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Une vie Féconde: Une Étude du Caractère Chrétien

Un beau et bon caractère ne se produit pas tout seul, par hasard. Le caractère chrétien se développe au fur et à mesure que le Saint-Esprit en produit les fruits dans la vie du croyant. Le fruit de l’Esprit, tel qu’il est décrit dans Galates 5.22,23, est le résultat de la présence du Saint-Esprit dans nos vies. L’auteur propose une étude pratique tirée de Galates 5 ainsi que d’autres passages de l’Écriture qui traitent le même sujet. Ce cours souligne l’importance du développement des qualités telles que l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi et leurs effets bénéfiques dans les relations et le service du chrétien.

Leçon 9: La Maitrise de Soi: Le Fruit de La Discipline

Dans la nuit du 8 Octobre 1871, une femme qui s’appelait Mme O’Leary alluma une petite lampe et l’emmena dans son étable afin d’y voir clair pour pouvoir traire sa vache. Celle-ci donna un coup de sabot dans la lanterne et les flammes venant de sa mèche se propagèrent rapidement dans l’étable, attisées par des vents violents. Le feu fit rage pendant plus de 24 heures, détruisant le quartier d’affaires de la grande ville de Chicago, dévastant 17 450 bâtiments dans une région couvrant 5 hectares et demi. Au moins 300 personnes périrent, 90 000 se retrouvèrent sans abri et des biens d’une valeur de 1 200 millions de francs furent détruits. Tout cela parce qu’une vache renversa une lampe contenant une petite flamme.

Le feu est indispensable et nous l’utilisons de bien des manières dans nos foyers et nos usines tant que nous en avons le contrôle. Mais lorsque nous ne le maîtrisons plus, ce feu devient un terrible ennemi détruisant tout ce qui se trouve sur son passage. Nous devons savoir comment utiliser le feu comme grande source d’énergie.

L’homme a été créé plein d’énergie mentale, physique, émotionnelle et spirituelle; et celle-ci doit être correctement utilisée et maîtrisée afin d’être utile. Il n’est donc pas étonnant que cette énergie doive être amenée sous le contrôle du Saint- Esprit. Dans cette leçon nous allons étudier le dernier des neuf aspects du fruit de l’Esprit : la maîtrise de soi. C’est le fruit de la discipline. La personne qui permet au Saint-Esprit de la rendre semblable à l’image de Jésus développera le fruit de la maîtrise de soi dans chaque domaine de sa vie.

Avez-vous besoin de plus de discipline dans votre vie chrétienne ? Le fruit de la maîtrise de soi est la solution􀁿parce qu’il représente en fait la maîtrise de l’Esprit dans votre vie : le plein abandon à la direction de l’Esprit Saint dans tout ce que vous entreprenez.

DEFINITION DE LA MAITRISE DE SOI

Les définitions bibliques

Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi (Galates 5.22-23).

Dès que le croyant reçoit le salut, il est mené à vivre une vie qu’il sache maîtriser ; tel est le plan de Dieu. « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété, aux désirs de ce monde, et à vivre dans le siècle présent d’une manière sensée, juste et pieuse » (Tite 2.11-12). Le contrôle de soi comme fruit de l’Esprit, c’est savoir se priver des désirs et des plaisirs néfastes pour l’homme. La maîtrise de soi s’oppose aux deux dernières « 􀂰uvres de la chair » (Galates 5.21)—l’ivrognerie et les excès de table􀁿lesquelles font référence à toute attitude excessive dans une circonstance donnée.

Le mot original traduit par « maîtrise de soi » est enkrateia qui n’apparaît comme nom commun que dans trois passages : dans Galates 5.22, dans Actes 24.25 et dans 2 Pierre 1.6. Dans Galates 5.22, il est utilisé pour désigner le dernier aspect du fruit de l’Esprit. Dans Actes 24.25, Paul emploie ce terme alors qu’il parle à Félix sur « la justice, la maîtrise de soi et le jugement à venir. » Et dans 2 Pierre 1.5-6, le mot est utilisé dans la liste des
vertus chrétiennes : « Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi. . . »

L’idée fondamentale d’enkrateia est celle de force, de puissance ou de contrôle total sur soi. C’est se dominer soi-même. C’est là ce que nous devrions faire : nous tenir nous-mêmes en main sous la direction du Saint-Esprit. Le contrôle de soi comme fruit de l’Esprit, c’est une discipline exercée sur soi-même.

La forme verbale liée à la maîtrise de soi est enkrateuomai qui est utilisée dans 1 Corinthiens 9.25 pour décrire l’entraînement strict et la discipline des athlètes qui luttent pour remporter un prix. Les analogies de l’athlète et du soldat sont récurrentes dans les écrits de Paul. Toutes deux parlent bien sûr d’auto-discipline, ce qui est essentiel dans tous les sports et les activités militaires. Paul encourage les chrétiens à courir de manière à obtenir le prix (v.24). Et il poursuit disant : « Moi donc, je cours, mais non pour battre l’air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié » (v. 26-27). Paul ne parle pas ici de s’infliger des coups avec une verge ou une baguette, mais il parle de garder son corps en bride, contrôlant les désirs qui ne plaisent pas à Dieu.

L’athlète qui soumet son corps à un dur entraînement uniquement quand son entraîneur l’observe ne gagnera jamais de prix. Le conducteur qui ne respecte les feux que lorsque les gendarmes sont là ne pratique pas la maîtrise de soi. L’ouvrier qui travaille moins quand le contremaître est absent manque de discipline. Tous ces exemples concernent l’apparence extérieure d’un homme qui veut répondre aux attentes des autres sans qu’aucun changement réel ne se soit produit dans son c􀂰ur.

La forme verbale enkrateuomai est aussi utilisée dans 1 Corinthiens 7.9 en référence à la maîtrise que le chrétien doit exercer sur ses désirs sexuels : « Mais s’ils (ceux qui ne sont pas mariés) manquent de continence, qu’ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. » Dans la leçon précédente, nous avons appris que praotes (la douceur) inclut l’idée de la maîtrise de soi dans le domaine de la colère : savoir être en colère quand il faut et ne pas être en colère quand il ne faut pas. Mais enkrateia a trait davantage au contrôle des passions sensuelles qu’à celui de la colère ; il se réfère davantage à la maîtrise des désirs sexuels ou à la modération en ce qui concerne le manger et le boire. En d’autres termes, le contrôle de soi, c’est la maîtrise des désirs de soi.

Les définitions laïques

Platon appela enkrateia « la maîtrise de soi. » C’est la maîtrise dont fait preuve une personne sur ses désirs et son amour du plaisir. Il déclara aussi que c’est l’opposé d’une attitude excessive vis-à-vis de la nourriture et du sexe. Un érudit de la Bible met en garde sur le danger qui existe d’aller trop loin dans ce domaine, car cela conduit à l’ascétisme, c’est-à-dire la pratique qui consiste à s’abstenir de viande, de vin et du mariage. Il suggère aussi que l’ascétisme est une altération de la norme donnée par le Nouveau Testament sur le contrôle de soi. Nous reviendrons sur ce concept un peu plus loin dans la leçon.

Aristote décrit la personne qui sait se contrôler comme celle qui possède en elle de puissantes pulsions mais sait les maîtriser. Il considère que la personne qui manque de contrôle de soi ne choisit pas délibérément de faire ce qui est mal, mais plutôt qu’elle manque de force pour résister à la tentation.

Dans le grec courant, le terme enkrateia est utilisé pour décrire la vertu que possède un empereur à ne jamais permettre à ses intérêts personnels d’influencer sa façon de gouverner.

Le secret qui mène à la maîtrise de soi

Dans Ephésiens 5.18, l’apôtre Paul établit un contraste entre le fait de s’enivrer de vin et celui d’être rempli du Saint-Esprit : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Mais soyez remplis de l’Esprit. » Le manque de maîtrise de soi conduit aux excès, à vouloir à tout prix satisfaire les désirs de la chair. Le meilleur antidote est d’être rempli de l’Esprit. En effet, la personne qui est remplie de l’Esprit vit sous Son contrôle, et reçoit de Lui l’aide nécessaire pour dominer ses faiblesses et donc se maîtriser. L’apôtre Paul explique comment cela se produit :

En effet, ceux qui vivent selon la chair ont les tendances de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’Esprit ont celles de l’Esprit. Avoir les tendances de la chair, c’est la mort ; avoir celles de l’Esprit, c’est la vie et la paix. Car les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. Or ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous (Romains 8.5-9).

Arrivez-vous à distinguer une ressemblance entre l’explication de Paul et les paroles de Jésus dans Jean 3.6 : « Ce qui est né de la chair est chair, ct ce qui est né de l’Esprit est esprit » ? Sans l’aide de l’Esprit Saint, nos tendances naturelles semblent vouloir s’abandonner à nos désirs pécheurs. Mais
quand nous sommes nés de l’Esprit, la nouvelle nature en nous nous incite à vouloir ce que l’Esprit veut pour nous. Qui plus est, nous éprouvons le besoin mis en valeur par l’apôtre Paul d’être constamment remplis de l’Esprit afin de mettre, chaque jour, à mort nos mauvais désirs et accomplir ainsi les désirs de l’Esprit.

DESCRIPTION DE LA MAITRISE DE SOI

Une vie équilibrée

Le principe de l’équilibre est l’une des lois naturelles de l’univers. Le parfait contrôle de Dieu sur la nature est mentionné dans le livre de Job :

Arrête-toi pour comprendre les merveilles de Dieu ! Saistu comment Dieu les dirige et fait briller la lumière sur sa nuée ? Sais-tu comment les nuages se tiennent en équilibre ? (Job 37.14-16).

L’équilibre est aussi le thème d’Ecclésiaste 3.1-8. L’auteur y déclare :

« Il y a un moment pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel » (v. 1).

Dieu désire que les chrétiens aient des vies équilibrées. Cela veut dire un équilibre spirituel, physique, mental et émotionnel. L’apôtre Paul écrivit, par exemple, les chapitres 12, 13 et 14 de 1 Corinthiens pour mettre en valeur l’importance de l’exercice équilibré des dons spirituels dans l’Eglise et pour montrer comment ces dons ont besoin d’être équilibrés par l’amour. Dans l’église de Corinthe, il y avait des abus dans la pratique des dons de l’Esprit. Mais dans l’église de Thessalonique, tout y était trop réglementé, ce qui causait aussi un déséquilibre. Ces croyants entravaient l’􀂰uvre de l’Esprit et méprisaient même Ses dons, surtout l’un des plus chéris􀁿le don de prophétie (voir 1 Thessaloniciens 5.19-20). Ces deux exemples illustrent bien le
besoin d’équilibre dans chacun des domaines de nos vies.

Tous les pouvoirs humains que Dieu nous a donnés, comme la capacité de raisonner, de sentir et d’exercer notre volonté, peuvent aussi être utilisés de manière excessive. C’est pourquoi nous avons besoin de l’aide du Saint-Esprit pour nous apprendre le contrôle de soi afin qu’il y ait un équilibre dans nos vies dans l’exercice de ces puissantes capacités.

Une vie équilibrée est une vie de tempérance ou de modération. Ces mots signifient qu’il convient d’éviter les extrêmes, dans les comportements et les pratiques, et impliquent de se fixer des limites raisonnables. Comme nous l’avons déjà dit, cela ne veut pas dire pour autant tomber dans l’ascétisme, qui est l’abstention totale de telles choses comme la viande, le vin ou le mariage. Dans 1 Timothée 4.3-4, l’apôtre Paul avertit Timothée de ne pas écouter les enseignements des menteurs hypocrites qui prônent l’ascétisme :

Ils prescrivent de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui connaissent la vérité.

Or, tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, car tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière.

Il y a certainement des choses desquelles le chrétien doit totalement s’abstenir. Ce sont les manifestations de la nature charnelle que nous avons énumérées dans la leçon 1 (voir Galates 5.19-21, Romains 1.29-31, Romains 3.12-18 et Marc 7.22-23). Mais Dieu a créé pour nous beaucoup de bonnes choses dont nous pouvons profiter avec modération, sous la direction du Saint-Esprit et en accord avec les limites que donne la Parole de Dieu. Voyons ce que dit la Bible sur la maîtrise de soi dans les différents domaines de nos vies.

1. Le contrôle de la langue. La maîtrise de soi commence avec la langue. Jacques 3.2 nous dit : « Si quelqu’un ne bronche pas en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. » Puis il continue en décrivant combien il nous est difficile de contrôler notre langue.

La personne qui désire vraiment avoir le fruit du contrôle de soi dans sa vie doit tout d’abord permettre au Saint-Esprit de maîtriser sa langue. S’Il contrôle notre langue, alors Il maîtrise également tous les autres domaines de notre vie. La langue qui se trouve sous le contrôle du Saint-Esprit ne peut pas en même temps adorer son Seigneur et son Père, pour maudire ensuite les hommes qui ont été créés à la ressemblance de Dieu.

2. Le contrôle du désir sexuel. La Bible a beaucoup à dire à ce sujet. L’union physique du mari et de sa femme est honorable et bénie de Dieu. Dans 1 Corinthiens 7, l’apôtre Paul donne des instructions pour que le désir sexuel soit bien contrôlé au sein du mariage. Et il va jusqu’à dire à ceux qui ne
sont pas mariés et aux veuves : « S’ils manquent de continence, qu’ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler » (v.9). Le mot continence vient du grec enkrateuomai, le même verbe utilisé pour la maîtrise de soi en tant que fruit de l’Esprit. Ceux qui désirent rester célibataires ont besoin de l’enkrateuomai du Saint-Esprit pour maîtriser leurs désirs sexuels. L’importance de ce contrôle est clarifiée dans 1 Thessaloniciens 4.3-8 :

Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’inconduite ; c’est que chacun de vous sache tenir son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans se livrer à une convoitise passionnée comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; que personne, en affaires, n’use envers son frère de fraude ou de cupidité : le Seigneur fait justice de tout cela, nous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Ainsi celui qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu qui vous a aussi donné son Saint-Esprit.

3. La modération dans les habitudes quotidiennes. Dans 1 Corinthiens 6.12-20, l’apôtre Paul insiste sur le fait qu’il est important d’honorer Dieu avec votre corps. Il parle non seulement d’immoralité sexuelle dans ce passage, mais aussi de toutes les autres pratiqucs qui déshonorent votre corps et donc Dieu :

Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira l’un comme les autres (v.12-13).

La gloutonnerie et l’ivrognerie sont les habitudes pécheresses de ceux qui ne veulent rien se refuser et face auxquelles l’Ecriture nous met en garde : « Ne sois pas parmi ceux qui s’enivrent de vin, parmi ceux qui font des excès de viandes : car l’ivrogne et celui qui fait des excès s’appauvrissent » (Proverbes 23.20-21). Comment pouvons-nous condamner quelqu’un d’ivrognerie quand nous absorbons des quantités excessives de nourriture et qui sont tout aussi néfastes pour le corps à cause de l’excès de poids ? Nombreux sont ceux, parmi nous, ayant besoin de l’aide du Saint-Esprit pour apprendre à contrôler ou modérer leurs habitudes alimentaires.

4. La modération dans l’utilisation du temps. Le plus grand exemple d’autosatisfaction envers soi dans la Bible est probablement celui du riche insensé qui se dit en lui-même : « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi » (Luc 12.19). Jésus insista beaucoup sur l’importance de l’utilisation correcte de notre temps dans Son discours sur la vigilance (Luc 12.35-48). Une vie
équilibrée consacrera la somme de temps qu’il faut au travail, à l’étude de la Bible et à la prière, au repos et à la détente. L’homme qui est si attaché à son travail qu’il en néglige sa famille n’a pas appris à bien gérer son temps. La personne qui est paresseuse ou gâche son temps dans des activités inutiles ne possède pas la maîtrise de soi. L’apôtre Paul nous exhorte en ceci : « Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres » (l Thessaloniciens 5.6-8).

5. La maîtrise des pensées. « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne vous mettez pas en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Romains 13.14). « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées« (Philippiens 4.8). Ces deux passages de l’Ecriture nous disent comment maîtriser nos pensées : ne pensez pas à ce qui est mal, et pensez à ce qui est bien. Dans le monde actuel, il existe beaucoup de choses attirantes pouvant détacher nos pensées de nos responsabilités à l’égard de Dieu. Ce que vous lisez, ce que vous regardez à la télévision, ce que vous écoutez ou ce à quoi vous vous exposez; tout cela exerce un impact sur la maîtrise de vos pensées. Nous avons besoin de l’aide de l’Esprit Saint pour garder nos pensées fixées sur ce qui Lui est agréable.

Une vie sainte

Dieu veut, par dessus tout, que vous soyez saints ! Cela est très souvent mis en valeur dans les Ecritures :

Car je suis l’Eternel, qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, pour être votre Dieu; et vous serez saints, car je suis saint (Lévitique 11.45).

Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple . . . Ainsi nous accorde-t-il, après avoir été délivrés de la main de nos ennemis, de pouvoir sans crainte lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, en sa présence, tout au long de nos jours (Luc 1.68 ; 74-75).

Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en développant jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Corinthiens 7.1).

Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12.14).

Le Saint-Esprit est la puissance agissant en nous, nous sanctifiant et faisant de Christ une réalité vivante dans nos vies. Il fait cela en produisant en nous le fruit de la maîtrise de soi. Il nous montre qu’il ne saurait y avoir de mélange entre les ténèbres et la lumière (le mal et le bien). Il crée en nous le désir de nous séparer du monde pécheur et de vivre une vie qui soit agréable à Dieu.

Nous avons déjà dit dans cette leçon que la maîtrise de soi pour un chrétien est en fait la maîtrise qu’exerce l’Esprit sur nous. C’est ce dont parle l’apôtre Paul dans Romains 8.8-10 :

Or ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice (sainteté).

Ainsi, la maîtrise de soi comme fruit de l’Esprit neutralise toutes les 􀂰uvres de la nature pécheresse. Une fois que vous êtes sauvés et que le Saint-Esprit habite en vous, vous n’êtes plus sous l’esclavage de la nature pécheresse. Cependant, tout au long de votre vie sur la terre, vous devrez exercer un contrôle très strict sur les désirs de la chair. La chair (la nature pécheresse) fera tout pour reprendre le contrôle de votre vie. Mais en vous soumettant au contrôle de l’Esprit Saint, Celui-ci empêchera la chair de vous dominer. Et c’est cela qui rend la maîtrise de soi possible.

Etre saint signifie être semblable à Christ. Les caractéristiques qui constituent le fruit de l’Esprit dans Galates 5.22-23 ne sont ni plus ni moins que les traits caractéristiques de Christ produits en nous par le Saint-Esprit quand nous nous soumettons à Son contrôle. La maîtrise de soi est l’élément qui
nous donne la force de nous séparer du monde pour nous mettre à part pour Dieu. C’est le processus par lequel la sainteté est rendue parfaite en nous. Etre saint, c’est être maître de soi.Et être maître de soi, c’est être soumis à la maîtrise de l’Esprit !

ILLUSTRATION DE LA MAITRISE DE SOI

L’exemple de Jésus

La Bible nous dit que Jésus fut « tenté comme nous à tous égards, sans commettre de péché » (Hébreux 4.15). C’est un exemple parfait de maîtrise de soi sous la puissance du Saint- Esprit. Examinons le récit de Luc concernant la tentation de Jésus par le diable. Nous pouvons noter les faits suivants dans Luc 4.1-13 :

1. Au moment où Jésus fut tenté, Il était rempli de l’Esprit Saint.

2. Le diable chercha un point faible chez Jésus. Sachant qu’Il avait jeûné quarante jours, Satan savait qu’Il avait faim ; alors il Le tenta en évoquant le sujet de la nourriture.

3. Jésus ne permit pas à Ses pensées de s’attarder sur Son désir de nourriture, mais Il fit usage de Sa connaissance des Ecritures pour parer à la tentation de Son ennemi.

4. Comme le diable continua de Le tenter, Jésus répondit en rappelant au diable ce qu’enseigne la Parole de Dieu.

5. Après avoir été tenté par le diable, Jésus retourna en Galilée avec la puissance de l’Esprit.

Vous remarquerez dans cet exemple que l’homme Jésus n’essaya pas de dépendre de Ses capacités humaines de résistance pour parer aux tentations du diable. Il était rempli de l’Esprit Saint, agissant dans la puissance de l’Esprit. Vous noterez aussi qu’Il contrôla Ses pensées en les gardant concentrées sur la Parole de Dieu. Rien de tout ce que le diable put dire ou faire pour Le séduire eut un effet quelconque. Jésus avait une maîtrise absolue par la puissance du Saint-Esprit.

Les dirigeants spirituels doivent posséder ce fruit

La maîtrise de soi était l’une des choses les plus importantes exigées d’un dirigeant spirituel dans l’Eglise du Nouveau Testament, comme l’attestent ces passages de l’Ecriture :

1. 1 Timothée 3.1-2—L’évêque ou le pasteur doit être tempéré, sobre, maître de lui-même.

2. 1 Timothée 3.8—Les diacres doivent se tenir à l’écart des excès de vin.

3. 1 Timothée 3.11—La femme du diacre doit être sobre, tempérée.

4. Tite 1.7-8—Comme l’évêque (pasteur) est l’intendant de Dieu, il doit être tempéré, consacré et maître de lui.

5. Tite 2.2, 6—Les vieillards doivent apprendre la sobriété􀁿les jeunes gens doivent être encouragés à être tempérés, sobres, sensés.

6. Tite 2.3-5—Les femmes âgées doivent être maîtres d’elles-mêmes afin d’enseigner aux jeunes femmes à faire de même.

 

Prochaine leçon