Leçon 10: FAITES DES NOUVEAUX CONVERTIS DES DISCIPLES

Jésus, en parlant de Jean-Baptiste, parlait de cet homme comme d’une « lampe » qui brûlait et brillait (Jean 5.35). Jean était celui qui conduisait les gens à tourner les regards vers l’Agneau de Dieu, celui qui pouvait ôter le péché du monde. Il les avertissait fidèlement du jugement qui allait s’exercer, et il prêchait la repentance (Jean 1.29). Jean parlait de Jésus, préparait le peuple à sa venue ; tout ce qu’il disait de lui était vrai (Jean 10.41). Quel bel exemple pour nous qui cherchons à évangéliser !

Avez-vous déjà songé à ce que représente une flamme ? N’y a-t-il pas de quoi s’émerveiller ? A elle seule, elle peut en allumer des centaines d’autres. La lampe de Jean, qui elle aussi brûlait et brillait, illumina un jour la vie de l’un des disciples, André (Jean 1.35-40). Ensuite, celle d’André mît le feu à la vie de son frère, Pierre. Lors de la Pentecôte, la lampe de Pierre, lumineuse elle aussi, enflamma la vie des 3000 qui crurent et furent ajoutés à l’Eglise ce jour-là. Et la chose s’est ainsi répétée au cours des siècles, jusqu’à notre temps.

Devenez un gagneur d’âmes et faites de vos convertis des disciples. Que la lampe qui brille dans votre vie en illumine d’autres ! Enseignez-leur à passer leur lampe plus loin. Voici le défi devant lequel vous placera la dernière leçon de notre cours Partager la Bonne Nouvelle.

UN CONVERTI DEVIENT UN DISCIPLE

Quelque chose, dans la vie de Menase, attirait l’attention. Peutêtre s’agissait-il de cette façon qu’il avait de s’oublier lui-même en évangélisant. Il pouvait rencontrer n’importe qui ; très vite, on le voyait sortir de sa poche un petit Nouveau Testament indonésien et engager la conversation sur le sujet de la Bonne Nouvelle.

N’ayant pas d’argent, il portait des vêtements pauvres, mais cela ne l’arrêtait pas. Les poches de ses pantalons étaient continuellement bourrées de traités évangéliques qu’il distribuait à ceux auxquels il parlait de Jésus et de son amour. Et son comportement était tel qu’il n’offensait jamais personne.

Menase avait entendu l’Evangile pour la première fois dans sa ville natale où avait été organisée une campagne. Les chants joyeux de l’assemblée avaient attiré son attention et l’avaient obligé à écouter une prédication fervente qui l’avait captivé. Emu par le message, Menase s’était attardé sur les lieux, à la fin de la réunion. Le pasteur et l’évangéliste s’étaient alors adressés à lui, et ils avaient bientôt réalisé que son cÏur était ouvert à Christ. Cette nuit-là, Menase était né d’en-haut après avoir cru ! Il avait adopté le nom qui était le sien, c’est-à-dire l’équivalent de Manassé, premier fils de Joseph, en indonésien (Genèse 41.51).

Le père du jeune homme, tour à tour marchand de change et instituteur, était entré dans une grande colère à la nouvelle de la conversion de son fils. Sa mère musulmane était très ennuyée, elle aussi. Tiraillé entre le respect du à ses parents et son amour pour le Seigneur, Menase trouva bientôt la vie difficile. C’est alors qu’il reçut le baptême du Saint-Esprit : il lui fut donné un amour nouveau pour les âmes perdues, et une grande puissance
qui lui permettait de s’affirmer pour le Seigneur. Il put se mettre à témoigner de la transformation qui s’était produite dans sa vie.

Des chrétiens plus avancés dans la foi encouragèrent le jeune croyant et l’aidèrent à recevoir une formation biblique. Son père ayant refusé de contribuer à ses besoins, Menase fut obligé de travailler afin de pouvoir gagner l’argent nécessaire à ses études.

Pour lui, l’évangélisation devint bientôt aussi naturelle que la respiration. De tempérament timide, il étonnait tous ceux qui le connaissaient par son don exceptionnel et la manière qu’il avait d’aborder les gens. Du personnel militaire était stationné là où il vivait : il s’adressait souvent à ces hommes. Un jour, il apprit que l’un d’eux avait été emmené à l’hôpital, ses deux mains ayant été arrachées à la suite d’une pèche aux explosifs, en mer. Il se rendit à son chevet afin de lui parler de ses besoins spirituels, et l’homme accepta avec reconnaissance Jésus comme son Sauveur.

Une certaine année, durant les vacances de Noél, Menase éprouva soudain la certitude que Dieu l’envoyait évangéliser l’île de Seram. Il se mit en route, bien que dépourvu de toute ressource financière. Juste avant de monter sur le bateau, il reçut de quoi payer son voyage ! Après avoir débarqué sur l’île, il rencontra un soldat avec lequel il entama la conversation, parlant de Christ, bien sûr. Le soldat lui dit alors : « Oh, j’ai entendu parler de l’Institut biblique de Kate-Kate. Tenez, prenez ceci. » Et l’homme lui glissa un peu d’argent dans la main. Menase se remit en route, louant Dieu d’avoir ainsi pourvu à ses besoins matériels.

Un peu plus loin, il fit la connaissance d’une famille qui l’invita. Il expliqua avec soin la voie du salut, et il vit la famille entière, c’est-à-dire au moins huit personnes, accepter le Seigneur ! Menase comprenait pourquoi Dieu l’avait amené à Seram.

Cet homme est un excellent exemple de la manière dont un peu d’encouragement et une bonne formation peuvent aider le nouveau converti à porter davantage de fruit au service du Seigneur. Menase poursuivit ses études à l’Institut biblique où, lors de la cérémonie de la remise des diplômes, il prit la parole au nom de sa classe. Il épousa ensuite une jeune chrétienne pleine de qualités, entra dans le ministère pastoral et devint l’un des dirigeants de la région où il travaillait, en Indonésie. Pour lui, l’évangélisation était devenue une manière de vivre ; c’est exactement ce que le Seigneur désire !

PRENEZ SOIN DU NOUVEAU CONVERTI

Cette étude vous a déjà appris que la conversion pouvait être comparée à la naissance d’un enfant. Le converti est en effet une personne qui a fait l’expérience de la nouvelle naissance, qui est née d’en haut, née du Saint-Esprit (Jean 3.3-6).

La première semaine est une période cruciale dans la vie d’un bébé. L’enfant nécessite des soins vigilants au cours desquels on s’assure que son petit corps fonctionne normalement, qu’il apprend à se nourrir et se met à grossir. Certains enfants naissent forts et en bonne santé tandis que d’autres font face à des problèmes exigeant une attention soutenue. Lorsque les soins nécessaires leur sont prodigués, les bébés jouissent d’un développement qui prend très vite un cours normal.

Quelle tragédie lorsqu’on apprend qu’un enfant a été abandonné à la porte de quelqu’un ou ailleurs encore ! Il est cependant tout aussi triste de négliger un nouveau converti. Le nouveau-né spirituel a besoin de soins attentifs et pleins d’amour afin de pouvoir saisir la vie spirituelle. Il en est qui se sentent immédiatement remplis de joie ; d’autres doivent être suivis et conseillés jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’assurance de leur salut. (Voir Appendice-Type 2). Tous doivent cependant être aidés afin de pouvoir se nourrir de la Parole de Dieu et grandir.

« C’est moi qui vous ai engendrés en Christ-[Jésus] par l’Evangile », écrivait Paul à ses convertis de Corinthe (1 Corinthiens 4.15). Semblable au père ou à la mère d’un enfant nouveau-né, le gagneur d’âmes possède à la fois la joie et la responsabilité d’assurer au chrétien encore jeune dans la vie
spirituelle toute l’aide dont il a besoin. Le paragraphe suivant vous montrera comment y parvenir.

Restez en contact avec le jeune chrétien

Cherchez premièrement à découvrir son adresse et rendez-lui visite. En apprenant à mieux le connaître, à savoir quelle est son occupation, quels sont les membres de sa famille, le milieu dans lequel il évolue, il devient plus facile de discerner la meilleure façon de l’aider ou de trouver l’appui qui lui est nécessaire.

L’apôtre Paul n’avait jamais oublié la visite d’Ananias qui, peu après sa conversion à Christ, était venu l’encourager (Actes 22.12 à 16). A son tour, il prit l’habitude de se rendre fidèlement chez les jeunes croyants. Et durant son premier voyage missionnaire, lui et Barnabas retournèrent dans les villes où ils avaient passé précédemment, dans le but d’affermir l’âme des disciples et de les exhorter à demeurer dans la foi (Actes 14.22). C’est ensuite poussé par le désir de revoir ses convertis qu’il décida d’entreprendre son second voyage missionnaire. Voici comment il s’exprime : « Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la Parole du Seigneur, (pour voir) où ils en sont » (Actes 15.36).

Il est cependant des cas où, à cause d’une forte opposition à la foi chrétienne, il n’est pas possible ni même sage d’aller visiter le nouveau converti chez lui. Il est alors préférable d’inviter la personne chez vous ou chez un ami afin de pouvoir maintenir le contact avec elle.

Lorsque Paul ne pouvait se rendre personnellement chez ceux qui avaient accepté Christ—pendant la période où il fut emprisonné, par exemple—il envoyait à sa place quelqu‘un sur lequel il pouvait compter. A Philippes, c’est Timothée qui fut chargé de cette tâche car il était un frère qui partageait les sentiments de Paul à l’égard des chrétiens, et qui se souciait réellement d’eux. (Voir Philippiens 2.19 et 20).

Vous pouvez également rester en contact par correspondance ou en priant pour ces gens. Paul encourageait ses convertis en leur écrivant et en les présentant à Dieu dans la prière. Voici ce qu’il écrivait à ceux de Philippes, la première église que lui et Silas avaient plantée en Europe :

Je rends grâce à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous ; je ne cesse, dans toutes mes prières pour vous tous, de prier avec joie, à cause de la part que vous prenez à l’Evangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une Ïuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus. Il est juste que j’ai pour vous de telles pensées, parce que je vous porte dans mon
cÏur ! (Philippiens 1.3-7).

Aux nouveaux convertis de Thessalonique, capitale de la Macédoine, voici ce qu’il disait dans l’une de ses lettres :

Quelles actions de grâces nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie dont nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu ! Nuit et jour, nous lui adressons de très instantes supplications, afin de voir votre visage et de suppléer à ce qui manque à votre foi (1 Thessaloniciens 3.9-10).

L’une des grandes forces du ministère de l’apôtre Paul était son intercession constante en faveur des croyants. Vous pouvez suivre son exemple en assistant aux réunions en compagnie du nouveau converti. S’il apprend à fréquenter les réunions de prière ou d’étude biblique, il aura l’occasion de connaître d’autres chrétiens. Vous pouvez enfin garder le contact avec lui par téléphone.

Aidez la personne à croître dans la grâce

Vous devez aider le nouveau converti à s’attacher immédiatement à tout ce qui lui permettra de croître dans la grâce. Nous allons examiner trois habitudes essentielles qu’il devra s’efforcer de développer.

La première est celle de la prière quotidienne. Par la prière, nous sommes en communion avec le Seigneur ; nous l’adorons, nous l’aimons, nous nous entretenons avec lui. Incitez le nouveau converti à entrer dans une vie de prière en mettant chaque jour quelques instants à part pour parler à Dieu. Et soyez, si possible, un exemple en priant et en adorant avec cette personne. Intercédez en outre pour elle au cours de vos moments de culte personnel.

La seconde habitude est celle de la lecture quotidienne et de l’étude de la Parole de Dieu. Aidez le nouveau converti à choisir un moment de la journée où il lira la Parole de façon constante. Il pourra commencer par l’Evangile de Marc ou de Jean. Vous pouvez aussi lui suggérer d’étudier un cours ICI dans le cadre d’un groupe biblique de maison. Pour celui qui est encore jeune dans la foi, Votre vie nouvelle est le cours le plus profitable.

Encouragez d’autre part le nouveau converti à chercher et à recevoir le baptême du Saint-Esprit. La promesse de Dieu concernant ce don est destinée à tout croyant (Actes 2.39). Le baptême du Saint-Esprit ouvre la porte à une vie de plénitude dans le domaine spirituel. Il permet à la prière et à l’étude de la Bible de devenir autre chose qu’un simple devoir, et d’être désormais un accomplissement, une joie ! Le Saint-Esprit, en venant remplir le coeur du croyant de sa puissance, aide ce dernier à croître dans la grâce (Jean 14.17 ; Luc 24.49).

La troisième habitude, qui concerne à la fois les nouveaux convertis et les chrétiens de longue date, est la fréquentation régulière des cultes et des réunions. Notre vie spirituelle s’affermit lorsque nous nous retrouvons avec d’autres, au nom du Seigneur Jésus, et que nous adorons Dieu ou écoutons la prédication de sa Parole. La communion dont nous jouissons avec nos frères et sÏurs contribue également à notre croissance.

Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux Ïuvres bonnes. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez le Jour s’approcher » (Hébreux 10.24-25).

Assister régulièrement aux cultes et aux réunions Lire chaque jour la Parole Prier jour après jour Trois pas destinés à favoriser notre croissance dans la grâce

FORMEZ LE NOUVEAU CONVERTI

Faites de lui un disciple

Notre tâche consiste à annoncer l’Evangile à tous les hommes de la terre et à les conduire à l’expérience du salut par la foi en Jésus-Christ. Nous devons ensuite les introduire dans la communion de son Eglise et les entraîner à devenir des disciples, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités et vivant une vie fructueuse. Les disciples sont ceux qui étudient la vérité biblique, ceux qui marchent à la suite de Jésus-Christ.

EVANGELISATION FORMATION, SOINS CONSTANTS

Le but est atteint

Se contenter de partager la Bonne Nouvelle et de conduire des âmes à Christ ne suffit pas. L’évangélisation doit amener à l’établissement des nouveaux convertis auxquels des soins constants sont prodigués. Il faut que ces gens deviennent des disciples, ils doivent par conséquent être formés. Invitez-les à des classes réservées uniquement aux chrétiens encore jeunes dans la foi. Peut-être votre église a-t-elle pensé à organiser de telles leçons, soit à l’heure de l’Ecole du Dimanche, soit à un autre moment. Si ce n’est pas le cas, demandez à votre pasteur ce qui pourrait être entrepris dans ce domaine.

Une classe de ce genre permet de présenter aux nouveaux convertis les doctrines fondamentales de la foi chrétienne. Le cours ICI intitulé Nous croyons devient alors très utile. On pourra en étudier d’autres encore et prévoir des moments de discussion très profitables où l’on examinera comment vivre la vie chrétienne. En suivant ces cours en compagnie du nouveau converti, vous parviendrez à acquérir une connaissance spirituelle
qui vous sera utile n’importe où, dans l’Ïuvre de Dieu.

Un autre programme à ne pas négliger est celui de la préparation au baptême d’eau. Le nouveau converti doit comprendre qu’il s’agit là d’un acte public au cours duquel on est appelé à confesser le Seigneur comme son Sauveur. Cette expérience prendra alors son vrai sens, et il est indispensable de prévoir des classes de préparation au baptême.

Une classe destinée à ceux qui ont exprimé le désir de se joindre à l’église locale est également importante. On y apprendra ce qu’est l’église, et de quelle manière prendre part à ses activités. Le Cours ICI tiré du programme « Vie Chrétienne » et auquel on a donné le titre de Le ministère de l’église locale peut être utilisé avec une grande efficacité.

Le converti
est baptise d’eau
se joint à l’église
devient un gagneur d’âmes
Classe destinée aux nouveaux convertis
Classe destinée aux futurs membres
Classe d’évangélisation

Montrez-lui comment évangéliser

Encouragez le nouveau converti à partager sans tarder la Bonne Nouvelle dont il a fait l’expérience. Il peut commencer par dire à quelqu’un ce qu’il a reçu de Christ, et vous pouvez l’aider en tirant profit de ce que vous avez appris dans ce cours. En cultivant très tôt, dans sa vie chrétienne, l’art d’amener des âmes au Seigneur, le croyant encore jeune dans la foi attirera sur lui la bénédiction, et y fera participer d’autres encore. Il recevra
toujours davantage s’il apprend à donner ce qu’il a lui-même retiré de l’immense grâce de Dieu. Voici ce que nous dit Jésus : « Donnez et l’on vous donnera… on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Luc 6.38).

Invitez le nouveau converti à se mettre à l’Ïuvre premièrement là où il vit, c’est-à-dire dans sa famille et son milieu. Marc 5.1 à 20 nous parle d’un homme possédé par de mauvais esprits et vivant dans des conditions déplorables. Jésus vient un jour le libérer d’une manière extraordinaire. Cet homme le supplie immédiatement de pouvoir l’accompagner au cours de ses voyages et dans son ministère, mais voici ce que le Maître lui répond : « Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait et comment il a eu pitié de toi. »

L’homme obéit. Marc ajoute qu’il « s’en alla et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l’admiration. » Il commença donc à évangéliser l’endroit où il habitait et où les gens connaissaient la vie qui était autrefois la sienne (Marc 5.20). L’exemple donné ici est excellent pour le nouveau converti auquel vous pouvez enseigner la manière de contribuer à l’évangélisation de l’endroit où le Seigneur l’a placé. Ses amis et ses proches ont besoin d’entendre l’Evangile de sa propre bouche !

Incitez le nouveau converti à gagner d’abord les membres de sa famille. Il peut le faire en s’appuyant sur la promesse qui nous est donnée dans Actes 16.31. Noé, sa femme, leur trois fils et belles-filles montèrent tous dans l’arche construite afin de leur permettre d’échapper au jugement envoyé par Dieu sous forme d’un déluge. L’immense embarcation était le moyen que Dieu avait donné pour le salut d’une famille tout entière ; sachons que
Dieu s’intéresse encore aujourd’hui à la famille. C’est souvent par l’intermédiaire des parents ou autres personnes alliées que la Bonne Nouvelle peut se propager.

Une autre façon efficace d’annoncer l’Evangile est de faire équipe avec un nouveau converti. Un chrétien de longue date et un frère ou une sÏur encore jeunes dans la foi s’en allant frapper aux portes possèdent un avantage certain. Imaginez-les entrant chez un inconverti avec lequel un contact a été établi. Le nouveau converti, d’un autre côté, a probablement gardé certains relations parmi les inconvertis. Dans leur désir d’atteindre les perdus, leur force à tous deux peut être conjuguée.

Aidez-le à devenir un laïc conscient de ses responsabilités

Partout dans le monde, l’église doit faire face à la même nécessité : elle a besoin de plus de conducteurs spirituels laïques bien formés. A la leçon 3, nous avons parlé de deux catégories de collaborateurs laïques. Dans la première, on a ceux qui prennent part aux activités internes de la communauté, tandis que ceux de la seconde s’efforcent d’entrer en contact et d’évangéliser les non-chrétiens. Toutes deux sont indispensables à l’Ïuvre de Dieu, où que l’on se trouve dans le monde.

Après avoir amené une personne à Christ, vous devez d’abord la considérer une nouvelle convertie à laquelle la Parole de Dieu doit être enseignée. Vous pouvez ensuite imaginer en elle un éventuel collaborateur ou une collaboratrice qui, dans l’église, aura comme vous de la joie à servir le Seigneur. Il est par conséquent sage de l’enrôler dans des classes où l’on étudiera les cours ICI disponibles en vue de ce genre de formation. Les mêmes cours peuvent d’ailleurs être étudiés seuls ou en groupe.

En entrant dans un tel travail de formation aux côtés de celui ou de celle qui vient d’accepter le Seigneur, n’oubliez jamais le pasteur qui, lui, est à la tête de l’église locale. L’un des rôles importants du pasteur et de ses assistants est de travailler « pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’Ïuvre du service » (Ephésiens 4.12). Le serviteur de Dieu est cependant incapable de tout faire seul ; il ne le souhaiterait pas d’ailleurs. Une communauté en pleine croissance a besoin de chrétiens laïques formés et dont l’énergie et les capacités s’appliquent à la tâche constante de l’évangélisation et des soins que nécessitent les nouveaux convertis. Les travailleurs bénévoles volontaires sont d’une valeur inestimable ; leur présence est indispensable dans chacun des départements de l’église, ainsi qu’à la tête des groupes de prière ou d’étude biblique.

CHACUN EN GAGNE DEUX !

Les empereurs de la Chine ancienne proclamaient que leur règne était dû à un mandat du ciel. La Bible, elle, nous présente deux mandats ou missions célestes.

La mission de peupler la terre fut d’abord donnée aux êtres humains lors de la création. Dieu avait pour dessein de voir le monde se peupler selon ses ressources. Les hommes doivent faire preuve de sagesse dans la manière dont ils gouvernent la terre car ses ressources ne sont pas illimitées. Dieu s’attend à les voir en prendre soin comme il convient.

Les croyants nés de nouveau possèdent une autre mission qui leur vient de Jésus lui-même : c’est celle d’évangéliser le monde. Nous lui donnons le nom de Grand Commandement. Revoyez ce que vous avez étudié à ce sujet à la leçon 1. Il est triste de constater que bon nombre de chrétiens n’ont jamais vraiment obéi à cet ordre.

Jésus-Christ s’attend à l’obéissance de son Eglise, face à un tel commandement ; c’est là l’une de ses responsabilités. Pour nous croyants, dirigeants, il est essentiel de savoir utiliser notre temps, nos capacités, nos fonds et autres ressources en relation avec le mandat dont nous avons été chargés. Notre responsabilité consiste à apporter Christ à ceux de notre génération. La seule manière d’y parvenir est de nous soumettre à l’action du Saint-
Esprit et de nous engager tous dans un travail d’évangélisation constant aboutissant à la création d’églises et de communautés nouvelles.

En allant auprès des perdus En enseignant les convertis à gagner des âmes et devenir des laïcs engagés « FAITES D’EUX MES DISCIPLES »—Jésus
En annonçant la Bonne Nouvelle (prédication, témoignage, contacts divers) En baptisant les nouveaux convertis Un effort d’évangélisation permanent

Est-il vraiment possible de répondre aux exigences du Grand Commandement ? Oui, bien sûr ! Si tous les croyants, au cours de leur vie, parvenaient à conduire au moins deux âmes à Christ, et si ces deux personnes en gagnaient à leur tour deux autres, notre mission serait remplie.

« Pourquoi ce nombre : deux convertis pour chaque croyant ? » me demanderez-vous peut-être.

Voici notre réponse. Si, durant sa vie, chaque croyant se contente d’amener au Seigneur un seul inconverti, et celui-ci fait ensuite de même, le nombre obtenu ne correspond qu’à une simple addition. Si vous gagnez A et A gagne B, si B amène C au Seigneur et C amène D, seules quatre personnes, en plus de vous-même, se convertissent à Christ au cours de quatre étapes différentes.

Vous + A + B + C + D = 4 âmes gagnées à Christ Chaque chrétien en amène un autre

Maintenant, si vous et chacun des nouveaux convertis en gagnez deux autres, le nombre des convertis doublera à chaque étape de l’évangélisation. En quatre étapes, on aura non pas quatre personnes amenées à Christ mais trente !

VOUS 30 personnes amenées à Christ Chacun gagne deux autres

Ce diagramme vous permet de discerner les immenses possibilités qui s’offrent à nous ; des multitudes pourraient être amenées à Christ.

Pouvoir gagner deux personnes et s’occuper de leur formation est une chose accessible à tous, le nombre étant peu élevé. Si chaque converti parvenait à conduire deux âmes à Christ, et cela dans une suite ininterrompue, on verrait plus de 4 milliards d’individus se convertir durant votre vie, en moins de 40 étapes successives. L’accomplissement du Grand Commandement est donc une possibilité, en accord avec les termes qu’il nous impose et par la puissance du Saint-Esprit.

La tâche est vaste. Quelle variété s’offre à nous dans un monde comptant plus de 210 pays et plus de 4000 tribus ! La Parole de Dieu s’applique pourtant à tous. Nous partageons un Evangile universel qui peut répondre aux besoins de chaque individu, en quel lieu que ce soit. Le Saint-Esprit sait comprendre le cÏur de tout homme. Il désire se servir de vous et de ceux dont vous serez l’instrument de la conversion, dans un partage constant de la Bonne Nouvelle. Vous proclamerez sa Parole et il la confirmera.

Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l’accompagnaient (Marc 16.20).

Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? Ce salut, annoncé à l’origine par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles variés et par des communications du Saint-Esprit selon sa volonté (Hébreux 2.3-4).