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Prière et Adoration

L’adoration est une louange adressée à Dieu, un service rendu à notre Maître. Nous aimerions vous permettre de vous engager dans une vie nouvelle de prière et d’adoration et c’est pourquoi nous allons vous y introduire. Au début, il vous semblera peut-être que nous parlons de toutes sortes de choses sans rapport aucun avec la prière et l’adoration. Comment apprendre à prier en étudiant des sujets tels que : l’existence de Dieu, la réalité du ciel, la gloire, le royaume et la volonté de Dieu, gagner sa vie, savoir s’entendre avec ses voisins, surmonter et vaincre la tentation, comment réagir devant la maladie et les problèmes ? Vous aurez même l’impression, parfois, que nous nous sommes éloignés de notre thème. Cependant, en considérant attentivement la prière que Jésus enseigna à ses disciples le jour où ils Lui demandèrent « comment » prier, nous découvrons que tous ces éléments y sont tissés. C’est un peu comme Jésus disait : « Vous ne pouvez séparer la prière et l’adoration de votre vie personnelle. Vous ne pouvez dire, après avoir prié : Maintenant, j’ai terminé... je peux donc retourner à mon travail ». Il s’agit là, en fait, de la grande leçon que Jésus nous enseigne concernant la prière. Celle-ci ne s’achève jamais et ne peut se terminer par un « amen ». Elle est une activité sans fin, qui se trouve mêlée à chacun des aspects de notre vie ; elle est l’expression de nos pensées, et elle ne peut pas être séparée de nos actes. Dans ce livre, nous ne parlerons pas du moment ou du lieu où nous devons prier, des mots qu’il convient d’employer. Nous présenterons plutôt la prière comme une préparation à notre culte, et l’adoration comme une constante manière de vivre qui soit agréable à Dieu, tout en accomplissant ses desseins.

Leçon 6 : Un plan à suivre

LECON 6

UN PLAN A SUIVRE

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10).

Si la volonté de Dieu doit être accomplie sur la terre, il faut qu’elle le soit d’abord dans votre cœur. Etes-vous prêt, êtes- vous disposé à vous y soumettre ?

« Mais », répondrez-vous sans doute, « quelle est cette volonté ? Dites-le moi et je vous ferai savoir si je suis disposé à l’accomplir ou pas. » Une telle requête est raisonnable, et la Parole de Dieu y répond.

Dieu, dans sa volonté, désire d’abord que vous croyiez en Jésus comme Son Fils et votre Sauveur. « C’est facile », dites- vous. « Je crois. Est-ce tout ce que comporte la volonté divine ? »

Non, ce n’est pas tout. Voici maintenant son aspect le plus difficile. Dieu veut que les croyants soient semblables à Jésus. « Etre comme Jésus ? Qui donc peut Lui ressembler ? » direz- vous. Vous le pouvez car telle est la volonté de Dieu à votre égard ! Le Saint-Esprit vous aidera à y parvenir.

Comment est-ce possible ? Et bien, tout ce qui vous arrive est « bon » dans la mesure où il vous est donné de ressembler à Jésus. Les épreuves elles-mêmes peuvent vous être favorables. Vraiment ? Il vous faudra beaucoup prier, n’est-
ce pas, si vous voulez savoir pourquoi Dieu permet que vous rencontriez certaines difficultés.

UN PLAN A SUIVRE

La foi et la volonté de Dieu
Quelques questions concernant la prière Quelques prières sans réponse Quelques sujets de prière courants

objectifs de la leçon

A l’issu de cette leçon, vous pourrez :

  • Vous habituer à prendre conscience du plan de Dieu dans votre vie et du ministère de l’Esprit en vue de la réalisation de ce plan.
  • Comprendre quelle est la différence entre un abandon « limité » et un abandon « total ».
  • Dire comment l’abandon « limité » et l’abandon « total » peuvent affecter la manière dont nous louons et servons Dieu.

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PRIER AFIN DE CONNAÎTRE LA VOLONTE DE DIEU

Objectif 1. Citer les deux aspects du plan de Dieu.
Objectif 2. Expliquer comment la prière vous aidera à accomplir

votre rôle dans le plan de Dieu.

Devons-nous considérer absolument toutes choses dans la prière ? Dieu a-t-Il un plan particulier pour chacun des actes de ma vie quotidienne ? Considère-t-Il les, chaussures que je porte, l’itinéraire suivi pour me rendre à mon travail, ce que
je mange à midi ? S’intéresse-t-Il vraiment à des détails aussi insignifiants ?

Certes, Dieu a connaissance de nos moindres actes. Il nous a cependant dotés d’une intelligence capable de prendre des décisions. Il n’est donc pas nécessaire de prier pour ce qui ne peut ni empêcher ni favoriser l’accomplissement de Son plan. Ces décisions-là, nous devons les prendre nous-mêmes. Nous devons simplement nous demander : « Ceci va-t-il avoir un effet quelconque sur le plan de Dieu ? Ma marche avec Dieu en sera-t-elle fortifiée ? » Voilà pourquoi Dieu nous a donné une intelligence ! Il veut que nous nous en servions.

Il existe cependant certaines « petites » choses qui ne le sont pas vraiment car elles affectent le plan de Dieu. Si je dis par exemple : « Je n’ai pas envie de prier aujourd’hui », mon attitude ne peut pas être prise à la légère. En négligeant la prière, j’affaiblis ma marche avec Dieu et je cesse de grandir spirituellement. Par contre, si je dis : « Je n’ai guère envie de manger du poisson aujourd’hui », il s’agit réellement d’une chose sans importance pour laquelle il n’est pas nécessaire de prier. Le fait de manger du poisson ou de s’en priver n’affecte nullement le plan de Dieu.

Il arrive cependant que Dieu préserve notre vie par le moyen d’un sentiment intérieur nous avertissant de ne pas nous rendre à un certain endroit ou de ne pas faire une certaine chose. Ce « sentiment » est en réalité la voix de l’Esprit en nous ; veillons à y prêter attention. Il est nécessaire que nous sachions comment écouter cette voix ! Dieu, voyez- vous, possède des anges chargés de veiller sur chacun d’entre nous, et pourtant nous devons écouter. Nous découvrons souvent que nous aurions eu des problèmes si nous n’avions pas prêté attention à la voix de l’Esprit. Les anges de Dieu protègent ceux qui savent écouter.

Ainsi donc, dans les domaines où le royaume de Dieu n’est pas affecté, nous pouvons prendre nos propres décisions. Mais veillons à écouter la voix de l’Esprit afin de ne jamais nous tromper.

Prier afin de connaître le plan de Dieu

Nous répéterons ici ce que nous affirmons tout au long de ce livre : Dieu a un plan, et il convient que les croyants prient tous afin de pouvoir le suivre. Avant de réclamer quoi que
ce soit d’autre, pensons au plan du Seigneur et demandons- nous : « Est-ce que je suis en train de faire ce que Dieu veut que je fasse aujourd’hui ? Mon travail entre-t-il dans Son
plan ? »

Le plan de Dieu n’est pas réservé aux seuls prédicateurs ; il nous concerne tous. Celui qui vend des vêtements doit en réaliser l’importance afin de savoir si sa vie est en accord avec ce que Dieu veut, et le prédicateur de l’évangile doit s’assurer, lui aussi, de marcher selon la volonté de Son Maître.

Ainsi, lorsqu’on vous offre un travail, il serait juste que vous priiez avant de l’accepter. Et sur quoi votre décision devrait- elle se baser ? Sur le fait que ce travail pourra vous aider ou au contraire vous empêcher d’accomplir la volonté de Dieu, non sur le salaire que vous pourriez en retirer. Certains acceptent des emplois là où ils savent ne pas trouver d’église ; ils le font simplement parce qu’ils seront bien payés. Si vous parvenez à créer une église dans la localité où vous travaillez, peut-être dirons-nous que vous êtes dans la volonté de Dieu. Par contre, si vous acceptez un travail et cessez de vous rendre à la maison du Seigneur, vous vous trompez. Il est préférable de gagner un peu moins d’argent et de rester dans la volonté de Dieu.

UN PLAN A SUIVRE

Ceux qui peuvent prier.

Ceux qui peuvent prêcher.

Ceux qui peuvent travailler et donner.

Ceux qui peuvent enseigner.

Ceux qui peuvent témoigner auprès de leurs voisins.

Ceux qui peuvent témoigner dans d’autres pays.

Ceux qui peuvent bâtir et travailler de leurs mains.

Ceux qui peuvent consoler quiconque ayant des problèmes.

Oh, les besoins sont si vastes dans le plan de Dieu !
Chacun d’entre nous devrait prier afin de savoir quelles sont les intentions du Seigneur à son égard. Intercédons également pour que d’autres viennent travailler dans Son œuvre.

Prier selon l’Esprit

Comment savoir de quelle manière nous devons prier ? Comment pouvons-nous intercéder en faveur du salut des hommes, demander à ce que les croyants ressemblent de plus en plus à Christ alors que nos familles ont de tels besoins ?

Ne devons-nous pas nourrir nos enfants, bâtir nos maisons, payer des factures, acheter des vêtements, augmenter nos connaissances et faire des projets qui nous sont propres ? Est- il possible d’avoir plus d’intérêt pour le plan de Dieu que pour toutes ces choses ?

La réponse est : « Oui ! Mais nous avons besoin d’aide ! » Peu avant de remonter au ciel, Jésus promit d’envoyer le Saint-Esprit dont l’un des noms est « Paraclet », terme destiné à désigner quelqu’un chargé d’aider. N’est-ce pas là ce dont
nous avons besoin ? Oui, nous devons être assistés pour savoir ce qu’il convient de faire, et nous devons pouvoir compter sur quelqu’un qui nous permettra de mettre les choses essentielles à la première place, qui nous enseignera à prier. Le Saint-Esprit a été envoyé par Jésus précisément dans ce but-là !

Nous avons besoin du Saint-Esprit. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’Il nous aide à prier pour ce qui est important. Ecoutez ce que dit la Bible dans Romains 8.26-27. « De
même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. » Pensez-y un instant ! Quelle déclaration ! Nous ne savons pas comment prier ! « Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. »

Nous devons nous abandonner complètement à l’action du Saint-Esprit en Lui permettant de prier pour nous et au travers de nous. Il nous arrive d’éprouver le besoin urgent d’intercéder en faveur des perdus ; l’Esprit s’exprime alors en nous par l’intermédiaire d’une langue inconnue ; Il prie en accord avec la volonté de Dieu. Parfois, nous réalisons que nous n’avons pas agi comme l’aurait fait Jésus ; nous demandons alors à
Lui ressembler. Le Saint-Esprit nous vient en aide car Sa tâche consiste à intercéder selon la volonté de Dieu.

Il est évident que si nous nous apprêtons à demander toutes sortes de choses pour nous-mêmes, nous ne devons pas nous attendre à ce que l’Esprit intercède en notre faveur à moins, bien sûr, que ce soit en accord avec le plan de Dieu. Si nous réclamons de l’argent pour subvenir aux besoins
de l’œuvre du Seigneur, l’Esprit nous assistera. Si nous demandons une voiture, toujours dans le même but, Il nous aidera également. Par contre, si nous prions égoïstement, nous devrons le faire tout seuls car l’œuvre de l’Esprit consiste à intercéder en accord avec le plan de Dieu !

ABANDON A LA VOLONTE DE DIEU
Objectif 3. Définir ce que sont un abandon « limité » et un abandon « total ».

On ne peut être plus heureux qu’en se trouvant au centre de la volonté divine. Quels sont ceux qui n’éprouvent aucune joie, ne se montrent jamais satisfaits ? Qui sont ceux dont la vie est vide, dépourvue de signification ? Oui, qui sont-ils ? Des gens qui n’accomplissent pas la volonté de Dieu.

Dans le monde, les hommes les plus malheureux sont ceux pour qui le bonheur consiste à posséder ou à faire tout ce dont ils ont envie. Combien ils se trompent ! Ils sont parmi les plus riches en ce qui concerne les biens de cette terre, mais ils sont au nombre des êtres dépourvus de toute joie.

Voyez-vous, il n’est guère possible d’évaluer le bonheur d’un homme d’après la force de ses rires ou le nombre de ses biens. La vie ne dépend pas de ce que l’on possède. Si l’on veut être heureux, il faut vivre en recherchant premièrement les plans et le royaume de Dieu.

Abandon limité

Nous allons maintenant examiner plusieurs détails importants concernant la manière de prier. Certaines personnes disent : « Je ferai ta volonté si… » ; suit une longue liste de conditions. Ou encore :

Mon frère ! Ma sœur ! Ce sont là des abandons limités. Ces gens-là ont dit un « oui » suivi d’un « Si ». Or l’ordre que Jésus nous a laissé ne sera jamais exécuté par ceux qui disent : « si ». Il le sera par ceux qui se contentent d’un « Me voici, Seigneur, envoie-moi », sans y ajouter la moindre condition.

Dieu peut-Il être tenté ? Peut-Il être limité ? Voilà une vérité qui jette la crainte dans nos cœurs, car elle émet l’idée qu’un homme puisse tenter et provoquer Dieu ! Comment pourrait- on agir de cette manière envers un Dieu tout-puissant ?

Dieu ne peut être provoqué (ou limité) que s’Il le permet. C’est d’ailleurs ce qu’Il a fait. Il a inclus l’homme dans Son plan et Il a dit : « Je veux guérir mais je me limiterai à la foi de l’individu. » Ou encore : « Je veux appeler cet homme au ministère mais je me limiterai à sa volonté personnelle. »

Quelle pensée ! Même si Dieu a l’intention d’accomplir une chose, Il ne pourra agir que s’Il trouve un homme disposé à faire Sa volonté !

Nous pouvons limiter Dieu dans la question du salut. Selon Sa volonté, nul n’est destiné à périr et pourtant beaucoup subissent ce sort-là. Pourquoi ? Parce qu’ils ne soumettent pas leur volonté à la Sienne.

Il en est de même avec la maladie. Dieu désire guérir les malades ; bon nombre d’entre eux demeurent pourtant dans le même état, et cela malgré la volonté divine. Pourquoi ? Parce que leur foi en la guérison n’est pas au même plan que la volonté de Dieu à leur égard. Ils restent donc malades.
Ils pourraient être délivrés mais ils n’ont pas une foi leur permettant de saisir la délivrance. Dieu se trouve limité par leur refus de croire !

Nous ignorons la raison pour laquelle Dieu a choisi d’accomplir Son plan de cette manière, mais il en est ainsi. Pensez-y un instant et voyez quelle est l’importance de la foi et de la volonté d’un homme !

Dieu veut que tous soient sauvés. Si beaucoup ne le sont pas, c’est parce qu’ils ne soumettent pas leur volonté à la Sienne.

Il désire que tout homme ressemble à Jésus mais beaucoup ne seront jamais comme Lui. Pourquoi ? Parce qu’ils refusent de s’humilier. Dieu est donc limité et ces gens demeurent éloignés de l’image de Christ.

Abandon total

Dans le récit de la Tour de Babel (Genèse 11.1-9), il
nous est dit que les hommes vivaient tous en un même lieu et parlaient une seule langue. Ils s’unirent alors dans leur révolte contre Dieu. Unis dans l’engagement, ils l’étaient, mais il s’agissait d’une unité de l’homme sans Dieu et d’un engagement à la rébellion. Qu’arriva-t-il ? Dieu confondit leur langue, et les bâtisseurs durent abandonner leur travail.

Dans Actes 2.1-4, nous lisons que les premiers chrétiens étaient tous assemblés en un même lieu et adoraient le

Seigneur. Soudain, un bruit semblable à un vent violent se fit entendre et tous furent remplis du Saint-Esprit ; ils commencèrent à parler en d’autres langues. Nous avons là l’unité entre Dieu et l’homme. Et quelle unité !

Quand la volonté de l’homme est en accord avec celle de Dieu, des miracles se produisent ! Les malades peuvent être guéris, il devient possible aux aveugles de recouvrer la vue, aux paralytiques de marcher. Pourquoi ? Parce que le plan de Dieu est exécuté ! Dieu et l’homme marchent et parlent à nouveau ensemble !

Tel est le but de l’adoration et de la prière. L’adoration consiste à parler avec Dieu dans une attitude de louange et d’action de grâce. Lorsque nous adorons, Dieu descend vers nous ; nos cœurs, nos volontés se meuvent ensemble. Quand le cœur de Dieu est uni au notre, il se passe toujours quelque chose ! Gloire au Seigneur !

L’abandon total est l’union absolue de deux volontés : celle de Dieu et celle de l’homme. Ce n’est pas à nous de demander à Dieu de changer Sa volonté et de se conformer à la nôtre ; c’est plutôt à nous de discerner la Sienne et de nous y soumettre. Et lorsque nous le faisons, l’ordre d’évangéliser peut enfin s’accomplir et le monde peut entendre la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ !

Objectif 4. Classer en trois catégories les différents sujets de prière de l’homme et dire comment il convient de prier pour ces choses-là.

Nous résumerons maintenant cette section du cours intitulée : « L’adoration : une priorité. » L’adoration se rapporte aux éléments dont Dieu se soucie, et ces derniers auront toujours la priorité dans notre existence. Dieu ne s’intéresserait-il donc pas à ce dont nous avons besoin ? Il le fait, bien sûr, mais Il y pourvoira dans la mesure où nous nous préoccuperons en tout premier lieu de son royaume et de ce que Lui, le Seigneur, attend de nous (Matthieu 6.33).

Quelques questions concernant la prière

De nos jours, on entend beaucoup parler de la puissance de la foi. Grâce à la foi, disent certains, tout devient possible. Et l’on cite alors des paroles de Jésus ou de Paul telles que :

A Dieu tout est possible (Matthieu 19.26).

Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible (Matthieu 17.20).

Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus- Christ (Philippiens 4.19).

Demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé (Jean 15.7).

Ces passages de l’Ecriture constituent-ils des promesses illimitées, dépourvues de toutes « conditions » ? La pauvreté devient-elle inutile, les richesses étant accordées à tous ceux qui veulent bien les réclamer ? Les malades seront-ils réprimandés pour leur manque de foi ? Est-il faux de terminer notre prière par ces mots : « Si c’est Ta volonté » ?

De telles questions exigent une réponse si nous voulons prier comme il convient.

Considérons pendant un instant les passages de 1’Ecriture énumérés ci-dessus. La vérité de ces déclarations n’est-elle pas subordonnée à certaines conditions ? Oui, nous le croyons. Chacun de ces versets est accompagné d’une exigence particulière. Le rôle du croyant, vis-à-vis de la promesse, est d’obéir aux commandements de Dieu, d’avoir la foi, de se livrer sans réserve, et de connaître l’Ecriture. Rappelons-nous également que Dieu ne répondra jamais à une prière qui pourrait blesser un autre enfant de Dieu.

Examinez maintenant le verset : « Demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15.7). S’agirait-il d’une promesse valable dans tous les cas ? Serait- ce donc une invitation à demander puis à recevoir tout ce que notre esprit pourrait souhaiter, une promesse dépourvue de toute « condition » préalable ? Nous ne le croyons pas.

S’il en était ainsi, nous pourrions demander à ce que notre maison se nettoie elle-même jour après jour ; nous pourrions réclamer la richesse pour l’ensemble des habitants du monde et, pour les membres de nos familles, la capacité d’échapper à la mort. Se réclamer de cette promesse, et cela sans aucune « limite », sinon une foi suffisante, rendrait chacun de ces désirs possible !

« Ne soyez pas insensé ! » direz-vous peut-être, « Dieu ne répond pas à ce genre de prières. » Nous sommes d’accord. Il n’y répond pas. L’admettre signifie alors que la promesse : « rien ne vous sera impossible » est limitée. Il y a, en effet, des choses pour lesquelles il ne faut pas prier.

Considérons maintenant la promesse énoncée par Paul dans Philippiens 4.19. « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins. » Il s’agit là d’une promesse glorieuse, mais dont les limites se trouvent dans ce mot : « besoins ». Il existe souvent une très grande différence entre les désirs et les besoins de l’homme.

Qui ne souhaiterait pas posséder une maison luxueuse, beaucoup d’argent ? Qui n’aimerait pas avoir un corps bien portant, jouir du succès et de la gloire ? Qui n’a pas envie d’être beau, élégant ?

Si nous réclamons toutes ces choses à Dieu, nous est-il possible de nous justifier en répétant les paroles de Paul ? Je ne le pense pas. Dieu a promis de pourvoir à nos besoins mais l’idée que nous nous faisons de ces derniers ne correspond peut-être pas à la Sienne. Nous pouvons les Lui présenter dans la prière ; il faudra ensuite nous confier en Lui. Il sait ce qui est bon pour nous. Notre prière devra donc être accompagnée de ces mots : « Si c’est Ta volonté. »

« Demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15.7) est une autre promesse glorieuse. Elle est cependant limitée en commençant par ces mots : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous… » Conditions !

Considérons maintenant deux hommes de foi qui, après avoir demandé ce qu’ils voulaient, ne reçurent pas la réponse souhaitée. Nous avons d’abord Jésus priant ainsi : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe » (Luc 22.42). Quelqu’un oserait-il prétendre que Jésus manquait de foi ? Pourquoi, alors, Dieu n’a-t-Il pas éloigné cette coupe de Jésus ? Pour cette raison : Dieu voulait sauver les hommes par l’intermédiaire de la mort de Son Fils à la croix. La foi de Jésus se trouvait-elle affaiblie parce que l’être entier du Seigneur se soulevait à l’idée d’avoir à subir la malédiction en « devenant péché pour nous » ? Non, jamais ! Jésus n’était pas en tort ;
Il n’était pas faible non plus. Il était fort, au contraire, car Sa propre volonté était soumise à celle de Son Père. Etant le Fils de l’homme, Il ne tenait ni à souffrir ni à mourir. Comme Fils de Dieu, Il ne voulait pas devenir péché. Pourtant, par dessus tout, Il désirait accomplir la volonté de Son Père, ce qui explique le succès de Sa prière parfaite. Nous pouvons apprendre à prier de manière effective, nous aussi !

D’un point de vue tout à fait naturel, nous souhaiterions être riches et non pauvres, nous préférerions la santé à la maladie, nous aimerions rester à la maison au lieu de partir au loin, nous aimerions vivre et non mourir.

En tant qu’enfants de Dieu, nous préférons cependant donner à la volonté de Dieu la suprématie. Voilà pourquoi, à l’exemple de Jésus, nous pouvons dire : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas mais la tienne ! »

Paul était un homme de foi mais ses prières n’obtinrent pas toutes l’exaucement. Un mal physique douloureux le tourmentait, et il avait demandé à Dieu de l’en délivrer. Y eut- il jamais un homme dont la foi fût supérieure à la sienne ?
« Demandez tout ce que vous voudrez. . . » Cette promesse s’adressait à Paul aussi bien qu’à nous. Il pria donc. Il répéta par trois fois la même requête. Par trois fois, Dieu lui répondit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » (2 Corinthiens 12.9).

 

Chacun de ces exemples prouve une chose : toute prière que nous prononçons et toute promesse sur laquelle nous nous appuyons doivent être en accord avec la volonté de Dieu. Si nos requêtes vont à l’encontre de cette volonté, elles ne peuvent être acceptées par notre Maître. Elles correspondent à un mauvais usage de ses promesses. Notre priorité, dans la prière, devrait s’exprimer par ces mots :« Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

UN PLAN A SUIVRE

Il devient donc essentiel pour nous de discerner la volonté divine. Deux requêtes sont en accord avec cette volonté, et nous les connaissons. Lorsque nous les prononçons, il est inutile d’ajouter : « Si c’est Ta volonté. » Quelles sont ces deux requêtes ?

1. Que Ton nom soit sanctifié.

2. Que Ton règne vienne.

Prier pour un sujet allant à l’encontre de ces deux requêtes réellement conformes à la volonté divine serait, de notre part une grave erreur. En d’autres termes, « Demandez, en Mon nom, ce que vous voudrez » ne se réfère pas à des prières dont le but est une gloire personnelle. Nous ne pouvons honnêtement rechercher la gloire du nom de Dieu et, en même temps, celle de notre nom.

Répétons une fois encore que la volonté de Dieu consiste à voir tous les hommes parvenir au salut et participer à Son royaume. Dieu veut en outre que tous les citoyens de Son royaume soient conformes à l’image de Son Fils. Toute prière allant à l’encontre de son plan ne pourrait être une prière du genre : « Si vous croyez, demandez ce que vous voulez, et vous le recevrez. » De telles promesses ne sont pas illimitées ; elles doivent être formulées, dans la prière, en plein accord avec la volonté divine.

Comment devons-nous prier ? « Seigneur, s’il te plaît, sauve Jean. » Ajouterons-nous : « Si c’est Ta volonté, Seigneur » ? Non, car Dieu veut sauver tous les hommes. Il est évident cependant que Jean peut refuser de se soumettre à Son désir. Nul ne peut être sauvé si sa volonté n’est pas en accord avec celle de Dieu.

« Rends-moi conforme à l’image de Jésus. » Là encore, inutile d’ajouter : « Si c’est Ta volonté », car nous savons très bien que Dieu veut que Ses enfants ressemblent à Son Fils. Le désir de Jésus, qui lui aussi voulait faire la volonté de Dieu, conduisit le Seigneur à la souffrance, au renoncement de soi, et même à la croix. Voulons-nous honnêtement devenir comme Lui ? Sommes-nous prêts à affronter une croix afin de Lui ressembler ? « Il s’est fait pauvre pour vous, de riche qu’Il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis »

(2 Corinthiens 8.9). Accepterons-nous la pauvreté en vue du bien de ceux qui doivent encore connaître les « richesses » de Son salut ? Accepterons-nous de nous renier nous-mêmes, de quitter notre père et notre mère, pour Sa cause et afin que Sa volonté soit faite ?

Quelques sujets de prière courants

Maintenant, de quelle manière ceci se rapporte-t-il au
fait que nous demandons tout ce que nous voulons ? Est-il mauvais de réclamer de belles choses ? Dieu ne nous invite-t- Il pas à demander ? Nous dirons que les gens prient pour des sujets qui peuvent être classés en trois catégories différentes :

  1. Sujets non conformes à la volonté de Dieu et pour lesquels nous n’avons pas le droit de prier.
  2. Sujets sur lesquels nous demeurons incertains ; la prière se terminera alors par ces mots : « Si telle est Ta volonté. »

Vivre égoïstement, jouir de plaisirs charnels et rechercher sa propre gloire entrent dans la première catégorie. Ce sont des sujets interdits pour lesquels nous ne perdrons pas notre temps à prier car nous savons qu’ils sont opposés à la volonté divine.

Il y a ensuite ces questions au sujet desquelles nous restons dans le doute et qui nous poussent à dire : « Si c’est Ta volonté. » Il s’agit, par exemple, du succès dans les affaires, d’une vie confortable, d’une bonne réputation, du choix d’une jolie femme comme épouse. . . De tels éléments deviendront les objets de notre foi s’ils sont en accord avec la volonté de Dieu. Nous les présenterons au Seigneur dans la prière, et nous devrons ensuite accepter Sa réponse.

La troisième catégorie concerne les sujets sur lesquels Dieu a déjà déclaré Sa volonté. Parmi ces derniers, nous avons reconnu que Son nom devait être honoré et Son règne établi. Il est également conforme à la volonté divine de voir tous les hommes parvenir au salut ; nul n’est appelé à périr. Lorsque nous intercédons en faveur des perdus, il n’est donc pas nécessaire d’ajouter à notre prière : « Si telle est Ta volonté. »

La guérison, la délivrance correspondent-elles à la volonté de Dieu ? Appartiennent-elles à la seconde ou à la troisième catégorie ? Nous croyons qu’il faut les classer dans la seconde, et que toute prière concernant la guérison doit se terminer par ces mots : « Si c’est Ta volonté. » Pourquoi ? Les perdus ne peuvent être atteints sans souffrance et sans sacrifice, et l’on ne parvient parfois à l’image de Christ que par la patience et l’humilité qu’exige la maladie. Le royaume, la gloire de Dieu ont plus d’importance que nos désirs, notre gloire, notre confort. Il existe des moments où nous ne pouvons avoir les deux.

La guérison divine et la délivrance ne sont donc pas toujours dans le plan de Dieu. Le chapitre onze de l’épître aux Hébreux nous donne un bon exemple à ce sujet. Parmi l’ensemble des hommes de foi, une moitié seulement connut la délivrance. Ceux qui ne furent pas délivrés n’avaient certainement pas moins de foi que les autres.

Nous avons déjà parlé de Paul qui dut subir la souffrance jusqu’au bout. Il se soumit à la volonté de Dieu, et sa faiblesse contribua à la manifestation de la puissance de Son Maître.

Nous avons également fait mention de Jésus qui, Lui, ne put échapper à la croix. Sa soumission à la volonté de Son Père rendit possible le salut de tous les hommes.

Attention : ne vous méprenez pas sur cette question. Dieu guérit et délivre ! « Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Esaïe 53.5). Jésus guérissait ceux qui s’approchaient de Lui ; Il toucha l’aveugle et le boiteux. Quant à Daniel, il fut délivré de la gueule des lions. Les trois jeunes Hébreux échappèrent à la fournaise ardente. Il est donc légitime de prier pour ces choses. Nous tenons seulement à démontrer que, dans ces problèmes-là, il faut chercher avant tout la volonté de Dieu. Sa gloire et Son royaume ont beaucoup plus d’importance que notre bien-être et nos propres besoins. Soyons toujours prêts à endurer la croix du renoncement à soi- même, inévitable pour qui suit Jésus.

Pour conclure, nous dirons que la joie et le contentement parfaits ne peuvent être expérimentés que lorsque nous nous trouvons au centre de la volonté de Dieu. Celui qui est réellement dans cette volonté peut chanter au sein même de la souffrance. Il peut prier en ces termes : « Père, pardonne-leur, » à l’image de Jésus cloué sur la croix. Paul était également dans la volonté divine lorsqu’il écrivait : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse » (Philippiens 4.19). Il était alors lié de chaînes dans une prison, à Rome. Quant à Jean, il accomplissait lui aussi la volonté de Dieu au moment où il écrivait : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme » (3 Jean 2).

Prochaine leçon