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Vivant en Christ

Vous êtes sur le point d’étudier un sujet très important : le salut. Ce salut comprend tout ce qui nous a été acquis à la croix du calvaire, mais en plus de cela, il satisfait chacun de nos besoins spirituels. Ainsi, le salut comprend le pardon des péchés commis dans le passé, la délivrance de la puissance du péché dans le présent, et même la protection contre les assauts du péché dans le futur (Jude 24). Le salut est donc une attente basée sur le futur, mais aussi une source de joie présente. Pourtant, il n’en demeure pas moins que de nombreux chrétiens ne connaissent pas le salut— ou si peu—comme une joie présente et actuelle. Pour eux, ce n’est qu’une façon d’aller au ciel. Néanmoins, comme nous allons le découvrir, la Parole de Dieu montre clairement que ceux qui ont part au don du salut sont 1) éclairés, 2) deviennent participants à l’Esprit Saint, 3) goûtent la bonne Parole de Dieu, ainsi que 4) les puissances du siècle à venir (Hébreux 6.4-5). Ainsi, les chrétiens font, par là, l’expérience des arrhes ou d’un paiement comptant, sur la joie, future et illimitée, qui sera la leur au fur et à mesure de leur marche avec le Seigneur sur cette terre. Après un examen attentif de l’arrière-plan du salut, vous étudierez la série d’événements qui commence au moment où le pécheur se détourne du péché (la repentance) pour se tourner vers Dieu (la foi), faisant ainsi une volte-face dans sa manière de vivre (la conversion). Vous mesurerez aussi les résultats de la nouvelle naissance, alors que le nouveau croyant reçoit une nouvelle nature (la régénération), une nouvelle honorabilité devant Dieu (la justification), ainsi qu’une nouvelle position dans la famille de Dieu (l’adoption). Puis, finalement, vous examinerez le croyant, face à la responsabilité qui est la sienne de commencer à croître spirituellement, dés l’instant où il expérimente le salut. Car il est bien évident qu’un chrétien sans 6 Une étude sur le salut maturité ne rend pas honneur à Christ et à Sa puissance salvatrice; une telle personne manque bien sûr de développement spirituel parce qu’elle manque de nourriture spirituelle (1 Corinthiens 3.1-3 ; Hébreux 5.11-14). Vous apprendrez encore que l’ignorance et l’indifférence entravent la croissance et le développement spirituel. L’ignorance peut être surmontée en lisant la Parole de Dieu et en comprenant la valeur du salut, mais l’indifférence, elle, ne peut être vaincue que par l’Ïuvre du Saint-Esprit agissant dans votre cÏur, alors que vous vous abandonnez à Lui et que vous recevez la faim et la soif de la justice qui caractérisent un appétit spirituel en bonne santé.

Leçon 10 : L’achèvement du salut de l’homme : la glorification

Depuis le moment où il fut créé, l’homme a essayé de créer les conditions de vie idéale pour lui-même. Adam et Eve commencèrent cet effort lorsqu’ils tentèrent de combler l’espace entre eux et Dieu en mangeant le fruit défendu (Genèse 3). Un peu plus tard, les hommes bâtirent la Tour de Babel pour essayer de se protéger contre les désastres naturels (Genèse 11).

Plus récemment, on note la recherche de l’homme pour trouver la « fontaine de jouvence » dont les eaux, paraît-il, empêcheraient les hommes de vieillir et de mourir. Des gouvernements ont fait de nombreuses expérimentations pour créer les conditions parfaites d’égalité dans les limites de la loi. Des tentatives ont été faites pour produire une santé parfaite et pour trouver un remède à la maladie et à la souffrance. Mais aucune d’elles n’a atteint son but, car il est écrit dans la Parole de Dieu : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27).

Néanmoins, ce que les hommes ont toujours ardemment recherché sans jamais pouvoir y parvenir, Dieu l’offre gratuitement. Dans cette leçon, nous allons voir que ce que Dieu offre à ceux qui acceptent Son salut, Il l’achèvera au moment de leur glorification.C’est à ce moment-là que nous verrons la fin du péché, de la maladie, de la souffrance, de la mort, de la pauvreté, des guerres, de l’injustice et bien d’autres choses encore. A la place de ces choses, la gloire de Dieu couvrira la terre et remplira les cÏurs et les esprits des rachetés. Savoir cela devrait nous inciter à servir Dieu avec vigilance, dans l’attente de notre glorification.

LA REVISION DU SALUT
Objectif 1. Faire correspondre les termes et les définitions des concepts impliqués dans l’expérience du salut.

Dans les leçons précédentes, nous avons comparé le salut à une réaction en chaîne—c’est-à-dire que lorsqu’un pécheur se repent de ses péchés et confesse sa foi en Christ pour le pardon de ses péchés, tous les autres événements liés à l’expérience du salut se produisent alors. Comme nous l’avons dit précédemment, nous avons étudié les doctrines du salut dans un ordre bien précis, dans le seul et unique but de procéder à une étude systématique. Avant donc d’examiner l’événement final que le salut implique, révisons brièvement notre étude jusqu’ici.

1. Nous avons appris que lors du conseil éternel de Dieu, bien avant la Création, Dieu décida que les hommes deviendraient Son peuple au travers de leur union avec Christ, et qu’ils seraient saints et sans péché devant Lui. C’est la doctrine de l’élection ou prédestination. Nous avons vu que tel est le but de Dieu pour nous, à cause de Sa grâce et de Son amour.

2. Lorsque Dieu créa les hommes, Il les créa avec une volonté qui pouvait répondre à Son amour et Sa grâce, ou qui pouvait les refuser. Ainsi, quand Adam désobéit à Dieu, usant de sa propre volonté, il quitta sa position de communion avec Dieu.

3. Nous avons aussi vu quels étaient les résultats du péché : la séparation d’avec Dieu, la mort spirituelle et la condamnation. En fait, c’est justement à cause du péché d’Adam que le salut devint nécessaire, car en plus de l’affecter, lui et sa femme, son péché corrompit aussi tous ses descendants.

4. Nous avons également appris que Dieu trouva une issue afin que Sa justice soit maintenue au travers de l’expiation—un châtiment fût payé à la place du pécheur par un substitut acceptable et digne de cette tâche. En effet, Christ devint le substitut pour le péché des hommes : à la fois pour la nature pécheresse héritée d’Adam et pour les péchés commis par eux.

5. Par conséquent, le salut gratuit de Dieu est la réponse parfaite aux besoins spirituels des hommes :

  1. Ilcouvreleurspéchés.
  2. Ildétourned’euxlacolèredeDieudueàleurspéchés.
  3. IllesréconcilieavecDieu.
  4. IlsatisfaitàlajusticedeDieu.
  5. Ilpaielechâtimentpourlepéché.
  6. Il ôte la condamnation du pécheur repentant.

Ces caractéristiques essentielles des leçons 1 et 5 nous donnent donc l’arrière-plan du salut et nous révèlent quelle est la volonté de Dieu dans le salut.

Comme nous l’avons vu, la repentance est le premier maillon de la chaîne du salut. Lorsqu’une personne reconnaît son péché et s’en détourne, en le confessant à Dieu, elle fait preuve d’une véritable repentance. Le maillon de la chaîne qui suit, c’est la foi en Christ. La foi, nous l’avons appris, est l’acte (et l’attitude) volontaire d’une personne par lequel elle place toute sa confiance dans un objet qu’elle juge digne, permettant à celui-ci de contrôler ses actions. La repentance implique le fait de se détourner du péché, et la foi implique le fait de se tourner vers Dieu. Lorsqu’une personne fait ces choses (se détourne du péché pour se tourner vers Dieu), elle fait l’expérience de la conversion. Nous avons étudié ces choses dans la Partie 1 sous le titre Ce que Dieu exige.

Dans la Partie 2, nous avons examiné Ce que Dieu met à notre disposition et qui inclut la régénération, la justification etl’adoption. Vous vous souvenez que la régénération est l’acte par lequel Dieu donne la vie spirituelle au pécheur repentant quand il accepte et reçoit le Seigneur Jésus-Christ. Ce changement immédiat et surnaturel qui est produit par le Saint- Esprit dans la vie de celui qui croit, s’appelle la nouvelle naissance. Et au même moment où ce changement a lieu, Dieu justifie gratuitement le croyant par un acte de grâce, lui pardonne tous ses péchés et l’accepte devant Lui comme un juste. Celui qui est justifié reçoit une nouvelle situation (un nouveau statut) : non-coupable.

Comme nous l’avons vu, Dieu fait cela en imputant au pécheur repentant la justice de Christ (qui ne se reçoit que par la foi). Mais ce n’est pas tout, car en plus, notre Père Céleste nous place par adoption dans Sa famille comme des fils avec tous les droits et les privilèges qui accompagnent la filiation. Ainsi nous avons vu que . . .

— Dans la régénération, une personne reçoit une nouvelle nature.

— Dans la justification, elle reçoit une nouvelle situation. — Dans l’adoption, elle reçoit une nouvelle position.

Dans notre dernière leçon, nous avons parlé de la doctrine de la sanctification. Nous avons vu qu’à cause de l’Ïuvre de Christ en nous, nous devons y répondre en ayant une vie sainte. La sanctification se réfère à notre besoin d’être « séparé » du péché et d’être « mis à part » pour Dieu dans une consécration totale. Nous avons appris qu’à notre nouvelle naissance, nous reçûmes une position de sanctification mise à notre disposition par Dieu en Christ. Par conséquent, notre nouveau style de vie implique une marche par l’Esprit, et cette expérience (ou marche) doit être marquée par une progression vers la ressemblance à l’image de Christ alors que nous acquérons une connaissance de Dieu de plus en plus complète.

Et enfin, dans cette leçon-ci, nous étudions notre destinée finale lorsque nous serons rassemblés tous ensemble dans la présence de notre Sauveur. C’est l’aspect final du salut que toute la création attend impatiemment—notre glorification (Romains 8.18-25).

LA DEFINITION DE LA GLORIFICATION
Objectif2. Choisir, parmi plusieurs énoncés, la définition correcte de la glorification.

Ayant examiné la chaîne du salut, maillon par maillon, nous sommes conscients que ce que Dieu a commencé doit, à n’en pas douter, être mené jusqu’à son terme. Le revêtement du Saint-Esprit représente simplement l’ acompte, le commencement de la vie éternelle, qui sera complété dans la vie à venir. Paul déclare qu’il est «persuadé que celui qui a commencé en vous une Ïuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus» (Philippiens 1.6). Ainsi, la glorification, le dernier maillon, viendra s’ajouter au jour du Christ-Jésus comme l’acte final et suprême dans l’Ïuvre de rédemption divine. Ce jour approche, et avec Sa venue, tout notre être sera affranchi et toute la création sera elle aussi libérée (Romains 8.21-23).

Mais qu’est-ce que le Jour du Christ-Jésus ? C’est le jour où Christ revient pour les Siens, Son Eglise, ceux qui ont été rachetés et qui placent en Lui toute leur confiance. Nous lisons ces paroles dans 1 Thessaloniciens 4.16-5.2 :

Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez vous- mêmes parfaitement que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit.

Nous lisons encore, au sujet de ce jour du Seigneur, dans 1 Corinthiens 15.51-52 et 58 :

Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés . . . Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’Ïuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.

Nous lisons encore ces paroles dans Philippiens 3.20-21 :

Pour nous, notre cité est dans les cieux ; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le pouvoir efficace qu’il a de s’assujettir toutes choses.

De même que la création fut un événement historique, la glorification elle aussi, sera un événement historique grandiose et crucial. Elle va se produire et nous serons changés, glorifiés dans Sa présence (1Corinthiens 15.54). La glorification peut alors être définie comme l’Ïuvre que Dieu accomplira et par laquelle Il achèvera notre salut, en nous rendant moralement parfaits pour l’éternité, et en nous amenant dans Sa présence dans un corps semblable à celui de Christ glorifié (Philippiens 3.21). Non seulement avons-nous soupiré et impatiemment attendu cet événement dont Paul parla il y a près de deux mille ans aux chrétiens romains (Romains 8.18-25), mais nous aussi, comme les chrétiens hébreux, nous avons « goûté . . . les puissances du siècle à venir » (Hébreux 6.5). Comme un puissant aimant, l’attrait de ce siècle à venir tourne nos cÏurs et nos esprits vers « notre demeure ».

LA BASE DE LA GLORIFICATION
Objectif 3. Choisir un énoncé définissant correctement la base de la glorification.

Nous avons vu que chaque aspect du salut repose sur l’Ïuvre expiatoire de Christ. Notre glorification future est aussi garantie par Sa mort, Sa résurrection et Son intercession.

Sa mort, qui est la réponse finale et efficace aux problèmes causés par le péché de l’homme, a permis les résultats suivants :

1. La justice de Dieu est établie (Romains 3.25-26).
2. Une réconciliation a lieu entre Dieu et l’homme (2 Corinthiens 5.18-21).
3. La purification des péchés est accomplie (Hébreux 1.3). 4. La rédemption est réalisée (Ephésiens 1.7).

La résurrection de Christ est la preuve que Dieu est satisfait de Son Ïuvre. Dans son chapitre, désormais bien connu, sur la résurrection, 1 Corinthiens 15, l’apôtre Paul proclame que parce que Christ est ressuscité des morts, les croyants le seront aussi.

L’Ïuvre accomplie par Christ à notre place ne prit pas fin avec Sa mort et Sa résurrection. Il nous montre Sa sollicitude enintercédant pour nous auprès de Son Père dans les cieux (Romains 8.34 ; Hébreux 7.25). Jésus Lui-même nous donna la garantie de Son intercession pour nous (lisez Luc 22.32, Jean 14.16 et Jean 17.9). L’intercession de Christ est efficace pour préserver Son peuple racheté par Son sang, des chutes et pour le préparer à vivre l’éternité en Sa présence.

L’ASSURANCE DE LA GLORIFICATION
Objectif 4. Faire correspondre les termes bibliques qui donnent une assurance de la glorification avec leurs significations.

Tandis que le fait même de notre glorification est fondé sur l’Ïuvre objective de Christ dans l’histoire, notre assurance de glorification future est fondée, elle, sur certains termes qui sont la suite logique de l’Ïuvre de Christ telle qu’elle s’applique à nous, les croyants.

LA NATURE DE LA GLORIFICATION
Objectif 5. Identifier de vrais énoncés concernant la nature de la glorification.

1) Promesse
2) Prémices
3) Arrhes ou

Le perfectionnement de l’âme

La glorification parle essentiellement de perfection morale. A ce propos, Jean déclara : « Nous serons semblables à lui » (1 Jean 3.2). Cela ne veut pas dire que nous serons Dieu comme Il est Dieu, mais nous serons comme Lui en perfection morale. Lorsque nous serons devant Lui, glorifiés en Sa présence, nous ne pourrons plus pécher. La glorification ôte à jamais la possibilité de tomber à nouveau dans le péché. Ainsi, glorifiés, nous serons semblables à Lui (purs) pour l’éternité.

Les versets suivants de l’Ecriture expliquent une partie de l’ampleur de la perfection dont nous jouirons. J’ai inclus entre parenthèses les mots utilisés dans la langue originale du Nouveau Testament (le grec) pour indiquer le degré de notre perfection. Lisez chacun de ces passages attentivement.

  1. Ephésiens 1.4 ; 5.27 ; Colossiens 1.22 (amomos)—indique que nous serons sans tache ni reproche moral.
  2. Colossiens 1.22 (hagios)—suggère que la glorification consiste à ce que notre être soit amené à un tel degré de sanctification en Christ, que nous donnerons pleine et entière satisfaction à la sainteté de Dieu.
  3. Philippiens 1.10 (aproskopos)—implique l’absence en nous de toute occasion de chute, de telle sorte que nous parvenons à notre destination moralement intacts et sans mériter de blâme.
  4. Philippiens 1.10 (eiliknines, utilisé avec aproskopos)— donne l’idée de ce qui est pur, sans tache, immaculé.
  5. 1 Corinthiens 1.8 (anegkletos)—parle de ce qui est libre de toute accusation. A cause de cela, au jour du Christ-Jésus, nous nous tiendrons en présence de Dieu, libres de toute objection morale.
  6. 1 Thessaloniciens 3.13 ; 5.23 (amemptos)—indique que nous serons irréprochables dans tout notre être : l’esprit, l’âme et le corps, en présence du Père.
  7. Ephésiens 5.25-27 (spilos et rhutis)—enseigne que l’Eglise sera « sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut ».

Considérées ensemble, ces expressions nous donnent une certaine notion de la perfection dont nous jouirons. C’est la perfection morale après laquelle l’humanité a tant soupiré depuis la chute de l’homme dans le jardin d’Eden (Genèse 3). Qui plus est, la société dont nous bénéficierons sera parfaite, car elle sera remplie d’ êtres humains parfaits. A vec la restauration du paradis, notre condition éternelle sera merveilleuse au-delà de nos rêves les plus grands. Car sans maladie, sans crime, sans pauvreté et sans déséquilibre politique, les cÏurs et les esprits éclairés des rachetés seront alors libres de jouir des merveilles d’une création infinie et de glorifier Celui qui rend tout cela possible.

Notre participation à la vie éternelle

La glorification amènera notre pleine participation à la vie éternelle. Actuellement, nous avons la vie éternelle (Jean 5.24), mais la plénitude de cette vie est encore à venir. Peut-être que l’exemple suivant illustrera un peu mieux cette idée. Lors de la régénération, la semence de vie éternelle implantée en nous commence à croître, mais elle ne produira de fruit qu’à sa maturité, à savoir au Jour du Christ-Jésus.

La vie éternelle comprend deux aspects : 1) une qualité de vie supérieure et 2) une vie sans fin. Lorsque notre relation avec Dieu fut restaurée par Jésus-Christ, nous entrâmes alors dans une nouvelle vie. Et celle-ci se trouve être en harmonie avec la vie même de Dieu. C’est une vie bien supérieure à celle que nous vivions auparavant. C’est véritablement une vie abondante. La glorification est le don de toute la mesure de la vie éternelle à notre égard—une relation parfaite avec Dieu possédant une qualité transcendante. Elle surpasse tout ce que nos esprits limités sont capables de saisir, car elle est parfaite et par conséquent infinie, entière et idéale. Et cette pleine mesure de vie éternelle nous appartiendra à tout jamais.

La pleine réalisation de la liberté

Le salut produit quelque chose de contraire à ce qu’on attendrait normalement : lorsque les chrétiens se soumettent eux-mêmes à Christ, ils deviennent libres. Jésus déclara : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean 8.32). Il ajouta : « Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres » (Jean 8.36). C’est la vérité, comme elle est révélée dans la Parole devenue chair (Jésus-Christ), qui libère vraiment les hommes.

La liberté est la chose que veulent tous les humains ; et ce qu’ils veulent, Dieu le promet. Mais toutes ces personnes qui refusent d’abandonner et de soumettre leur propre volonté à Dieu demeurent dans la servitude. Elles resteront éternellement esclaves du péché, du désespoir et de la mort.

La glorification inclut la pleine réalisation de la liberté. Parmi d’autres choses, nous serons libres du péché. Actuellement, notre liberté vis-à-vis du péché n’est que partielle (Jean 8.32-36 ; Romains 6-8 ; Galates 5.1, 13), mais elle sera totale au Jour de Christ. Pour le moment nous luttons contre les désirs de la chair, mais bientôt, la lutte prendra fin. Et nous serons libres de faire ce qui est bien.

La glorification engendrera aussi la liberté vis-à-vis de la loi. En Christ, nous sommes libres vis-à-vis de la loi pour autant que la justification et la sanctification soient concernées. Actuellement, la loi morale de Dieu met à notre disposition des lignes de conduite à suivre, mais dans notre condition éternelle une telle loi sera inutile (Matthieu 5.17-18).

Et enfin, la glorification engendrera la liberté vis-à-vis de la mort. Bien qu’actuellement les chrétiens n’aient pas été libérés de l’expérience de la mort, ils sont néanmoins protégés de sa puissance de mal (1 Corinthiens 15.51-56). Ainsi, à cause de la mort et de la résurrection de Christ, nous n’avons plus besoin de craindre la mort (Hébreux 2.14-18). Et lors de la glorification, nous triompherons pour de bon, car la mort ne sera plus !

Nous jouirons de la pleine réalisation de notre liberté en Christ lors de notre glorification. (Voyez Romains 8.18-25 ; 2 Corinthiens 4.16-18). Actuellement, nous sommes « enfants de Dieu » (1 Jean 3.2) et nous essayons de ressembler à notre Seigneur ; néanmoins, à ce moment-là, nous serons parfaitement semblables à l’image du Fils (Romains 8.29-30). Lorsque nous serons glorifiés, notre nature humaine sera rendue parfaitement semblable à la parfaite nature humaine de notre Seigneur Jésus-Christ.

Le perfectionnement du corps

Etant donné que la glorification implique l’être tout entier, elle comprend le perfectionnement du corps. La Bible accorde au corps humain une vraie dignité, et il n’est déprécié ou considéré comme pécheur à aucun endroit. En fait, dans Genèse 1.26-30, il nous est dit que l’être tout entier fut créé à l’image de Dieu. Comme vous vous en souvenez, Adam fut intégré dans la Création lorsque Dieu la considéra et la déclara très bonne (Genèse 1.31).

Dans le Nouveau Testament, là où le mot chair est utilisé, il se réfère la plupart du temps à la nature pécheresse, au moi charnel, au « vieil homme ». Le Nouveau Testament parle du corps comme de la partie physique de l’être humain. Les hommes ont des yeux, des oreilles, des mains, des pieds et d’autres membres physiques, et ceux-ci ne sont pas pécheurs. Les fonctions normales du corps ne sont pas mauvaises en elles- mêmes. Ce n’est que lorsque celles-ci sont perverties qu’il y a erreur morale. Ainsi, même le corps prendra part à la gloire puisqu’il représente une partie vitale de ce que nous sommes. Souvenez-vous, nous sommes une unité : des êtres ayant un corps, une âme et un esprit.

Dans ces versets, Paul affirme que le corps est une partie importante de la totalité de l’homme, même dans l’éternité. Et bien que de nombreux païens antiques croyaient que le corps était la prison de l’âme, Paul le considérait, lui, comme un temple approprié créé pour être l’habitation et demeure du Saint- Esprit (1 Corinthiens 6.19).

Il est vrai qu’actuellement à cause de l’influence du péché, le corps est humilié (Philippiens 3.21). C’est pourquoi il est encore sujet à la malédiction du péché, avec ses souffrances, maladies, afflictions et sa mort. Mais lors de la glorification, le corps sera transformé et rendu semblable au corps glorifié de Christ (Philippiens 3.21 ; 1 Jean 3.2).

La résurrection des morts et la transformation des vivants sont des événements miraculeux qui confondent notre imagination. Nos esprits limités ne peuvent tout simplement pas saisir quel glorieux et bouleversant événement pour le monde s’avérera être le Jour de Christ. Comme Jean, nous ignorons quelle sera la nature exacte du corps glorifié (1 Jean 3.2). A cette question, Paul répond que Dieu nous revêtira du corps de Son choix. Il ajoute :

Ainsi en est-il la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible. Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force. Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel . . . Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste (1 Corinthiens 15.42-44, 49).

Paul compare la résurrection du corps à la croissance d’une plante à partir d’une semence jetée en terre. La tige du grain de blé qui sort ne ressemble pas exactement à la semence. De même que la gloire du grain de blé surpasse l’humilité de la semence, de même le corps ressuscité surpasse-t-il en gloire le corps qui fut enseveli. Et le corps ressuscité n’est pas non plus la copie exacte du vieux corps qui fut enseveli. Ce qui est important, c’est que la résurrection de Christ est une garantie que ceux qui meurent en Lui ressusciteront pour la vie éternelle (1 Corinthiens 15.20).

Par conséquent, lors de notre glorification, nous passerons par le plus grand changement dont les hommes aient fait l’expérience depuis la Création et le Calvaire, lorsque Dieu nous amènera en Sa présence pour l’ éternité. T oute la création prendra part à cette glorieuse liberté, en étant libérée de la corruption (Romains 8.19-23). Il y aura une nouvelle terre. La mort ne sera plus, ni la souffrance, ni les pleurs et ni l’affliction. Toutes les larmes seront séchées à tout jamais. Le Dieu de la création et de la rédemption est Celui qui nous glorifie et fait Sa demeure avec nous—pour l’éternité. Et avec Paul, nous pouvons nous réjouir avec confiance de ce que le futur a en réserve pour nous, certains que Dieu qui a commencé cette bonne Ïuvre en nous, la mènera jusqu’à bon terme (Philippiens 1.6).