Leçon 3: OEUVREZ AVEC D’AUTRES ET ANNONCEZ LA BONNE NOUVELLE

Rien n’est plus passionnant que d’appartenir à une équipe de basket ou de football bien entraînée, et de jouer contre une équipe adverse ! Chacun des membres sait qu’il lui est impossible de gagner le match tout seul, mais qu’il faut s’entraider en vue d’un but commun. Il joue alors son rôle et dépend du soutien de ses co-équipiers.

Notre tâche, qui consiste à évangéliser le monde, exige le même genre d’effort, dans la collaboration. Nul ne peut la remplir seul. Dieu tient à se servir d’une équipe d ‘ouvriers dans l’établissement de son Eglise qui ne cesse de s’étendre. L’apôtre Paul insistait, lui aussi, sur le fait que nous devons travailler ensemble (2 Corinthiens 6.1).

Vous allez maintenant étudier la dernière leçon de cette première partie intitulée : UN MONDE A SAUVER—Sachez en discerner la nécessité ! En plus du travail de gagneur d’âmes, qui se situe à un niveau personnel, il en existe un autre dont l’étendue est importante et qui consiste à évangéliser dans le cadre d’une église où chacun est appelé à collaborer. Les croyants sont mobilisés en plusieurs équipes d’un genre ou d’un autre, et l’on voit ainsi le ministère du gagneur d’âmes se multiplier. Venez, joignez-vous à l’une d’entre elles !

L’EGLISE, AGENT PRINCIPAL DANS L’EVANGELISATION

Durant son ministère, le Seigneur envoya au moins soixantedix hommes, deux par deux, dans trente-cinq villes et cités de la province de Galilée, donnant à ces diverses équipes le pouvoir de guérir les malades et de libérer ceux que des esprits méchants tenaient liés. Nous voyons ensuite les groupes revenir auprès de lui en se réjouissant des nombreuses victoires spirituelles qui ont été remportées (Luc 10.17).

Puis Jésus remonte au ciel ; le Saint-Esprit descend sur les croyants, le jour de la Pentecôte, et c’est alors que l’Eglise naissante devient l’agent principal de Dieu dans l’évangélisation. Au travers des siècles, c’est encore elle qui va poursuivre cette même tâche. Pendant une ou deux périodes de l’histoire, l’effort d’évangélisation diminuera au point de disparaître presque complètement, mais à d’autres époques, Dieu suscitera de grands réveils spirituels. Il en résultera de nombreuses conversions, des multitudes ayant accepté Christ pour se laisser toucher et se mettre elles-mêmes à la recherche des âmes.

Le rôle de l’évangélisation dans la croissance de l’Eglise primitive

Les lettres du Nouveau Testament n’encourageaient pas particulièrement les croyants à évangéliser, et cela pour une raison très simple : ils se trouvaient déjà tous engagés dans cette activité qui était pour eux à la fois commune et naturelle. La lecture de ce qui se passait dans l‘Eglise primitive nous inspire à partager la Bonne Nouvelle avec d’autres. Nous apprenons par exemple comment les croyants durent se disperser dans la Judée et dans la Samarie à la suite d’une sévère persécution survenue â Jerusalem. Que firent-ils alors ? Ils s’en allèrent « de lieu en lieu, en annonçant la bonne nouvelle de la parole » (Actes 8.4).

Une autre vague de persécution, liée au martyre d’Etienne, éparpille ensuite les croyants jusque vers la Phénicie, Chypre et Antioche de Syrie. C’est à Antioche, troisième grande ville de l’empire romain, que les croyants se mettent pour la première fois à témoigner auprès des païens parlant le grec, ils leur annoncent la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus (Actes 11.20). Ces croyants n’étaient pas des évangélistes à plein-temps, comme on les appelle aujourd’hui. C’étaient des laïcs, des chrétiens ordinaires, des ouvriers occupés à leur labeur quotidien, des hommes d’affaires, des commerçants installés à Antioche et qui, tous, témoignaient de Christ, leur Sauveur. C’est pourquoi « La main du Seigneur était avec eux, et grand fut le nombre de ceux qui crurent et se convertirent au Seigneur » (Actes 11.21). La première église parmi les Gentils fut ainsi fondée à Antioche, et c’est là que les croyants, dont la nature reflétait sans aucun doute celle de Christ, furent appelés chrétiens par ceux de l’extérieur (Actes 11.26).

L’Eglise actuelle doit continuer à évangéliser

Vous venez d’apprendre que l’évangélisation était devenue une habitude, une chose tout à fait naturelle dans la vie des chrétiens de l’Eglise primitive. Aujourd’hui, il est nécessaire que nous retournions à cette méthode où chacun, en tous lieux, a son rôler à jouer. La croissance réelle de l’Eglise, que ce soit au début ou maintenant, au cours de notre génération, est liée à un effort d’évangélisation quotidien. Pour entrer dans la famille de Dieu, il faut naître de nouveau ; les gens doivent par conséquent avoir la possibilité d’entendre afin de pouvoir croire et obtenir le salut.

Nous allons voir comment l’évangélisation comprend diverses activités en relation directe avec le désir d’amener des âmes à Christ. Aujourd’hui, les méthodes les plus variées sont utilisées. Lorsqu’un groupe, une équipe ou une organisation se met au travail, on parle d’évangélisation en groupe. Pour être fructueux, ce genre de tâche exige la collaboration de tous.

Les grandes campagnes d‘évangélisation organisées dans certaines villes demandent la coopération des nombreuses communautés de l’endroit. On peut réunir soit l’ensemble des églises d’une même dénomination, soit plusieurs assemblées appartenant à des groupes différents, mais qui souhaitent s’unir peur amener des âmes à Christ. Toutes, avec à leur tête ceux qui les dirigent, se réunissent alors pour apporter l’Evangile au plus
grand nombre ; des rencontres de masse sont instituées. Préparées avec soin, bien conduites après avoir été l’objet d’une intercession suivie, ces rencontres peuvent produire un impact considérable dans la région, et il en résulte de nombreux convertis qui viennent grossir les rangs des diverses églises.

Sur le plan local, on a les réunions d’évangélisation organisées par une seule église. Là encore, les croyants doivent être mobilisés afin de venir en aide à l’évangéliste et au pasteur, ce qui permettra aux rencontres de porter du fruit.

D’autres formes d’évangélisation en groupe sont prévues sur une base plus régulière. En voici quelques-unes :

1. Les équipes de témoins dont la tâche consiste à diriger des cultes dans des hopitaux, des prisons, des maisons de retraite, ou encore à faire des réunions de plein air dans la rue et sur les places de marché.

2. Les équipes de visiteurs qui s’en vont frapper aux portes afin d’établir, à l’aide de questionnaires, diverses enquêtes parmi ceux qui ne fréquentent aucune église. D’autres équipes peuvent ensuite se rendre chez ceux avec lesquels un contact a été créé. De telles occasions favorisent des entretiens, où l’on peut présenter l’Evangile pour enfin conduire les gens à Christ.

3. Les équipes chargées de distribuer de la littérature chrétienne qui, elles, s’en vont dans les endroits publics comme les parcs, les places de la ville ou les marchés, offrant des traités évangéliques ou même parfois les échantillons gratuits de cours par correspondance comme ceux que publie ICI.

L’ensemble de ces méthodes d’évangélisation doit avoir pour base une église afin que ceux qui s’intéressent à l’Evangile puissent connaître les croyants qui évangélisent et l’endroit où ils se réunissent localement. Les tracts et portions des Ecritures porteront tous l’adresse de cette église ; les gens avides de vérité pourront alors trouver l’aide dont ils auront besoin.

L’EVANGELISATION CONCERNE TOUS LES CROYANTS

Dans n’importe quel effort d’évangélisation organisé par l’église, il est absolument essentiel d’obtenir, dans un domaine ou dans un autre, le soutien de l’ensemble des croyants. Voici de quelle manière vous pouvez assister votre propre communauté :

1. Par des contacts personnel, en vous entretenant avec des inconvertis intéressés que vous cherchez à conduire à Christ. La nécessité de la conversion est alors présentée. Cette façon d’évangéliser absolument fondamentale, comme nous l’avons vu, consiste simplement à annoncer la Bonne Nouvelle, a être le témoin de Jésus, à lui amener des âmes que l’on encouragera enfin à vivre une vie de disciples. Il peut s’agir d’une conversation entre deux interlocuteurs, ou d’un entretien avec un chrétien engagé qui expliquera la voie du salut à un groupe d’auditeurs intéressés, à la suite d’un message d’évangélisation, par exemple.

2. En vous créant des amis. Il est possible d’introduire ainsi une forme d’évangélisation indirecte en se liant d’amitié avec ceux que l’on souhaite voir venir à Christ. Vous pouvez inviter ces gens chez vous, soit pour un repas, soit pour une tasse de café et quelques instants de conversation au cours desquels vous vous efforcerez de trouver la manière de leur être utile. Si vous leur témoignez un intérêt tout à fait personnel, ils seront mieux disposés à écouter ce que vous aurez à leur dire. Une autre idée est celle des groupes de maison où l’on peut s’entretenir avec ses voisins et amis dans une atmosphère détendue et amicale. Ceux qui sont peu disposés à entrer dans une église peuvent souvent être touchés de cette manière, et l’on peut ensuite les introduire dans une communauté.

3. En offrant votre soutien total. Quel que soit l’effort d’évangélisation, le soutien de chacun est indispensable dans les domaines suivants :

La prière. La prière est la responsabilité de chacun des membres de l’église. On n’insistera jamais assez sur l’importance d’un tel ministère. N’oublions pas que la conversion est l’Ïuvre du Saint-Esprit qui agit dans les cÏurs et se sert aussi des croyants.

La présence personnelle. En assistant vous-même aux réunions d’évangélisation, vous montrez que vous vous intéressez aux auditeurs, que vous vous souciez d’eux, et vous encouragez ainsi le prédicateur. Lorsque les inconvertis rencontrent un groupe de chrétiens heureux, spontanés les uns à
l’égard des autres, et qu’ils se sentent accueillis avec chaleur et gentillesse, ils éprouvent bientôt le désir d’appartenir à un tel groupe.

Aide financière. Les contributions financières destinées à couvrir les frais de la campagne d’évangélisation sont l’une des manières d’encourager tout effort de ce genre ; celui qui donne en retire de grandes bénédictions.

Les croyants ont tous un rôle à jouer dans l’évangélisation. L’apôtre Paul compare la relation entre l’Eglise et son Seigneur à un corps dont Jésus-Christ est la tête ; le reste du corps, avec ses nombreux membres, est l’Eglise (Colossiens 1.18). Chacun des membres doit fonctionner si l’on veut que l’Ïuvre de Christ s’accomplisse.

Une église saine, en pleine croissance, a besoin de deux types d’ouvriers. Premièrement, il y a tous ces collaborateurs volontaires qui contribuent au maintien de la vie et des ministères d’une communauté locale. Ce sont ceux qui accueillent les autres à l’entrée, leur indiquent une place et leur
offrent un cantique ; ce sont également ceux qui font office de secrétaires, de concierges. Les moniteurs d’Ecole du Dimanche et les membres de la chorale peuvent aussi être cités. Les activités et la vision de ces gens-là sont tournées vers l’intérieur, leur source d’intérêt étant dans l’église elle-même. Ces chrétiens sont d’une grande valeur, et les serviteurs de Dieu, à la tête d’une église, savent les apprécier.

Il en est d’autres dont le ministère semble se tourner davantage vers l’extérieur. Ils sont capables de s’adresser aux gens dans la rue, de conduire des réunions dans des prisons ou pénitenciers, de distribuer des tracts chrétiens, leur rôle étant de chercher à atteindre ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas entrer dans une église. Les ministères attribués par Dieu ne se limitent cependant jamais à un seul aspect. Celui qui excelle dans le témoignage personnel doit s’intéresser et prendre part au travail de l’église locale, et celui qui chante dans la chorale doit, lui aussi, multiplier les efforts pour amener ses voisins au Seigneur.

Efforcez-vous d’acquérir plus d’expérience

Pour avoir une image plus claire de l’évangélisation où la participation de chaque croyant est indispensable, faisons un retour en arrière et prenons part à une campagne qui s’est réellement déroulée.

La scène se déroule à Taichung, au centre de Taiwan, ville importante comptant 500 000 Chinois. Un groupe de travailleurs volontaires et un couple missionnaire Ïuvrent là ensemble. Six des collaborateurs volontaires sont des jeunes gens remplis du Saint-Esprit qui viennent tous de plusieurs églises situées au sud et au nord de Taiwan. Ils ont en fait abandonné leurs vacances d’été pour venir à Taichung. Trois autres chrétiens, membres de
l’équipe, appartiennent à l’église locale créée depuis peu.

Un évangéliste, rempli de 1’Esprit lui aussi, a été invité à se joindre à eux avec sa compagne ; le Seigneur s’était déjà servi de ce couple pour amener de nombreuses âmes à Christ et prier en faveur des malades. Avant leur arrivée, les préparatifs ont été multipliés en vue des prochaines réunions.

L’équipe chinoise et le couple missionnaire se retrouvent chaque matin pour lire la Parole de Dieu, prier et établir des plans. Quatre semaines avant le début de la campagne, on a déjà travaillé avec le plus grand soin aux projets suivants :

1. Publicité. De grandes affiches annonçant les réunions ont été imprimées. Après avoir obtenu la permission des autorités de la ville, on est allé les coller sur des poteaux téléphoniques ou des panneaux d’affichage, dans tous les quartiers de la cité. De courtes annonces ont également été prévues à la radio, avant et pendant la campagne. Des prospectus ont été distribués, indiquant les détails des réunions et donnant un simple message évangélique. Chaque jour, juste avant l’heure des rencontres, le missionnaire parcourt les rues au volant de sa voiture couverte d’affiches, roulant au ralenti. Les jeunes de l’église ont enregistré des bandes sur lesquelles ils lancent des invitations et font entendre de la musique pendant tout le trajet. Certains d’entre eux accompagnent d’ailleurs le missionnaire et distribuent des tracts par les fenêtres du véhicule.

2. Emplacements. Les premières réunions se déroulent d’abord dans le vieux bâtiment de l’Hôtel de ville, puis, comme les foules s’amassent de plus en plus nombreuses, on s’installe sous un chapiteau qu’un groupe d’hommes a dressé dans un parc tout proche. Là, les rencontres ayant lieu plus ou moins en plein air, des centaines d’auditeurs sont attirés. Un travail énorme a été fourni lors des préparatifs, comme par exemple l’installation de
500 sièges supplémentaires. L’équipe, assistée d’un certain nombre de volontaires, a disposé le système d’éclairage, construit une estrade temporaire, et enfin fixé un signe lumineux immense.

3. Personnel. Durant le déroulement de la campagne, tous les croyants s’entraident pour la distribution de milliers de tracts évangéliques et d’invitations dans les rues situées aux abords du parc. Il est suggéré aux passants, avec beaucoup de courtoisie, de s’avancer jusqu’à l’emplacement du chapiteau ; quelqu’un est là pour leur prendre le bras et les conduire personnellement vers un siège d’où il leur sera possible de voir et d’entendre ce qui se passe. Trois jeunes hommes dirigent les chants à tour de rôle, puis interprètent les messages de l’évangéliste dans deux sortes de chinois différents.

Du personnel, des collaborateurs ! La grande campagne de Taichung n ‘aurait jamais pu être organisée sans l’aide de tant de gens. Beaucoup, après avoir offert dès le début leur assistance, en inspirèrent d’autres à offrir leur temps, leurs talents et leurs ressources, unis, ils purent fournir un effort qui permit à des milliers d’entendre la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ !

Dans chacune de Ces activités, il vous serait en outre possible de découvrir le moyen d’exercer un ministère spirituel. En distribuant des prospectus, il se peut que vous reconnaissiez quelqu’un dont les problèmes vous sont familiers, et qu’il vous soit alors permis d’offrir à cette personne le témoignage qui est le vôtre.

Devenez un témoin personnel

Nous vous avons suggéré d’enrichir votre expérience en vous engageant d’abord comme collaborateur pour la cause de l’évangélisation. Vous avez pu constater que dans n’importe quel effort de ce genre, il y a une tâche en réserve pour chaque croyant. Maintenant, la seconde étape consiste à devenir un témoin personnel. Vous vous trouverez face à un véritable défi tandis que vous vous engagerez dans une évangélisation active où vous serez en tête à tête avec les gens.

Lors de la croisade de Taichung, les volontaires devinrent de précieux collaborateurs après avoir été instruits sur la manière de parler poliment aux gens, d’écouter avec compréhension les problèmes qui leur étaient exposés et de conduire leurs auditeurs dans la foi en Christ. Chaque soir, à la suite de la prédication de l’Evangile, beaucoup s’avançaient pour recevoir une aide spirituelle. L’évangéliste leur expliquait d’abord attentivement les
différents pas à franchir dans l’expérience du salut, et il priait ensuite avec tous ceux qui répondaient par un engagement définitif.

C’était ensuite au tour des collaborateurs de prendre la parole. Ils ne pouvaient à chaque fois s’entretenir individuellement avec ceux qui s’étaient approchés, mais, habituellement, l’un ou l’autre des conseillers s’adressait à plusieurs personnes réunies autour de lui. Les étapes à suivre, dans l’expérience du salut, étaient commentées, et l’on répondait aux questions pour enfin conduire le groupe dans la prière. Des conseils personnels étaient également donnés à tous ceux qui s’attardaient sur les lieux.

Après s’être avancés, les gens recevaient tous de la littérature évangélique ; il leur était demandé de signer une carte de décision où étaient indiqués leur nom et leur adresse. Chacun recevait la promesse d’une visite ou d’un contact destiné uniquement à l’aider sur le plan spirituel.

Voici l’histoire que nous a racontée Madame Tan, après avoir elle-même répondu à l’appel. Cette dame était installée chez elle, un soir, encore tôt, et elle regardait avec intérêt un feuilleton à la télévision perchée sur une étagère, à la droite de l’autel réservé aux idoles. Soudain, l’image frémit, et le poste se tut. Dégoûtée Madame Tan quitta son appartement et descendit les quelques étages par un escalier étroit, pensant aller se promener dans le parc voisin.

Comme elle s’approchait du portail principal, elle entendit des chants joyeux et aperçut une vaste foule à l’intérieur d’une tente. Une jeune adolescente, Ma-lin, lui tendit poliment un tract évangélique et lui demanda si elle aimerait pénétrer sous le chapiteau où elle pourrait écouter « la joyeuse nouvelle » (expression chinoise utilisée pour parler de l’Evangile). Madame Tan sentit sa curiosité s’éveiller car une telle nouvelle lui était
inconnue ; elle se laissa conduire vers la tente par Ma-lin qui lui présenta un siège.

La Parole de Dieu lui alla droit au cÏur, et les chants, l’expression heureuse des visages de ceux qui l’entouraient, la bouleversèrent. Le lendemain, Madame Tan retourna à la réunion, ce qu’elle fit ensuite durant plusieurs soirs. Finalement, elle s’avança afin qu’on prie pour elle. Un conseiller s’entretint d’abord avec elle, puis il pria et prit note de son nom et de son adresse. Elle fit également une autre expérience en plaçant sa foi dans le Seigneur qui la délivra d’un goitre peu volumineux dont elle était affligée. Après avoir accepté Jésus comme son Sauveur, elle trouva la joie et la paix.

APRES L’EVANGELISATION, LA SUITE DU TRAVAIL

Les campagnes d’évangélisation suscitent l’enthousiasme ! De grandes foules, de la musique, des chants, une prédication apportée sous l’onction de l’Esprit, des gens sauvés, guéris ! Trop vite, la nôtre aussi arriva à son terme, mais avant de partir, l’évangéliste déclara : « Une tâche immense vous attend maintenant ! »

Que voulait-il dire ? Les chrétiens n’avaient-ils pas tous travaillé avec acharnement au cours des semaines précédant la campagne, et durant cette dernière aussi ? Evangéliser, que ce soit individuellement ou en groupe, c’est également fournir un effort soutenu dont nous allons examiner maintenant certains aspects.

Les visites à domicile

La croisade de Taichung n’était pas encore terminée que déjà les collaborateurs volontaires et les missionnaires avaient organisé un programme de visites extrêmement précis. Des centaines de cartes de décision avaient été répertoriées, puis étudiées avec soin. En se mettant à la recherche des nouveaux convertis, on s’aperçut que certaines adresses étaient incorrectes. Il fallut alors passer des jours et des jours à parcourir les rues à pied, d’un pas pesant, sous une pluie constante ! On devait grimper et descendre des ruelles étroites, entrer dans des cours intérieures ou monter tous les étages d’immenses immeubles locatifs.

Grâce à de fréquentes visites, les nouveaux convertis purent cependant être encouragés dans la foi chrétienne. Il arrivait même que certains acceptent volontiers des réunions de prière et d’étude biblique que venaient alors diriger un pasteur chinois ou un missionnaire.

Madame Tan fut visitée, elle aussi, à son domicile du dernier étage, où elle se trouvait souvent seule, son mari étant en voyage d’affaires pour son exportation de bibelots. Les conseillers lui apprirent premièrement a prier et, au bout de quelque temps, elle abondonna le culte des idoles pour descendre joyeusement dans les eaux du baptême, un matin de Pâques. Assez récemment, après avoir perdu son fils unique, elle a pu témoigner de la paix du Seigneur, du réconfort sans lequel elle pense qu’elle aurait perdu la raison. Aujourd’hui, elle est membre de l’une des Assemblées locales de Taichung.

Si le programme de visites avait été négligé, Madame Tan et d’autres avec elle seraient sans doute retombés dans leur environnement païen. « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10). Pour assurer la suite de tout effort d’évangélisation, il est essentiel d’aller avec persévérance à la recherche des gens, et cela sans avoir peur d’user ses chaussures ! Jésus ne ferait-il pas de même, et plus encore ?

Devenez un conseiller spirituel

Celui qui vient d’accepter le Seigneur Jésus comme son Sauveur et qui a reçu le pardon de ses péchés peut être comparé à un enfant nouveau-né. Les parents savent tous qu’un bébé a besoin d’être aimé, nourri, entouré de soins. Le nouveau converti, en grandissant, doit recevoir l’aide de croyants plus mûrs—de « parents » spirituels—afin d’apprendre à reconnaître qu’il a sa place au sein de la famille de Dieu. Vous pouvez jouer ce rôle-là en le présentant à d’autres croyants et en l’introduisant dans une communauté chrétienne.

 

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