Leçon 8: EXPLIQUEZ LA VOIE DU SALUT

Il y a plus de trois cents ans que John Bunyan, prédicateur laïque et chaudronnier, écrivait son livre : Le Voyage du Pèlerin. Nous avons là l’histoire d’un homme, Pèlerin, qui porte sur le dos un pesant fardeau. Ses péchés le tracassent ; il apprend en outre, en se mettant à lire un Livre qui lui est tombé entre les mains, que la ville où il habite est vouée à la destruction. C’est alors qu’il s’écrie : « Que dois-je faire pour être sauvé ? »

Les membres de sa famille et ses amis cherchent à l’aider, mais sa condition va en empirant. On voit bientôt entrer en scène un autre personnage, Evangéliste, qui demande à Pèlerin pourquoi il est aussi misérable. Après avoir écouté ses explications, Evangéliste dit : « Si telle est ta situation, pourquoi restes-tu là à ne rien faire ? »

Pèlerin répond : « Je ne sais où aller. »

Evangéliste se hâte de lui expliquer comment échapper au sort de la ville en lui indiquant une porte étroite qui brille dans le lointain. Pèlerin se met en marche en direction de cette porte. (Lisez Matthieu 7.13 et 14).

Nous aussi, nous rencontrons des gens qui ont besoin de la vie éternelle et auxquels il est nécessaire de montrer le chemin. Dans cette leçon. vous apprendrez comment présenter les différentes étapes du salut et donner votre témoignage personnel. Vous trouvez aussi plusieurs suggestions quant à la manière de surmonter certaines difficultés.

PRESENTEZ LA VOIE DU SALUT

Il était minuit au fond de la prison de Philippes, dans la province de Macédoine, lorsque d’étranges phénomènes se produisirent, il y a environ 1900 ans. Le geôlier avait fait jeter à l’intérieur d’un cachot deux missionnaires venus de l’église d’Antioche, en Syrie. Il les avait traités comme s’ils étaient les pires criminels, et les deux hommes se trouvaient là, les pieds retenus fermement entre deux blocs de bois. Nous lisons la suite de ce récit dans Actes 16.19 à 34.

Voici donc les prisonniers que l’on a terriblement maltraités, insultés et battus. Revêtus de bouts de tissu suffisant à peine à couvrir leurs corps ensanglantés, Paul et Silas souffrent trop pour pouvoir s’endormir. Ils se mettent à prier. Très vite, la victoire devient une réalité dans leur âme ! Ils chantent des cantiques et louent leur Dieu pendant que les autres prisonniers les écoutent dans le plus grand des étonnements.

« Tout à coup », écrit Luc qui se trouvait à Philippes à ce moment-là, « il se produisit un grand tremblement de terre, au point que les fondements de la prison furent ébranlés ; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent. et les chaînes de tous les prisonniers se détachèrent. » Le geôlier était plongé dans un profond someil, mais, saisi par le violent tremblement de terre dont il ne tarde pas à apercevoir les effets, il pense immédiatement que tous les prisonniers se sont enfuis. Il sait qu’en tant que geôlier romain, il en a la pleine responsabilité et qu’il doit répondre de chacun au prix de sa propre vie. Tirant son épée, il est prêt à se suicider.

Quelqu’un lui crie de ne pas se donner la mort ! Cet homme, c’est Paul. « Ne te fais aucun mal, nous sommes tous ici », lui dit-il.

Imaginez la scène ! Le gardien de la prison demande à ce que l’on amène sur le champ des torches enflammées. Il se précipite au fond du cachot et tombe aux pieds de Paul et de Silas en s’écriant : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Cette question date de 2000 ans, mais les hommes et les femmes de notre époque la posent encore après avoir reconnu qu’ils ont besoin d’un Sauveur.

Dans cette leçon, nous résumerons les différentes étapes de l’expérience du salut afin de pouvoir les présenter clairement à ceux qui ignorent de quelle manière venir à Christ pour être sauvés.

Etape numéro 1 : Reconnaissez que vous êtes un pécheur— Romains 3.23

La réponse donnée par Paul et Silas au geôlier qui désire savoir comment être sauvé est la suivante : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Actes 16.31). Et pour donner plus de force encore à ces quelques mots tout simples, Paul et Silas « lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison » (Actes 16.32).

La question du geôlier nous montre que cet homme se savait perdu. Il comprenait qu’il avait besoin du salut. La leçon 5 nous l’a appris : le Saint-Esprit convainc de péché. Celui ou celle qui se trouve ainsi convaincu peut étouffer l’Ïuvre de l’Esprit dans son cÏur et continuer à s’appuyer sur ses bonnes Ïuvres ; en agissant de la sorte, la personne ne sera jamais sauvée. Romains 3.23 l’affirme clairement : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »

Dans Luc 18.9 à 14, Jésus raconte une parabole intéressante où l’on voit deux hommes en train de prier. Le péager s’écrie à voix haute : « O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! » tandis que le Pharisien étale ses Ïuvres pieuses. Jésus résume sa parabole en ces mots : « Je vous le dis, celui-ci [le peâger] descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. »

Etape numéro 2 : Reconnaissez que Dieu est intervenu dans cette situation—Jean 3.16

Pourquoi Dieu n’est-il pas resté indifférent ? L’homme aurait pu demeurer dans son péché et s’en aller à une perdition éternelle, mais Dieu a pris la situation en main. Pour quelle raison ? Son amour uniquement. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).

En devenant l’un des membres de la race humaine, Jésus s’est identifié à nous. Et le jour où il accepta de souffrir et de mourir sur la croix, ce fut dans le but précis de se charger du péché du monde (Jean 1.29). L’Evangile que nous prêchons, enseignons et répandons doit être centré sur ces paroles de Paul : « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15.3).

Etape numéro 3 : Recevez Christ comme votre Sauveur— Romains 6.23

Il ne suffit pas de reconnaître mentalement que Christ est mort pour sauver les pécheurs. La Bible déclare que « le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur » (Romains 6.23). Un don doit être reçu et accepté par celui à qui il est offert.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’histoire nous révèle plus d’un cas où un homme condamné à mort a refusé le pardon. N’est-il pas insensé de penser que l’on puisse détourner la tête et ignorer volontairement le messager qui arrive, porteur d’un papier où le pardon accordé par le gouverneur ou le roi est dûment signé ? Et pourtant la chose se produit ; le prisonnier est alors exécuté pour n’avoir pas accepté le don de la vie.

Et il est également vrai, aussi incroyable que cela puisse paraître, que bon nombre d’hommes et de femmes refusent aujourd’hui le don de la vie offert par Dieu. Nous sommes tous appelés à recevoir Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel, à accepter le don du Fils unique de Dieu. Il est cependant bon de penser que certains le reçoivent, croient en lui et obtiennent alors « le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1.12).

Etape numéro 4 : Confessez vos fautes et délaissez-les—1 Jean 1.9

Le péché est comparable à cet énorme fardeau décrit par le Pèlerin dont nous avons parlé au début de cette leçon. Vous pouvez le cacher : il n’en disparaîtra pas pour autant. Nous devons confesser nos fautes, admettre que nous avons péché. et renoncer au mal. Nous utilisons pour cela le mot repentance qui sert à désigner un demi-tour au cours duquel on renonce à servir sa propre personne, le monde et le diable, pour s’attacher à servir le Seigneur.

Que penseriez-vous d’un prisonnier condamné pour meurtre qui prétendrait accepter le pardon du gouverneur mais qui, en même temps, signifierait son intention de tuer quelqu’un d’autre dès sa sortie ? Il est certain que la grâce lui serait retirée immédiatement. Si vous étiez celui qui a reçu le pardon, après avoir été condamné, votre gratitude et votre reconnaissance vous aideraient à delaisser vos mauvaises voies, surtout si votre libération était due à la mort de Jésus-Christ ; et le pardon est si total que la Bible peut affirmer : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (1 Jean 1.9).

Etape numéro 5 : Confessez Jésus comme votre Seigneur et croyez en lui —Romains 10.9-10

Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cÏur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car en croyant du cÏur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut, selon ce que dit l’Ecriture (Romains 10.9-10).

Si, en parlant du salut, nous pensions uniquement à un passé dont nous pouvons être libérés, nous nous sentirions abandonnés, sans aucune direction dans la vie. Mais nous confessons Jésus ; nous croyons en lui. Par la foi, nous l’acceptons comme notre Sauveur, et nous le proclamons Seigneur de notre vie. Jésus a dit : « C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est
dans les cieux » (Matthieu 10.32). Nous n’avons pas honte d’appartenir à la famille de Dieu. Donner à Jésus la place qui lui revient dans notre vie, dont il est le Seigneur, c’est se reposer complètement en lui, compter sur sa grâce qui nous sauve et sur sa puissance qui assure notre sécurité.

Voici un incident authentique qui nous servira d’illustration. Un indigène de Taiwan avançait péniblement sur une route de montagne, portant sur le dos un énorme fagot de bois, il y a quelques années. Un poids lourd s’en vint à passer par là et le chauffeur s’arrêta pour offrir au vieillard de le transporter à destination. Comme l’homme n’était jamais monté dans un véhicule de ce genre jusqu’à ce jour, il hésita quelque peu, mais le conducteur le rassura en lui promettant de l’amener en toute sécurité à son village. Le vieillard s’installe donc à l’arrière du camion. Après avoir parcouru un ou deux kilomètres sur une route cahoteuse, le chauffeur entendit un coup sourd sur le toit de sa cabine. Le voyageur lui ordonnait avec véhémence de s’arrêter. « Tong betiâu ! » (C’est intenable ! ») criait-il.

Le chauffeur découvrit alors qu’il portait toujours son fardeau sur le dos, et que les secousses de la route en augmentaient le poids. Le pauvre homme n’avait pas compris qu’il pouvait le déposer et que le camion les transporterait tous les deux, lui et son bois !

Ce récit vous fera sans doute sourire car il vous est difficile d’imaginer une telle naïveté. Il se peut cependant que certains adoptent la même attitude lorsqu’il s’agit de placer leur confiance en Jésus, le Seigneur. Dans sa lettre adressée aux croyants, Jude termine par ces mots de louange : « A celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse… soient gloire, majesté… (Jude 24-25). Jésus-Christ est Seigneur !

DONNEZ VOTRE TEMOIGNAGE

Jusqu’ici, nous avons étudié principalement la manière de présenter le salut en respectant les cinq étapes données dans la Parole de Dieu. Ceci est d’une importance primordiale ; il nous est dit en effet que Jésus et les apôtres déclaraient la vérité de l’Ecriture. Cependant, Jésus racontait aussi bon nombre d’anecdotes et d’incidents d’un intérêt humain pour ainsi dire immortel.

Vous possédez une histoire dont vous êtes seul à pouvoir faire le récit avec précision et assurance : celle de votre propre conversion. Vous pouvez partager personnellement ce que Christ a accompli dans votre vie et, donnant votre témoignage, vous pouvez aussi assurer votre interlocuteur que le Seigneur agira de la même manière en sa faveur. Cette personne comprendra alors que vous ne cherchez en aucun cas à paraître supérieur car, vous
aussi, vous avez eu besoin du salut en Jésus-Christ ; chaque jour, il est nécessaire que vous receviez sa force et son aide.

De brefs témoignages de vos propres expériences spirituelles avec le Seigneur viendront confirmer ce que dit la Parole de Dieu. « Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent », déclarent Pierre et les autres apôtres (Actes 5.32).

Le triple témoignage de la Parole, du Saint-Esprit et de votre propre personne (ce que dit la Parole de Dieu au sujet du salut, ce que confirme le Saint-Esprit et enfin ce que vous déclarez dans votre témoignage personnel) affermira votre tâche tandis que vous chercherez à partager la Bonne Nouvelle.

Le témoignage suivant vous sera sans doute très utile.

Esther, jeune adolescente timide, allait entreprendre pour la première fois un voyage en train, toute seule ; elle éprouvait bien sûr une appréhension certaine. Son père l’aida à s’installer dans son compartiment, après avoir placé Sa valise dans le filet, audessus d’elle. Ils se firent ensuite des signes d’adieu tandis que le train se mettait en marche.

Gênée, en proie à un sentiment d’insécurité, Esther s’assit et remarqua aussitôt que sa voisine était à peine plus âgée qu’elle ; elle arborait cependant un air dur, montrant que le monde n’avait guère de secrets pour elle. Esther désirait se détendre et lire un livre, mais, en même temps, elle se sentait coupable car il lui était offert l’occasion de témoigner pour son Seigneur et de parler de l’expérience du salut qui était la sienne. Elle craignait cependant que l’autre jeune fille se moque d’elle. Et puis, comment entamer la conversation ?

La seconde voyageuse parla la première. « Qui était l’homme dont vous avez pris congé à la gare ? » demanda-t-elle. « Votre père ? »

« Oui ! » répondit Esther. Elle ne savait que dire ensuite et demandait désespérément au Seigneur de l’aider.

Sa compagne poursuivit la conversation. « Il doit être bon de posséder un père. »

« Oh, oui ! » répondit encore Esther, toujours aussi intimidée et absolument incapable d’ouvrir la bouche.

« J’aimerais avoir un père qui prenne soin de moi ». enchaîna son interlocutrice.

Et voilà ! Comprenant que Dieu venait de lui ouvrir la voie, Esther prit courage et continua en affirmant avec chaleur : « Oh. mais vous avez un père ! »

« Non, le mien est mort depuis longtemps », répondît la jeune fille dont le nom était Hettie.

« J’en suis bien triste », dit encore Esther. Elle s’interrompit un instant, puis continua : « Mais vous avez un père ! C’est votre Père céleste qui vous aime et se soucie de vous bien mieux que ne saurait le faire un père humain ! »

Discernant de l’intérêt chez sa compagne de route, Esther s’enhardit, et elle expliqua bientôt comment Dieu nous a aimés et a envoyé son Fils mourir à notre place ; en acceptant son sacrifice, nous pouvons naître de nouveau et entrer ainsi dans la famille de Dieu. « Il vous suffit pour cela de croire en lui et de le recevoir comme votre Sauveur. Aimeriez-vous le faire ? » demanda-t-elle encore.

« Oh, certainement ! » Je souhaiterais avoir Dieu pour Père afin d’aller un jour au ciel. Mais je ne comprends toujours pas ce que je dois faire. Je ne suis pas sûre que tout cela soit possible. »

Esther se demandait comment poursuivre. Le Saint-Esprit lui rappela soudain quelque chose de précis. « Hettie », dit-elle, « lorsque je suis montée dans ce train, je devais avoir un billet. Je ne l’ai pas acheté moi-même, mais c’est mon père qui a payé. Je me suis contentée de tendre la main et de le prendre. Jésus peut être comparé à ce billet. Il vous suffit de vous en saisir, de l’accepter comme s’il était un billet pour le ciel, un billet offert par votre Père céleste. Prions ensemble afin qu’il vous soit donné de le faire maintenant ! »

Plus du tout gênée ou intimidée, Esther conduisit Hettie dans la prière et l’encouragea à prier, elle aussi, pour son salut en s’adressant tout simplement à Dieu, comme s’il s’agissait de son propre père. Durant le reste du trajet, les deux jeunes filles bavardèrent joyeusement ensemble, parlant du salut et de ce que signifie être membre de la famille de Dieu.

Les voyageuses échangèrent leurs adresses avant qu’Hettie descende du train à sa destination ; elle voulait rester en contact avec Esther qui pourrait lui envoyer des lettres d’encouragement et d’enseignement. Esther poursuivit son voyage, radieuse !

SURMONTEZ LES DIFFICULTES

En partageant la Bonne Nouvelle avec quelqu’un, efforcezvous de saisir les difficultés rencontrées par votre interlocuteur qui a peut-être de la peine à accepter la message du salut. Apprenez à discerner quelles sont ses vues sur les divers sujets abordés ensemble ; pour cela, prenez le temps de l’écouter. Il se peut qu’il présente de sérieuses objections, de piètres excuses, ou qu’il vous pose des questions compliquées. Il se pourrait d’autre
part qu’il souhaite s’engager dans une âpre discussion, ce à quoi vous refusez de vous prêter, évidemment. Votre désir est de chercher à le comprendre. Ensuite, dans la mesure du possible, vous pourrez tenter de répondre aux questions soulevées, soit à partir de vos connaissances en matière d’Ecriture, soit en vous basant sur vos expériences personnelles. Veillez toujours à trouver le moyen de ramener la conversation sur les cinq étapes du salut ou sur une présentation similaire de son plan fondamental.

Dans l’appendice, à la fin du livre, vous trouverez d’autres exemples qui vous aideront à faire face à des difficultés précises. Armé de l’autorité de la Parole de Dieu, et revêtu de la puissance du Saint-Esprit. Vous en viendrez à bout et vous serez certainement capable de surmonter n’importe quel problème en annonçant la Bonne Nouvelle.

Nous allons maintenant vous donner une illustration extraordinaire de la manière dont certaines difficultés peuvent être vaincues. Le Dr. Maynard Ketcham nous parle de l’échec d’une confrontation et de huit hommes amenés au Seigneur durant les premières années de son ministère aux Indes.

Un jour, lui et son collègue indigène, Abdul, se trouvèrent en présence d’une femme pathétique que les démons tenaient liée. Ils se mirent à prier avec ferveur et, au nom de Jésus, chassèrent les forces mauvaises. La femme fut alors libérée par la puissance de Dieu ! Le Seigneur confirma ensuiter en leur accordant d’autres miracles de guérisons et des conversions.

A la suite de telles victoires, l’opposition ne tarda pas à se manifester, évidemment. Les chefs religieux de la région, où les païens abondaient, organisèrent un débat public ; ils invitèrent un expert, habile discoureur, à venir jeter un défi à Abdul et à Ketcham. Les villageois, excités, se rassemblèrent afin d’assister à la confrontation. L’orateur païen mit tout en Ïuvre pour discréditer Jésus-Christ et les Ecritures. Heure après heure, il continua à déclamer ses blasphèmes.

Puis ce fut au tour d’Abdul de prendre la parole. Se levant d’un bond, le pasteur s’apprêtait à dénoncer les erreurs de la religion de son adversaire et à défendre la Bible. Le tirant de côté, le missionnaire lui souffla cependant à l’oreille : « Ne discute pas. Ce serait inutile car l’esprit de ces gens est absolument fermé. Donne simplement ton témoignage, et raconte ce que Jésus a fait pour toi. »

Abdul se mit alors à donner son témoignage personnel en s’adressant à la foule réunie là. « Fils d’un prêtre, j’ai grandi parmi vous… fier, opposé au christianisme… Je haïssais jusqu’au nom de Jésus. Un jour, il s’est cependant approché de moi et il m’a transformé. Au lieu de haine, c’est son amour qui remplit mon cÏur. Vous pouvez, vous aussi, posséder son amour et sa paix. »

Maynard Ketcham raconta ensuite de quelle manière il avait quitté l’Amérique pour venir aux Indes y apporter la Bonne Nouvelle de Jésus. « Abdul et moi, nous sommes frères en Christ… nos péchés sont pardonnés… Vous aussi, mes amis, vous pouvez confesser vos péchés et recevoir Jésus comme votre Sauveur et Seigneur ; vous recevrez alors le même pardon… nous deviendrons tous des frères… » Les deux hommes s’inclinèrent bien bas et se retirèrent.

La populace se mit à crier et à se moquer d’eux. « Vous avez perdu la partie. Vous êtes incapables de soutenir un argument ! »

Ce soir-là, Abdul et Ketcham prenaient ensemble leur repas, le cÏur gros à la pensée d’avoir tout perdu, de ne pas s’être montrés à la hauteur. Ils se mirent à prier. Le Seigneur pourrait-il encore leur donner la victoire ?

Il était environ minuit lorsqu’un visiteur vint frapper à leur porte. « C’est moi… Il faut que je vous parle. Mon cÏur est en feu ! Je dois trouver la paix sans quoi je ne pourrai vivre une autre nuit ! »

C’était Mukhtar lui-même, celui qui avait si bien défendu sa cause ! Le Saint-Esprit l’avait convaincu de se rendre chez Abdul et Ketcham en lui révélant toute la haine dont son cÏur était rempli. Les deux hommes lui expliquèrent avec joie le chemin du salut en Jésus. Son cÏur s ouvrit à leur message, il reçut Christ comme son Sauveur et fit alors l’expérience d’une glorieuse conversion. L’un après l’autre, sept hommes furent à leur tour en proie à une conviction de l’Esprit et ils se glissèrent, à la faveur de la nuit, jusqu’à l’endroit où se trouvaient déjà assis plusieurs d’entre eux sur le tronc d’un cocotier abattu. Ils entendirent le message et acceptèrent Jésus comme leur Sauveur.

Plus tard, à l’endroit même où s’était tenu le débat, les croyants construisirent une église de Pentecôte. Mukhtar, l’ancien orateur païen, en devint le pasteur. Oui, en résistant à la tentation et en refusant de riposter, Abdul et Ketcham avaient perdu la discussion, mais ils avaient remporté une glorieuse victoire spirituelle !

Les versets suivants sont destinés au gagneur d’âmes qui désire être pleinement équipé pour l’Ïuvre de Dieu.

 

Prochaine leçon