Leçon 15: La vie chrétienne
Mon père, qui a été missionnaire pendant bon nombre d’années, s’est souvent trouvé dans des situations pénibles. Il a été menacé d’un fusil, il a reçu des menaces de morts et a été jeté en prison pour sa foi. Jamais il n’a vacilla cependant. L’expérience la plus difficile à laquelle il a été soumis s’est présenté il y a peu de temps de cela.
Un homme, qui prétendait être un croyant mais vivait dans un état de rébellion contre Dieu, avait décidé de calomnier et d’insulter mon père. Il raconta de terribles mensonges. Au lieu de penser à se venger, mon père pria et abandonna la situation entre les mains de Dieu. Au bout de quelques mois, l’homme fut trouvé coupable des mêmes fautes dont il avait accusé les autres.
L’histoire de mon père se répète dans la vie de milliers de croyants dans le monde entier. Ces personnes ne deviennent pas des chrétiens fidèles du jour au lendemain ; pour cela, ils doivent laisser Dieu agir dans leur vie et développer leur caractère au fil des années. Semblables à de jeunes arbres, ils ont enfoncé leurs racines de plus en plus profondément, et jamais le vent n’est parvenu à les faire chanceler.
Aimeriez-vous être quelqu’un de meilleur, capable de placer sa confiance en Dieu et de tenir ferme dans toutes situations ? Nous pouvons mettre en pratique ce que nous avons déjà étudié et « pousser » comme l’arbre.
Dans cette leçon, vous étudierez…
Recevoir et partager
La croissance du chrétien Les pensées et les actions La vie d’église
Cette leçon vous aidera à . . .
- Retracer les principes fondamentaux qui conduisent à une vie chrétienne victorieuse.
- Décider d’appliquer ces principes dans votre vie quotidienne.
RECEVOIR ET PARTAGER
Objectif 1. Reconnaître au moins deux étapes essentielles à la croissance chrétienne.
Nous savons déjà qui est Celui qui nous fait don de la vie éternelle et comment nous pouvons recevoir ce don ; mais, pour ne pas l’oublier, il est bon de nous rappeler souvent que la source de notre vie est en Jésus.
Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle (Jean 4.14).
Il est merveilleux de faire partie de la famille de Dieu. Nous éprouvons alors le désir de partager cette bonne nouvelle avec d’autres afin qu’eux aussi puissent entrer dans cette famille. Dans Matthieu 10.32, Jésus nous dit : « C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux ». N’est-ce pas là une magnifique promesse ?
Mais sanctifiez dans vos cÏurs Christ le Seigneur ; soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais (faites-le) avec douceur et crainte, en ayant une bonne conscience, afin que là même où l’on vous calomnie, ceux qui diffament votre bonne conduite en Christ soient confondus (1 Pierre 3.15-16).
Nous partageons Christ parce que nous le voulons bien, et aussi parce que la Bible nous encourage à parler de Lui autour de nous. Lorsque nous prenons position pour Lui, nous nous fortifions.
Une autre façon de déclarer publiquement que l’on appartient à Christ est d’accepter d’être baptisé d’eau. Le baptême d’eau est l’une des étapes importantes de notre croissance chrétienne. Jésus Lui-même a été baptisé, non parce qu’Il avait besoin de passer par là, mais parce qu’Il tenait à être pour nous l’exemple parfait. Vous pouvez lire ce qui nous est dit à ce sujet dans Matthieu 3.
Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint- Esprit (Matthieu 28.19).
Devenir membre d’une église, se joindre à un groupe local n’est pas indispensable au salut, mais cela permet de créer un lien plus étroit avec les autres membres de la famille chrétienne. Nous sommes désormais responsables de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent. Nous apprenons à nous soucier davantage les uns des autres. Si la famille naturelle correspond au plan de Dieu, il en est de même en ce qui concerne la famille spirituelle—le groupe avec lequel nous pouvons partager et au sein duquel nous nous instruisons réciproquement. Actes 2.47 nous dit que le Seigneur ajoutait ceux qui avaient été sauvés au groupe des croyants.
LA CROISSANCE DU CHRETIEN
Objectif 2. Reconnaître deux activités qui sont des plus utiles à la croissance du chrétien.
La faim se présente sous plusieurs formes différentes. Certains ont faim et soif d’amour et d’affection. Et il est certain que notre cÏur et notre esprit désirent davantage que ce que le monde ne saurait leur offrir.
Après avoir été sauvé, vous éprouverez une tout autre faim : celle de la Parole de Dieu. « Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait spirituel et pur, afin qu’en le buvant vous grandissiez et parveniez au salut » (1 Pierre 2.2, Version en Français Courant). Jésus, Lui, nous dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4.4).
Le chrétien a besoin de lire sa Bible chaque jour. Le roi d’Israël, David, nous a donné un excellent exemple à ce sujet. Il pouvait dire : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants… Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1.1-2). « Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour ma méditation ? (Psaume 119.97).
Il est important non seulement de lire la Parole de Dieu mais encore d’en apprendre des passages et d’en cacher les préceptes dans notre cÏur. Le Saint-Esprit peut se servir de ce que nous avons appris pour nous le rappeler au moment opportun—c’est-à-dire lorsque nous avons besoin d’une direction dans notre vie.
« Celui qui doit vous aider, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14.26 Français Courant).
Notre lecture quotidienne de la Bible doit être accompagnée de la prière. Jésus, qui avait connu les gloires du ciel avant de venir ici-bas, ressentait la nécessité de prier. Avant de choisir Ses disciples, Il passa une nuit entière dans l’intercession (Luc 6.12). Paul et Silas priaient et chantaient lorsque les chaînes qui les retenaient prisonniers sont tombées à terre (Actes 16). Christ fait cette recommandation à Ses disciples : « Demandez et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira » (Luc 11.9).
Le passage de 1 Thessaloniciens 5.17 nous demande aussi de prier sans cesse. Que nous soyons encore à l’école avec l’esprit très actif, ou que nous soyons occupés à une tâche qui exige toute notre attention, nous pouvons vivre avec une attitude de prière. Si des circonstances imprévues surviennent, nous savons comment faire appel à Dieu ; nous profitons d’un moment d’interruption dans notre travail pour Le louer. C’est de cette manière-là que nous L’adorerons sans cesse.
LES PENSEES ET LES ACTIONS
Objectif 3. Dire comment les pensées du croyant peuvent être protégées et maîtrisées.
« Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » (Proverbes 4.23).
Le Seigneur peut nous aider à maîtriser nos pensées. Philippiens 4.7 nous dit en effet : « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-Jésus ». Nos pensées plaisent à Dieu lorsqu’elles sont pures.
Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées (Philippiens 4.8).
Si nous voulons garder notre esprit centré sur ce qui plaît à Dieu, nous devons exercer une discipline constante sur nous-mêmes. Tant que nous vivrons dans ce monde, nous serons constamment exposés au péché et à la tentation mais, avec l’aide du Seigneur, nous n’y succomberons pas. Un vieux proverbe nous dit ceci : « les oiseaux volent sans doute autour de nous, mais nous pouvons les empêcher de bâtir leur nid sur notre tête ». En d’autres termes, « la tentation peut vous environner mais ce n’est pas pour cela qu’elle deviendra péché dans votre esprit et dans vos actes ». Le meilleur moyen de contrôler nos pensées et de garder notre esprit à l’abri du mal, est de veiller sur ce que nous regardons, entendons, disons ou faisons.
Faites attention à ce que vous regardez. « L’Ïil est la lampe du corps. Si ton Ïil est en bon état, tout ton corps sera illuminé » (Matthieu 6.22).
Ce que nous entendons peut aussi influencer nos pensées. Marc 4.24 nous dit : « Prenez garde à ce que vous entendez ! » Vos conversations ou la musique que vous écoutez vous aident-elles à aimer le Seigneur encore davantage ? Construisent-elles en vous des pensées saines ? Si votre réponse est négative, peut-être avez-vous besoin de plus de discipline dans ce que vous écoutez.
Ecouter se prête aussi bien à nos propres paroles qu’à celles des autres. Ce que nous disons peut exercer une forte influence en bien ou en mal. Si quelqu’un nous a fait du tort, nous pouvons l’oublier plus facilement si nous n’avons pas réagi en répondant avec des paroles dures. Proverbes 15.1 l’exprime ainsi : « Une réponse douce calme la fureur, Mais une parole blessante excite la colère ». Notre but doit être d’accomplir ce qui nous est décrit dans Proverbes 25.11 : « Des pommes d’or sur des ciselures d’argent, Telle est une parole dite à propos ».
Le chrétien est appelé à veiller sur ses actes car Dieu s’attend à ce qu’il fasse ce qui est juste.
On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques le droit, que tu aimes la loyauté, et que tu marches humblement avec ton Dieu (Michée 6.8).
Nous pouvons alors répondre par les paroles du psalmiste qui disait : « Reçois favorablement les paroles de ma bouche et la méditation de mon cÏur en ta présence, O Eternel, mon rocher et mon rédempteur ! » (Psaume 19.15).
LA VIE D’EGLISE
Objectif 4. Etablir la raison pour laquelle la communion fraternelle est une chose nécessaire, et dire
pourquoi nous soutenons l’Ïuvre de Dieu.
Comme nous l’avons déjà vu, il est indispensable de partager la bonne nouvelle de l’Evangile avec chacun—et en particulier avec les inconvertis que nous considérons comme des amis. Nos amis intimes devraient cependant être choisis avec soin. Nous devons établir un équilibre et faire en sorte de passer du temps avec des amis chrétiens qui contribueront à notre croissance spirituelle, alors que nous nous efforçons d’accomplir la volonté du Seigneur.
Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs, et qui ne s’assied pas sur le banc des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, Et qui médite sa loi jour et nuit ! (Psaume 1.1-2).
Nous désirons étudier la Bible seuls et avec des amis chrétiens. Il est nécessaire que nous entendions aussi la prédication du Livre saint, « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ » (Romains 10.17).
N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez le Jour s’approcher » (Hébreux 10.25).
Lorsque les croyants se réunissent, ils devraient s’édifier les uns les autres. On est fortifié par le simple fait d’être uni, de chanter des cantiques et de louer Dieu ensemble.
Afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un soin mutuel les uns des autres. Aussi, lorsqu’un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; et lorsqu’un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui (1 Corinthiens 12.25-26, Version Ostervald).
Dieu a un plan selon lequel nous pouvons participer au soutien financier de l’Ïuvre locale, tout en aidant également ceux qui sont au loin. Hébreux 7.2-9 nous cite un exemple tiré de la vie d’Abraham, où nous voyons le patriarche donner la dîme de tous ses biens. Il se peut cependant que la dîme ne suffise pas.
Les Pharisiens, qui étaient les chefs religieux de l’époque, payaient leur dîme, eux aussi, mais Jésus nous dit que la façon dont nous donnons doit surpasser la leur. Ces gens-là prélevaient même la dîme des herbes aromatiques comme la menthe, l’aneth et le cumin, mais ils négligeaient d’autres enseignements importants de la Loi concernant la justice, la miséricorde et l’honnêteté (Matthieu 23.23). Jésus poursuit en disant que nous devons nous montrer fidèles dans tout ce que Dieu attend de nous.
Nous désirons offrir généreusement de notre argent et, en même temps, écouter pour savoir ce que le Seigneur désire encore. Il se peut qu’Il exige une plus grande partie de notre temps, de nos talents—même des plans que nous avons formés concernant l’avenir. Peu importe ce qu’Il nous demande : nous le déposerons à Ses pieds comme une offrande d’amour envers Celui qui nous a aimés le premier.