Leçon 5: La Patience: Le Fruit de La Perseverance
La patience…pour recevoir une guérison, une délivrance, une direction, ou une formation…est une vertu souvent difficile à acquérir. Nous voudrions que les choses arrivent TOUT DE SUITE, et non dans l’avenir qu’il soit plus ou moins proche. Jamais le temps ne semble si long à s’écouler que lorsque nous attendons la venue de quelqu’un ou la réalisation de quelque chose. Pourtant, les meilleures choses semblent exiger une grande somme de patience. Un médecin doit étudier pendant sept à dix ans avant de parvenir à son but. Un parent doit enseigner la même leçon à son enfant, de nombreuses fois, avant que celui-ci ne la retienne. La plupart d’entre nous travaillons dur, et faisons des économies, pendant longtemps avant de pouvoir nous offrir quelque chose d’important qui nous fasse plaisir. Ainsi, le chrétien rempli de l’Esprit doit apprendre le secret de la patience s’il désire que le caractère de Christ soit formé en lui.
Les gens évoquent souvent « la patience de Job ». En effet, Job dut faire face à une interminable souffrance ; néanmoins, il attendit patiemment que le Seigneur ne le guérisse et ne restaure sa famille et ses biens. Moïse passa 40 années de sa vie à l’école de la patience avant de pouvoir être pleinement utile au Seigneur. Nous sommes exhortés : « Prenez patience, affermissez vos curs, car l’avènement du Seigneur est proche » (Jacques 5.8). Le développement de la patience dans nos vies joue un rôle important dans la formation du caractère de Christ en nous (voir 2 Pierre 1.5-8).
Cette leçon vous aidera à saisir l’importance de la patience et vous montrera comment vous pouvez coopérer avec le Saint-Esprit alors qu’Il agit pour produire ce fruit en vous. La patience est le fruit de la persévérancedemeurer ferme dans la foi, tenir bon quand on ne peut rien faire d’autre qu’espérer dans le Seigneur !
DEFINITION DE LA PATIENCE
Les définitions bibliques
Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience. . . (Galates 5.22).
Les trois premières qualités du fruit spirituell’amour, la joie et la paixsont les éléments essentiels de notre vie spirituelle intérieure, de notre relation personnelle avec Dieuc’est-à-dire le changement qui se produit dans nos curs lorsque l’Esprit Saint demeure en nous. Les trois aspects suivants du fruit de l’Esprit, en commençant par la patience, sont des manifestations extérieures de l’amour, la joie et la paix qui se manifestent au travers de nos relations avec les autres.
Le mot grec d’origine que nous avons traduit par « patience » est makrothumia (de makros, qui signifie « grande », et thumia, qui signifie « humeur, nature, disposition »). Le mot d’origine associe donc l’idée de patience à toute épreuve et être d’humeur égale, sur un plan divin. En d’autres termes, la personne en qui le Saint-Esprit produit le fruit de la patience apprend à servir le Seigneur, sans perdre espoir, sans s’avouer vaincue, ni sans se laisser dominer par la colère.
La patience en tant que fruit de l’Esprit rend le croyant capable de faire preuve de retenue (savoir se contenir soi-même) face à l’épreuve. Elle n’est pas prompte à « rendre la pareille » ou à se venger. En même temps, elle ne succombe pas face aux situations difficiles ni ne s’écroule sous des épreuves durables. De ce point de vue, la patience est assez proche de la souffrance, comme nous le verrons plus tard. C’est aussi la persévérance ou
l’endurance. Sans une telle patience nous irions droit à l’échec. C’est lors de nos afflictions que la patience de l’Esprit est produite en nous. Tous ces aspects de la patience font partie de la formation nous rendant semblables à l’image de Jésus-Christ. Il est question de cette démarche dans 2 Pierre 1.5-8 :
Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance (patience), à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour. En effet, si ces choses existent en vous et s’y
multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.
Son usage biblique
Il existe un lien important entre la patience et les autres aspects de la vie chrétienne. Aussi allons-nous examiner certains d’entre eux, en nous appuyant sur ce que dit la Bible.
1. La patience et la souffrance. Personne ne traverse la vie sans souffrir à un moment ou à un autre. Cela fait partie de notre « éducation de la vie ». Le Psalmiste déclare : « Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes prescriptions » (Psaumes 119.71). Les épreuves des chrétiens sont un peu semblables au travail des chiens de bergers : elles maintiennent les brebis près du berger. Les afflictions représentent la discipline de notre Père céleste rempli d’amour, désireux de nous voir partager Sa sainteté. Hébreux 12.7-11 nous explique cela :
Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas ? Mais si vous êtes exempts de la correction à laquelle tous ont part, alors vous êtes des bâtards et non des fils. Puisque nous avons eu des pères selon la chair, qui nous corrigeaient et que nous avons respectés, ne devons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie ? Dieu nous corrige pour notre véritable intérêt, afin de nous faire participer à sa sainteté. Toute correction il est vrai, paraît être au premier abord un sujet de tristesse et non de joie ; mais plus tard elle procure un paisible fruit de justice à ceux qu’elle a formés.
La jeune plante que le vent secoue dans tous les sens produit des racines fortes et profondes. Les vents contraires de la vie aident le chrétien à développer de profondes racines en Jésus- Christ et à acquérir un esprit soumis, bien disposé.
De nombreux passages de l’Ecriture nous apprennent que suivre Christ signifie porter une croix. Dans 1 Pierre 2.21 l’apôtre écrit : « C’est à cela, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces ».
Nous vivons dans un monde spirituellement hostile ; il y a toujours des ennemis à vaincre. Jésus souffrit entre les mains d’un païen tel que Pilate et d’une foule en colère de ce monde ici bas. Mais Il souffrit aussi à la suite de l’infidélité de Judas, issu lui du cercle restreint de Ses disciples. Que vous appreniez la patience au travers de tribulations dans le monde ou au sein de l’Eglise chrétienne, Jésus n’en demeure pas moins notre exemple.
Lorsqu’Il fut tenté par Satan, Il rejeta l’idée d’un trône sans croix (Matthieu 4.1-11). Plus tard, considérant la souffrance à venir qui L’attendait, Il rejeta encore cette même idée (Jean 16.17-33).
Sainte Thérèse d’Avila, une chrétienne espagnole, vécut au seizième siècle. Sa vie est un remarquable exemple de patience à travers la souffrance. Alors qu’elle était encore jeune, elle fut frappée d’une maladie qui faillit l’emporter et la laissa paralysée avec de graves problèmes cardiaques. Elle demeura paralysée pendant trois ans ; puis, lentement, elle commença à retrouver l’usage de ses bras et de ses jambes, rampant sur ses mains et ses
genoux pour se déplacer. Elle déclara : « J’accepte la volonté de Dieu, même s’Il me laisse dans cet état pour l’éternité ». Dans sa dernière lettre, juste avant sa mort, elle écrivit : « Oh, que je puisse clairement expliquer la paix et le calme que mon âme a trouvé ! Tout en moi est orienté vers l’honneur de Dieu… Quelquefois Il m’a fait passer par la souffrance sans aucun réconfort intérieur, mais ma volonté ne déviera jamais de celle de Dieu ». Elle ne
signa pas cette lettre comme elle est présentement connue dans les livres d’histoire, mais comme « Thérèse de Jésus ».
2. La patience et la persévérance. Pour la plupart des traducteurs de la Bible, le mot patience est synonyme du mot persévérance. La persévérance exprime l’idée d’endurance, c’est-à-dire tenir ferme ou s’accrocher à ce que l’on croit, quels que soient les événements. Quelqu’un a dit que makrothumia est l’amour attendant patiemment même dans la souffrance. Colossiens 1.9-11 nous dit comment persévérer avec patience : C’est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous l’avons appris, nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. Marchez d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue; portez des fruits en toutes sortes d’oeuvres bonnes et croissez dans la connaissance de Dieu ; devenez puissants à tous égards par sa force glorieuse, en sorte que vous soyez tout à fait persévérants et patients.
3. La patience, la joie et l’espérance. Dans Romains 5.3-4, la souffrance, la joie, la patience et l’espérance sont regroupées ensemble : « Bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. » Ces versets montrent les progrès du développement chrétien et de la maturité au travers de la souffrance et de la patience, conduisant à l’espérance. Ce n’est pas difficile d’attendre et d’espérer lorsque tout semble aller pour le mieux, mais lorsque rien ne semble soulager la
souffrance, alors la réaction normale est de sombrer dans la dépression et de ne plus avoir d’espoir. La patience comme fruit de l’Esprit n’est pas une acceptation obscure et aveugle de cette sorte de situationen fait, c’est exactement le contraire. C’est une acceptation dans la joie, pleine de confiance dans le Seigneur et dans ce qu’Il est en train d’accomplir dans notre vie, disant comme le Psalmiste : « Tu es mon Dieu ! Mes destinées sont dans ta main » (Psaumes 31.15,16).
4. La patience et la sagesse. Il est dit dans le livre des Proverbes : « Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa stupidité » (Proverbes 14.29). Une personne patiente essaiera de comprendre tous les aspects d’un problème avant de tirer des conclusions et de juger. C’est cette qualité qui va aider les parents à éduquer leurs enfants avec sagesse ; c’est encore elle qui va favoriser la paix au sein du corps de Christ ; elle va aider chacun de nous dans nos relations quotidiennes avec les autres.
5. La patience et la paix. La patience comme fruit spirituel est une arme redoutable lorsqu’il s’agit de calmer une situation. Proverbes 15.18 décrit ce qui se passe alors : « Un homme furieux excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère apaise les disputes ». Nous en revenons à l’idée d’être un homme de paix, un pacifique, que nous avons étudié dans la leçon précédente. Un homme patient ne se laissera pas dominer par la colère ; au contraire il manifestera la paix de Dieu au travers de ses actions, ses paroles, sa préoccupation et son aide.
6. La patience et la force. Dans le monde dans lequel nous vivons, la force est associée à l’idée d’un homme très musclé ou à l’image d’un homme protégé par des gardes du corps. Proverbes 16.32 nous dit : « Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui se domine vaut mieux que celui qui prend une ville ». D’un point de vue spirituel, c’est la personne patiente qui est forte.
7. La patience et le pardon. Se supporter et se pardonner les uns les autres avec amour exige le fruit de la patience. Dans Colossiens 3.12-13, l’apôtre Paul exhorte l’église :
Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’ardente compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres et faites-vous grâce réciproquement ; si quelqu’un a à se plaindre d’un autre, comme le Christ vous a fait grâce, vous aussi, faites de même.
Jésus raconta à Ses disciples l’histoire d’un homme dur et ingrat qui ne voulait pas pardonner à son serviteur, bien que luimême ait été pardonné (Matthieu 18.21-35). Jésus insista sur le fait que son maître remit cet homme entre les mains des geôliers jusqu’à ce qu’il eût payé la totalité de sa dette. Et Jésus ajouta : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cur » (v. 35).
Un homme en colère a toujours du mal à pardonner. Et la patience comme fruit de l’Esprit est la base même du pardon. Par conséquent, la patience et la longanimité demandent aussi un esprit qui sait pardonner. Nous lisons dans 1 Corinthiens 13 que l’amour est patient, qu’il ne s’irrite point, qu’il ne médite pas le mal et qu’il supporte tout. Ce sont tous là des aspects de la patience spirituelle.
8. La foi plus la patience. La foi est vitale au chrétien parce que le juste doit vivre par la foi. Mais quelquefois, celle-ci doit être éprouvée afin d’être épurée, et c’est par la patience que nous pouvons supporter l’épreuve. La foi, la patience et les promesses de Dieu sont tous trois réunis dans ce merveilleux passage d’Hébreux 6.11-12 : « Mais nous désirons que chacun de vous montre jusqu’à la fin le même empressement en vue d’une pleine
espérance, en sorte que vous ne soyez pas nonchalants, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et l’attente patiente, reçoivent l’héritage promis ».
DESCRIPTION DE LA PATIENCE
La patience de Dieu
Vous comprendrez peut-être davantage l’importance de la patience comme fruit de l’Esprit si nous l’examinons tout d’abord à la lumière de la patience de Dieu. Comme nous le voyons dans Galates 5.22, elle dépeint le caractère et la nature même de Dieu. Voici comment l’Eternel se présenta à Moïse dans Exode 34.6 :
L’Eternel passa devant lui en proclamant : L’Eternel, l’Eternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, qui conserve sa bienveillance jusqu’à mille générations, qui pardonne la faute, le crime et le péché.
Chaque mot dans ce verset met en valeur la patience divine à l’égard de l’homme.
La patience de Dieu est un thème qui revient souvent tout au long des Ecritures. Voyez les exemples suivants :
1. Les hommes du temps de Noé étaient les pires pécheurs qui soient (voir Genèse 6.1-12). Pourtant, l’apôtre Pierre nous rapporte que « la patience de Dieu se prolongeait aux jours où Noé construisait l’arche » (1 Pierre 3.20). La patience de Dieu était telle qu’Il attendit même sept jours après que Noé et les siens furent entrés dans l’arche avant d’envoyer la pluie (Genèse 7.9-10). Pourtant, aucun de ces impies ne saisit cette occasion d’échapper à la destruction.
2. La patience de Dieu est démontrée maintes et maintes fois à travers Ses rapports avec les Israélites. Moïse plaida en leur faveur devant l’Eternel lorsqu’ils se rebellèrent dans le désert et voulurent retourner en Egypte, et il rappela au Seigneur Ses propres paroles : « L’Eternel est lent à la colère et riche en bienveillance, il pardonne la faute et le crime » (Nombres 14.18). Lévitique 26 nous rapporte les propos de l’Eternel aux Israélites ;
Il leur promet de les bénir s’ils obéissent et de les châtier s’ils désobéissent. Mais Sa patience se révèle également au travers de ces paroles, du verset 40 à 42 : « Ils confesseront leur faute et la faute de leurs pères, les infidélités qu’ils ont commises envers moi et la résistance qu’ils m’ont opposée . . . Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob ».
3. Le roi David commit lui aussi quelques péchés très graves. Il reconnut mériter la mort et confessa : « J’ai péché contre l’Eternel ! » (2 Samuel 12.13). Il invoqua le Seigneur, faisant appel à Sa patience et à Sa miséricorde, et il fut pardonné. Nombreux sont les psaumes où David rend gloire à Dieu pour Sa patience et Son pardon.
Dieu ! Qui est semblable à toi ? Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs ; mais tu nous redonneras la vie, tu me feras remonter des abîmes de la terre. Accrois ma grandeur, console-moi de nouveau ! Et moi aussi je te louerai au son du luth pour ta fidélité, mon Dieu, je psalmodierai en ton honneur avec la harpe, Saint d’Israël ! (Psaume 71.19-22).
Ce psaume indique qu’à maintes reprises le Seigneur fut patient à l’égard de David, qu’Il le restaura et le sauva de ses malheurs.
4. Lorsque Néhémie reconnut les graves péchés commis par son peuple et qu’il intercéda pour eux, il exprima sa confiance en Dieu en ces termes :
Mais toi, tu es un Dieu qui pardonne, qui est compatissant et qui fait grâce, lent à la colère et riche en bienveillance. . . Dans ta grande compassion, tu ne les as pas abandonnés. . . Tu leur as donné ton bon Esprit pour leur accorder du discernement, tu n’as pas refusé ta manne à leur bouche et tu leur as fourni de l’eau pour leur soif. Pendant quarante ans, tu as pourvu à leur entretien (Néhémie 9.17, 19-21).
Il suffit de lire l’histoire des Israélites et leur traversée du désert pour voir quelle fut l’immensité de la patience du Seigneur à leur égard.
5. L’apôtre Pierre parle de la patience du Seigneur dans sa deuxième épître : « Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le pensent. Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9). « Considérez que la patience de notre Seigneur est votre salut » (2 Pierre 3.15).
5 A la lumière de ce qu’a écrit l’apôtre Pierre (2 Pierre 3.9, 15), expliquez pourquoi Dieu fit preuve d’une telle patience à l’égard des hommes du temps de Noé, de la nation d’Israël et du roi David.
6 Analysez-vous en vous basant sur la description de la patience de Dieu. Mettez une croix dans la colonne qui vous correspond.
Le chrétien et la patience
La patience comme fruit de l’Esprit agit extérieurement, c’est-à-dire vers nos semblables, et intérieurement, en nousmêmes, principalement lorsque nous traversons une épreuve. Hébreux 12.7-11 nous exhorte à affronter nos épreuves avec endurance, à les accepter comme des mesures de discipline, car Dieu les utilise pour nous apprendre à nous soumettre à Lui. Ainsi, endurer les épreuves fait partie du processus qui vise à produire la nature de Christ en nous.
La patience est essentielle dans les relations familiales. Le foyer est le terrain d’épreuve par excellence pour la manifestation du fruit de la patience au sein de votre vie familiale. De grandes sommes de patience sont nécessaires pour éduquer les enfants avec amour et discipline. De même, le mari et la femme doivent faire preuve de patience l’un envers l’autre s’ils veulent maintenir une relation d’amour.
Tous les aspects de la patience que nous avons mentionnésfaire preuve de longanimité, être d’humeur égale, être lent à la colère, faire preuve de retenue, avoir de l’endurance, de la persévérance et faire preuve de clémencesont produits en nous par l’Esprit Saint qui sait ce dont nous avons besoin lors de nos relations quotidiennes avec les autres. Ce qui importe le plus, c’est de nous tourner vers le Saint-Esprit pour Lui demander Son aide lorsque nous faisons face à une situation où nous devons faire preuve de patience.
1 Thessaloniciens 5.14 déclare : « Usez de patience envers tous ». Cela signifie être patient avec chacun des membres de notre famille, avec chacun de nos frères et surs dans la foi, et avec toute personne rencontrée quotidiennement dans nos vies. Cela serait impossible à réaliser de nous-mêmes. Mais lorsque la nature de Dieu Lui-même est implantée et rendue parfaite en nous par le Saint-Esprit, nous pouvons alors être patients avec tous.
Le ministère et la patience
La patience comme fruit de l’Esprit est inestimable dans la vie et l’uvre d’un serviteur de l’Evangile. Beaucoup de patience est nécessaire à la préparationla prière, l’étude de la Bible, la formation, la croissance. Elle est nécessaire aussi pour diriger et servir les autres. C’est ce que disait Paul à Timothée lorsqu’il lui enseignait la nécessité d’exercer le ministère avec patience :
Je t’adjure, devant Dieu et devant le Christ-Jésus qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant. Mais toi, sois sobre en tout, supporte les souffrances, fais l’uvre d’un évangéliste, remplis bien ton service (2 Timothée 4.1-2, 5).
En d’autres termes, l’uvre du serviteur de Dieuprêcher, enseigner, corriger, reprendre, encourager, et toutes les autres tâchesdoit être accomplie avec beaucoup de patience.
La patience n’est pas quelque chose qui peut être transmis d’une personne à une autre ou communiquée par la prière, l’onction d’huile, l’imposition des mains, ou autres moyens semblables. C’est le Saint-Esprit qui la produit en nous si nous Lui permettons de former en nous l’image de Jésus-Christ. Chaque épreuve, chaque affliction, chaque délai dans votre vie peut être une occasion pour le Saint-Esprit de produire en vous le fruit de la patience.
ILLUSTRATION DE LA PATIENCE
Les exemples négatifs
Etudier des exemples de gens qui n’ont pas adopté la bonne attitude nous aide parfois à saisir l’importance d’avoir une attitude semblable à celle de Christ. Ainsi, ces exemples négatifs, tirés de l’Ecriture, montrent quelques-uns des problèmes que peut provoquer un manque de patience.
Abraham. Dieu avait promis à Abraham que sa descendance deviendrait une grande nation (Genèse 15.5). Mais par manque de patience, Abraham n’attendit pas l’accomplissement de la promesse divine, et il décida de prendre la situation en main par ses propres moyens. Comme conséquence, Ismaël naquit hors de la volonté de Dieu. Il fut une source de problèmes pour Abraham et Sara, pour Isaac, et aujourd’hui encore, le conflit se poursuit entre les descendants d’Ismaël et les descendants d’Isaac.
Jacob. Ce jeune homme n’attendit pas patiemment l’accomplissement de la parole de l’Eternel, selon laquelle il deviendrait un grand chef (Genèse 25.23). Genèse 27 nous relate comment il trompa son père afin de recevoir la bénédiction. A cause de son impatience à attendre que l’Eternel le place dans une position de chef, il dut s’exiler et passer par maintes épreuves. Ses difficultés se résumèrent en une phrase prononcée devant Pharaon lorsqu’il lui ouvrit son cur : « Les années de ma vie ont été peu nombreuses et mauvaises » (Genèse 47.9).
Saül. Lorsque Saül fut oint comme le premier roi d’Israël, il était humble et oint par le Saint-Esprit. Mais il désobéit à l’ordre de l’Eternel lui ordonnant d’attendre pendant sept jours la venue de Samuel qui lui dirait ce qu’il devait faire. A cause de son impatience, il prit la fonction de sacrificateur, offrit lui-même le sacrifice, et à cause de cela perdit son royaume (voir 1 Samuel 10.8-10 ; 12.11-14).
Jonas. Cela peut nous sembler difficile à croire, mais Jonas se mit en colère et perdit patience envers l’Eternel parce que Celui-ci eut compassion et se montra patient envers la ville de Ninive. Jonas déclara à l’Eternel : « Je savais que tu es un Dieu qui fait grâce et qui es compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et qui regrette le mal » (Jonas 4.2). De toute évidence, l’attitude de Jonas envers la ville n’était pas empreinte de compassion ni de pardon comme celle de Dieu.
Dans les exercices suivants, choisissez la réponse qui résume le mieux le principe que nous pouvons appliquer dans nos vies à partir des divers exemples décrits.
Les exemples positifs
David. Le Psalmiste apprit combien il est important de s’attendre au Seigneur. Il écrivit dans le Psaume 37.7 : « Garde le silence devant l’Eternel, et attends-toi à lui ». Plus loin il donne ce témoignage : « J’avais mis en l’Eternel mon espérance ; et il s’est incliné vers moi, il a écouté mon cri » (Psaumes 40.2).
Les prophètes de l’Ancien Testament. Jacques 5.10 déclare : « Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur ». Pensez à Elie, Elisée, au prophète Jérémie, et à tous ceux qui, dans l’Ancien Testament, parlèrent patiemment de la part de Dieu au peuple rebelle. Ces saints de Dieu reçurent leur patience de l’Esprit.
Job. Nous ne pouvions laisser Job de côté, un homme d’une telle patience qu’il lui est rendu hommage dans Jacques 5.11. Bien que Job souffrit de toutes les manières possibles physiquement, émotionnellement, par la perte de ses possessions et de sa famillesa patience l’aida néanmoins à endurer toutes ses épreuves insupportables et à dire, en parlant de Dieu : « Même s’il voulait me tuer, je m’attendrais à lui » (Job 13.15).
Paul. Dans 2 Corinthiens 6.4 et 6, Paul reconnaît qu’il est un homme patient. Dans ce même chapitre, des versets 4 à 10, Paul décrit les nuages noirs de ces terribles orages ayant traversé sa vie. Dans des circonstances comme celles-ci, il n’est pas facile d’être patient, sauf si le Saint-Esprit fait partie de votre vie. Plus loin, dans 2 Timothée, alors qu’il écrivait en prison, Paul parle encore de sa patience, de sa foi, de son amour et de sa persévérance
(2 Timothée 3.10). Paul fut véritablement un disciple qui apprit la patience de son Maître. C’est pourquoi il put écrire :
C’est une parole certaine et digne d’être entièrement reçue, que le Christ-Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier. Mais il m’a été fait miséricorde, afin qu’en moi le premier, Jésus-Christ montre toute sa patience, pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui pour la vie éternelle (1 Timothée 1.15-16).
Et l’auteur de l’épître aux Hébreux nous lance le défi suivant :
Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu (Hébreux 12.1-2).
La seconde venue de Jésus-Christ. Lorsque Jésus monta au ciel, Il promit de revenir. Des siècles ont passé, mais l’Eglise attend encore l’accomplissement de cette promesse avec une espérance vivante ! Jacques nous rappelle la nécessité d’attendre patiemment : « Prenez donc patience, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. . . Vous aussi prenez patience, affermissez vos curs, car l’avènement du Seigneur est proche » (Jacques 5.7-8). Comme nous l’avons déjà vu, le Seigneur accomplira Sa promesse, mais l’une des raisons pour laquelle Il retarde Sa venue est Son désir de voir le plus grand nombre possible de personnes se repentir et être ainsi sauvées (voir 2 Pierre 3.9, 15).