Leçon 1: EVANGELISER ? POURQUOI ?

Imaginez un vaste champ de blé, à l’époque de la moisson. De lourds nuages s’amoncellent à l’horizon. Seuls quelques ouvriers sont au travail, essayant de récolter le grain en toute hâte. Que va-t-il arriver ? Une grande partie de la récolte sera perdue, c’est certain !

Jésus comparait souvent les foules qui peuplent la terre à un champ mûr pour la moisson. Oh, combien il désire les voir venir au salut avant qu’il ne soit trop tard ! Il demande à ses disciples de prier « le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ». Il leur donne ensuite l’ordre suivant : « Allez ; voici : je vous envoie… »(Luc 10.1,2).

Jésus invite encore aujourd’hui ceux qui le suivent à s’en aller parmi les foules afin d’y rassembler une moisson spirituelle et des âmes en grand nombre. Il veut nous voir évangéliser !

Dans cette première leçon, vous découvrirez les raisons pour lesquelles l’évangélisation, comme la moisson, est tellement importante. Vous découvrirez pourquoi c’est une chose nécessaire à laquelle vous devez prendre part, vous aussi.

UN DEFI DE TAILLE

Vous avez déjà lu de quelle manière Christ décrivait la moisson, cette moisson immense parvenue à sa maturité. Si nous avons là une image de ceux qui vivaient au temps du Seigneur, nous pouvons y retrouver aussi nos contemporains. Examinons maintenant cette image d’un peu plus près.

La population du monde augmente

Sans doute vous êtes-vous déjà trouvé dans un bus ou dans un train absolument bondés. Imaginez la scène. Les sièges sont tous occupés, et il vous faut rester debout, à côté de beaucoup d’autres qui se trouvent serrés au maximum ! Dans bien des pays, on en est ainsi arrivé à l’heure de la surpopulation. De nouveaux bâtiments s’élèvent jour après jour, et pourtant on ne peut offrir suffisamment de logements à ceux qui en cherchent.

Le nombre des gens allant en augmentant, la population mondiale se multiplie à une vitesse accélérée. En 1930, elle était de deux milliards ; elle a aujourd’hui passé quatre milliards, ce qui signifie une augmentation de deux milliards en 50 ans. En l’an 2000, elle aura sans doute passé à 6 milliards, ce qui représentera une nouvelle augmentation de 2 milliards en 20 ans !

POPULATION DU MONDE

Pour vous qui croyez en Christ, quelle signification de telles statistiques prennent-elles ? Vous comprendrez dès le départ que la plupart des gens que vous côtoyez ne sont pas sauvés. Vous pourrez ensuite réaliser que, parmi les habitants de la terre à l’heure actuelle, le nombre des inconvertis surpasse celui des générations précédentes. Cela veut dire par conséquent que tout croyant est nécessaire lorsqu’il s’agit d’annoncer le Sauveur.

Un prédicateur asiatique racontait un jour la parabole de la brebis perdue. Le berger avait cent brebis mais l’une d’entre elles s’était égarée. Laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres en lieu sûr, le fidèle berger se mit en route pour aller à la recherche de l’animal disparu. Il le trouva enfin et le ramena en sûreté. Plein de joie, il appela ses amis et ses voisins afin de leur permettre de se réjouir avec lui.

« Sachez cependant », poursuivit le prédicateur, « que dans notre pays, les nombres sont inversés. Nous n’avons qu’une brebis dans la bergerie tandis que les quatre-vingt-dix-neuf autres sont perdues. » Seules une ou deux personnes connaissent le salut ; nous devons nous mettre à la recherche des autres afin de les amener au Sauveur. »

Les hommes sont perdus

Avez-vous jamais été perdu’ ? Vous souvenez-vous de ce sentiment de solitude et de situation désespérée’ ? Vous ne saviez où vous diriger, ayant perdu la notion de direction, et il vous fallait absolument quelqu’un qui puisse vous aider à retrouver le bon chemin.

Jésus, pour décrire la condition spirituelle de ceux qui ne connaissaient pas le salut, employait le mot perdus. Une telle condition n’a certainement aucun rapport avec la position sociale, car on peut jouir d’une bonne instruction, se montrer un citoyen honnête, respectueux des lois, et vivre pourtant dans un état de perdition, sur le plan spirituel. Les gens qui vivent sans Christ, qu’ils soient riches ou pauvres, sont perdus. Et ce qui est
plus triste encore, c’est que beaucoup ne s’en rendent même pas compte ! Ils sont perdus mais ils l’ignorent.

Un homme s’était installé un jour confortablement dans un train. Son billet en poche, il jouissait du paysage lumineux lorsque le contrôleur s approcha de lui. A son grand étonnement, il s’aperçut alors qu’il voyageait dans la mauvaise direction ! Ceux qui lui ressemblent sont fort nombreux. Ils s’en vont dans la mauvaise direction sans même s’en apercevoir. Il est possible qu’ils soient absolument sincères, qu’ils s’appliquent à faire le bien, mais leur attitude ne suffit pas. Ils ont besoin de découvrir la voie du salut, chemin unique.

Avez-vous déjà essayé d’imaginer ce que Jésus devait ressentir à la pensée des perdus ? On raconte l’histoire d’une mère qui, un soir, était très occupée lorsque ses deux fillettes lui demandèrent la permission d’aller voir défiler un cortège à deux pas de leur maison. La mère acquiesça à une condition : les enfants ne devaient pas dépasser le coin de la rue. Immédiatement après, une autre pensée lui traversa l’esprit. Et si, dans l’excitation générale, les fillettes étaient entraînées par la foule ? A la nuit tombante, elles seraient vite incapables de reconnaître l’endroit où elles se trouvaient. Il fallait partir tout de suite à leur recherche, avant la dispersion des spectateurs. Laissant tomber son tablier, elle courut au coin de la rue. A sa stupeur, elle vit que les enfants n’étaient pas là. Elle se mit alors à jouer des coudes dans la foule, cherchant, appelant, mais les petites étaient vraiment introuvables. Le cÏur rempli d’angoisse, la mère se força un passage jusqu’au premier plan, entrant ainsi elle-même dans le cortège en se disant : « Sue ne peux pas les apercevoir, elles au moins me verront. »

Une fois le spectacle terminé, la foule s’éparpilla. Désespérée, la femme grimpa sur une estrade dans l’espoir que ses enfants la verraient. Non, aucun signe des fillettes perdues ! Ne sachant plus que faire, elle retourna en courant à la maison dont la porte était restée grande ouverte. O joie : les enfants étaient là, saines et sauves ! Une amie leur avait indiqué le chemin.

Un peu plus tard, en proie à de profondes réflexions, cette même femme se dit : Me voici, toute timide, avec le seul désir de passer inaperçue. Dès l’instant où j‘ai cru mes filles perdues, j’ai oublié ma nature, ma tache et ma maison. Je n‘avais qu‘un seul souci : les retrouver. Est-ce que je ne devrais pas m‘inquiéter encore davantage du sort de tous ceux qui s‘en vont à une perdition éternelle ? Si j’ai pu éprouver tant d‘angoisse au sujet de mes propres enfants, Jésus n’a-t-il pas encore plus de compassion pour eux tous ? Il est mort afin de les sauver, mais il a besoin de moi pour leur montrer le chemin. Je ne dois être ni trop occupée, ni trop intimidée ou gênée ; il faut que j’aille à leur recherche.

Les hommes ont des besoins

Je ne puis imaginer une seule personne dépourvue de tout problème d’une sorte ou d’une autre. Et vous ? Même dans les familles aisées, certains besoins se manifestent. Un homme peut être riche et posséder tout ce que l’argent est capable de procurer. Il a de la nourriture en abondance, des vêtements, des propriétés, des terres et divers moyens de locomotion. Pourtant, il est plongé dans une tristesse profonde à cause de la maladie de son fils.

Les besoins varient. Dans l’exemple que nous venons de citer, ils sont d’ordre physique et émotionnel. Le fils malade doit être guéri, et son père consolé. Pour certains, les problèmes matériels sont au premier plan. Des milliers n’ont même pas la nourriture, les vêtements et le toit qui leur sont nécessaires. L’aide doit leur parvenir !

Il en est d’autres qui sont écrasés par des problèmes psychologiques. Mentalement, ils sont privés de joie et de paix. Il en est aussi qui ont soif d’amour, tandis qu’à d’autres encore, il faut en peu de soutien, d’encouragement. Il existe enfin ces millions d’individus qui souhaiteraient améliorer leur instruction ou se sentir acceptés sur le plan social.

Le besoin le plus grand, et unique pour tous, est cependant d’ordre spirituel. Il faut que chacun parvienne à le discerner et s’efforce de trouver la réponse.

L’une des diaconesses d’une grande église de Corée se trouvait au marché lorsqu’elle entendit une femme parler à quelqu’un des problèmes domestiques auxquels elle devait faire face. La diaconesse la suivit discrètement jusque chez elle ; après avoir attendu quelques minutes afin de lui donner le temps de s’organiser, elle frappa à la porte. Elle se présenta poliment, puis expliqua qu’elle avait été l’auditrice involontaire du récit de
certaines difficultés.

Elle continua en disant que plusieurs de ses amis avaient l’habitude de se réunir chez elle afin de prier pour ceux dont les besoins leur étaient présentés. Cette dame accepterait-elle leur intercession ? Ayant obtenu une réponse affirmative, la diaconesse se retira immédiatement.

Un ou deux jours plus tard, après avoir donné au groupe le temps de prier, elle se rendit pour la seconde fois chex la même personne. Elle fut alors reçue avec le sourire. Dieu avait déjà répondu. La dame et son mari, un professeur, se débattaient, en proie à des problèmes conjugaux ; ils avaient même songé au divorce. Tout à coup, les choses s’étaient mises à changer. La diaconesse partagea la joie de son interlocutrice et invita cette  dernière à la rencontre dans sa maison. Peu de temps s’écoula avant que la personne ne se convertisse et amène également son mari à Christ.

La diaconesse gardait son attention éveillée sur les besoins des autres. Aujourd’hui, le professeur et sa femme sont membres d’une église ; ils ont eux-mêmes un groupe de maison dont ils sont responsables et au sein duquel des âmes sont gagnées à Christ.

LES PERDUS ONT BESOIN DE CHRIST

Christ, seul espoir de Salut

La Bible affirme clairement que la foi en Christ est le seul moyen d’obtenir le salut. Christ lui-même pouvait affirmer : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6).

On raconte l’histoire d’un homme qui, après être tombé accidentellement dans un trou profond, appelait au secours. Un premier passant s’arrêta mais se contenta de lui crier qu’il aurait dû se montrer plus vigilant afin d’éviter l’accident. Une seconde personne arriva sur les lieux et le condamna pour ses méfaits. Un troisième personnage s’arrêta à son tour et dit gentiment : « Je suis navré que vous soyez ainsi au fond d’un trou. »

L’homme accidenté ne savait que faire de ces sages conseils ; la désapprobation et même la sympathie lui étaient également inutiles. Ce qu’il lui fallait, c’était du secours ! Un quatrième passant arriva enfin et, se rendant compte de la situation, courut chercher une corde pour sortir le malheureux, devenant ainsi son sauveur.

Christ est venu sortir les hommes de l’abîme du péché et leur montrer le chemin du salut. Perdus, déchus, ils ont besoin de son secours. Jésus a été envoyé ici-bas non pour « juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3.17).

Vous savez maintenant que les gens sont dans un état de perdition spirituelle. Jésus, dans Luc 15, raconte plusieurs paraboles très belles où il est question d’hommes et de femmes à la recherche de ce qu’ils ont perdu. Dans Luc 19, nous lisons le récit d’un berger s’en allant sur les traces d’une seule brebis égarée, et il nous est alors montré clairement que Jésus est venu « chercher et sauver » tout être perdu dans le péché. (v. 10). Nul
n’est insignifiant, mais chacun a de la valeur aux yeux de Dieu ! Dieu, en effet, a « envoyé le Fils comme Sauveur du monde » (1 Jean 4.14). Semblable à la femme qui allume une lampe, balaie la maison en inspectant coins et recoins jusqu’à ce qu’elle retrouve sa pièce de monnaie, notre Sauveur est à la recherche des perdus.

Jésus nous dit aussi qu’il y a de la joie dans le ciel lorsque les pécheurs se repentent de leurs fautes (Luc 15.7, 10), car c’est à ce moment-là que les perdus sont retrouvés !

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés

Je suis vivant !—oracle du Seigneur, l’Eternel—, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive (Ezéchiel 33.11).

Cela est bon et agréable devant Dieu, notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Timothée 2.3-4).

Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais (il veut) que tous arrivent à la repentance (2 Pierre 3.9).

Ezéchiel était un prophète de l’Ancien Testament. Paul et Pierre, les auteurs de 1 Timothée 2.3 et de 2 Pierre 3.9, étaient, eux, des hommes inspirés par le Saint-Esprit. Leurs écrits nous apprennent que Dieu veut voir tous les hommes parvenir au salut ; les perdus doivent être trouvés et l’on doit ensuite les entourer de soins vigilants.

Dieu vous a choisi, vous

Croyez-vous que vous ayez le moindre rôle à jouer lorsqu’il s’agit de faire connaître Christ à d’autres ? Nous l’espérons. Jésus a dit : « Je vous ai choisis et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit » (Jean 15.16). Il est le cep et nous sommes les sarments qui doivent tous porter du fruit ; c’est pour cette raison qu’il nous accorde sa vie et sa force. Nous allons maintenant vous dire pourquoi il vous a choisi, vous, afin que vous parliez de lui à d’autres.

Christ a un droit sur les hommes

Jésus est l’Homme-Dieu envoyé du ciel, le créateur de toutes choses (Jean 1.3). Voici ce qu’il déclara lui-même un jour : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous (les hommes) à moi » (Jean 12.32). Au moment où les soldats soulevèrent l’énorme croix rugueuse sur laquelle ils le clouèrent, lorsqu’ils en enfoncèrent la base dans le sol, ces quelques paroles trouvèrent leur accomplissement car, sur la croix, Jésus goûta la mort pour tous (Hébreux 2.9). Il a par conséquent un droit sur notre vie à tous.

Le droit qu’il s’est acquis sur notre vie à tous sera en outre démontré complètement le jour où Christ sera honoré comme Seigneur de l’univers. Dans Philippiens 2.10 et 11, nous lisons ceci : « … afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » Christ peut donc exercer son droit sur votre vie et sur celle de la personne que vous cherchez à lui amener.

Le Grand Commandement a gardé Sa valeur

Avant de remonter au ciel, Jésus donna cet ordre : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28.19, 20).

Ces paroles, auxquelles on donne généralement le nom de Grand Commandement, n’étaient pas destinées aux disciples uniquement, mais à tous ceux qui suivraient Jésus dans l’avenir. Aussi longtemps qu’il existe des gens à sauver dans le monde, ces paroles de Christ nous concernent. Le Grand
Commandement est par conséquent toujours valide : il est une réalité et n’a certainement jamais été supprime.

Les hommes doivent être avertis

Le Grand Commandement invite à l’obéissance. En appliquant les paroles de Jésus à votre propre situation, vous comprenez immédiatement la nécessité de partager la Bonne Nouvelle avec d’autres. Et quelle est cette Nouvelle ? « Christ- Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Timothée 1.15). Et c’est encore ceci : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.13). Nous ne pouvons la garder pour nous-mêmes !

Dans Romains 10.14, Paul, l’auteur, pose une série de questions liées entre elles. Notez de quelle manière chacune conduit à la suivante.

En d’autres termes, le témoignage doit être donné dans un but précis si l’on veut offrir aux gens l’occasion d’accepter Christ.

Pensez à la manière dont vous avez vous-même entendu le message pour la première fois. Quelqu’un vous l’a communiqué. Vous avez écouté, puis vous avez cru. Vous avez réclamé au Seigneur son secours, son salut, et il vous a répondu. Il n’y avait aucun autre chemin possible. Vous devez maintenant, de la même manière, parler aux autres, leur donner l’occasion d’entendre clairement et de bien comprendre le même message afin qu’ils puissent à leur tour invoquer le nom du Seigneur en implorant la grâce de celui qui sauve.

Pourquoi partager la Bonne Nouvelle ? Le défi est de taille ! Les perdus ont besoin de Christ. Le Maître vous désigne, vous, afin que vous soyez un témoin et en conduisiez d’autres à devenir ses disciples.

 

Prochaine leçon