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Contribuer à la croissance des Chrétiens

L’éducation chrétienne est l’un des aspects importants du travail de l’Église. Elle nous aide à croître et à mûrir dans la foi. Elle contribuera en outre à vous former et à vous équiper afin que vous puissiez saisir toute occasion d’en instruire d’autres en vue de leur maturité chrétienne les rendant aussi conscients de la nécessité de recevoir un enseignement plus approfondi. L’interdépendance des croyants dans la communauté chrétienne est soulignée. Les nouveaux convertis ont besoin d’enseigner et de nourrir d’autres afin de grandir dans leurs propres vies.

Leçon 5 : Se développer, s’instruire

Juan est agriculteur. Il travaille du matin au soir dans ses champs où il prépare le sol, sème les graines, répand de l’engrais et pulvérise des insecticides. Ses carottes, haricots, courges, tomates et autres légumes semblent grossir plus vite que ceux des autres paysans de la région. Au marché du coin, les clients sont toujours disposés à payer davantage pour ses produits dont la qualité est supérieure.

Juan a saisi un principe de croissance très important, c’est que les conditions favorables étant obtenues, la vie cachée dans la semence parvient à se développer au maximum de ses possibilités. Soins et conditions favorables ont pour résultat des plantes qui reflètent la santé et la vitalité au moment de la récolte. Juan a appris à reconnaître les signes d’un bon développement. Il sait exactement ce qu’il convient de faire à chaque étape de la croissance afin de stimuler le progrès des pousses minuscules qui deviendront de jeunes plantes et donneront enfin des produits parvenus à maturité.

Le principe qui permet à Juan d’être un agriculteur prospère s’applique également, vous avez pu le constater, à la vie spirituelle. Dans cette leçon, vous découvrirez des faits concernant ceux qui s’instruisent, et ils vous aideront à encourager ces gens dans leur croissance et leur développement. En créant les conditions favorables à l’étude, en reconnaissant les besoins particuliers de chacun à toutes les étapes de son développement, et enfin en adaptant votre propre stratégie dans le but de répondre à ces besoins, vous parviendrez à stimuler le processus d’éducation. Sensibilisez-vous non seulement à ce qui touche aux élèves eux-mêmes, mais encore à la direction du Saint-Esprit, à l’heure choisie par Celui qui est le Maître par excellence, tout en appliquant les connaissances ainsi obtenues.

Comment croît-on?
Objectif I. Savoir décrire correctement la manière dont chacun grandit.

Si l’on veut réussir à créer de bonnes relations avec quelqu’un et apporter un enseignement fructueux, il faut premièrement comprendre la nature humaine. Et pour nous comprendre ou connaître ceux que nous aidons dans leur croissance spirituelle, nous devons étudier le développement de l ‘homme.

On croît, on grandit de bien des manières. Dès le début de l’existence, nous nous mettons à croître physiquement et nos corps continuent à se développer pendant un certain nombre d’années, jusqu’à ce que nous ayons atteint l’âge adulte et que nous soyons parvenus à notre pleine stature. Nous grandissons également sur le plan intellectuel, émotionnel, social et spirituel. La croissance, dans ces cinq domaines, se poursuit bien au delà de la croissance physique. En fait, elle peut continuer jusqu’à l’heure de la mort ou jusqu’au moment où la sénilité, la détérioration physique viennent l’interrompre.

La croissance, dans ces différents aspects de la vie, est une chose importante. La personne vraiment développée dans ces cinq domaines particuliers est saine, complète. Et cet état de santé est atteint lorsqu’on parvient à un équilibre sur tous les plans. Le déséquilibre se produit lorsque la personne ne parvient pas à se développer dans l’un ou l’autre des domaines fondamentaux de sa vie ou lorsque l’un de ces domaines s’accroît au détriment des autres. Le but de l’éducation chrétienne est un développement complet, dans tous les aspects de l’existence.

Les chrétiens accordent souvent une grande priorité à la croissance spirituelle, et ils ont raison car la vie centrée sur Christ est éternelle. Les autres aspects de l’existence humaine sont temporels et prennent fin à l’heure de la mort, mais l’esprit de l’homme ne périt pas et retourne auprès de Dieu. C’est la raison pour laquelle, en nous occupant de nos frères et soeurs, nous insistons sur leur développement spirituel.

La croissance étant une chose naturelle, nous devons veiller à ne pas assumer que le développement complet de la personne se fera automatiquement; il doit être encouragé et nourri, ce à quoi peuvent contribuer les enseignants ou tout autre chrétien.

Périodes principales de la vie

Objectif 2. Savoir reconnaître les différentes périodes du développement de l’homme.

Les trois périodes principales de la vie de l’homme sont réparties habituellement de la manière suivante: enfance. adolescence et âge adulte. L’enfance sert à désigner la période qui s’étend de la naissance à l’âge de onze ou douze ans. L’adolescence s’étend de l’âge de douze à dix- huit ou dix-neuf ans. Quant à l’âge adulte, qui correspond à la période la plus longue de notre existence, il commence autour de vingt ans et se poursuit jusqu’à la mort. Bien des gens vivant jusqu’à un âge avancé, il est aujourd’hui courant de voir cette période couvrir les deux tiers ou même les trois quarts de toute une vie.

Avez-vous remarqué, en considérant ces différentes périodes du développement humain, que les aptitudes, les besoins et les caractéristiques des gens changent? Un enfant nouveau-né est très différent de ce qu’il sera à l’âge de dix ans. Un jeune homme de vingt ne ressemble guère à ce qu’il sera à soixante ou soixante-dix ans. Il est en outre évident que les trois groupes assez étendus ne peuvent décrire de manière précise les nombreuses étapes du développement humain. Nous allons par conséquent les diviser en trois moments qui nous permettront d’être plus précis dans la description des transformations dont on est témoin à chacun des stades de la croissance.

Il y a quelques années, une compagnie d’assurance divisait en trois parties les périodes principales de la vie. L’enfance et l’adolescence étaient décrites comme « la période où l’on s’instruit », les premières années et la période intermédiaire de l’âge mûr étaient devenues « la période où l’on gagne sa vie », et enfin les dernières années étaient « la période de regret, de soupirs », Peut-être y a-t-il une leçon pour nous qui nous efforçons de tirer le meilleur parti de notre temps et de nos talents en encourageant la croissance de certains croyants. Que les faits étudiés ici nous inspirent à appliquer les principes de la semence et de la moisson employés par Juan afin que nous contribuions à une croissance spirituelle saine chez beaucoup,

Les différences les plus évidentes, lorsqu’on examine ces diverses périodes, se remarquent au cours de l’enfance et de l’adolescence, Les divisions et subdivisions ne peuvent cependant être établies clairement car chacun se développe au rythme qui lui est propre.

Développement de la personnalité

Objectif 3. Reconnaître trois facteurs qui affectent le développement de la personnalité humaine.

Vous verrez qu’une croissance normale dans les cinq domaines dont nous avons parlé précédemment permet à la personne de trouver son équilibre. Vous apprendrez d’autre part qu’en traversant les diverses périodes de l’existence, les besoins, les aptitudes et les caractéristiques de l’homme changent. Nous allons premièrement considérer le développement parallèle de la personnalité et les facteurs qui l’influencent le plus. Ce bref aperçu nous permettra d’entrevoir un autre facteur dont l’influence est certaine sur les capacités de celui qui cherche à s’instruire.

Les gens appartenant à un même groupe d’âge se ressemblent habituellement sur bien des points. Ils ont tendance à grandir et à se développer plus ou moins de la même manière. On ne peut pourtant choisir un individu pour en faire un cas typique car nul ne se conforme exactement à une liste de caractéristiques générales. Toute personne est unique en son genre; elle possède un tempérament, un caractère et une personnalité qui lui sont propres mais qui peuvent se modifier grâce à l’expérience, l’éducation et l’attention dont jouit l’individu.

Le mot « personnalité » sert à designer tout ce que représente un homme, une femme. Il comprend l’ensemble de ses pensées, de ses actes, de ses attitudes, de ses traits, de son tempérament et de son caractère.

La personnalité humaine est affectée par des forces complexes au cours d’une période assez longue. Nous examinerons ici trois facteurs qui peuvent influencer son développement. Ce sont: 1) l’hérédité, 2) l’environnement et 3) la volonté.

1. L ‘hérédité. On désigne ainsi les traits particuliers dont nous avons hérité de nos parents. La taille et la forme de notre corps, la couleur de nos cheveux et de nos yeux, nos dispositions, nos capacités intellectuelles ne sont que quelques-uns des exemples des qualités qui forment notre personnalité. On a porté une attention très grande aux différentes possibilités intellectuelles qui nous viennent de l’hérédité. Ces capacités mentales semblent déterminer dans une large mesure ce que la personne sera en mesure d’apprendre. Le facteur héréditaire apparaît nettement dans la façon dont les enfants s’instruisent et se développent. Les possibilités de croissance et de développement dans tous les domaines de la vie sont une part de ce que tout homme reçoit naturellement. Cependant, grâce à la combinaison unique des traits capables d’influencer le développement de la personnalité et qui nous viennent de notre hérédité, chacun de nous grandit et se transforme d’une manière tout à fait différente des autres.

2. Environnement. Les hommes se développent dans un cadre physique dont les effets sont limités et déterminants. La vie sous tente, pour le nomade par exemple, et celle à laquelle on est livré dans un ensemble d’immeubles surpeuplés exercent chacune une influence différente sur les enfants. Imaginez en outre la différence entre les enfants de la campagne dont l’avantage est de pouvoir creuser, courir, sauter, explorer les champs, accomplir de petits travaux et jouer dans l’environnement qui est le leur, et ceux de la ville entassés dans des appartements, jouant dans des rues populeuses et dans les allées de ce qu’on appelle le jungle de l’asphalt. L’environnement social, dont l’influence s’exerce également sur le développement des gens, comprend l’endroit où l’on vit, la profession, l’éducation, le revenu familial, la qualité de l’école, les possibilités dans le domaine des loisirs, de la culture, les activités religieuses et autres facteurs encore. La culture fait partie de notre environnement. Chaque culture fixe les valeurs qui lui sont propres et enseigne une ligne de conduite bâtie précisément sur ces valeurs-là. L’environnement offre à la fois des limites et des perspectives conduisant au développement de nos capacités mentales. Nous préférons généralement à l’environnement qui ne fournit à notre développement que des occasions limitées un environnement où nous sont offertes toutes sortes de possibilités.

3. Volonté. La volonté joue aussi son rôle dans notre formation. Les hommes ont reçu la faculté de choisir. Ou ils choisissent de tirer parti des avantages qui s’offrent à eux, ou ils décident de les ignorer, de n’en tenir aucun compte. Certains sont persuadés que, dans le développement de notre personnalité, la volonté surpasse les capacités mentales dont nous avons hérité, ou encore notre environnement.

CARACTERISTIQUES DE CEUX QUI S’INSTRUISENT

Objectif 4. Choisir des activités éducatives appropriées à chacune des périodes principales de la vie.

L’instruction est affectée par la croissance, mais, tandis que l’on commence à se développer, les connaissances acquises servent de base à la suite de la formation. La première étape sur laquelle nous fixerons notre attention est celle de l’enfance. Au début, le nourrisson est sans ressource, puis on le voit traverser plusieurs étapes facilement reconnaissables. Lorsqu’il entre dans l’adolescence, il a acquis une perception sur le plan physique, social, intellectuel et spirituel. Dans cette section, nous étudierons les différents stades de la croissance et ce qui en fait les caractéristiques communes.

Petite enfance

Au cours de la période qui s’étend de la naissance aux premiers jours d’école, on est témoin de bien des changements. Certains suggèrent même que c’est à ce moment-là que l’on apprend et que l’on se développe le plus.

Physiquement

Au cours des premiers mois de l’existence et dans la petite enfance, on voit se produire une croissance physique très rapide. A sa naissance, le bébé est petit, incapable de quoi que ce soit; il dépend de sa mère et d’autres personnes encore pour répondre à ses moindres besoins. Au moment où il entre à l’école, il a déjà considérablement grandi. Il a appris à se tourner dans son lit, à s’asseoir, se tenir debout, marcher et courir. Sa croissance rapide a pour résultat des muscles bien proportionnés qui permettent à son corps de plus amples mouvements nécessitant une coordination et de la précision. A cet âge-là, les petits muscles nécessaires à des mouvements restreints ne sont pas encore formés. L’enfant ne peut donc faire des choses délicates; il ne peut tracer une ligne, la suivre en découpant, ou colorier dans des limites précises. Ce genre de contrôle s’acquiert avec le temps. La plus grande partie du développement de l’enfant se manifeste dans ses jeux. Les activités telles que la course, le saut, le lancer, et les mouvements qui permettent d’envoyer une balle avec le pied, d’empiler des blocs de construction correspondent au développement physique typique des petits enfants. Cela signifie que ces derniers doivent bouger constamment. Ils ne peuvent rester longtemps assis sans s’agiter car ils sont tout juste capables de fixer leur attention pendant quelques minutes. Etant très actifs, ils se fatiguent vite et il faut savoir créer un équilibre entre leurs activités physiques et celles qui, parce qu’elles sont créatives, exigent moins d’effort de la part de leur corps.

Mentalement

La petite enfance est l’époque de l’exploration mentale. L’enfant découvre les choses par l’intermédiaire de ses sens, ce qui explique pourquoi il s’efforce de toucher les objets à sa portée et de les mettre à la bouche. Il est en train d’explorer, ce qui nécessite les soins protecteurs d’une personne plus âgée; le bambin ignore en effet combien il est dangereux d’avaler ceci ou cela, de toucher à ce qui pourrait le blesser. Les tout petits ont également un esprit curieux et il faut constamment répondre à leurs questions. C’est ainsi qu’ils explorent le monde dont ils sont environnés.

Durant cette même période, les enfants apprennent à se servir du langage comme moyen d’expression. A partir des premiers mots, leurs capacités dans ce domaine se développent rapidement. Au moment d’entrer à l’école, leur vocabulaire compte environ 1000 mots, suivant leur milieu et l’influence culturelle dont ils sont l’objet. Leurs aptitudes se limitent cependant au langage parlé; ils ne savent encore ni lire ni écrire. Si vous enseignez des enfants de cet âge, vous devez employer des mots qu’ils comprennent. Ce qu’ils entendent, ils le comprennent littéralement, d’où la nécessité de choisir des termes exprimant exactement ce que vous voulez dire.

Au premier stade du développement, les enfants sont à peine capables de fixer leur attention sur une seule idée. A l’âge de deux ou trois ans, ils ne peuvent se concentrer pendant plus de deux ou trois minutes, mais au moment d’entrer à l’école, ils peuvent fixer leur attention durant sept ou même dix minutes. Conscients de ce fait, les enseignants devraient prévoir des activités qui ne durent pas plus longtemps et que l’on peut changer au moment où l’attention des élèves se porte sur autre chose.

Il est assez commun de constater que les enfants ont une vive imagination. Ils peuvent s’éloigner de la réalité et vivre dans un monde où l’on « prétend » être ceci ou cela. On peut se servir d’un tel état de choses pour enseigner bien des vérités. Durant cette même période, de nombreux parents encouragent leurs enfants à apprendre de simples poèmes, des chants et même de courts passages de l’Ecriture. Les résultats sont étonnants car les enfants sont extrêmement motivés et ils possèdent la faculté étonnante de retenir ce qu’ils apprennent.

SpiritueLLement

En cette première période de sa vie, l’enfant croit tout ce qu’on lui dit, et il se laisse facilement influencer. Etant impressionnable, il tient à faire ce qui est juste, particulièrement lorsqu’il est encouragé par l’approbation affectueuse des siens. Il ne comprend peut-être pas très bien qui est Dieu, mais il est capable de saisir diverses vérités spirituelles fondamentales. Il sait que Dieu est un ami tout à fait spécial, que l’église est un endroit spécial, elle aussi, et enfin que Dieu l’aime et veille sur lui. Le petit enfant peut exprimer une adoration pleine d’amour en réponse aux sentiments dont il fait l’expérience lorsqu’on lui parle de Dieu. Il peut retenir sans difficulté de simples versets de l’Ecriture. Il réagit positivement face à l’amour qui lui est témoigné, peut comprendre l’amour de Dieu et y répondre.

Période intermédiaire de l’enfance

L’entrée à l’école est habituellement considérée comme le passage entre le bas âge et la période intermédiaire de l’enfance. C’est à ce moment-là que de nombreux changements interviennent dans la vie de l’enfant dont la croissance et le développement continuent d’être rapides.

Physiquement

Durant cette période, les enfants sont très actifs. Ils apprécient les exercices vigoureux, mais se fatiguent rapidement. La plus grande partie de leur énergie est consacrée à leur croissance qui, sur le plan physique, est irrégulière. Certains grandissent très vite pendant un certain temps puis tout se ralentit. A ce stade-là, le coeur se développe plus lentement que le reste du corps, ce qui explique pourquoi les enfants se fatiguent.

La coordination et le contrôle musculaire dont ils ont besoin dans leurs jeux augmentent cependant, et leurs activités prennent un sens car elles sont dirigées vers un but. Les jeunes enfants aiment à créer, confectionner divers objets, comme des jouets et tout ce qui permet d’agrémenter leurs jeux.

Mentalement

Les enfants sont maintenant capables de se concentrer plus longtemps, et ils peuvent rester sur la même idée pendant JO à 15 minutes. Leur raisonnement et leur discernement ne sont pas encore tout à fait formés, mais ils ont cependant une façon pénétrante d’observer les choses et ils remarquent souvent des détails précis. Un vif intérêt dans la recherche de tout ce qui pourrait enrichir leurs connaissances est l’une des caractéristiques normales d’une instruction qui s’améliore. Il leur arrive cependant souvent de surestimer leur savoir.

Les enfants apprennent maintenant à lire et à écrire; leur vocabulaire s’enrichit, ce qui a pour résultat de les voir parfois employer des mots qu’ils ne peuvent prononcer correctement ou dont ils ne savent pas vraiment se servir.

Ils tendent à penser littéralement et n’ont pas encore découvert l’usage du symbolisme, des abstractions et des généralisations. Leur mémoire est bonne, et il leur est facile d’apprendre par coeur des chants, des poèmes, des versets bibliques correspondant à leur niveau intellectuel.

Durant cette période intermédiaire, les enfants éprouvent souvent un sentiment d’insécurité. Il est assez commun de les voir s’exprimer par des larmes. Leur entourage social s’élargit, ce qu’ils interprètent fréquemment comme une menace pour la sécurité dont ils ont joui pendant la première partie de leur vie, alors que leur famille les entourait d’amour. fis ont besoin de se sentir aimés, acceptés, approuvés des adultes, c’est- à- dire de leurs parents, instituteurs et autres personnes responsables qu’ils respectent.

Socialement

Maintenant qu’ils sont à l’école, les enfants adoptent des vues plus larges, sur le plan social. Ils ont des amis au-delà des relations familiales, parmi d’autres enfants ou certains de leurs professeurs. Ils se lient facilement à des camarades du sexe opposé et apprennent à fonctionner au sein d’un groupe. Ils commencent à collaborer en partageant certaines responsabilités. Lorsqu’ils jouent, ils ne sont plus seuls en cause mais prennent part à des activités communes. Leur éthique, en ce qui concerne la justice, le bien ou le mal, se développe, et ils ne sont guère heureux lorsqu’ils croient avoir été traités injustement.

Spirituellement

A cette époque-là, les enfants ont une conscience sensible, une foi totale et le désir d’obéir. Ils sont portés vers les choses spirituelles et répondent sans hésiter aux vérités de Dieu qui leur sont expliquées. Ils s’instruisent facilement lorsqu’on leur raconte des histoires, particulièrement des récits bibliques. Ces derniers peuvent être utilisés à la fois pour leur enseigner des concepts moraux et pour bâtir le fondement sur lequel viendra plus tard s’édifier une compréhension de la chronologie biblique. Leur conscience se développe; des actes droits ou coupables ont un effet sur la paix de leur coeur. Ils regardent aux adultes pour savoir comment se conduire, et ils suivent très vite les exemples qui leur sont offerts. Les parents ont ici une influence considérable avec, en même temps, une lourde responsabilité. Les enseignants jouissant aussi d’un grand respect, leur exemple spirituel ne peut être que souligné; cet exemple doit être considéré sérieusement par ceux qui s’adressent à des enfants de n’importe quel âge et surtout par ceux dont les élèves viennent de familles non-chrétiennes. Là, il est très probable que les parents n’insistent jamais sur les valeurs spirituelles dans leur foyer. Les enfants ayant atteint la période intermédiaire sont souvent disposés à s’engager personnellement en acceptant Christ. Un tel élan spontané dépend en général de l’expérience qu’ils ont à la maison, de la régularité avec laquelle ils vont à l’église et de l’enseignement intelligent suivi de l’exemple personnel de leur moniteur ou monitrice ou de celui qui les enseigne.

Préadolescence

Ces années-là représentent l’une des parties passionnantes et dont l’enjeu, dans la vie, est certain. Les possibilités des enfants sont illimitées, dans tous les domaines. Ces jeunes garçons et fillettes sont actifs, bruyants, heureux de vivre. Leurs intérêts sont nombreux et variés.

Physiquement

Au cours des dernières années de l’enfance, chacun semble revêtu d’une énergie sans fin. Les enfants sont maintenant plus forts qu’ils ne l’étaient au début, mais leur croissance physique n’est plus aussi rapide. Ils ont un appétit sain et il est nécessaire de bien les nourrir; ils ont également besoin de soleil, d’air pur et de repos. Le contrôle de leurs muscles s’est amélioré, et leurs mouvements, dans les travaux les plus fins, sont coordonnés. Ils ont tendance à se montrer négligents en matière d’hygiène et de toilette personnelle. Il leur arrive par conséquent de ne pas se soucier de leur aspect physique, des objets qui leur appartiennent, de leurs vêtements, livres ou autres choses dont ils ne prennent aucun soin. Leur abondante énergie peut être canalisée grâce à des activités utiles et valables, mais il faut pour cela les motiver et les guider.

Mentalement

A cet âge-là, les préadolescents sont curieux; leur désir est d’explorer, de découvrir. Ils commencent à observer les choses avec beaucoup d’exactitude, et leur raisonnement est logique. Ils se montrent alertes et avides d’apprendre des vérités nouvelles. Leur plaisir est de faire toutes sortes de collections allant de livres à des posters, des timbres, des capsules de bouteilles, des pierres ou des insectes. Cette fascination qui est la leur les conduit souvent à démonter des objets comme des jouets mécaniques, des réveils et des montres, pour les remonter ensuite. Ils aiment habituellement la lecture et apprécient particulièrement les récits d’aventure. Les livres parlant de missionnaires dans des pays étrangers les intriguent. Généralement, les préadolescents s’identifient au héros de l’histoire. Ils sont capables de retenir les choses très rapidement et commencent à saisir divers concepts qu’ils peuvent ensuite répéter, même s’ils ne les comprennent pas totalement. Les exemples symboliques doivent être clarifiés par des explications littérales ou des exemples. S’ils commencent à jouir d’une certaine maîtrise de soi, les préadolescents se montrent cependant très sensibles sur le plan des émotions et ils réagissent violemment à la plus petite offense, même imaginaire. Ils entrent facilement dans un argument et ils sont vite troublés; ils se remettent rapidement et il est rare de les voir garder rancune. Ces jeunes- là ont tendance à se hâter de conclure bien que les faits connus soient limités. Ils ont besoin d’être enseignés afin d’en savoir davantage avant de parvenir à des conclusions prématurées.

Dans les dernières années de l’enfance, les jeunes sont ordinairement sensibles, peureux malgré des airs audacieux. Ils s’efforcent de cacher leurs véritables sentiments qui, souvent, ne parviennent pas à s’exprimer.

Ils aiment rire, commencent à avoir le sens de l’humour, apprécient les plaisanteries et les dessins humoristiques.

Socialement

Les préadolescents se mettent à chercher l’indépendance bien qu’ils se cachent souvent derrière la sécurité qu’offre l’aide de leurs parents. Ils sont conscients de ce qu’apprécient leurs camarades du même âge: les choses vraiment à la mode et populaires. Ils aiment se joindre aux autres, organiser, participer à des groupes, des clubs avec ceux de leur âge. Ils admirent certaines personnes, s’identifient à elles en adoptant les mêmes valeurs. Ils ont de plus en plus tendance à s’identifier non à ceux qui les dirigent mais à leurs camarades. Ils apprécient la compétition et entrent volontiers dans des concours individuels ou en groupes. Leur participation est enthousiaste, et ils considèrent le résultat comme une chose sérieuse. A cet âge-là, la différence entre les deux sexes crée cependant une barrière entre eux, sur le plan social. On ne permet généralement pas aux filles de se joindre à un club réservé aux garçons, par exemple.

Spirituellement

Les jeunes qui traversent cette période étant « des adorateurs d’idoles ou de héros », il est nécessaire de les encourager à se laisser guider par les héros de la foi dont nous parle la Bible. Il arrive fréquemment que les préadolescents soient prêts à recevoir le salut; nous ne devons pas considérer comme un fait acquis une relation dont ils pourraient jouir avec Dieu. Durant cette période importante, veillons à leur enseigner le plan du salut, les conséquences du péché et la nécessité de confesser toute faute afin d’obtenir le pardon. C’est le moment approprié pour enseigner les concepts spirituels où il est question de doctrine, de vie chrétienne significative, et la chronologie biblique aussi. Les préadolescents sont capables de comprendre la vérité spirituelle lorsqu’elle leur est présentée avec une abondance d’exemples pratiques leur permettant de se lancer dans la découverte et l’adventure. Il faut également les inciter à apprendre par coeur de nombreux passages de la Bible. Soulignez la valeur d’une lecture régulière de la Bible, celle de la prière, et de la nécessité de s’adonner à ces choses tout en vivant en vrais chrétiens au service de Dieu.

Adolescence

Pendant l’enfance, les changements dus à la croissance peuvent être prévus plus facilement, selon l’âge, qu’aux deux derniers stades importants du développement. Au cours de l’adolescence, les jeunes varient considérablement dans leur développement physique, social, spiritueletmental,mêmes’ilsontàpeuprèslemêmeâge.liestdifficile de prévoir avec exactitude ce que feront tous les adolescents d’un certain âge. En étudiant leur croissance, nous parlerons plutôt de tendances que d’étapes fixes ou de changements qui se produiraient à un moment précis. Les similarités entre enfants du même âge seront évidemment abondantes, mais nombreuses seront les différences avec l’époque de la petite enfance.

Premières années d’adolescence

L’adolescence est une période transitoire entre l’enfance et l’âge adulte. Cette transition comprend le passage de la dépendance des parents à celui de l’indépendance, le passage de la confiance enfantine et de l’acceptation des choses à celui des choix personnels.

Les premières années sont celles où l’enfant atteint ses douze ans; elles se poursuivent jusqu’à l’âge de quinze ans environ. C’est là une période de grande transformation pour les jeunes, sur le plan physique et social notamment, et ils doivent s’efforcer de s’y adapter. Dans de nombreux endroits, les adolescents de cet âge sont à l’école secondaire.

Physiquement

Les adolescents continuent à grandir et à se développer physiquement. Les filles ont, dès les premières années, la taille qui sera désormais la leur; elles atteignent ce niveau de maturité physique de deux à quatre ans avant les garçons. Les organes vitaux grossissent rapidement aussi; les proportions du coeur doublent, les poumons grandissent et l’activité des glandes augmente. La croissance inégale des os fait que la personne possède un air maladroit, ce qui peut être cause d’embarras. Les cordes vocales s’allongent et les adolescents ont souvent de la peine à contrôler leur voix.

Durant les premières années, on voit se manifester les signes de la puberté, cette période de la vie durant laquelle glandes et fonctions se développent. Le corps des jeunes filles commence à prendre une allure de femme tandis que les traits des garçons deviennent plus masculins. Dans certaines sociétés, ces transformations sont célébrées par des rites et cérémonies destinés à marquer le passage de l’enfance à celui de la première partie de l’âge adulte.

Mentalement

Les capacités mentales des adolescents croissent. Les jeunes peuvent réfléchir sérieusement et se montrer souvent critiques ou douteux. On assiste là à un développement sain qui aboutit à un raisonnement indépendant.

Dans leur souci d’indépendance, les jeunes se montrent extrêmement critiques envers eux-mêmes. Ils ont souvent de la peine à accepter ce dont ils sont capables, leur aspect physique, leur milieu, leur famille ou tout ce qui pourrait les rendre uniques sur un point ou sur un autre; il leur arrive même de tourner le dos à ces choses, de les rejeter. Ils deviennent également conscients de leurs propres idées. Pendant cette période, les adolescents ont tendance à se montrer un peu trop idéalistes alors qu’ils se mettent à exercer les possibilités nouvellement découvertes dans le domaine de la pensée logique.

Socialement

Au cours des premières années de l’adolescence, l’influence des parents décroît et il se peut même que les relations entre eux et leurs jeunes enfants se détériorent. Le groupe des camarades est celui qui exerce une grande attraction. Les jeunes, à ce moment-là, tiennent avant tout à être acceptés. Devenir populaire est l’un de leurs objectifs principaux. Les changements radicaux auxquels ils font face les rendent vulnérables; ils éprouvent un sentiment d’inaptitude en considérant les changements et défis toujours plus nombreux de l’existence. Pourtant, malgré la pression extérieure due au souci d’indépendance et à la nécessité de s’identifier à leurs pairs, les adolescents se sentent souvent seuls; ils ont un urgent besoin d’être assurés qu’ils sont aimés, acceptés et compris par ceux dont la vie est stable, mûre, particulièrement leurs parents. A cause de la pression dont ils sont l’objet, les adolescents, désireux de se plier à ce que souhaitent ceux qui sont « dans le vent », s’adonnent à une multitude d’expériences nouvelles: drogue, sexe, boisson, occultisme, fausses religions, enseignements anti-chrétiens. C’est là une période cruciale pour eux, pour leurs parents et pour la société.

Spirituellement

Les frustrations et les doutes qui assaillent les jeunes adolescents dans d’autres domaines de la vie peuvent avoir leurs conséquences sur le côté spirituel. Incapables d’apprécier vraiment leur propre personne, comment peuvent-ils croire en un Dieu qui les a créés, en un Dieu dont l’amour et la bonté sont une certitude? Les adolescents éprouvent à ce moment crucial le besoin d’être aidés et compris. Parents, professeurs, instituteurs doivent les accepter tels qu’ils sont en s’efforçant d’établir avec eux une relation et des liens basés sur la confiance. Lorsque vous êtes en contact avec ces jeunes-là, en classe ou à l’extérieur, vous pouvez les aider à voir qu’ils n’ont pas besoin d’avancer seuls dans le combat. Si Jésus-Christ est celui qui a pris en main les rênes de leur vie, il leur est possible de s’emparer de sa puissance qui va leur permettre de vivre une existence victorieuse. Ils jouiront désormais de sa présence et seront affermis, consolés et soutenus. Vous pouvez les encourager à affronter les problèmes de la vie en leur enseignant à se laisser conduire par les principes bibliques.

Période intermédiaire

La période intermédiaire s’étend entre quinze et dix-huit environ. Dans la plupart des milieux urbains, les jeunes fréquentent les cours secondaires ou sont en apprentissage. Dans les sociétés traditionnelles, c’est à cet âge que l’on se met généralement à travailler et que l’on commence à contribuer au soutien financier de sa famille. Voyons maintenant ce qui se passe aux différents stades du développement.

Physiquement

Au cours de cette période-là, les adolescents continuent à grandir. Si les filles ont tendance à atteindre leur taille définitive un peu plus tôt, les garçons, eux, continuent à croître jusque vers la fin de l’adolescence. Tous, filles et garçons, se transforment vers la maturité physique. Les jeunes gens sont plus musclés; leurs mouvements sont mieux coordonnés. Ils ont une force considérable et une grande énergie. Leur barbe se met à pousser et c’est alors qu’ils se lancent dans ce travail de toute une vie: le rasage. Les jeunes filles continuent à se développer, et leur aspect prend nettement un caractère féminin. Tous les adolescents de cet âge aiment les sports et les activités physiques; ils y participent avec détermination, démontrant une forme et des conditions excellentes. Ils ont souci de leur aspect physique et passent beaucoup de temps à leur toilette, à leurs soins personnels.

Mentalement

La réflexion sérieuse et critique qui a commencé à se manifester au cours des premières années de l’adolescence s’affermit pendant la période intermédiaire. Le raisonnement et le jugement continuent à se former. Les réponses d’autrui ne satisfont plus; les adolescents veulent résoudre individuellement leurs propres problèmes intellectuels. A ce moment-là, ils se mettent à centrer leur attention sur des aptitudes et des intérêts qui pourront jouer leur rôle dans leurs vocations respectives.

L’idéalisme dont les jeunes font preuve aux premiers temps de l’adolescence peut devenir plus prononcé. Les adolescents basent souvent leur jugement sur ce qui leur apparaît comme une chose logique plutôt que sur ce qui, aux yeux d’une personne plus âgée et plus mûre, semble être réaliste. Durant la phase de la croissance, les jeunes ont de la peine à distinguer leurs propres idées idéalistes des réalités du monde qui les entoure.

Socialement

Nous avons là une époque de la vie où chacun se met à prendre conscience du milieu dans lequel il évolue et où l’on accepte sa place dans la société. Le problème le plus sérieux rencontré par les adolescents est sans doute celui de l’identité personnelle. Les jeunes ont développé leurs propres idées personnelles, et ils ont tous tendance à se considérer comme quelqu’un de différent des autres. Ils se sentent absolument uniques. Chacun se met à discerner ce qui le différencie et le caractérise: les choses qu’il aime ou déteste, ses talents, ses buts, ses aptitudes, sa force et le dessein qui viendra gouverner sa propre destinée.

Chose tout à fait naturelle, les adolescents deviennent de plus en plus conscients de ce que seront leur destinée et leur avenir. Ce sont là des sentiments nouveaux. Il leur arrive de se sentir dans un état de confusion qui peut aboutir à des moments inutiles de gêne ou de gaucherie. Leur conduite devient inconsistante et imprévisible durant cette période transitoire.

Spirituellement

L’intelligence vive de ces adolescents-une intelligence continuellement en quête de quelque chose-conduit fréquemment à des moments de doute au sujet des valeurs absolues et même de l’existence de Dieu. Les jeunes demandent alors: « Quel est le sens de l’existence? Qu’est-ce qui est vraiment durable? Qu’est-ce que l’autorité absolue? »

Ces questions-là, vous pouvez les canaliser en dirigeant les jeunes vers la recherche de la vérité biblique, vers les exigences de Dieu dans la vie de l’homme, et vers la valeur des principes bibliques qui servent de fondement à la vie quotidienne. Pour vous qui enseignez, il vous est possible de guider vos élèves dans la découverte de ce que Dieu veut pour leur vie, et vous pouvez les encourager à se consacrer à Christ corps et âme. Vous pouvez également leur montrer que les solutions aux plus grands problèmes de l’existence se trouvent à genoux, en réclamant l’aide de Dieu dans la prière, en étudiant avec soin la Bible et en servant le Seigneur de manière consistante.

Fin de l’adolescence

Entre dix-huit et vingt ans, on entre dans les dernières années d’adolescence. Les jeunes sont au seuil de l’âge adulte, de cette étape importante dans laquelle ils vont entrer. Dans les milieux urbains modernes, les jeunes terminent leurs études; ils sont aux cours supérieurs ou à l’université. A la campagne, beaucoup sont occupés à se trouver des emplois afin de contribuer au soutien financier de leurs familles.

Physiquement

Les grands adolescents avancent vers le sommet de leur condition physique. Leur croissance est complète, mais la tonicité de leur corps s’améliore et ils sont en général en excellente forme. Les transformations physiques sont cependant moins apparentes que lors des phases précédentes de l’adolescence.

Mentalement

Après bien des années d’école, les grands adolescents parviennent à la maturité sur le plan de leurs capacités intellectuelles. Avec un peu d’expérience et une application pratique de ce qu’ils ont appris, ils font preuve d’intelligence dans leurs décisions. Ils ont encore un côté idéaliste, mais cette tendance est tempérée d’un réalisme acquis grâce à une certaine expérience.

Les adolescents, en assumant de plus en plus leurs rôles et leurs responsabilités d’adultes, se mettent à émettre des points de vue mûris par les réalités de la vie. Ils continuent peut-être à entretenir des idées et des rêves idéalistes, mais ils sont capables d’adapter de plus en plus leur manière de penser aux exigences de l’environnement dans lequel ils vivent et travaillent.

Socialement

Dans certains pays, les études secondaires se terminent, et les adolescents font face à leur avenir: que faire? Poursuivre son éducation ou trouver un emploi? S’installer dans son propre appartement et entrer, seul, dans une nouvelle phase de son existence? Dans d’autres régions, les problèmes sont plus simples, car il n’est pas nécessaire de quitter sa famille pour aller vivre ailleurs en songeant à son avenir personnel.

Les adolescents affrontent une autre dimension de leur développement: l’apparition du sens de la loyauté. Ce sentiment se distingueautraversdetoutel’adolescence, maisilatteintsonfaîtevers la fin de cette période. En atteignant la maturité sexuelle, les jeunes éprouvent tout à coup le sens de la loyauté et de la fidélité. Ce sentiment-là les prépare à s’engager dans la vie d’adulte et très probablement à choisir un conjoint.

Lorsqu’on sort de l’enfance pour entrer dans l’âge adulte, on assiste à toutes sortes de transformations chez l’individu. Après avoir dépendu des parents, le jeune devient responsable de ses propres décisions, et il s’épanouit, en se préparant à jouer son rôle d’adulte dans la vie et en cherchant l’intimité d’une relation dans le mariage. A ce point-là, il peut prendre conscience de lui-même de façon toute nouvelle; il devient capable d’entrevoir ce que seront son avenir, sa destinée dont l’accomplissement se manifestera durant les étapes de sa vie d’adulte.

Spirituellement

Le milieu intellectuel et social, le monde des études dans lequel de nombreux grands adolescents évoluent aujourd’hui est tel que ces jeunes cherchent toujours davantage à s’intéresser à des problèmes qu’ils considèrent comme significatifs. Si nous pensons aux soins dont nous devons les entourer spirituellement, il nous est possible de stimuler ces jeunes gens et jeunes filles afin qu’ils cherchent la réponse aux problèmes  urgents auxquels ils doivent faire face, tant sur le plan social que spirituel ou moral. A cet âge-là, ils ne peuvent se contenter des réponses traditionnelles; ils veulent s’attaquer à des questions qui affectent leur attitude dans un monde dont les valeurs ont quasiment disparu. Vous aurez à changer vos méthodes ou vous préparer avec plus de soin en les enseignant, mais les groupes de discussion seront l’un des moyens auxquels ils donneront certainement leur approbation.

Age adulte

La dernière étape importante dont nous parlerons est celle de l’âge adulte ou âge mûr. Cette phase-là peut couvrir plus d’un demi-siècle. L’enfance et l’adolescence sont des périodes au cours desquelles on apprend, on se forme. Les adultes, eux, commencent à gagner leur vie et enfin, au cours des dernières années, celles du « troisième âge », ils soupirent après certaines choses, regardent derrière eux avec nostalgie en pensant aux expériences qui ont enrichi leur vie et lui ont donné un sens. L’étude de cette période a été divisée en trois temps qui représentent chacun les événements caractéristiques capables de se produire au cours de ces années-là. Veillez cependant à ne pas oublier que l’âge chronologique ne signifie pas nécessairement que tous les gens du même âge doivent faire la même expérience au même moment. Dans bien des domaines, ces gens changent selon leurs choix et non simplement parce que cela correspond à leur développement physique. Ils continuent à se transformer physiquement, mais le changement n’est pas aussi rapide que pendant l’enfance ou l’adolscence.

Premières années

Les premières années, qui commencent à l’âge de vingt ans environ, sont caractérisées par le désir de trouver un compagnon, une compagne, de créer un foyer et d’élever des enfants. Les jeunes adultes se lancent dans leur profession, s’établissent dans leur communauté, éduquent leurs enfants.

Physiquement

Le mot adulte désigne la personne qui est « mûre et pleinement développée ». L’adulte a atteint sa pleine croissance. Sa force, d’abord à son sommet, commence à diminuer au fur et à mesure que les ans s’écoulent. Détail approprié: au moment où les gens sont confrontés à des tâches exigeant beaucoup de force, d’énergie et une bonne santé, ils atteignent le sommet de leur développement physique.

Mentalement

Les jeunes adultes, après avoir subi une formation poussée et fait l’expérience de certaines réalités dans le choix d’une décision, possèdent, semble-t-il, des capacités intellectuelles illimitées. Ils ont l’esprit vif, se montrent idéalistes; leur raison mûrit et leurs intérêts se précisent. Parmi les nombreux doutes de leur adolescence, beaucoup ont été résolus, ce qui les rend plus stables, plus dignes de confiance.

Socialement

A l’âge adulte, les relations de famille continuent à être de la plus haute importance. Les jeunes se forment des relations basées sur l’intimité. Celles dont ils jouissent avec leurs parents s’intensifient et les échanges se font à un autre niveau où la maturité est évidente. Les jeunes adultes ne dépendent plus de leurs parents à l’heure où des décisions s’imposent ou lorsqu’ils ont besoin d’être approuvés dans un certain choix. Des relations saines, dictées par l’amour, émergent au sein de leurs familles. Ils cherchent également à s’associer à ceux dont les objectifs et les intérêts sont les mêmes. Des amitiés se nouent avec des gens rencontrés au travail, à l’église, parmi les voisins et à l’école. Ces adultes-là sont conscients de la nécessité de s’intégrer à la communauté dans laquelle ils vivent plutôt que de rester isolés.

Spirituellement

Pour ceux qui ont grandi dans un foyer chrétien, l’âge adulte devient le moment où les leçons apprises au cours de l’enfance et de l’adolescence doivent être appliquées et renforcées. Ces gens-là devraient être engagés dans un service actif. Certains adultes ne sont malheureusement pas préparés à ce genre de service, soit parce qu’ils n’ont pas été élevés dans un milieu chrétien, soit parce qu’ils ont été négligés sur le plan spirituel. Dans tous les cas, ils doivent tous être encouragés à garder devant eux les priorités spirituelles. Lorsque de jeunes parents étudient la Bible de manière approfondie, ils doivent se sentir poussés à instituer le culte de famille et à créer une atmosphère dans laquelle une vie spirituelle saine puisse être entretenue. Sans les soins attentifs de ceux qui les entourent dans l’église, les jeunes adultes peuvent facilement se laisser absorber par l’agitation de la vie moderne, à l’exclusion de toute vie spirituelle.

Période intermédiaire

Entre 30 et 40 ans, les adultes traversent une nouvelle étape à laquelle on donne souvent le nom d » âge moyen ». Les gens d’âge moyen ont atteint bien des objectifs fixés plus tôt, et diverses adaptations s’imposent.

Les enfants ont grandi, ont terminé leurs études et, dans notre société moderne, quitté la maison. Les activités centrées sur les besoins financiers de la famille, celles qui exigent du temps et de l’énergie, sont maintenant derrière soi, les années ayant passé. Il arrive aux parents de se sentir seuls et abandonnés. Parfois, ils semblent même partir « à la dérive ». Mari et femme doivent se réadapter l’un à l’autre. Les adultes d’âge moyen mettent peut-être en question les objectifs auxquels ils aspiraient dans leur profession et la direction de leur vie en général. Il se peut même qu’ils prennent d’importantes décisions en vue d’un style de vie totalement différent.

L’un des aspects rémunérateurs de cette période est l’arrivée des petits-enfants. Ces derniers sont une bénédiction dans la vie des grands- parents; ils donnent un sens nouveau aux relations familiales. Au cours de cette même période, il faut envisager la mort de ses propres parents, ce qui exige de nouvelles adaptations.

Physiquement

L’âge moyen amène des transformations physiques chez l’homme comme chez la femme. Les hommes qui sont entrés dans la vie adulte avec un physique superbe tendent à grossir de manière exagérée et à perdre la tonicité de leurs muscles. Lorsqu’ils prennent conscience d’un vieillissement et de la diminution de leurs forces, il se peut qu’ils se sentent encouragés à se lancer dans « des programmes de remise en forme »! Les femmes perdent leurs capacités de reproduction au cours de cette même période. Elles aussi n’ont plus le même tonus musculaire; elles s’empâtent et montrent les premiers signes de vieillissement: quelques cheveux gris, une peau ridée. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eUes se mettent à faire de l’exercice, de la gymnastique, afin de se maintenir en forme, de retrouver la souplesse de leur corps et un peu de la vigueur dont elles jouissaient précédemment.

Mentalement

Durant cette période intermédiaire, les forces intellectuelles sont centrées sur la production, et elles ont un caractère discrètement obstiné. Le jugement des personnes de cet âge est généralement sain; on peut s’y fier. Il se reflète par un sentiment de confiance en soi et de compétence. C’est la période de la vie où l’on parvient à quelque chose, où l’on produit le plus. Sans doute avez-vous remarqué que, dans bien des entreprises, les directeurs généraux sont des gens d’âge moyen. Ils ont obtenu cette position grâce à leur expérience et ce qu’ils sont parvenus à accomplir.

Socialement

Les adultes d’âge moyen qui sont des gens sains et équilibrés font preuve d’un réel intérêt pour les autres; cet intérêt s’exprime par des soins attentifs. Leur désir est souvent de s’occuper de leur prochain et de partager autour d’eux leurs expériences, leurs connaissances. La satisfaction et le contentement sont le résultat des soins prodigués à d’autres, de l’enseignement que l’on peut apporter. Les adultes éprouvent fréquemment l’ardent désir de communiquer les vérités qui les ont guidés et qui ont été en bénédiction à leur vie de famille. Ils souhaitent perpétuer diverses coutumes, des rites destinés à préserver et à protéger les expériences enrichissantes qui les ont soutenus au travers de leur existence.

Spirituellement

A ce stade de la vie, on peut devenir matérialiste et se laisser accaparer par des questions d’importance secondaire. Il arrive souvent que ces préoccupations viennent évincer la dimension spirituelle de la vie des gens; elles les privent de leur temps, de leur force, d’une vision réelle. Par contraste, la foi chez les adultes ayant atteint l’âge moyen peut être profonde et personnelle.

Les adultes de cet âge-là ont besoin de recevoir une nourriture spirituelle qui convienne à leur maturité, les stimule en vue d’un service significatif; il faut aussi les utiliser toutes les fois où la chose est possible car ils sont à leur apogée intellectuelle, en termes d’expériences de la vie. Les leçons préparées à leur intention devraient avoir du poids, être soigneusement préparées et bien présentées. Non seulement ces piliers de l’église ont besoin d’une nourriture solide, de viande, mais ils doivent être incités à mettre en pratique les leçons que la vie leur a enseignées.

Dernières années

Ces années de vieillesse commencent vers 60 ou 65 ans. A la fin de cette période-là, les adultes ont compris que les années qui passent ne leur offrent guère la possibilité de réaliser leurs espérances et leurs rêves. Les petits et arrières petits-enfants jouent maintenant un rôle important dans leur famille, et ils ont souvent le sentiment que c’est à eux de préparer la jeune génération en vue de l’avenir. Ces gens sont confrontés à l’idée que la mort ne saurait tarder; ils font donc tout pour s’y préparer.

Physiquement

Les adultes, en atteignant la maturité et en devenant plus âgés, souffrent souvent de maux accompagnés de toutes sortes de douleurs. De tels problèmes physiques éveillent alors leur attention sur la nécessité de se préparer mentalement et physiquement. Ils doivent accepter le fait que leurs forces sont limitées et que leur être ne peut jouer un rôle productif que dans la mesure où leur santé le lui permet. Aujourd’hui, dans bien des endroits, on prévoit des activités qui prennent en considération les limites physiques des « citoyens du troisième âge ».

Mentalement

Les adultes, en quittant le marché de l’emploi vers la fin de l’âge moyen, représentent la combinaison d’une formation et des connaissances acquises au cours de l’expérience de plus d’un demi-siècle. Ils ont apporté leur contribution, dirigé leur génération et déterminé le cours de leur vocation avec succès. Ces gens âgés sont une source de richesse pour leur famille, leur église et leur communauté grâce aux sages conseils qu’ils peuvent offrir. L’accumulation de ce qu’ils ont appris et leur sagesse pleine d’expérience peuvent contribuer au développement de ceux qui en sont encore à d’autres stades de leur existence.

Socialement

Les dernières années de l’âge adulte amènent les gens au terme de leur vie. L’une des vertus principales dont l’existence est ornée à ce moment-là est la sagesse. Les gens d’âge mûr peuvent jeter un coup d’oeil en arrière et leur vie prend alors un sens en leur donnant une vraie satisfaction. TIssont capables de regarder en face et de manière objective leurs succès comme leurs échecs; ils n’éprouvent pas l’envie de leur tourner le dos avec un vain sentiment d’orgueil ou de désespoir. Pour les jeunes, il s’émane de ces gens-là quelque chose de riche, de complet, résultat d’une vie vécue avec succès et résolution.

Les personnes plus âgées doivent répondre à toutes sortes d’exigences sociales. La chose peut-être la plus difficile à laquelle elles doivent s’habituer est le fait d’être soudain dépendants des enfants qui, eux, ont eu besoin de leurs parents pendant tant d’années. TIest aussi très dur de s’adapter à la perte d’un conjoint, d’un être aimé avec lequel on a partagé sa vie. Une attention spéciale devrait être accordée aux besoins d’ordre social des personnes âgées; ces gens-là désirent être entourés, appréciés et inclus, pour autant que cela soit possible, dans les activités du moment.

Spirituellement

Les désirs professionnels étant une chose du passé, bien des personnes âgées découvrent qu’elles ont davantage de temps pour s’adonner à la prière, à la lecture de la Bible et au service de Dieu. Dans le cadre de l’enseignement qui doit leur être apporté et des soins dont ils doivent être entourés, nous devons veiller à leur fournir des activités qui leur permettent de répondre à chacun des enjeux de l’existence. On ne devrait en aucun cas les exclure du reste du corps et leur donner l’impression qu’ils n’ont plus aucune contribution à apporter. Dans nos divers programmes, nous devrions savoir reconnaître la valeur de ces lutteurs spirituels qui ont su combattre le bon combat de la foi avec succès. Nous devrions tirer profit de leurs talents, habiletés et sagesse toutes les fois où nous en avons l’occasion. Un tel effort prêtera dignité à leur situation dans la vie et sera également en bénédiction au corps de Christ.

Conclusion

Lorsqu’on se soucie de ses frères et soeurs chrétiens en prenant soin d’eux, on s’intéresse à des personnes individuelles. L’occasion est souvent donnée de s’adresser à des groupes, mais l’intérêt principal reste celui de l’état spirituel de chaque personne. Nous ne nous soucions guère de voir les gens acquérir de meilleures connaissances bibliques; notre désir est de les voir subir une transformation totale à l’image de Jésus-Christ.

C’est la personne tout entière qui nous intéresse. Nous avons par conséquent besoin de bien comprendre ceux dont nous nous occupons, de connaître les détails de leur croissance et les caractéristiques de leur développement, ce qui leur permet de ressembler à la plupart des gens du même âge, et enfin ce qui les différencie.

Grâce à ce travail, nous pouvons encourager la croissance et le développement de la vie de tout nouveau converti. Plus nous parvenons à connaître la nature de cette vie et celle de l’individu lui-même, plus efficaces deviennent nos efforts tandis que nous chercherons à l’aider à grandir dans la foi. Notre enseignement devrait être prévu en vue de répondre aux besoins de chrétiens en pleine croissance.

Prochaine leçon