Leçon 1 : Le monde à l’époque du Nouveau Testament

 

Le monde dans lequel Jésus-Christ est né avait été façonné par trois influences importantes : la puissance des Romains, la culture des Grecs et la religion des Juifs. Dans cette leçon, vous verrez comment Dieu s’est servi de chacune d’entre elles pour préparer le terrain en vue du ministère terrestre de son Fils. Galates 4.4 nous le dit : « Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ».

Cette leçon vous donnera également un aperçu général du Nouveau Testament. Par l’intermédiaire d’auteurs humains, Dieu en a fait un tout harmonieux. Nous avons là vingt-sept livres comprenant des écrits fort variés, qui ont été rédigés à des moments différents et dans des circonstances les plus diverses. Certains ont été écrits pour répondre à des problèmes spécifiques, et d’autres étaient destinés à retracer des événements précis. On retrouve toutefois dans chacun d’ entre eux cet important message: Dieu a conclu un accord nouveau ou testament avec l’homme au travers de Jésus-Christ.

Les faits que vous découvrirez dans cette leçon vous aideront à voir comment Dieu a orchestré les événements de l’histoire. Ils vous aideront aussi dans votre recherche d’une compréhension plus exhaustive et plus profonde de ce Nouveau Testament merveilleux dont Dieu nous a fait cadeau.

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LE MONDE DU NOUVEAU TESTAMENT

Plusieurs influences différentes ont joué un rôle dans la formation du monde à l’époque du Nouveau Testament. Considérez par exemple les faits suivants. A l’époque de la rédaction du Nouveau Testament, les Romains gouvernaient la Palestine ; pourtant, c’est en grec que ces textes ont été écrits. Jésus, dont l’histoire est relatée dans le Nouveau Testament, était juif ; il était le Messie dont l’Ancien Testament avait annoncé la venue. D’autre part, dans les pages du Nouveau Testament, il nous est parlé d’hommes et de femmes qui suivaient toutes sortes de religions païennes et de cultes à mystère. Quelles étaient donc les influences qui ont contribué au façonnement du monde néo- testamentaire ?

Le monde à l’époque du Nouveau Testament 19

Puissance romaine

Objectif 1. Citer plusieurs exemples indiquant comment la puissance romaine a rendu possible la propagation rapide de l’Evangile.

Dans Luc 2.1, nous lisons qu’« En ces jours-là parut un décret de César Auguste, en vue du recensement de toute la terre ». César était le titre accordé aux empereurs romains. Dans certains passages du Nouveau Testament, on donne à l’empereur de Rome le titre de « roi » (1 Pierre 2.17 par exemple). A l’époque de la rédaction du Nouveau Testament, l’empire romain s’étendait de la rive occidentale de la Méditerranée au fleuve de l’Euphrate, au Proche-Orient. Ce vaste territoire était entièrement sous l’autorité de l’empereur. Les Romains avaient divisé leur empire en plusieurs provinces qui n’étaient autres que des régions situées autour d’une base militaire. On trouve le nom de plusieurs d’entre elles dans le Nouveau Testament. Les voici: la Macédoine, l’Achaïe, la Syrie, l’Asie, la Galatie et la Pamphylie.

La puissance romaine et sa force politique avaient entraîné une unité politique, une paix militaire et la liberté de voyager ou de faire du commerce. Les diverses nations conquises par Rome avaient été réunies sous un seul gouvernement. La paix romaine a été établie, et les peuples ont cessé de se faire la guerre. Une protection spéciale a été accordée à tous les citoyens romains. Ces derniers pouvaient parcourir l’empire sans crainte d’être arrêtés injustement ou maltraités. Nous avons l’exemple de l’apôtre Paul dont Dieu s’est servi pour propager le message de Christ dans les régions nouvelles, et qui a dû, à plusieurs reprises, faire appel à la protection spéciale dont il jouissait en tant que citoyen de Rome (voir Actes 16.38, 22.29).

Les Romains excellaient dans la construction de bonnes routes et de ponts solides. Ces routes étaient protégées contre les voleurs. Elles reliaient l’ensemble des régions de l’empire à la capitale, Rome, et c’est pourquoi on dit encore aujourd’hui que « tous les chemins mènent à Rome ». Les mers ont été débarrassées des pirates. Comme jamais auparavant, on jouissait d’une sécurité véritable, d’une liberté jusqu’alors inconnue, et on pouvait voyager et communiquer facilement.

La culture grecque
Objectif 2. Identifier la manière la plus importante dont la culture grecque a préparé le monde au message de Christ.

Même si les Romains dirigeaient le monde dans le domaine politique, c’est pourtant la langue et la pensée grecques qui en dominaient la culture. Une seule langue et un monde unique ! Telles étaient la devise et l’ambition d’Alexandre le Grand. En entreprenant ses conquêtes, cet homme avait pour objectif d’unifier toutes les nations qui étaient sous son pouvoir. Le grec a été enseigné dans l’empire tout entier et la culture grecque est devenue le modèle de pensée et de style de vie. Ceci a eu un effet profond sur ceux qui vivaient dans le monde du Nouveau Testament. (On donne aussi à la culture grecque le nom de culture hellénistique, du mot Hellas, nom original servant à désigner la Grèce. Toute personne ayant adopté la culture grecque portait le nom d’helléniste, même si elle n’était pas grecque de naissance.)

Si l’empire d’Alexandre n’a été que de courte durée, son influence culturelle a persisté. Pendant des siècles, le monde méditerranéen tout entier a subi l’influence hellénistique. Ses coutumes et usages étaient largement répandus, et de nombreuses villes ont adopté le style d’architecture grecque. L’esprit curieux des grecs, qui se posaient des questions concernant l’origine et le sens de l’univers, Dieu et l’homme, le bien et le mal, a aussi été adopté par les nations influencées par la culture grecque. Le grec est devenu la langue des dirigeants et la langue courante des esclaves. Lettres, poésie et communications d’affaires, tout était en grec. Dans le Nouveau Testament, le mot grec sert à désigner non seulement les habitants de la Grèce, mais encore ceux qui parlaient le grec et appartenaient à des nations autres que la nation juive. On utilisait le grec partout.

Lorsque les Romains ont pris le pouvoir, ils ont découvert que le grec était une langue idéale pour communiquer avec les territoires dont ils s’étaient emparés. Les jeunes Romains ont été envoyés poursuivre leurs études dans les universités grecques comme celles d’Athènes, de Rhodes ou de Tarse. Enfin, le grec a fini par se parler couramment même à Rome.

Le grec est devenu un véhicule sans égal en ce qui concerne l’annonce du message chrétien. Il était tellement répandu qu’il permettait aux apôtres de prêcher sans l’aide d’interprètes. Cela explique également pourquoi tous les livres du Nouveau Testament, écrits pour la plupart par des Juifs, ont d’abord été écrits en grec. Lorsque Christ est venu annoncer le message de Dieu au monde entier, il existait alors un langage universel capable de le communiquer.

La religion juive

Nous avons appris comment Dieu s’était servi de la puissance de Rome et de la culture grecque pour préparer le monde au message de Christ. Dieu a aussi utilisé le peuple juif et sa religion dans le même but. Il s’est révélé aux Juifs et leur a accordé diverses prophéties concernant le Messie qui allait venir. Ces révélations et ces prophéties ont été mises par écrit et rassemblées dans l’Ancien Testament. Les écrits de l’Ancien Testament se sont répandus dans de nombreux pays du monde, résultant ainsi du développement de la vie et de la religion juives qui s’ est produit durant l’ exil et la période inter testamentaire. Vous étudierez ce développement dans la partie suivante. Avant de continuer votre travail, répondez à la question ci-après qui vous aidera à revoir les événements principaux de la période inter testamentaire.

Objectif 3. Citer les développements qu’a subi le judaïsme au cours de la période inter testamentaire et qui ont préparé le monde au message de Christ.

Trois développements principaux se sont produits au sein du judaïsme au cours des années d’exil qui séparent les deux Testaments. On a d’abord assisté à la naissance de la synagogue, cette nouvelle forme de culte, puis à la conversion de beaucoup au judaïsme et enfin à la traduction des écrits de l’Ancien Testament en grec.

1. La synagogue. Lorsque les Juifs ont été emmenés en exil, ils ont pris avec eux les textes de l’Ancien Testament. Ces écrits étaient la base de leurs coutumes religieuses. Pendant leur captivité, ils ne pouvaient pas adorer dans le temple ni offrir des sacrifices d’animaux. Ils ont cependant continué à adorer le seul vrai Dieu.

Les Juifs se rassemblaient en groupes appelés synagogues afin d’examiner les Ecritures et d’en recevoir 1’enseignement. Dix hommes ou plus pouvaient former une synagogue, et l’on pouvait avoir plusieurs synagogues dans une même ville. Ce genre de culte comprenait la lecture de la Loi et des Prophètes. Dans leurs écrits, les prophètes parlaient de la venue du Messie qui délivrerait un jour le peuple de Dieu. En étudiant ces écrits, les Juifs ont commencé à attendre celui qui les libérerait de leur captivité.

2. Conversion des païens au judaïsme. Pendant les années d’exil à Babylone, Dieu s’est servi des Juifs pour se révéler aux Babyloniens. Le livre de Daniel, dans l’Ancien Testament, raconte comment le roi Neboukadnetsar a été témoin de la puissance de Dieu dans la vie de Daniel et de ses trois amis, de jeunes Juifs qu’il avait capturés et emmenés à Babylone. Il a été forcé d’admettre que le Dieu de Daniel était « le Dieu des dieux et le Seigneur des rois » (Daniel 2.47). Les Juifs ont été autorisés à adorer leur Dieu et à enseigner ce qu’ils savaient de lui. Un groupe d’entre eux est retourné à Jérusalem lorsqu’ils en ont reçu la permission, mais beaucoup sont restés à Babylone et se sont ensuite installés dans divers endroits de l’empire. Ces gens ont emporté avec eux leurs convictions religieuses et la promesse d’un libérateur. Ne nous étonnons pas de lire dans Matthieu 2.1 et 2 que les Mages, conduits par une étoile, vinrent de l’Orient à Jérusalem pour y chercher le roi des Juifs, cet enfant nouveau-né qu’ils voulaient adorer.

Les Juifs qui ne sont pas restés à Babylone et qui ne sont pas retournés en Palestine se sont installés en Egypte, en Grèce, en Macédoine, à Rome et dans diverses villes importantes d’Asie mineure. (Cette dispersion prend le nom de diaspora, comme vous l’avez appris dans l’introduction.) A la longue, il y a eu des colonies de Juifs dans chacun des pays de la région. En fait, il y avait davantage de Juifs en dehors de la Palestine qu’à l’intérieur du territoire.

En raison de la dispersion, les enseignements concernant le vrai Dieu et la venue du Messie se sont largement répandus. Un nombre considérable de non-Juifs, en Palestine et ailleurs, ont adopté la religion juive, reconnaissant ainsi sa supériorité par rapport aux idées païennes. On donna à ces gens le nom de prosélytes ou d’hommes craignant Dieu. Les prosélytes étaient ceux qui se soumettaient à toutes les exigences de la Loi, y compris à celle de la circoncision. Ils étaient alors considérés comme des membres à part entière de la communauté juive. Les hommes qui craignent Dieu, par contre, avaient accepté les enseignements de la religion juive sans toutefois se sentir obligés de se conformer à la Loi. Ainsi, ils ne pouvaient pas être acceptés comme membres à part entière de la communauté.

3. La version des Septante. Partout où ils allaient, les Juifs emmenaient avec eux leurs textes sacrés qu’ils enseignaient dans les synagogues. Durant la période inter testamentaire, les écrits de l’Ancien Testament ont été traduits en grec. Cette traduction a eu lieu dans la ville d’Alexandrie, en Egypte. On lui donna le nom de Version des Septante (« septante » signifie soixante-dix), car selon la tradition, le travail de traduction avait été effectué par soixante-dix érudits. Cette traduction a aidé à répandre les enseignements de l’Ancien Testament dans toutes les régions où l’on parlait le grec, et cela bien avant la naissance de Christ. Elle était utilisée par les Juifs, leurs adeptes, les auteurs du Nouveau Testament et les premiers prédicateurs de l’Evangile.

Le judaïsme à l’époque du Nouveau Testament
Objectif 4. Savoir décrire les caractéristiques principales du judaïsme à l’époque du Nouveau Testament.

Nous avons appris comment les développements survenus au sein du judaïsme durant la période inter testamentaire ont préparé le monde en vue de la prédication de l’ Evangile. Etudions à présent certains aspects précis de la religion juive telle qu’elle existait à l’époque du Nouveau Testament. Ce dernier y fait souvent référence.

Les groupes. Le judaïsme est composé de deux groupes ou factions : les Pharisiens et les Sadducéens. Les Pharisiens se considéraient comme le véritable Israël de Dieu. Le nom Pharisien signifie « séparé ». Ils observaient strictement la Loi écrite et les traditions des anciens, et ils acceptaient aussi les écrits prophétiques. Dans l’observation de la Loi, ils étaient assistés par les scribes qui interprétaient cette dernière et aidaient les Pharisiens à l’appliquer aux conditions changeantes de la vie quotidienne. Les Pharisiens croyaient à l’existence des anges, à celle des esprits et à la résurrection d’entre les morts. Ils pratiquaient la prière rituelle et le jeûne, et ils donnaient la dîme de leurs biens. Ils veillaient à ne pas travailler le jour du Sabbat et s’assuraient que les autres en fassent de même. Le peuple, sur lequel ils exerçaient une profonde influence, les respectait comme des hommes saints. Zélés pour le judaïsme, ils avaient gagné de nombreux païens à leurs croyances. Avant de se convertir à Christ, Paul, l’apôtre, était un Pharisien. Les Scribes et les Pharisiens étaient tous des membres actifs de la synagogue.

Les Sadducéens, eux, n’acceptaient d’autre autorité que celle de la Loi. Ils rejetaient les traditions des anciens et ne croyaient ni aux anges ou aux esprits, ni à la résurrection d’entre les morts. Ils étaient plus ouverts aux influences hellénistiques et s’intéressaient au sacerdoce, au temple et à la puissance politique. La majorité d’entre eux étaient prêtres.

Quand bien même les Romains s’avéraient être des administrateurs habiles, beaucoup de Juifs, en Palestine, n’appréciaient guère leur autorité. Ils détestaient le fait d’être obligés de payer des impôts au gouvernement romain. Pourtant, la domination romaine était une réalité de la vie. Ainsi, les Juifs connaissaient un courant de rébellion et d’agitation. Au fur et à mesure que cet état de tension politique augmentait, plusieurs dirigeants juifs ont dû y accorder de plus en plus d’attention.

Le conseil. Si les Romains gouvernaient sur le plan général, les Juifs avaient cependant reçu une part d’autorité dans le domaine politique et religieux. Cette autorité reposait sur un conseil de soixante-dix membres appelé le Sanhédrin. Le souverain sacrificateur était à la tête de ce conseil et ses membres étaient pour la plupart issus des familles sacerdotales et riches. Le Sanhédrin comptait quelques Pharisiens, populaires parmi le peuple, mais les Sadducéens en était le groupe dominant.

 

Les fêtes. Même si les Juifs de la diaspora étaient disséminés de toutes parts, ils ont continué à considérer Jérusalem comme leur capitale. Chaque année, des milliers d’entre eux, accompagnés de nombreux prosélytes et d’hommes craignant Dieu, s’y rendaient en pèlerinage afin d’assister aux grandes fêtes religieuses. Là, ils se joignaient aux Juifs qui vivaient en Palestine et célébraient avec eux les fêtes destinées à marquer les événements importants de leur histoire. Deux des sept fêtes célébrées chaque année étaient particulièrement importantes à l’époque du Nouveau Testament. C’étaient la Pâque et la Pentecôte.

La Pâque était la plus importante de toutes. Elle marquait l’anniversaire de la délivrance des Juifs de l’emprise des Egyptiens et de leur introduction en tant que nation indépendante. Exode 11 et 12 nous apprennent comment Dieu a envoyé une dernière plaie (ou châtiment) sur les Egyptiens, les obligeant ainsi à laisser partir les Israélites qu’il a conduits vers le pays qu’il leur avait promis. En se conformant aux instructions que l’Eternel leur avait données, les enfants d’Israël ont échappé à la plaie au cours de laquelle tous les premiers-nés des Egyptiens, hommes ou bêtes, ont été tués dans l’espace d’une seule nuit.

Les Israélites ont reçu l’ordre de célébrer chaque année la fête de la Pâque, ce qui devait être, pour eux et pour leurs descendants, « une prescription à perpétuité » (Exode 12.24). Tout homme juif vivant à Jérusalem ou à proximité devait assister à la fête de la Pâque à moins d’en être incapable physiquement. Parmi les Juifs de la diaspora, les prosélytes et les hommes craignant Dieu, nombreux étaient ceux qui se rendaient également à Jérusalem ce jour-là. Les femmes participaient aussi à la fête. Les rues de la ville grouillaient de monde tant était grande la foule réunie à l’occasion de ces festivités.

La fête de Pentecôte était également très importante à l’époque du Nouveau Testament. Durant la période inter testamentaire, le peuple s’est mis à la célébrer en souvenir du jour où Dieu avait donné la Loi à Moïse (Exode 19). Au sein de la communauté juive, la Loi et son observance représentaient une force unificatrice puissante. Les Juifs considéraient la Loi comme le plus grand don que Dieu leur avait accordé (voir Psaumes 1, 19 et 119). La fête portait le nom de Pentecôte, qui signifie littéralement « cinquante jours », car elle était célébrée cinquante jours après la Pâque.

Fête ordonnée dans Exode 12.24

Fête à laquelle assistaient les Juifs, les prosélytes et les hommes craignant Dieu

Signifie « cinquante jours »

Fête destinée à commémorer le jour où la Loi a été donnée

Souvenir du jour où les Israélites avaient été libérés de la main des Egyptiens

1) La Pâque
2) LaPentecôte
3) LaPâqueet

la Pentecôte

Autres religions
Objectif 5. Choisir une description des conditions religieuses générales à l’époque de la naissance de Christ.

Dieu s’était révélé au peuple juif. Grâce à la diaspora, de nombreux païens s’étaient convertis au judaïsme, qui avait commencé à se répandre. Il apparaît cependant, à la lecture du

Nouveau Testament, que le judaïsme se laissait de plus en plus dominer par un esprit étroit, imprégné de racisme. Si l’on en veut la preuve, il suffit d’examiner le Nouveau Testament et d’observer l’attitude des dirigeants juifs. Il semblerait que leurs affaires politiques et leurs préoccupations aient pris le dessus.

Pendant que l’intérêt des Juifs était centré sur leurs propres affaires, beaucoup d’hommes et de femmes se sont tournés vers d’autres religions. Nombreux étaient ceux qui ont suivi les religions de l’est, de l’Egypte ou de l’Asie Mineure. D’autres ont adopté les cultes à mystère de la Grèce qui insistaient sur l’idée de résurrection et de purification. D’ autres encore se sont adonnés à des cultes dédiés à des dieux ou esprits associés à certains endroits et à certaines occupations. Il y avait également la religion d’état romaine où l’on adorait les statues des empereurs, symboles de la puissance de Rome.

Ces quelques facteurs nous montrent qu’il existait un intérêt général pour les questions religieuses et que l’on cherchait à obtenir des réponses satisfaisantes. Les gens commençaient à se demander s’il existait peut-être un seul dieu universel. Beaucoup souhaitaient être purifiés de leur culpabilité et désiraient savoir ce qui se passerait après la mort. Les philosophies de l’époque n’avaient pu répondre à aucune de ces questions et les conclusions qu’offrait la raison n’étaient pas satisfaisantes. Beaucoup vivaient une vie sans espoir, en proie à un vide spirituel, à la corruption et à l’immoralité. Et c’est ce moment-là que Jésus-Christ a choisi pour venir sur terre pour illuminer les cÏurs enténébrés et l’intelligence des hommes, en leur apportant tout l’éclat de la gloire de Dieu !

LES LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT

Nous venons de pénétrer dans le monde du Nouveau Testament avec ses religions, sa culture et sa politique, mais il est maintenant nécessaire de nous tourner vers le Nouveau Testament lui-même où nous est raconté l’extraordinaire miracle de Dieu devenu homme dans le but de ramener les hommes à leur Créateur. Ce Testament est nouveau, car il annonce l’alliance nouvelle conclue entre Dieu et l’homme par l’intermédiaire de Christ. Si l’Ancien Testament était une révélation de la justice de Dieu au travers de la Loi, le Nouveau, lui, nous révèle cette même justice au travers de la grâce et de la vérité qui sont en Jésus- Christ. Nous allons donc examiner le contenu, les auteurs et la chronologie des vingt-sept livres qui le composent.

Le contenu des livres du Nouveau Testament
Objectif 6. Savoir reconnaître les quatre genres différents des livres du Nouveau Testament.

Dans le Nouveau Testament, on rencontre quatre genres de livres différents qui sont les livres historiques, les livres doctrinaux, les livres à caractère personnel et les livres prophétiques. Chaque livre présente des détails qui lui sont propres. Ils sont classés d’après leur contenu. Par exemple, l’évangile de Matthieu possède plusieurs passages prophétiques, mais la plupart de son contenu est à caractère historique, c’est pour cela qu’on le place parmi les écrits historiques.

Les livres historiques

Les livres historiques comprennent les quatre récits de la vie de Christ (Matthieu, Marc, Luc et Jean), ainsi que celui des débuts de l’Eglise (Actes). On qualifie ces livres de livres historiques, car leur but principal est de raconter certains événements et de citer des faits. Ils mentionnent le nom de plusieurs personnes et de plusieurs endroits. Ils rapportent souvent les paroles prononcées à certaines occasions et nous donnent des descriptions détaillées de diverses circonstances, ainsi que les conséquences d’actes précis.

En général, les écrits historiques répondent aux questions comme celles-ci : Que s’est-il passé ? Où cela s’est-il produit ? A quel moment ? Qui était inclus dans l’affaire ? Qu’est-ce qui a été dit ce jour-là ? Quelles en ont été les conséquences ? Mais les livres historiques du Nouveau Testament font plus que répondre à ce genre de questions. Le Fils de Dieu lui-même nous y est révélé au travers des récits de ce qu’il a fait et dit.

Les livres doctrinaux

La plupart des livres doctrinaux étaient des lettres adressées à des groupes de croyants. Elles abordaient les problèmes précis que rencontraient ces groupes qui s’efforçaient de vivre selon l’enseignement chrétien. En leur écrivant, les auteurs de ces livres expliquaient les grandes vérités qu’il était nécessaire de comprendre concernant Jésus-Christ et son Ïuvre. Ils décrivaient aussi la relation entre les croyants et Christ, et le mode de vie auquel elle doit aboutir. Les messages puissants que Dieu a dit à ces hommes d’écrire n’étaient pas uniquement destinés aux premiers chrétiens mais « à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1.2).

Les livres doctrinaux comprennent les épîtres suivantes : Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Ephésiens, Philippiens, Colossiens, 1 et 2Thessaloniciens, Hébreux, Jacques, 1 et 2 Pierre, Jude et 1 Jean.

Le monde à l’époque du Nouveau Testament 35 Livres à caractère personnel

En plus des livres doctrinaux et historiques, il y en a d’autres que nous caractérisons de livres personnels. Ce sont des lettres adressées à des chrétiens individuels plutôt qu’à des groupes. Ce sont les six épîtres suivantes : 1 et 2 Timothée, Tite, Philémon, 2 et 3 Jean. Parce qu’elles étaient adressées à des dirigeants dans l’église, on peut dire qu’elles sont devenues importantes pour la communauté tout entière. Ces lettres contiennent des conseils relatifs au choix des dirigeants dans l’église et à la façon de diriger les affaires de la communauté ; on y trouve aussi des conseils personnels à l’ intention de celui à qui la lettre s’adressait, et enfin divers commentaires ou requêtes.

Les livres prophétiques

En général, les livres prophétiques bibliques sont ceux dans lesquels Dieu parle d’événements concernant à la fois le présent et l’avenir. Les écrits prophétiques ont par conséquent deux buts principaux : 1) apporter aux hommes un message concernant la situation dans laquelle ils se trouvent et leur indiquer comment y répondre, 2) révéler des événements futurs et le plan de Dieu pour le monde. Si la plupart des livres du Nouveau Testament contiennent des passages prophétiques, seul le livre de l’Apocalypse est totalement consacré à ce sujet.

Le livre de l’Apocalypse avait un message destiné aux sept églises d’Asie pour lesquelles il avait été écrit. Il décrivait aussi le destin ultime du peuple de Dieu, de Satan et de ceux qui le suivent, du ciel et de la terre. Il nous montre que Christ, l’Agneau immolé, a remporté une victoire totale. Nous avons là des écrits prophétiques particuliers auxquels on donne le nom de textes apocalyptiques. Cela signifie qu’ils révèlent la vérité au moyen de symboles et de paroles imagées frappantes. Nous avons par exemple les sept églises

36 Une étude du nouveau testament d’Asie représentées comme des chandeliers (1.12, 20) alors que Satan, lui, est décrit comme un dragon (12.7, 9).

 

Auteurs des livres
Objectif 7. Reconnaître divers faits concernant les auteurs des livres du Nouveau Testament.

Les livres du Nouveau Testament ont été écrits par huit (ou peut-être neuf) auteurs différents qui sont : Matthieu, Pierre, Jean, Marc, Jude, Jacques, Luc, Paul et l’auteurs de l’épître aux Hébreux (bien que plusieurs exégètes bibliques attribuent cette épître à Paul). Parmi ces hommes, tous étaient Juifs à l’exception de Luc. Matthieu, Pierre et Jean appartenaient au groupe des douze disciples qui ont suivi Jésus. Marc, Jude et Jacques s’étaient associés aux disciples et faisaient partie de la toute première église. Luc et Paul, eux, connaissaient ceux qui avaient été témoins de la vie terrestre et du ministère de Jésus. Dans le tableau

Le monde à l’époque du Nouveau Testament 37

 

Chronologie des livres
Objectif 8. Disposer les livres du Nouveau Testament selon leur type et la période historique à laquelle ils correspondent.

Dans le Nouveau Testament, les livres sont arrangés d’après leur contenu. Ainsi, nous avons d’abord les livres historiques, puis les livres doctrinaux et personnels et le livre prophétique.

Nous ne les étudierons cependant pas dans cet ordre, mais nous les examinerons dans leur ordre chronologique, c’est-à-dire selon la période historique qu’ils représentent. Cette manière de procéder nous aidera à découvrir les événements tels qu’ils se sont produits dans leur contexte historique.

Les événements historiques mentionnés dans les écrits du Nouveau Testament se sont déroulés au cours d’une centaine d’années environ, entre 6 avant Jésus-Christ et 95 après Jésus- Christ. Cette période peut être divisée en trois époques différentes qui sont 1) la vie et le ministère de Jésus, 2) le début de l’Eglise et son expansion, et enfin 3) la croissance constante de l’Eglise et sa persécution. Le tableau suivant nous montre ces trois périodes et cite dans l’ordre les livres qui se trouvent associés aux événements de chacune d’entre elles.

Le monde à l’époque du Nouveau Testament 39

19 Dans votre cahier, faites un tableau dans lequel vous indiquerez chaque livre du Nouveau Testament selon son genre et la période historique à laquelle il appartient. Vous devrez d’abord réviser ce que nous venons d’étudier afin de pouvoir faire cet exercice. Ensuite, recopiez l’exemple qui vous est donné ci-après et agrandissez-le de façon à avoir la place de noter le nom de chaque livre. Nous avons fait le premier à votre place. Il n’y aura évidemment aucun livre mentionné dans les cases marquées d’une croix.

Félicitations ! Vous êtes arrivé à la fin de la première leçon de ce cours. Vous avez appris de nombreux faits concernant les forces qui ont contribué à façonner le monde dans lequel Jésus- Christ est né et a exercé son ministère. Vous avez également étudié certains des aspects généraux des livres du Nouveau Testament. Ce que vous en avez retirée est important du fait que les leçons suivantes se baseront sur les vérités déjà étudiées. Avant de passer à l’examen personnel, révisez toute la leçon et assurez-vous d’avoir atteint les objectifs.

 

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