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Contribuer à la croissance des Chrétiens

L’éducation chrétienne est l’un des aspects importants du travail de l’Église. Elle nous aide à croître et à mûrir dans la foi. Elle contribuera en outre à vous former et à vous équiper afin que vous puissiez saisir toute occasion d’en instruire d’autres en vue de leur maturité chrétienne les rendant aussi conscients de la nécessité de recevoir un enseignement plus approfondi. L’interdépendance des croyants dans la communauté chrétienne est soulignée. Les nouveaux convertis ont besoin d’enseigner et de nourrir d’autres afin de grandir dans leurs propres vies.

Leçon 4 : Mettre en œuvre ce que l’on a découvert

Juan est ravi car Maria a reçu la recette de pain utilisée par sa mère et sa grand-mère pendant des années. Il a toujours goûté avec plaisir aux miches chaudes et croustillantes que les femmes de sa famille cuisaient au four. Maria lit d’abord la recette; elle la dépose sur la table de la cuisine et se met ensuite au travail en préparant sa pâte comme elle l’a toujours fait, sans rien changer aux ingrédients et à la méthode dont elle a pris l’habitude depuis son mariage. Juan, après avoir pris une bouchée du pain fraîchement sorti du four, comprend que les miches de Maria ne ressemblent guère à celles de sa mère. Maria possède toutes les instructions qui lui permettraient d’obtenir un pain délicieux, mais elle s’est contentée d’utiliser sa vieille méthode et d’apprêter sa pâte selon la recette habituelle. Sans les changements nécessaires, jamais son pain n’aura le goût de celui de sa belle-mère!

Apprendre, c’est découvrir la vérité: les choses ne se terminent pourtant pas là car il faut encore appliquer à la vie quotidienne ce que l’on a appris. Dans cette leçon, vous étudierez de quelle manière les gens se mettent à comprendre que, pour apprendre, il faut d’abord découvrir la vérité puis agir en conséquence en adoptant une transformation dans sa conduite.

DEUX CONCEPTS

Objectif 1. Savoir évaluer les activités puis les classifier afin de déterminer si le résultat sera une transmission des connaissances ou une découverte.

Vous avez probablement une idée de ce que l’on entend par enseignement et instruction. Vos définitions ne seront sans doute pas techniques, mais ces termes ont pour vous une signification.

Ce que vous venez d’écrire correspondant exactement à l’idée que vous vous faites de ces notions, il ne peut y avoir ni bonne ni mauvaise réponse. La plupart des gens ont adopté un ou deux points de vue populaires que je vais vous expliquer; vous pourrez voir ensuite quel est celui qui correspond le mieux à vos réponses.

Pour certains, raconter une histoire, c’est enseigner; l’auditeur devient celui qui s’instruit. Quelqu’un a donné un récit, cité des faits, transmis une information, et l’on assume qu’il a enseigné. Et si quelqu’un l’écoute, on assume également que la personne s’est instruite. On s’attend même à ce qu’elle copie ce qui lui a été dit puis l’apprenne par coeur. Si, plus tard, elle se montre capable de répéter les données reçues, de réciter mot pour mot ce que le maître a dit, on estime, selon cette première vue toujours, qu’elle a maîtrisé le sujet, qu’elle a appris quelque chose.

Les enseignants qui voient les choses de cette manière parlent beaucoup et demandent à leurs élèves de les écouter silencieusement.

Ils sont persuadés que les maîtres sont là pour enseigner des leçons; pour eux, le sujet de la leçon est l’élément-clé de l’affaire. Pour eux toujours, enseigner, c’est faire passer les connaissances du maître à son élève. De quelle manière une telle interprétation affecte-t-elle les capacités du professeur à la tête de sa classe, selon vous?

Dans ce contexte, le maître est considéré comme la source, en matière de connaissances. Il est supposé connaître le sujet à fond tandis que son élève, lui, en ignore encore les moindres détails. La tâche de celui qui enseigne est alors de transmettre des connaissances supérieures à l’élève dont « l’esprit est vide ». Un tel concept a souvent encouragé de nombreux enseignants à s’efforcer de donner rapidement leurs cours dans le but d’accumuler le plus de faits possible, de terminer leurs leçons et de permettre à leurs auditeurs de recevoir un maximum d’informations. Une telle vue estime donc qu’il y a une transmission des connaissances du maître à son élève; on lui donne le nom d’instruction par transmission.

Une autre méthode d’enseignement fonctionne en s’appuyant sur l’hypothèse selon laquelle l’élève est le sujet et doit avoir part à l’opération. Les adeptes de cette idée estiment que l’on devrait équiper l’élève afin de lui permettre non pas de réciter simplement ce qu’il a appris, mais d’aller plus loin. Ils veulent le voir comprendre ce qui lui est inculqué, établir une relation entre ces faits et ce qu’il sait déjà, se créant ainsi des convictions personnelles et apprenant à s’en servir en établissant des valeurs qui lui donneront une base au moment de s’attaquer aux problèmes de la vie. Cette vue demande que l’élève réagisse personnellement face au sujet qui lui est enseigné; il doit découvrir la vérité par ses propres efforts.

Voyez ce qui est important, dans cette deuxième manière de considérer les choses; le maître enseigne une personne plutôt qu’une leçon. Les éléments importants sont celui qui s’instruit et les résultats obtenus. Cette méthode d’enseignement demande que le professeur ou le maître dirige son élève tandis que celui-ci apprend une chose. Ceux qui l’ont adoptée n’estiment pas qu’il soit indispensable de remplir de connaissances la tête de l’élève, mais que le maître peut et doit aider son élève à découvrir la vérité, puis à l’appliquer. Cette vue est celle de l’apprentissage par la découverte.

METTRE EN OEUVRE CE QUE L’ON A DECOUVERT

Idée d’une transrrussron-i- Cherche à remplir la tête de l’élève de toutes sortes d’informations

Idée d’une découverte- Cherche à conduire l’élève à découvrir la vérité par lui-même

Brigitte est depuis plusieurs mois à la tête d’une classe d’Ecole du Dimanche. « Voilà, mes enfants, asseyez-vous; posez vos mains sur les genoux et écoutez attentivement l’histoire de la Bible que je vais vous raconter. » C’est ainsi qu’elle commence régulièrement sa leçon. Elle se met ensuite à parler; elle expose le récit biblique pendant que les élèves l’écoutent en s’efforçant de rester tranquilles.

Pierre enseigne, lui aussi, une classe d’Ecole du Dimanche dans une autre église; il le fait depuis plusieurs mois. Si vous pouviez jeter un coup d’oeil dans sa classe, vous verriez les enfants se promener dans la pièce, occupés activement à préparer des illustrations et du matériel pour la leçon biblique qu’ils viennent d’étudier ensemble. Ou vous les entendriez citer l’un après l’autre l’un des aspects de la leçon en montrant au groupe ce que l’on peut retirer de l’exemple biblique. Ou encore, vous les verriez mettre en scène le même récit.

Brigitte penche davantage pour une transmission des connaissances, n’est-ce pas? Lorsqu’elle enseigne en racontant une histoire de la Bible, elle est persuadée que les enfants s’instruisent en l’écoutant et, dans un sens, elle a raison. Pierre, par contre, préfère la découverte. II veut que ses élèves prennent part au sujet étudié, et il prévoit diverses activités qui leur permettront de découvrir eux-mêmes ce qu’ils doivent savoir.

Vous avez probablement assisté à des leçons où l’on suivait ces deux méthodes d’enseignement. Dans le passé, la transmission des idées était une chose courante, et certains s’en servent encore aujourd’hui. Les méthodes modernes préfèrent cependant la technique de la découverte. Cette manière de faire est basée sur ce que l’on comprend actuellement grâce à des recherches dans le domaine de la psychologie et de la pédagogie. Si vous avez étudié selon la première méthode, vous pensez peut-être qu’elle est la meilleure. nest en effet important de saisir certains faits liés à notre monde d’aujourd’hui. Et il est également indispensable de pouvoir nous souvenir de ce que nous avons étudié afin de posséder certaines connaissances et d’éveiller notre attention sur ce qui se passe autour de nous. II est cependant beaucoup plus pratique de comprendre les faits étudiés de manière à les appliquer lorsqu’on est confronté aux problèmes de l’existence. Nous verrons plus tard que, pour appliquer ses connaissances, il faut de l’expérience et de l’exercice.

Apprenez par coeur les définitions suivantes des mots enseigner et apprendre. Il vous sera demandé de reconnaître le sens exact de ces expressions dans votre examen personnel puis dans le rapport de l’étudiant.

I. Apprendre, c’est découvrir des faits et en tenir compte. 2. Enseigner, c’est aider les gens à s’instruire, à apprendre.

Peut-être êtes-vous maintenant conscient du lien qui existe entre l’enseignement et l’étude, l’instruction. Sur le plan général, celui qui sait vraiment enseigner, selon la définition du terme donnée plus haut, permet à son élève d’acquérir des connaissances nouvelles. Si les élèves, pourtant réceptifs, n’apprennent rien, c’est qu’on n’a pas pu leur apporter un enseignement efficace. Considérons ces deux aspects de la question comme les deux côtés d’une pièce de monnaie. Elles sont inséparables, appartenant toutes deux au même concept.

UNE TRANSFORMA nON CHEZ CELUI QUI S’INSTRUIT

Objectif 2. Reconnaître. chez celui qui étudie. des résultats dus à un changement.

Lorsqu’on apprend, un changement est indispensable. L’élève découvre des faits et en tient compte par la suite. Lorsqu’aucune transformation ne s’opère, c’est que la personne n’a rien appris du tout et, par conséquent, qu’on n’a pas su l’enseigner.

Voyez-vous quel est le rapport entre ce qui est enseigné aux disciples, qui devront apprendre à « obéir » à tout ce que Jésus leur a commandé, et ce que nous avons dit au sujet d’une transformation nécessaire pour que l’on apprenne quelque chose? Comment répondre aux ordres de Jésus sans premièrement les comprendre et s’y soumettre pour bâtir sa vie? Pour obéir, il faut accepter pleinement les choses et faire ce que l’on a appris. Aucune connaissance ne peut être efficace si elle ne se traduit par des actes. Le but principal, lorsqu’on s’instruit, est de mettre la vérité en action, en être convaincu au point de l’assimiler et de permettre une transformation dans sa vie.

Nos efforts, alors que nous cherchons à encourager la croissance d’autres chrétiens, sont particulièrement affectés par un tel concept. Notre but est d’assister à un changement chez ceux que nous voulons voir grandir en Christ; il faut que leur vie devienne une expression de la sienne. Les soins qui leur sont prodigués les aident à se transformer progressivement à l’image de Jésus. Le jour où nous venons à Christ, notre vie n’est guère à sa ressemblance. Au fur et à mesure que sa vie se développe en nous et que nous nous adaptons à ce qui nous est dit de lui, nous en venons cependant à lui ressembler toujours davantage.

Une transformation doit s’opérer si l’on veut que la personne s’instruise. Mais comment doit-elle se manifester? Un enfant, en grandissant, change. Le plus souvent, sa physionomie reste la même et pourtant il revêt graduellement les caractéristiques de l’âge adulte. On s’attend à le voir se transformer; c’est là l’un des signes de la croissance. Dans ce qui touche à l’instruction, le changement est considéré comme une croissance, un mûrissement et une adaptation.

Les éducateurs font état de trois domaines où l’instruction prend place. Ce sont: 1) la connaissance, 2) les attitudes et 3) le comportement. Je m’en souviens mieux lorsque je les désigne de la manière suivante: la tête (connaissance), le coeur (attitudes) et enfin les mains (comportement). Toute transformation s’opère à ces différents niveaux.

Un changement dans le domaine des connaissances comprend peut- être l’acquisition de nouvelles données, la correction d’une idée particulière, un enrichissement sur un point de vue différent ou déjà acquis. Un changement dans les attitudes touche aux valeurs et aux sentiments. On voit ces derniers s’intensifier à l’égard d’une chose ou, au contraire, perdre du poids. La transformation du comportement est liée aux capacités dont on a besoin pour faire une chose. On développe alors de nouvelles aptitudes, ou l’on devient plus rapide, plus efficace dans l’accomplissement de sa tâche. Dans le domaine spirituel, il arrive souvent que ce soient les objectifs ou les habitudes qui changent; on abandonne ce qui est au détriment de la croissance chrétienne et l’on acquiert ce qui la favorise.

Ce sont les attitudes qui sont les plus difficiles à changer. On a tendance à se cramponner aux éléments auxquels on attache une certaine valeur. Les émotions humaines ont des racines profondes, et une transformation des valeurs nécessite que l’on réajuste ses émotions et ses attitudes. Il n’est pas facile d’abandonner certaines valeurs; c’est pourtant le premier souci de ceux qui s’efforcent d’en aider d’autres dans leur croissance. Grâce à un enseignement approprié, on peut cependant remarquer un changement dans ces trois domaines.

LES DIFFERENTS STADES DE L’INSTRUCTION
Objectif 3. Choisir, sur une liste, le niveau d’instruction ou de connaissance auquel correspond une certaine activité.

A quel moment pouvez-vous dire que vous connaissez quelqu’un? Savez-vous vraiment qui est la personne alors que vous ne l’avez rencontrée qu’une seule fois? Peut-être êtes-vous capable de la reconnaître lorsque vous la voyez; vous n’avez pas oublié son nom mais pouvez- vous dire que vous la connaissez vraiment? Il faut être en contact plus étroit avec quelqu’un avant de pouvoir affirmer cela. Nous pouvons dire que la découverte de quelqu’un évolue à des degrés différents selon les liens d’amitié qui se nouent.

De la même façon, on peut dire que l’instruction passe par plusieurs stades. On découvre certaines choses immédiatement, puis l’on passe à des niveaux supérieurs. Les éducateurs reconnaissent quatre étapes différentes qui ont chacune un nom; on les rencontre également dans la croissance spirituelle.

STADES D’INSTRUCTION

Nouvel énoncé. L’élève connaît suffisamment son sujet pour l’énoncer à nouveau en ses propres termes. Il est même capable de citer les mêmes données sous une forme différente, et cela sans en altérer le sens.

Exemple: L’élève paraphrase un passage de l’Ecriture ou cite un point de doctrine en ses propres termes sans pour autant changer le sens de la phrase.

Exemple opposé: L’élève relève un point de doctrine exactement comme il est écrit dans la Déclaration de Foi.

Compréhension. L’élève peut établir un lien entre les différents faits, ajouter des informations à ce qu’il sait déjà, généraliser certains points, former ses propres valeurs et acquérir diverses aptitudes.

Exemple: L’élève comprend le sens d’un principe biblique et l’applique à sa propre vie.

Exemple oppose: L’élève répète ce que son professeur lui a dit sans comprendre ni les termes employés ni leur sens.

Application. L’élève se sert de ce qu’il a appris pour résoudre les problèmes de la vie, modifier ses attitudes et son comportement; il s’efforce d’évaluer ce qui est bon ou mauvais, juste ou faux. En appliquant l’information reçue à des situations nouvelles et concrètes, il s’engage dans une réflexion originale et créative. De telles aptitudes exigent qu’il reconnaisse certains faits, choisisse et utilise les données appropriées, les capacités lui permettant de résoudre le problème.

Exemple: L’élève change ses habitudes afin de se conformer à un ordre ou à un principe de l’Ecriture.

Exemple opposé: Il écoute ce qu’on lui explique au sujet de la dîme mais ne dépose rien dans l’offrande.

METTRE EN OEUVRE CE QUE L’ON A DECOUVERT COMMENT S’INSTRUIRE

Objectif 4. Etablir une relation entre la manière dont les gens s’instruisent et diverses activités éducatives.

Ilestunfaitcertain,c’estquelesgenss’instruisent. Quelssontles facteurs impliqués? Comment apprend-on?

Par l’intermédiaire des sens

Les cinq sens-vue, ouïe, odorat, toucher et goût-sont la porte qui conduit à faire l’expérience physique de son environnement. On s’instruit davantage par ce moyen que par n’importe quel autre. Diverses recherches, dans le domaine « de l’éducation, montrent que l’on retient les choses dans les proportions suivantes:

Pour mieux apprendre à retenir les choses, il est donc nécessaire de participer, par nos sens, aux diverses activités éducatives. L’idéal est de permettre à l’élève de s’exprimer oralement, après avoir écouté, ou de lui demander de faire ce qui lui a été enseigné.

Comparez mentalement d’une part ce qui vous a été dit dans cette leçon quant à la nécessité d’obéir à la vérité, et d’autre part ce que vous venez de découvrir au sujet des sens. On retient plus longtemps ce que l’on apprend en écoutant et en faisant une chose. Or, le but de l’instruction est d’apprendre à se servir de la vérité afin qu’elle serve de base dans les choix qui s’imposent dans la vie et dans la direction de nos actes.

Par la participation

Celui qui cherche à s’instruire est seul à pouvoir le faire. Il doit découvrir la vérité pour lui-même au moyen d’une interaction personnelle avec ce qui lui a été dit. Nul ne peut apprendre à sa place ou le forcer à retenir quoi que ce soit. Pour que les changements souhaités se produisent, il faut que la personne tienne compte de ce qu’elle a appris et se garde de le négliger. La participation sera à la fois intellectuelle, émotionnelle, physique et, pour le chrétien, spirituelle aussi. On s’instruit en participant directement et de manière active à ce que l’on apprend, et en se servant des faits étudiés.

Si nous ne pouvons nous instruire à la place d’un autre ni même forcer la personne à apprendre quoi que ce soit, nous pouvons cependant prévoir des activités qui lui donneront l’occasion de découvrir la vérité et y répondre. Lorsque vous cherchez à aider quelqu’un à croître spirituellement, vous pouvez créer le cadre de la leçon, fournir les ressources nécessaires, prévoir les expériences qui conduiront la personne à découvrir certaines choses, à se transformer et à s’instruire.

Par l’application

Les gens s’instruisent en mettant ce qu’ils ont appris en pratique. Lorsqu’on répète plusieurs fois la même action, elle finit par devenir une habitude. Ensuite, un peu comme une routine, sans même le prévoir ou y penser, on continue à faire la chose de la même manière. Les enfants apprennent à parler de cette façon-là. Pour apprendre à monter à bicyclette, il faut s’exercer, et pour apprendre à nager aussi. Dans la vie chrétienne, nous adoptons des habitudes comme celles de la lecture de la Bible, de la prière, de la fréquentation des cultes et des réunions ou encore de l’obéissance à la Parole de Dieu.

Lorsque la personne se trouve conditionnée à faire une chose, le niveau de ce qu’elle a appris est très bas car sa compréhension n’entre pas en jeu. Certaines habitudes se développent simplement grâce à une répétition soutenue. Il est tout à fait possible d’agir par habitude sans comprendre la signification d’un acte ou sans saisir ce qui se passe. Dans la formation des habitudes, on est en présence de facteurs positifs et négatifs. Lorsque vous enseignez d’autres chrétiens et les aidez à mûrir à l’image de Christ, vous devez être conscient de ces divers facteurs et vous appuyer avec sagesse sur un tel principe.

En apportant une solution aux problèmes de la vie

La solution de divers problèmes est l’un des moyens par lequel on parvient à s’instruire. Lorsqu’ils sont confrontés à une situation difficile, les gens ont tendance à chercher une solution. Un proverbe populaire l’exprime en ces termes: « La nécessité est mère de toutes les inventions. »

Lorsqu’on enseigne, il est préférable de commencer par des cas que maître et élèves seront capables de résoudre ensemble. Les élèves sont dirigés vers la Bible et ce qu’elle nous offre, et c’est alors que des solutions intelligentes sont découvertes. L’enseignant conduit ses élèves au travers de situations où un problème se trouve résolu, mais il se garde d’apporter toutes les réponses. Celui qui s’instruit examine diverses possibilités et décide de ce qui doit être entrepris; c’est ainsi qu’il apprend. Son sens critique commence à se développer, et il se met à résoudre les problèmes par sa propre initiative.

résoudre les problèmes

L’instruction de l’homme n’est pas une chose simple. De nombreux facteurs, tels que la nature de l’individu, ses capacités naturelles, ses intérêts et ses besoins, le milieu et les valeurs, entrent en jeu lorsque la personne cherche à découvrir la vérité pour elle-même et à la mettre en pratique dans sa propre vie. Apprendre, c’est s’équiper pour la vie. Prévoir les activités qui conduiront l’individu à réagir face à la vérité est l’une des fonctions majeures de l’enseignant; il faut en outre prévoir les occasions où l’élève saura reconnaître à quel moment et comment appliquer le matériel de la leçon afin de faire des choix et de résoudre divers problèmes.

APPRENDRE AFIN D’ENRICHIR SA CROISSANCE SPIRITUELLE

Objectif 5. Choisir des phrases où l’on établit une relation entre l’instruction et la croissance spirituelle.

En apprenant, on découvre, on agit; on tient compte de la vérité et on la met en pratique dans sa vie. Une transformation doit se manifester. Celui qui s’instruit doit grandir grâce à une modification de ses connaissances, une adaptation dans ses attitudes et un comportement renouvelé.

Ces éléments fondamentaux sont essentiels lorsqu’on parle d’aider d’autres chrétiens dans leur croissance; les soins qui leur sont prodigués sont centrés sur la vie même. Pour cela, il ne suffit pas d’acquérir une connaissance biblique et spirituelle. On doit chercher à voir les vies se transformer à l’image de Christ, ce qui permet aux chrétiens de croître vers la maturité spirituelle.

Il existe un ensemble de vérités spirituelles qui, après avoir été révélées, doivent être étudiées. Dieu nous les a révélées lui-même sous forme de vérité écrite. Les chrétiens dont la tâche consiste à veiller sur d’autres encouragent donc leurs frères à étudier les Ecritures et à découvrir cela.

Les chrétiens engagés à en former d’autres savent aussi que les attitudes et les valeurs sont d’une importance primordiale. Un changement d’attitude s’impose, dans ce travail. Jésus nous a enseigné que le fond du christianisme est un amour total pour Dieu. Un tel amour, qui est une expression de la volonté, s’étend au prochain et, fmalement, se révèle dans le concept de soi. L’amour imprègne les attitudes et les valeurs du chrétien; la façon dont ces attitudes se projettent dépend de la façon dont on a appris à les exprimer. La croissance spirituelle à l’image de Christ nous aide à adapter nos attitudes afin de nous aider à lui ressembler toujours davantage.

Ajoutons encore qu’il ne suffit pas de savoir les choses et de les ressentir. Une totale soumission à Christ est indispensable. Nous ne remplissons pas notre responsabilité à l’égard d’autrui avant que la vérité trouve une expression vivante chez les croyants. Une conduite obéissante est fondamentale, dans la vie chrétienne. Notre tâche étant d’encourager et de stimuler la vie spirituelle, nous devons nous efforcer d’aider les gens à grandir jusqu’à ce que la vie de Christ trouve expression dans toute leur conduite.

 

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