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Vivant en Christ

Vous êtes sur le point d’étudier un sujet très important : le salut. Ce salut comprend tout ce qui nous a été acquis à la croix du calvaire, mais en plus de cela, il satisfait chacun de nos besoins spirituels. Ainsi, le salut comprend le pardon des péchés commis dans le passé, la délivrance de la puissance du péché dans le présent, et même la protection contre les assauts du péché dans le futur (Jude 24). Le salut est donc une attente basée sur le futur, mais aussi une source de joie présente. Pourtant, il n’en demeure pas moins que de nombreux chrétiens ne connaissent pas le salut— ou si peu—comme une joie présente et actuelle. Pour eux, ce n’est qu’une façon d’aller au ciel. Néanmoins, comme nous allons le découvrir, la Parole de Dieu montre clairement que ceux qui ont part au don du salut sont 1) éclairés, 2) deviennent participants à l’Esprit Saint, 3) goûtent la bonne Parole de Dieu, ainsi que 4) les puissances du siècle à venir (Hébreux 6.4-5). Ainsi, les chrétiens font, par là, l’expérience des arrhes ou d’un paiement comptant, sur la joie, future et illimitée, qui sera la leur au fur et à mesure de leur marche avec le Seigneur sur cette terre. Après un examen attentif de l’arrière-plan du salut, vous étudierez la série d’événements qui commence au moment où le pécheur se détourne du péché (la repentance) pour se tourner vers Dieu (la foi), faisant ainsi une volte-face dans sa manière de vivre (la conversion). Vous mesurerez aussi les résultats de la nouvelle naissance, alors que le nouveau croyant reçoit une nouvelle nature (la régénération), une nouvelle honorabilité devant Dieu (la justification), ainsi qu’une nouvelle position dans la famille de Dieu (l’adoption). Puis, finalement, vous examinerez le croyant, face à la responsabilité qui est la sienne de commencer à croître spirituellement, dés l’instant où il expérimente le salut. Car il est bien évident qu’un chrétien sans 6 Une étude sur le salut maturité ne rend pas honneur à Christ et à Sa puissance salvatrice; une telle personne manque bien sûr de développement spirituel parce qu’elle manque de nourriture spirituelle (1 Corinthiens 3.1-3 ; Hébreux 5.11-14). Vous apprendrez encore que l’ignorance et l’indifférence entravent la croissance et le développement spirituel. L’ignorance peut être surmontée en lisant la Parole de Dieu et en comprenant la valeur du salut, mais l’indifférence, elle, ne peut être vaincue que par l’Ïuvre du Saint-Esprit agissant dans votre cÏur, alors que vous vous abandonnez à Lui et que vous recevez la faim et la soif de la justice qui caractérisent un appétit spirituel en bonne santé.

Leçon 1: Le salut de l’homme est préparé

Durant ces dernières années, beaucoup de choses ont été dites et écrites au sujet du salut. L’expression né de nouveau a fait son apparition dans de nombreux journaux et périodiques, dont certains sont mondialement distribués. C’est ainsi que le thème de la nouvelle naissance et l’idée du salut en sont venus à occuper une place de premier rang dans la pensée du public. Il n’ en demeure pas moins que l’ expérience de la nouvelle naissance et les doctrines du salut ont leurs fondations établies sur des concepts fondamentaux très importants, qui sont malheureusement souvent mal compris. Dans cette leçon, ce sont donc ces concepts qui feront l’objet de notre étude.

La structure du salut repose sur les dispositions prises par Dieu Lui-même. Dans cette leçon, nous examinerons donc les dispositions de la grâce divine rendant le plan du salut possible. Nous verrons comment, en effet, ce salut découle de la grâce de Dieu, exprimée au travers de l’Ïuvre expiatoire de Christ. Le plan de salut divin, qui fut préparé dans l’éternité et mis en Ïuvre dans le temps, pourvoit pleinement aux besoins du monde entier. Ensuite, dans les leçons 2, 3 et 4, nous étudierons ce qu’enseigne la Bible concernant l’activité de l’homme dans le salut.

LE SALUT DECOULE DE LA GRACE DE DIEU
Objectif 1. Définir la grâce et expliquer sa relation vis-à-vis du salut.

Lorsque nous examinons le salut, nous le faisons en commençant par une vérité fondamentale : à savoir qu’un Dieu souverain, plein d’amour, sans aucune raison apparente, a choisi de montrer Sa miséricorde à des gens qui ne le méritaient pas, en leur pardonnant leurs péchés. C’est cette action de pardonner qui constitue l’expression de la grâce divine.

On raconte ainsi, l’ histoire d’ un petit orphelin sous- alimenté, qui allait à l’ école du village. Celle-ci n’ étant constituée que d’une seule pièce assez grande, les enfants devaient laisser leurs repas et leurs manteaux dans l’entrée, où ils pouvaient ensuite les prendre le moment du repas venu. C’est ainsi qu’un jour un repas vint à manquer. Le maître demanda alors sur un ton dur: «Qui a pris le repas?» Finalement, au bout d’un certain temps, ce petit orphelin leva sa main maigre et tremblante. Saisissant alors, sous son bureau, un fouet d’aspect effrayant, le maître ordonna au garçon de s’avancer pour être châtié. Tandis qu’il se tenait là, coupable, seul, pleurant silencieusement, la tête courbée et le corps tout tremblant, un grand silence se fit parmi les autres enfants. Puis soudainement, un garçon assez costaud se leva, s’avança et dit au maître : « Je prendrai les coups de fouet à sa place ! » Et devant toute la classe, il mit son dos à nu, à la place du petit orphelin coupable, et reçut le châtiment pour la faute commise. La compassion et la miséricorde l’incitèrent à supporter le châtiment de cet orphelin affamé, mal aimé et délaissé. Ce fut un amour bien plus grand qui incita Dieu à donner Son Fils pour que Celui-ci souffre le châtiment du monde entier. Subir la peine exigée, en prenant sur soi le châtiment d’un autre est une façon de montrer ce que la Bible appelle la grâce.

La grâce n’est ni plus ni moins qu’une faveur imméritée. Dans le salut, la grâce est donc la bonté avec laquelle Dieu fait une faveur à des gens qui ne méritent rien. Ceux qui ont péché ne méritent que le jugement et le châtiment. Ils ne sont pas dignes d’être pardonnés après avoir désobéi à Dieu. Pourtant, Dieu leur a montré Son amour en envoyant Christ mourir à leur place. Il a envoyé Son Fils, dans l’amour, pour qu’Il paie, à leur place, le châtiment de leur péché, pour les libérer de son contrôle, et pour les considérer comme s’ils n’avaient jamais péché. C’est cela la grâce !

La grâce ne signifie pas que Dieu excuse le péché. La Parole de Dieu déclare que le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6.23), et Dieu ne peut donc pas mettre de côté Son attitude juste, vis-à-vis du péché, pas plus que Son jugement contre celui-ci. Néanmoins, le sacrifice de Christ sur la croix du calvaire a complètement donné satisfaction à la justice divine. De cette manière, le salaire pour avoir brisé Sa loi a été payé. La grâce ne ferme donc pas les yeux sur le péché, elle ôte plutôt ce dernier.

La grâce a donc son origine, ou son commencement, en Dieu. Il en est la source. Elle provient de Lui en quantité illimitée, et est accordée, comme étant une faveur de Sa part, à chaque personne.

Les différentes sortes de grâce
Objectif 2. Etablir la différence existant entre des exemples de grâce commune et de grâce salvatrice.

Nous pouvons distinguer deux sortes de grâce dans les relations que Dieu a avec les gens : la grâce commune et la grâce salvatrice. La grâce commune, ou grâce suffisante, est la bonté dont Dieu fait preuve envers tout le monde, même si ce sont des pécheurs. Elle empêche les gens de mal agir, et les encourage à faire ce qui est bien et convenable. Elle donne aussi la capacité à chaque individu, de se comporter avec décence, et de vivre, les uns avec les autres, socialement en bonne harmonie. C’est de la grâce de Dieu que proviennent les bénédictions de la nature (la pluie, les saisons avec leurs fruits, la nourriture, et bien d’autres bénédictions sociales et matérielles).

En plus des bénédictions du monde naturel, la grâce commune est celle qui nous donne la présence et l’influence de la Bible, du Saint-Esprit et de l’Eglise. En elle-même, cette grâce ne suffit pas au salut; néanmoins elle révèle la bonté de Dieu à tous. Elle les rend conscients des dispositions prises par Dieu pour leur vie. Elle crée aussi une atmosphère favorable pour une plus grande révélation, et les prépare, sans aucun doute, au salut. C’est encore la grâce commune qui donne au pécheur la capacité de répondre favorablement à Dieu. Par elle, Dieu donne à tous et à toutes la possibilité d’être sauvés.

Nous venons de voir que c’est la grâce commune qui donne à l’homme la possibilité de répondre favorablement à Dieu. Néanmoins, c’est la grâce salvatrice, aussi appelée grâce efficace, qui amène les gens à Christ (Jean 6.44), qui renouvelle leurs cÏurs et les libère du péché. Christ est la démonstration, par excellence, de cette grâce salvatrice. Dans son évangile, Jean nous dit que « la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1.17). Cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de grâce salvatrice avant la venue de Christ. T ous les saints de l’ A ncien Testament ont été sauvés, c’est-à-dire qu’ils ont été acceptés devant Dieu, sur la base de leur foi par les moyens mis à leur disposition par Dieu, cela comprenant, bien sûr, l’obéissance à Ses commandements. Jean veut simplement dire que Christ est la pleine révélation de la grâce salvatrice, et qu’Il est la seule personne par qui celle-ci peut être reçue depuis Sa venue.

Objectif 3. Se rendre compte de l’importance de la grâce dans la Bible, en prenant note de ses fréquents usages, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament.

Le mot qui est traduit par grâce est utilisé 166 fois dans la Bible. On le trouve 38 fois dans l’Ancien Testament et 128 fois dans le Nouveau Testament. La grâce est, le plus souvent, mentionnée en relation avec Dieu, étant donné qu’il est dans Sa nature de faire grâce (Jonas 4.2). Dieu a exprimé Sa grâce : 1) en donnant de bonnes choses à tout le monde (Matthieu 5.45), 2) en voulant que tout le monde soit sauvé (2 Pierre 3.9), 3) en offrant Ses richesses à ceux qui croient (2 Corinthiens 8.9) et 4) en protégeant le chrétien dans les périodes difficiles (1 Pierre 5.6-10). De plus, comme l’apôtre Paul le dit dans Romains 5.20, la grâce de Dieu est sans limites. Elle est suffisante pour tous les besoins que les pécheurs amènent à la croix, et davantage encore. C’est une immense réserve.

Avez-vous remarqué, à la fin des épîtres, que le mot grâce se trouve lié avec Jésus-Christ ? Vous avez probablement réalisé maintenant que la grâce est très importante dans les enseignements du Nouveau Testament, et que Christ en est la plus haute expression. En vérité, c’est par Sa grâce que nos cœurs sont attirés.

Considérez l’histoire de Tigrane le Grand, un puissant roi d’ A rménie, qui fut emmené captif lors d’ une invasion de l’armée romaine. Le roi vaincu, sa femme et tous ses enfants furent amenés devant le général qui commandait, pour recevoir leur sentence de mort. Tigrane se jeta alors aux pieds de son vainqueur et plaida en faveur des vies de sa propre famille. Il supplia : « Fais de moi ce que tu voudras, mais épargne ma

femme et mes enfants ». Ses supplications émurent tellement le général romain qu’il libéra toute la famille. Alors que Tigrane et sa famille quittaient le camp romain, le roi reconnaissant se tourna vers sa femme et lui demanda : « Qu’as-tu as pensé du général romain ? » Elle répondit : « Je ne l’ai jamais vu ». Son mari s’écria alors : « Tu étais en sa présence. Où étaient donc tes yeux ? » Elle dit alors : « Ils étaient fixés sur celui qui était prêt à mourir pour moi. Je n’ai vu personne d’autre ». Lorsque nous regardons au salut de Dieu et à la croix, nous ne voyons que Jésus, Celui qui était prêt à mourir pour nous. La mort de Christ est la plus grande expression de la grâce divine.

LE SALUT PROVIENT DE L’ŒUVRE EXPIATOIRE DE CHRIST
Objectif 4. Identifier des déclarations qui décrivent la relation qui existe entre les péchés de l’homme et l’expiation.

Pour bien comprendre la nature du salut, nous devons examiner l’expiation. Le mot expiation est un mot qui nous donne l’idée d’ennemis qui se rencontrent pour faire la paix. Elle fait référence à la réconciliation, le changement d’un état de guerre à celui d’amitié. Dans le salut, elle parle de l’action par laquelle le pécheur est réconcilié avec Dieu, et ramené à Lui. Annuler, ou couvrir, est une autre signification du mot expiation. Comme résultat des souffrances et de la mort sacrificatoire de Christ, les péchés de tous sont couverts par Son sang, et le châtiment pour leurs péchés est annulé.

Pour bien saisir l’importance de l’expiation, et la place qu’elle occupe dans le plan du salut, pensez à la scène suivante. Un père et son fils eurent une dispute, tellement violente que le fils quitta le foyer, jurant de ne jamais revenir tant que son père vivrait. La mère en souffrit beaucoup, car elle aimait profondément aussi bien son mari que son fils. De nombreux mois plus tard, le fils reçut un message lui demandant de rentrer d’urgence à la maison, car sa mère était très malade et on ne s’attendait pas à la voir survivre. Lorsque le fils entra dans sa chambre d’hôpital, il vit sa mère bien-aimée, étendue sur son lit, pâle et épuisée. Le père et le fils se tournèrent silencieusement vers celle qu’ils aimaient, sachant qu’elle était très proche de la mort. Alors, rassemblant ses dernières forces, la mère tendit une main et saisit celle du père ; puis, avec l’autre, elle prit la main de son fils. Finalement, dans un ultime geste d’amour, elle rassembla la main de son fils avec celle de son père sur sa poitrine . . . et mourut.

De même, la mort de Christ sur la croix fut le moyen de réunir, un Dieu saint avec des pécheurs. Par le moyen de la croix, nous avons l’expiation pour nos péchés ; c’est-à-dire que nos péchés ont été couverts par la mort d’un substitut, que le châtiment a été payé et que Dieu et les gens du monde entier ont été réunis.

La nécessité de l’expiation
Objectif 5. Reconnaître pourquoi l’expiation était nécessaire.

Certains se demandent pourquoi Dieu n’a pas simplement abandonné les gens dans leurs péchés, ou pourquoi Il ne les a pas déclarés bons, et rendus justes. L’Ecriture nous montre, cependant, que Dieu est aussi bien saint et miséricordieux que juste. Il ne voulait qu’aucune personne ne périsse, mais Il ne pouvait pas non plus excuser la culpabilité des hommes et les accepter dans leur péché. Afin donc de restaurer l’humanité envers Lui-même, Dieu envisagea une solution en vue de l’expiation. Cette solution repose dans la personne et l’Ïuvre de Jésus-Christ. En Lui, toutes les exigences de la justice se rencontrent, aussi bien dans Sa vie, en obéissant parfaitement à la loi à notre place, que dans Sa mort, alors qu’Il mourut sous le coup du châtiment de la loi qui fut brisée.

Au moyen de l’expiation, le but voulu par la justice parfaite et l’amour divin fut accompli. Hommes et femmes furent libérés de la puissance et de la culpabilité du péché, et ramenés en communion avec Dieu.

La nécessité de l’expiation est clairement démontrée dans les Ecritures. D’abord, la sainteté de Dieu ne peut pas fermer les yeux sur le péché (Exode 34.6-7 ; Romains 3.25-26), celui-ci doit être recouvert, annulé. Ensuite, la Loi divine, qui reflète la nature même de Dieu, L’amena à exiger réparation de la part du pécheur (Deutéronome 27.26). Puis, la véracité de Dieu demande aussi expiation (Nombres 23.19 ; Romains 3.4). Dieu avait bien dit à Adam et Eve qu’ils mourraient s’ils désobéissaient à Ses commandements (comparez Genèse 2.16- 17 avec Ezéchiel 18.4 et Romains 6.23). La véracité de Dieu exigeait aussi qu’Il tînt parole, et qu’Il demandât à ce que ce châtiment soit mis à exécution, soit sur les coupables ou sur leur substitut. Et puis finalement, le coût très élevé du sacrifice suggère, en lui-même, la nécessité de l’expiation. Dieu n’aurait certainement pas requis la mort de Son Fils sans nécessité (Luc 24.26 ; Hébreux 2.10 ; 9.22-23).

 

La doctrine biblique de l’expiation
Objectif 6. Identifier des déclarations qui présentent la doctrine biblique de l’expiation.

La Bible enseigne que l’homme tomba dans le péché par désobéissance, et que Christ, par obéissance, à la place du pécheur, subit le châtiment que ce dernier avait amené sur lui-même (Romains 5.12-19). Cela signifie que Christ mourut comme notre égard substitut—c’est-à-dire qu’Il mourut à notre place. A cause de cela, Son sacrifice pour les péchés rend Dieu favorable à notre égard. Le fait d’avoir subi le châtiment pour nos péchés, et d’être mort comme notre substitut, est appelé une substitution pénale.

La substitution pénale de Christ est fondamentale à l’en- seignement biblique de l’expiation. Dans Esaïe 53.5-6, nous lisons :

Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous.

Ces versets (aussi bien que 53.4) enseignent, avec beaucoup de clarté, l’expiation par substitution.

Jésus déclara à Son propre sujet : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Marc 10.45). Dans Galates 3.13, l’apôtre Paul écrit que « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ». Ces mots ne peuvent avoir qu’une interprétation, à savoir que Christ, innocent et sans péché, prit sur Lui le châtiment que les pécheurs auraient normalement dû subir. Et dans Romains 3.21-26, Paul, qui parla longuement sur ce sujet, insiste sur le fait que l’expiation par la mort de Christ nous montre que Dieu est aussi bien juste que miséricordieux.

Les différents aspects de l’expiation
Objectif 7. Identifier les définitions des cinq différents aspects de l’ expiation.

Lorsque nous parlons des aspects de l’expiation, nous reconnaissons simplement le fait qu’il n’existe aucun terme capable d’inclure et d’expliquer toute la grandeur de l’expiation. Les termes qui suivent vous sont donc donnés pour vous aider à mieux comprendre l’Ïuvre salvatrice de Christ.

L’obéissance. De tous les différents aspects de l’expiation, c’est l’obéissance de Christ qui unifie le plus, l’ensemble de ce concept. Etant donné que c’est l’aspect général dont tous les autres dépendent, nous l’examinerons en premier.

En nous assurant le salut, Christ devint notre sacrifice obéissant. Il ne s’est pas préoccupé de Son propre statut légitime d’égalité avec Dieu, mais Il prit volontairement la condition de serviteur (Philippiens 2.7-8). Il était donc nécessaire pour Lui, de devenir, pour un temps, soumis aux mêmes limitations que les nôtres (Hébreux 2.14). Jean décrit cela en ces termes : « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jean 1.14) – en tant qu’homme. Luc nous dit, lui, que durant Sa jeunesse, Jésus fut obéissant et soumis à Ses parents (Luc 2.51). De plus, Jésus Lui-même affirma que Sa mission sur la terre était de faire la volonté de Dieu, dans l’obéissance (Jean 6.38).

En tant que Fils de l’homme, Christ obéit aux exigences de la Loi. Il se soumit à la loi civile, en tant que Juif, et Il observa aussi la loi cérémonielle. Il garda également la loi morale, craignant Dieu et observant Ses commandements. Puis, en plus de tout cela, Il prit sur Lui tous les châtiments qui résultaient de la désobéissance de l’homme à la loi divine.

En plus de l’aspect général de l’expiation, l’obéissance, il existe quatre termes spécifiques qui décrivent ce que Dieu fit lors de la mort de Christ : un sacrifice, une propitiation, une réconciliation et une rédemption. Chacun de ces termes décrit un moyen mis en Ïuvre par Dieu pour satisfaire à un besoin spécifique de l’homme pécheur. Ces mots sont particulièrement importants, parce que ce sont ceux que le Nouveau Testament utilise.

Une étude sur le salut

UN SACRIFICE

L’EXPIATION

L’OBEISSANCE

UNE UNE UNE PROPITIATION RECONCILIATION REDEMPTION

Un sacrifice. C’est un terme assez large qui inclut tout ce que Christ fit pour assurer le salut de l’homme. Son sacrifice couvre tous les péchés de l’homme, et il a pour objet le besoin suscité par notre culpabilité. Paul nous dit que « Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur » (Ephésiens 5.2). Il n’y a rien de plus clair, dans le Nouveau T estament, que l’ usage des termes sacrificatoires décrivant la mort de Christ. Lorsque l’Ecriture Le décrit comme l’Agneau de Dieu, lorsqu’elle dit que Son sang nous purifie de tout péché, et lorsqu’elle enseigne qu’Il est mort pour nos péchés, nous voyons clairement que Sa mort fut un sacrifice réel pour le péché (Jean 1.29 ; 1 Jean 1.7-9 ; 1 Corinthiens 15.3). Celle-ci nous est décrite comme une mort pour le péché, une identification avec Lui (2 Corinthiens 5.21). Dieu a fait de Lui un sacrifice pour le péché (Esaïe 53.10) ; Il a payé la dette que nous ne pouvions pas payer, et Il a effacé le passé que nous ne pouvions pas défaire ou changer. Il est notre sacrifice, car Sa mort est présentée comme un don de soi parfait (Hébreux 9.14 ; Ephésiens 5.2). Son sacrifice, à lui seul, fut suffisant pour détourner la colère de Dieu, et pour ôter toutes les barrières qui se trouvaient entre Dieu et l’homme (Hébreux 9.28 ; 1 Pierre 3.18), et qui empêchaient la communion.

Une propitiation. Celle-ci fait face au besoin qui est suscité par la colère de Dieu. Faire une propitiation, c’est apaiser (satisfaire) la juste colère divine en présentant un sacrifice expiatoire. Ainsi, Christ est décrit comme cette propitiation (Romains 3.25 ; 1 Jean 2.2 ; 4.10). Ce concept de la colère de Dieu, nous le trouvons tout au long de la Bible, mais plus particulièrement dans l’Ancien Testament. Ce concept nous montre bien que le péché est une affaire sérieuse. Par les souffrances de Jésus-Christ, le substitut expiatoire du pécheur, la colère divine reçoit propitiation (apaisement), et comme conséquence, le pécheur qui méritait normalement de recevoir le châtiment, à cause de son péché, en est épargné.

Certaines personnes ont une mauvaise compréhension de l’amour de Dieu, et à cause de cela, elles rejettent l’idée de la colère divine. Mais il faut bien comprendre que Sa colère n’est pas comme la nôtre. Nous nous mettons en colère quand nous sommes blessés, ou offensés, et nous frappons lors d’un excès de rage. Mais la colère de Dieu, elle, est judiciaire et impartiale ; elle est dirigée contre le péché et ceux qui pèchent. Dieu ne perd jamais Son sang-froid.

Une réconciliation. La réconciliation satisfait au besoin suscité par la séparation entre Dieu et les hommes pécheurs. La Bible nous enseigne que les pécheurs sont les ennemis de Dieu (Romains 5.10-11; Colossiens 1.21; Jacques 4.4). C’est le péché qui est la cause de la rupture des relations entre Dieu et l’homme (Esaïe 59.2). Mais Christ est mort afin d’ôter nos péchés, la cause de cette hostilité et de cette séparation. Ainsi, en restaurant la communion entre Dieu et l’homme, c’est Dieu qui a fait le premier pas pour corriger le problème : « lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous» (Romains 5.8) car « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5.19). La réconciliation, c’est donc l’ajustement des différences qui existaient entre Dieu et l’homme ; elle remet les choses en ordre.

Une rédemption. La rédemption, elle, répond au besoin créé par l’asservissement de l’homme au péché. Celle-ci nous parle de la délivrance du mal, par le paiement d’un prix. En effet, afin de nous libérer du péché et de son châtiment, une rançon fut payée, et son prix en fut la mort expiatoire de notre Sauveur. Pour nous libérer du péché et de Satan, l’auteur de l’épître aux Hébreux déclare qu’une mort a dû avoir lieu « pour le rachat des transgressions commises » (Hébreux 9.15). Et encore : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Galates 3.13). Il est bien évident que sans cet affranchissement de la malédiction, nous ne pourrions pas avoir de salut. Qui plus est, à la délivrance de cette malédiction de la loi, s’ajoute la libération de son esclavage. En effet, nous ne sommes plus tenus d’obéir à la loi avant de pouvoir être acceptés par Dieu.

Le seul aspect qui est à la base de tous, et qui les unit entre eux

  1. 1)  L ’ obéissance de Christ
  2. 2)  Le sacrifice
  3. 3)  La propitiation
  4. 4)  La réconciliation
  5. 5)  La rédemption

L’étendue de l’expiation
Objectif 8. Décrire l’étendue de l’expiation.

Lorsque nous parlons de l’étendue de l’expiation, il nous faut considérer les questions suivantes : Dieu voulait-il que Jésus meure pour tous les hommes ? Ou voulait-il qu’Il ne meure que pour une certaine élite ?

La valeur de l’expiation est illimitée, mais son application, elle, est limitée. En effet, la mort expiatoire de Christ est suffisante pour tous, mais elle ne devient efficace et effective que pour ceux qui croient. Dieu a tant aimé le monde (l’humanité tout entière) qu’Il a donné Son Fils pour lui assurer le salut, mais comme nous le verrons dans une prochaine leçon, chaque personne doit répondre, elle-même, aux moyens mis en Ïuvre par Dieu, et qui sont mis par Lui à sa disposition (Jean 3.16).

LE SALUT POURVOIT AUX BESOINS DE L’HOMME

L’une des raisons élémentaires d’étudier le salut est que celui-ci répond aux besoins de l’homme. Nous avons donc la responsabilité, en tant que chrétiens, de partager avec d’autres cette bonne nouvelle. Cependant, pour pouvoir être efficaces et leur montrer comment Christ peut répondre à leurs besoins, nous devons prendre connaissance de ces derniers.

Le péché de l’homme
Objectif 9. Définir le péché et dire de quelles manières tous les hommes sont pécheurs.

Concernant la nature de l’homme, deux choses ressortent clairement de la Bible : le péché de l’homme et sa condition. Le péché c’est, d’une part, ne pas vivre selon la loi de Dieu, et même lui désobéir ouvertement. Mais pécher ne consiste pas seulement à désobéir; c’est aussi l’exaltation du moi et le rabaissement de Dieu. Puisque nous sommes des êtres pensants, doués de raison, nous savons que nous sommes coupables de péché lorsque nous faisons ce que nous ne devrions pas faire, ou ne faisons pas ce que nous devrions faire ; ou encore lorsque nous sommes ce que nous ne devrions pas être, ou ne sommes pas ce que nous devrions être.

Nous sommes tous des pécheurs de deux manières. Nous le sommes, premièrement, parce que nous sommes nés avec une nature pécheresse, et deuxièmement parce que nous choisissons volontairement de pécher. Le péché d’Adam fut imputé à toute la race humaine, parce qu’il en était le représentant (Romains 5.12). Ainsi, lorsque Adam pécha et tomba, toute la race humaine tomba avec lui, et hérita, dès lors, d’une nature pécheresse. C’est cette nature qui est responsable des attitudes d’obstination et de rébellion que nous avons envers la loi de Dieu. Mais en plus de cela, chacun est tenu responsable de ses propres actions pécheresses (Galates 5.19-21).

La condition de l’homme
Objectif 10. Reconnaître de vraies déclarations qui montrent quelle est la condition de l’homme et de quelle manière le salut répond à ses besoins.

La conséquence du péché de l’homme, c’est la séparation d’avec Dieu et des autres êtres humains. A cause de leur nature pécheresse, résultat de la chute, les hommes sont méchants et enclins au mal. Chaque partie de leur nature s’en trouve affectée : leurs intellects, leurs émotions et leurs volontés. C’est pour cette raison qu’ils sont absolument incapables de se sauver eux-mêmes ; leurs esprits ont tellement été enténébrés par le péché qu’ils ne peuvent pas comprendre les choses spirituelles (1 Corinthiens 2.14). Pour eux, ces choses spirituelles sont une folie, et comme ils n’ont aucune intuition ou direction spirituelle, ils ne peuvent pas saisir les vérités des choses de Dieu. Leurs pensées humaines et psychiques ne peuvent pas accéder à ces choses ; pour pouvoir y parvenir, ils ont besoin de l’Ïuvre du Saint-Esprit en eux, qui est le seul à pouvoir leur en faire comprendre la valeur et la nature.

La volonté de tous les hommes et femmes se trouve liée ; elle est prisonnière et esclave du péché. Paul déclare qu’il en est ainsi parce que

les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. Or ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu (Romains 8.7-8).

Nous pouvons tirer plusieurs conclusions de tous ces faits :

1. Les êtres humains pécheurs sont incapables de penser, vouloir, ou même accomplir ce qui est véritablement bon. 2. Ils peuvent, à l’occasion, faire quelques bonnes actions à cause de la grâce commune.

 

Prochaine leçon