’entre eux furent écrits à des périodes d’angoisse ou de profonds découragements dans la vie de Davidpourtant il se réjouissait dans le salut du Seigneur.
La joie du salut est également exprimée dans Esaïe 61.10 : « Je me réjouirai pleinement en l’Eternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la justice ».
Les puissants actes de Dieu
La Bible est la révélation de Dieu à l’oeuvre pour rétablir la communion entre l’homme et Lui. Tout au long de l’Ancien Testament, nous voyons Dieu agissant dans la vie d’hommes qui L’aimaient et Le servaient.
Dieu a agi dans notre intérêt lorsqu’Il préserva la nation
d’Israël de laquelle devait venir le Messie. C’est encore dans
notre intérêt qu’Il a donné Son Fils unique en rançon pour nos
péchés. Il a agi au sein de l’Eglise primitive par la puissance du
Saint-Esprit, convaincant de péché, amenant de nombreuses
personnes à la repentance, honorant la prédication de Sa Parole,
et baptisant dans le Saint-Esprit. Le récit de Luc rapportant ces versets indique que certains d’entre eux furent écrits à des
périodes d’angoisse ou de profonds découragements dans la vie
de Davidpourtant il se réjouissait dans le salut du Seigneur.
La joie du salut est également exprimée dans Esaïe 61.10 :
« Je me réjouirai pleinement en l’Eternel, Mon âme sera ravie
d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du
salut, Il m’a couvert du manteau de la justice »
Les puissants actes de Dieu
La Bible est la révélation de Dieu à l’oeuvre pour rétablir la
communion entre l’homme et Lui. Tout au long de l’Ancien
Testament, nous voyons Dieu agissant dans la vie d’hommes qui
L’aimaient et Le servaient.
Dieu a agi dans notre intérêt lorsqu’Il préserva la nation
d’Israël de laquelle devait venir le Messie. C’est encore dans
notre intérêt qu’Il a donné Son Fils unique en rançon pour nos
péchés. Il a agi au sein de l’Eglise primitive par la puissance du
Saint-Esprit, convaincant de péché, amenant de nombreuses
personnes à la repentance, honorant la prédication de Sa Parole,
et baptisant dans le Saint-Esprit. Le récit de Luc rapportant ces
événements est communément appelé « Les actes des apôtres »,
mais, en réalité, c’est un récit des puissants actes de Dieu dans la
vie d’hommes remplis de l’Esprit qu’Il utilisa.
Nous voyons Dieu agissant au milieu de nous aujourd’hui,
dans la vie de ceux que nous avons amenés à Lui, et dans nos
propres viespardonnant nos péchés, guérissant les malades,
délivrant de mauvaises habitudes et pourvoyant à tous nos
besoins. Ce sont toutes des causes de grande joie dans nos coeurs.
Le Saint-Esprit
Les croyants de l’Eglise primitive vivaient quotidiennement dans la joie. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient remplis de l’Esprit. En effet, la joie est produite par le Saint-Esprit qui demeure dans le croyant. La joie fait partie intégrante de Sa nature ! L’histoire de l’Eglise primitive rapportée dans le livre des Actes révèle que les croyants expérimentèrent une grande joie dans le Saint-Esprit. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne se sentirent jamais découragés, effrayés ou abandonnés. Mais ils apprirent qu’en toutes circonstances, la joie associée à la présence de l’Esprit était une source de force qui les aiderait à aller au-delà des circonstances éprouvantes. La joie fait partie de l’expérience du croyant lorsque celui-ci reste sensible à l’Esprit qui demeure en lui.
La présence de Dieu
Dieu Lui-même est la source de toute joie. « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a de l’allégresse en Dieu, mon Sauveur » (Luc 1.47). « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 4.4). « Il y a abondance de joies devant ta face » (Psaumes 16.11). Dans Jean 20.20, nous lisons que les disciples se réjouirent en voyant le Seigneur. Etre dans la maison du Seigneur donne de la joie à
l’adorateur : « Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Eternel » (Psaume 122.1).
Quand elle est lue, écoutée, méditée, vécue, obéie et aimée, la Parole de Dieu procure aussi de la joie. « Tes paroles se sont trouvées devant moi et je les ai dévorées. Tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon coeur ; car ton nom est invoqué sur moi, Eternel, Dieu des armées ! » (Jérémie 15.16). De nombreux passages de l’Ecriture associent la joie à la prière (voir Ephésiens 5.19-20 ; Colossiens 1.11-12 ; 1 Thessaloniciens 5.16-18 ; Jean
16.24 ; 1 Chroniques 16.10 ; Esaïe 56.7 ; Psaumes 40.17 ; 105.3). La louange et l’adoration du Seigneur font monter la joie en nous, alors que nous reconnaissons combien Il est digne d’être adoré. événements est communément appelé « Les actes des apôtres », mais, en réalité, c’est un récit des puissants actes de Dieu dans la vie d’hommes remplis de l’Esprit qu’Il utilisa.
Nous voyons Dieu agissant au milieu de nous aujourd’hui, dans la vie de ceux que nous avons amenés à Lui, et dans nos propres viespardonnant nos péchés, guérissant les malades, délivrant de mauvaises habitudes et pourvoyant à tous nos besoins. Ce sont toutes des causes de grande joie dans nos coeurs.
La bénédiction de Dieu
La bénédiction de Dieu sur nous est encore une autre source de joie. « L’Eternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes dans la joie » (Psaumes 126.3). Notre confiance en Dieu nous rend joyeux lorsque nous réalisons qu’Il est suffisamment puissant pour pourvoir à chacun de nos besoins (Romains 15.13). Il nous bénit aussi au travers des autres : « Quelles actions de grâces nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la
joie dont nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu ! » (1 Thessaloniciens 3.9).
Notre espérance bénie
Romains 12.12 nous exhorte ainsi : « Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans la tribulation. Persévérez dans la prière ». De quelle espérance veut-il parler ? Les passages suivants de l’Ecriture nous donnent la réponse :
1. Actes 24.15« Et j’ai en Dieu cette espérance…qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes ».
2. Tite 2.13« …en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus ».
3. Hébreux 6.19-20« Cette espérance, nous l’avons comme une ancre solide et ferme, pour notre âme ; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme un précurseur ».
4. Romains 5.2-5« Et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ».
Notre espérance de la gloire future avec Jésus-Christ est basée sur Sa résurrection d’entre les morts (1 Pierre 1.3). Nous pouvons nous réjouir en toutes circonstances grâce à l’espérance que nous passerons de cette vie imparfaite à la vie éternelle, dans la présence de Dieu. Un érudit de la Bible a déclaré, en commentant Romains 5.2-5 : « L’esérance joue un rôle important dans la joie chrétienne—l’espérance rend les croyants capables de se réjouir même dans la souffrance, et l’endurance fortifie cette même espérance ».
La joie de donner
Il y a de la joie à donner. « Dieu aime celui qui donne avec joie. . . il augmentera les fruits de votre justice » (2 Corinthiens 9.7, 10). « II faut. . . se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20.35). Votre vie est-elle remplie de cette joie ? Jésus a dit encore : « Donnez, et l’on vous donnera : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde » (Luc 6.38). Non seulement recevons-nous une bénédiction du fait même de donner, mais Dieu nous bénit aussi parce que nous donnons.
Les anges
Les anges sont également sources de joie chrétienne. Oui, j’ai bien dit les anges ! Ils exercent un ministère en faveur des saints partout où Dieu les envoie. Dans le Psaume 34.8, il est dit que l’ange de l’Eternel délivre ceux qui Le craignent. Dans Actes 12.11, l’apôtre Pierre reconnut que le Seigneur avait envoyé Son ange pour le faire sortir de prison. De même, le roi Neboukadnetsar fut obligé de constater qui Dieu avait envoyé Son ange pour délivrer les trois Hébreux de la fournaise ardente (Daniel 3.28). Dans le Psaume 91.9-11 nous avons cette promesse : « Car tu es mon refuge, ô
Eternel !Tu fais du Très-Haut ta retraite… Aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il donnera pour toi des ordres à ses anges pour te garder dans toutes tes voies ».
Les anges se réjouissent lorsque les pécheurs se repentent (Luc 15.10). Ils adorent et louent Dieu continuellement. Et c’est là un acte de joie (Psaumes 148.2 ; Apocalypse 5.11).
LA SOUFFRANCE ET LA JOIE
Il existe un lien très étroit entre la souffrance et la joie dans la vie d’un chrétien. Le message de Jésus dans les Béatitudes n’est-il pas que Dieu récompensera un jour ceux qui auront enduré, à cause de Son nom, toutes les formes d’injustice de ce monde (Matthieu 5.3-11) ? De nombreux passages de la Bible tracent un parallèle entre la souffrance et la joie. Examinez ceux-ci, par exemple :
Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience (Jacques 1.2-3).
Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint (1 Thessaloniciens 1.6).
En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, sachant que vous aviez des possessions meilleures et permanentes (Hébreux 10.34).
Voici : nous disons bienheureux ceux qui ont tenu ferme (Jacques 5.11).
Au contraire, réjouissez-vous de participer aux souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse, lors de la révélation de sa gloire (1 Pierre 4.13).
Il y a même de la joie dans le ciel au milieu des terribles événements décrits dans l’Apocalypse (voir Apocalypse 12.11- 12 ; 18.20 ; 19.6-7). Alors que nous sommes encore dans le monde, nous pouvons nous réjouir « qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8.18).
Vous remarquerez que dans ces textes, la joie est associée à l’espérance du chrétien qui est fondée, elle, sur sa gloire future dans les cieux, après avoir surmonté les épreuves et difficultés de cette vie.
Les premiers chrétiens furent durement persécutés parce qu’ils proclamaient l’Evangile, en obéissance à Dieu. Et malgré cette persécution, ils continuèrent à être joyeux ! Dans Actes 13, il nous est dit que les disciples furent persécutés et contraints de quitter la ville dans laquelle ils annonçaient l’Evangile. Pourtant, au verset 52, il nous est dit : « Les disciples, quant à eux, étaient remplis de joie et d’Esprit-Saint ». De nouveau, dans Actes 5.41, nous lisons que les apôtres « se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom du Seigneur ». Qui plus est, dans Actes 16.25, il est rapporté qu’après avoir été battus et jetés en prison, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu. La vie de Paul témoigne de la joie constante du Saint-Esprit dans son cur. Il traversa de nombreuses épreuves dans la joie, et ceci afin de pouvoir partager la bonne nouvelle du salut en Christ aux autres. Dans sa prison de Rome, il écrivit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 4.4).
Jésus dut faire face à l’ombre de Gethsémané et du calvaire, qui étaient synonymes de souffrance, de honte et de mort. Pourtant, Il chanta avec Ses disciples après la dernière Pâque, avant d’affronter Ses accusateurs (Matthieu 26.30). Comment pouvait-Il chanter dans un moment pareil ? C’est la force qu’Il avait en Lui, parce qu’Il était rempli du Saint-Esprit, qui le Lui permit. Chaque fois que je me sens découragé, il me suffit de me rappeler d’une chose : que Jésus « en vue de la joie qui lui était proposée, a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.
Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée » (Hébreux 12.2-3).
Lorsqu’une femme donne naissance à un enfant, elle passe très souvent par de grands moments de douleur et de souffrance. Pourtant, au travers de cette étape douloureuse, elle ne peut que ressentir de la joie dans son cur, parce qu’elle sait que la douleur finira par disparaître et qu’une récompense pour son effort l’attend : celle de pouvoir tenir son fils ou sa fille dans les bras. Cette joie humaine représente un exemple très limité de la
joie que nous expérimenterons lorsque la gloire de notre Seigneur sera révélée, si nous persévérons en dépit de nos souffrances. Nous pouvons être dans la joie maintenant, parce que nous savons ce qui nous attend.
LES OBSTACLES A LA JOIE
Les gens tristes et découragés perdent leur enthousiasme visà- vis de la vie. Nous en avons une illustration dans le Psaume 137. Les Israélites se trouvaient en exil à Babylone. Ils étaient si abattus qu’ils n’avaient pas le cur à chanterils restaient là assis et pleuraient ! Auparavant, quand ils étaient dans leur propre pays, ils avaient été très actifs et travailleurs, mais maintenant qu’ils étaient déprimés, ils étaient devenus totalement
inactifs. Tout ce qu’ils pouvaient voir, c’était leur situation actuelle—ils avaient oublié toutes les nombreuses fois où Dieu les avait délivrés dans le passé.
Le découragement et le doute sont des attitudes néfastes à la joie spirituelle. Luc 24.17 nous parle de deux disciples de Jésus qui n’étaient pas joyeux. Leurs visages étaient abattus et lorsque Jésus s’approcha d’eux, ils étaient tellement tristes qu’ils ne Le reconnurent même pas (v. 16). La tristesse et le désespoir envahirent aussi Marie-Madeleine le matin de la résurrection. Elle était en train de pleurer lorsque Jésus s’approcha et lui parla (Jean 20.15). Elle ne reconnut pas son Seigneur.
Nous avons dit précédemment que la joie spirituelle trouvait son fondement en Dieu. Ainsi, tout ce qui fera obstacle à notre relation avec Dieu et l’amoindrira, nous enlèvera notre joie. L’amertume, la rancune, le manque d’amour, les mauvais désirs, et autres attitudes ou comportements issus de la chair nous privent de la joie du Seigneur. Mais si nous maintenons une bonne relation avec le Seigneur, alors Son Esprit en nous sera une source continuelle de joie.
LES RESULTATS DE LA JOIE
Lorsque le Saint-Esprit uvre dans nos vies afin de produire la joie spirituelle, nous pouvons nous attendre à voir certains résultats très positifs. Les changements que le Saint-Esprit opère dans notre caractère se voient dans notre façon de réagir face aux événements et au travers de nos relations avec les autres. Voici quelques exemples des résultats du fruit de la joie dans la nature d’un croyant.
Premièrement, nous avons un visage rayonnant. Avez-vous déjà rencontré des chrétiens dont les visages resplendissent de la joie du Seigneur ? Vous vous sentez bien en leur présence, n’est-ce pas ? Proverbes 15.13 déclare : « Un cur joyeux rend le visage aimable ; mais quand le coeur est dans la peine, l’esprit est abattu ». Une personne joyeuse aura un cur joyeux. Les sentiments intérieurs d’une personne se reflètent très souvent sur son visage, dans ses attitudes ou son comportement. Ce qu’elle ressent au plus profond de son cur finit toujours par s’exprimer au travers de l’apparence
ou du comportement. Et un chrétien rempli de la joie du Seigneur affichera et communiquera cette joie extérieurement.
L’un des ennemis modernes du christianisme a exprimé son jugement sur Jésus en ces termes : « Ses disciples devraient ressembler davantage à des rachetés ». Lorsqu’une jeune fille est amoureuse, son visage rayonne de bonheur, parce qu’elle pense à celui qu’elle aime. Si nous aimons Christ, Sa beauté se reflète en nous et nous rayonnons de Sa vie, car « nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Corinthiens 3.18).
Deuxièmement, nous exprimons un chant joyeux. Un coeur joyeux et reconnaissant se manifeste souvent en chantant et célébrant les louanges du Seigneur. Le Psaume 149 en est un exemple : « Chantez à l’Eternel un cantique nouveau ! . . . Car l’Eternel prend plaisir à son peuple, Il donne aux humbles le salut pour parure. Que les fidèles exultent dans la gloire » (v. 1, 4-5). Nous avons un autre exemple dans l’encouragement que Paul donne à l’Eglise primitive : « remplis de l’Esprit : entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre coeur ; rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (Ephésiens 5.19-20). Jacques 5.13
déclare aussi : « Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques ». La louange par le chant est une des richesses de la vie chrétienne et constitue la réponse naturelle d’un coeur joyeux.
l’Eternel est votre force » (Néhémie 8.10). Cet encouragement eut beaucoup de valeur aux yeux de Néhémie lorsqu’il y eut un terrible malentendu concernant la reconstruction de Jérusalem, et ce fut la joie du Seigneur qui lui donna le courage d’aller de l’avant dans ses projets. Aujourd’hui, le monde souffre d’un manque d’énergie. Mais le chrétien n’a pas besoin de craindre un manque d’énergie spirituelle. La joie du Saint-Esprit peut faire
avancer le peuple de Dieu, aujourd’hui et dans l’éternité. La joie spirituelle se traduit par une force divine.
Avez-vous expérimenté les résultats de la joie ? Avez-vous un visage radieux, un chant de louange et une force divine ? Oui, vous pouvez expérimenter la plénitude de la joie décrite dans cette leçon grâce au Saint-Esprit demeurant en vous. Vous pouvez avoir Son fruit de grâce en abondance et faire face à chaque situation de votre vie avec une joie débordante ! Cultivez ce fruit et partagez votre joie avec les autres.