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Prière et Adoration

L’adoration est une louange adressée à Dieu, un service rendu à notre Maître. Nous aimerions vous permettre de vous engager dans une vie nouvelle de prière et d’adoration et c’est pourquoi nous allons vous y introduire. Au début, il vous semblera peut-être que nous parlons de toutes sortes de choses sans rapport aucun avec la prière et l’adoration. Comment apprendre à prier en étudiant des sujets tels que : l’existence de Dieu, la réalité du ciel, la gloire, le royaume et la volonté de Dieu, gagner sa vie, savoir s’entendre avec ses voisins, surmonter et vaincre la tentation, comment réagir devant la maladie et les problèmes ? Vous aurez même l’impression, parfois, que nous nous sommes éloignés de notre thème. Cependant, en considérant attentivement la prière que Jésus enseigna à ses disciples le jour où ils Lui demandèrent « comment » prier, nous découvrons que tous ces éléments y sont tissés. C’est un peu comme Jésus disait : « Vous ne pouvez séparer la prière et l’adoration de votre vie personnelle. Vous ne pouvez dire, après avoir prié : Maintenant, j’ai terminé... je peux donc retourner à mon travail ». Il s’agit là, en fait, de la grande leçon que Jésus nous enseigne concernant la prière. Celle-ci ne s’achève jamais et ne peut se terminer par un « amen ». Elle est une activité sans fin, qui se trouve mêlée à chacun des aspects de notre vie ; elle est l’expression de nos pensées, et elle ne peut pas être séparée de nos actes. Dans ce livre, nous ne parlerons pas du moment ou du lieu où nous devons prier, des mots qu’il convient d’employer. Nous présenterons plutôt la prière comme une préparation à notre culte, et l’adoration comme une constante manière de vivre qui soit agréable à Dieu, tout en accomplissant ses desseins.

Leçon 8 : Besoins d’ordre social

Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (Matthieu 6.12).

Cette leçon va nous inciter à la modération car elle fixe les conditions de notre propre pardon. Serait-il possible de perdre le pardon de Dieu en nous montrant intransigeants envers les autres ? Dieu ne demeurera-t-Il pas fidèle en nous pardonnant, même si nous refusons de le faire ? La réponse est : « Non, pas si le verset biblique cité plus haut est vrai ». Et ce verset est vrai !

Est-il possible de prier avec un esprit implacable et s’attendre à un exaucement ? Pouvons-nous réellement adorer Dieu tout en haïssant notre frère ? Est-il possible d’intercéder en faveur de gens que nous n’aimons pas ? Pouvons-nous adorer le Créateur de tous les hommes et refuser ensuite d’évangéliser des gens de races, de nations et de tribus différentes ?

La prière, l’adoration affectent notre attitude envers les autres. Pensez-y ! En tant qu’êtres humains, nous avons certains besoins d’ordre social auxquels il doit être pourvu. Quel est le but de la prière et de l’adoration si celles-ci ne peuvent nous aider à aimer notre prochain ?

LES CONDITIONS DU PARDON

Objectif 1. Décrire les conditions du pardon telles qu‘elles ont été décrites par Jésus dans Matthieu 6.14-15.

La relation qui existe entre le pardon, la prière et l’adoration, apparaît très clairement dans l’enseignement de Jésus. Celui-ci y fait allusion dans Sa prière et Il la mentionne ensuite spécialement.

N’importe qui est capable d’aimer ses amis, et la plupart des gens peuvent accorder leur pardon à ceux qu’ils aiment. Dans Matthieu 6.14-15, Jésus nous parle cependant de pardon envers ceux qui nous ont fait du tort. Il ne dit pas :
« les amis » qui nous ont offensés, mais « ceux qui nous ont offensés ». Parmi eux se trouvent donc nos ennemis et ceux qui refusent de s’excuser, de dire : « Je suis navré ! »

Remarquez également que Jésus ne dit pas : « Pardonne- nous comme nous demandons pardon à ceux que nous avons offensés ». Non, c’est l’inverse. Nous sommes appelés à pardonner ceux qui nous ont causé du tort, et nous devons demander à Dieu de nous accorder Son pardon. Ensuite, comme chrétiens, nous demanderons également à ceux que nous avons offensés de nous pardonner. La réponse de Dieu n’est donc pas basée sur
ce dernier fait ; elle repose sur notre désir de pardonner les autres, que ceux-ci nous demandent pardon ou pas. Peut-être même ont-ils refusé de s’humilier devant Dieu et devant nous. Ceci n’a cependant aucune importance quant à l’attitude que nous devons adopter de notre côté. Nous devons leur accorder notre pardon si nous voulons obtenir celui de Dieu !

BESOINS D’ORDRE SOCIAL

Il est très facile d’accorder son pardon à celui qui exprime des regrets. Il n’en est pas de même à l’égard de la personne impénitente. En fait, vous ne pouvez y parvenir seul. L’esprit humain n’est pas enclin au pardon, et c’est pourquoi l’adoration et la prière jouent un rôle important dans cette question-là. Notre relation avec Dieu doit être sans faille si nous désirons que notre relation avec le prochain le soit. C’est la raison pour laquelle nous disons que nous serons capables de pardonner aux hommes leurs offenses quand nous serons réellement concernés avant tout par le royaume de Dieu. C’est alors seulement que nous pourrons pardonner. Et une telle aptitude est parmi « ces choses » qui nous seront données en plus et que Dieu nous aide à acquérir lorsque nous l’adorons et lui donnons la première place. Pardonner à ceux qui nous ont offensés s’accomplit de la manière suivante :

Ceci est étrange, ne trouvez-vous pas ? Nous aurions tendance à penser que puisque Jésus a dit que nous devions pardonner, nous devrions nous attacher à rechercher cette capacité. Nous pourrions alors représenter les choses ainsi :

Tout semble parfait dans ce dessin, à une exception près : nous ne cherchons pas le pardon de ceux qui nous ont offensés. Et pourtant Dieu nous demande de leur pardonner ! Nous ne cherchons pas à obtenir leur pardon, mais nous devons leur offrir le nôtre ! Et c’est en cela que la seconde illustration est fausse. Vous ne pouvez, de vous-même, pardonner les autres. Ce n’est ni naturel ni humain. Il vous faut l’aide d’En-haut, c’est-à-dire l’aide de Dieu. Retournons donc à notre première illustration pour trouver la réponse.

Cherchez Son royaume et Sa gloire, et Dieu vous permettra de pardonner à vos ennemis. Il vous pardonnera, vous aussi !

Réclamer le pardon de Dieu

La vie du croyant commence, bien sûr, par la foi, et grâce au pardon de Dieu. Le pécheur cherche le pardon et Dieu le lui accorde, qu’il ait lui-même pardonné son prochain ou pas. Dieu lui pardonne parce qu’il croit et non parce qu’il a cessé de pécher !

Dès l’instant où il croit, le pécheur ne peut plus être considéré comme tel ; il est un croyant. Et les paroles de Jésus, dans Matthieu 6.5-13, s’adressent à des croyants. Que dit le Seigneur ? « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6.33). C’est alors qu’il devient possible d’accorder son pardon. Dieu nous donnera la force et la grâce de le faire !

Quand le pécheur recherche le pardon de Dieu, il est pardonné parce qu’il pardonne aux autres. est pardonné à cause de sa foi.
est pardonné parce qu’il a cessé de pécher.

Quand un croyant recherche le pardon de Dieu, il est pardonné parce qu’il pardonne aux autres. est pardonné à cause de sa foi.
est pardonné parce qu’il ne pèche plus.

Réclamer la grâce de pouvoir pardonner

La haine est-elle implantée dans votre cœur ? Y a-t-il des gens auxquels vous refusez de pardonner ? Vous considérez- vous comme un chrétien sans pour autant agir comme un enfant de Dieu ? Ne vous laissez pas bercer d’illusions. Ne vivez pas un jour de plus dans l’amertume et sans vouloir pardonner mais demandez à ressembler à Jésus ; réclamez un esprit de pardon, d’amour, de paix, de justice et de joie.

Réclamez la grâce de pouvoir pardonner afin d’être à l’image de Christ !

Voilà ce que Jésus voulait dire en nous encourageant à chercher premièrement le royaume de Dieu. Ce royaume est la justice, la paix et la joie que donne le Saint-Esprit. Permettez-Lui de s’installer en vous et il vous sera donné la grâce de pardonner autour de vous.

LES CONDITIONS DE LA PAIX

Objectif 2. Expliquer brièvement de quelle manière Christ peut rendre « la croix de l’homme » facile à porter.

Il n’est pas facile de vivre en paix avec tous les hommes car chacun d’entre eux est différent des autres. Les tribus ne sont pas les mêmes, les nations, les races et les cultures non plus. Le monde est composé de diverses classes d’individus—des sages et des insensés, des riches et des pauvres, etc. Nous le répétons : il n’est pas facile de vivre en paix avec ceux qui nous entourent.

Ceux qui dirigent notre monde doivent constamment faire face à ce problème mais ils ne progressent guère. Les hommes se dressent entre eux, la femme s’élève contre son mari, les enfants contre leurs parents, une nation contre une autre. Où trouver le secret de la paix ? Il existe une réponse : permettons à Jésus de nous aider à porter notre croix.

L’homme et sa croix

Jésus dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Matthieu 16.24). Or, la croix de l’homme, c’est le renoncement à soi-même, chose impossible chez celui qui reste centré sur sa propre personne. La croix est difficile à porter car elle exige l’abandon de notre volonté afin de vivre en paix avec les autres. C’est la raison pour laquelle les efforts des nations qui veulent la paix sont restés vains et le monde est plein de haine, de guerre et de violence.

Considérons maintenant le problème de l’homme centré sur lui-même. Supposons qu’il n’y ait qu’un seul être humain sur toute la surface de la terre. Nul ne chercherait à le priver de sa volonté, à discuter avec lui, à lui créer des problèmes
ou à dire « non » à ses désirs. Un individu pourrait demeurer centré sur lui-même et cependant vivre en paix. Supposons qu’un deuxième être humain vienne s’ajouter au premier. Deux volontés vont maintenant s’affronter. Si chacun est centré sur soi, vous ne mettrez pas les deux hommes l’un à côté de l’autre car leurs volontés ne tarderaient pas à entrer en conflit. Vous placerez donc l’un et l’autre à chaque bout du monde.

Que se passe-t-il maintenant lorsque nous ajoutons, sur la terre, des quantités d’individus centrés sur eux-mêmes ? Ils seront obligés de vivre ensemble et un conflit s’élèvera bientôt entre leurs volontés et leurs diverses activités. Il en résultera des luttes et des problèmes.

Sur une terre composée de milliers d’individus, la paix, la tranquillité n’existent pas. Pourquoi ? Parce qu’on est dans un monde rempli d’êtres centrés sur eux-mêmes et voulant à tout prix que leur volonté soit faite. Chacun se fâche envers tous ceux qui s’opposent à lui.

Observons de plus près l’homme intéressé uniquement par sa propre personne. Cet être devient le centre de tout ce qu’il voit et connaît. Les autres deviennent « bons » ou « mauvais » selon la manière dont ils le traitent. Les membres de sa famille, de sa tribu sont également « bons » ou « mauvais » s’ils le traitent avec l’honneur et le respect qui lui sont dus. Son frère épouse-t-il la fille qu’il se réservait ? Le voilà classé parmi les « mauvais ». Son père lui offre-t-il un bœuf ? Il est « bon ». Un tel individu considère les habitants des pays voisins comme des ennemis possibles ; ces gens ne peuvent en aucun cas être aussi « bons » que ses compatriotes. Et ceux de sa propre race sont évidemment « meilleurs » que ceux d’une autre race. Cet homme, en formulant de tels jugements, est soit centré sur lui- même, soit centré sur sa tribu, sur sa religion, sur sa nation ou encore sur sa race. Nous illustrerons ce que nous venons de dire de la manière suivante :

Maintenant, chacun de ces éléments peut devenir un sujet de trouble s’il est au centre de ce que recherche l’individu. En temps de guerre, un homme tout à fait honorable sera soudain jugé comme un être « mauvais » par l’ennemi, non parce qu’il l’est réellement mais parce qu’il appartient à la nation avec laquelle on est en guerre. Lorsque le « moi », la tribu, la nation ou la race deviennent les éléments essentiels de la vie d’un homme, ils sont au centre de ses préoccupations. La propre idée du bien, chez cet homme, dépend de ce qui est au centre de sa vie et ceci ouvre la porte à toutes sortes de conflits.

En tant que croyants, ne perdons jamais de vue le fait que Christ est au centre de notre existence. Et c’est ce que devrait présenter notre illustration :

Les conditions de paix, selon l’enseignement de Christ, consisteraient à ôter le « moi », la famille, la tribu, la nation et la race du centre de notre vie pour les remplacer par Christ et Son royaume (Romains 8.6). En agissant ainsi, on dirait d’une chose qu’elle est « bonne » ou « mauvaise » selon la manière dont elle affecterait le royaume de Dieu.

Ceci nous amènerait à diviser le monde en deux groupes— les fils et les filles du royaume de Dieu et les enfants du diable. Les enfants de Dieu seraient alors satisfaits, heureux, parce qu’ils poursuivraient tous un même but ; ils chercheraient à honorer la volonté de Dieu.

L’homme centré sur lui-même ne peut comprendre pourquoi on met l’accent sur « les choses d’En-haut ». L’enfant de Dieu est cependant appelé à l’aimer, à s’efforcer de le gagner et de l’introduire dans le royaume de Dieu, sachant que Christ, en mourant sur la croix, a éclairé la croix du renoncement à soi-même. Cette croix-là, tout homme doit la porter. Il la trouve inévitable et, en même temps, insupportable, mais il ne peut échapper au besoin de renoncer à soi s’il veut vivre avec d’autres, dans le monde. Il n’est cependant pas d’accord pour abandonner ses désirs et ses « droits ». Et, à cause de son attitude, des lois ont été créées qui l’obligent à respecter son prochain, ainsi que les droits et les désirs de ce dernier. L’homme se soumet à la loi mais il est misérable ; il est fâché car il reste centré sur sa propre personne.

« Venez à moi », nous dit Christ, « prenez mon joug sur vous » (Matthieu 11.28-29). La croix, vous êtes appelé à la porter seul. Les pécheurs trouvent celle du renoncement à soi insupportable, tandis que pour le croyant, Christ parle d’un « joug ». Pourquoi ? Parce qu’on n’est pas seul à porter le joug ; c’est un fardeau qui se partage. Jésus pourra nous dire donc : « Apportez-moi votre croix… nous la porterons ensemble… mon joug nous unira sous un même fardeau… et vous découvrirez que mon joug est facile et mon fardeau léger !»

Nous voyons une fois de plus la valeur de la prière et de l’adoration. Quelle y est notre part ? Le « venez à moi ». Lorsque nous nous approchons de Jésus, dans la prière, le fardeau qui consiste à vivre avec les autres devient plus facile. Ceux qui sont en lutte avec les membres d’autres familles, d’autres tribus, nations ou races s’aperçoivent que Jésus est la réponse à leur problème. En plaçant Christ au centre de notre vie, il nous est possible d’être en paix avec tous. En nous souciant avant tout du royaume de Dieu, nous ouvrons la porte au pardon réciproque et recevons par conséquent le pardon du Seigneur.

Bien que Christ soit au centre de notre vie, notre famille, notre nation, notre tribu, notre race et notre religion ont toujours une grande importance à nos yeux. Nous aimons nos enfants et chacun des nôtres, mais ils ne sont pas au centre de notre existence—seul Christ l’est réellement. Ceci revient à dire que tous ceux qui croient en Jésus sont nos frères et sœurs, quelles que soient la nation, la race, la religion ou la tribu à laquelle ils appartiennent.

Ainsi, la prière et l’adoration ont une grande importance. Elles nous aident à placer Christ au centre de notre vie. Et lorsque Christ l’est réellement, il devient possible de vivre en paix avec tous les hommes !

Prochaine leçon