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Vivant en Christ

Vous êtes sur le point d’étudier un sujet très important : le salut. Ce salut comprend tout ce qui nous a été acquis à la croix du calvaire, mais en plus de cela, il satisfait chacun de nos besoins spirituels. Ainsi, le salut comprend le pardon des péchés commis dans le passé, la délivrance de la puissance du péché dans le présent, et même la protection contre les assauts du péché dans le futur (Jude 24). Le salut est donc une attente basée sur le futur, mais aussi une source de joie présente. Pourtant, il n’en demeure pas moins que de nombreux chrétiens ne connaissent pas le salut— ou si peu—comme une joie présente et actuelle. Pour eux, ce n’est qu’une façon d’aller au ciel. Néanmoins, comme nous allons le découvrir, la Parole de Dieu montre clairement que ceux qui ont part au don du salut sont 1) éclairés, 2) deviennent participants à l’Esprit Saint, 3) goûtent la bonne Parole de Dieu, ainsi que 4) les puissances du siècle à venir (Hébreux 6.4-5). Ainsi, les chrétiens font, par là, l’expérience des arrhes ou d’un paiement comptant, sur la joie, future et illimitée, qui sera la leur au fur et à mesure de leur marche avec le Seigneur sur cette terre. Après un examen attentif de l’arrière-plan du salut, vous étudierez la série d’événements qui commence au moment où le pécheur se détourne du péché (la repentance) pour se tourner vers Dieu (la foi), faisant ainsi une volte-face dans sa manière de vivre (la conversion). Vous mesurerez aussi les résultats de la nouvelle naissance, alors que le nouveau croyant reçoit une nouvelle nature (la régénération), une nouvelle honorabilité devant Dieu (la justification), ainsi qu’une nouvelle position dans la famille de Dieu (l’adoption). Puis, finalement, vous examinerez le croyant, face à la responsabilité qui est la sienne de commencer à croître spirituellement, dés l’instant où il expérimente le salut. Car il est bien évident qu’un chrétien sans 6 Une étude sur le salut maturité ne rend pas honneur à Christ et à Sa puissance salvatrice; une telle personne manque bien sûr de développement spirituel parce qu’elle manque de nourriture spirituelle (1 Corinthiens 3.1-3 ; Hébreux 5.11-14). Vous apprendrez encore que l’ignorance et l’indifférence entravent la croissance et le développement spirituel. L’ignorance peut être surmontée en lisant la Parole de Dieu et en comprenant la valeur du salut, mais l’indifférence, elle, ne peut être vaincue que par l’Ïuvre du Saint-Esprit agissant dans votre cÏur, alors que vous vous abandonnez à Lui et que vous recevez la faim et la soif de la justice qui caractérisent un appétit spirituel en bonne santé.

Leçon 2: L’homme change de direction : la repentance

Il y avait un petit garçon qui aimait beaucoup tout ce qui était sucré, surtout les bonbons et les gâteaux. Un jour, sa mère confectionna et fit cuire des gâteaux secs, en disant à son fils : « fiston, je ne veux pas que tu en manges un seul avant la fin du dîner ».

Bien sûr, il désirait vraiment en manger quelques-uns, ils étaient si appétissants et tentants. Son désir et sa faim ne firent que croître au fil des heures. Finalement, n’y tenant plus, il alla tout doucement dans la cuisine, ouvrit le bocal de biscuits, et en prit deux ou trois. Il se dépêcha ensuite de remettre le couvercle, mais, dans sa hâte, le bocal se renversa et se brisa. Lorsque sa mère arriva pour voir ce qui s’était passé, il réalisa qu’il allait être puni. Alors il supplia : « Maman, je suis désolé. S’il te plaît ne me gronde pas, je suis désolé». Compréhensive et compatissante, elle lui répondit néanmoins avec fermeté : « Je sais bien que tu es désolé, mais pas parce que tu as désobéi et pris les biscuits. Tu es désolé parce que tu t’es fait prendre sur le fait ».

Dans cette histoire, la garçon n’était pas repentant ; il était plutôt désolé des conséquences qu’entraînaient ses actions. Dans cette leçon, nous allons examiner la différence qui existe entre la véritable repentance et la simple angoisse vis-à-vis des conséquences du péché. Vous serez étonné de voir quelle est la nature de la vraie repentance, et comment celle-ci entame le processus visant à réunir un Dieu saint et miséricordieux avec les pécheurs. Ainsi, vous n’en apprécierez que davantage l’action, douce et tranquille, du Saint-Esprit qui amène l’homme à la repentance.

LA NATURE DE LA REPENTANCE

Nous avons appris, dans la leçon 1, que Dieu a pourvu au salut pour tout le monde, et que par la mort expiatoire de Christ, Il a ouvert un chemin afin que tous puissent venir à Lui. Nous avons aussi vu que Son offre de salut répond à chacun de nos besoins spirituels, qu’il conduit à la vie abondante, qu’il nous donne la paix, une joie profonde, et enfin, la vie éternelle. Mais pour que ce merveilleux processus du salut commence, l’homme doit d’abord répondre à l’offre divine. Et cette réponse commence par la repentance.

Le titre de cette leçon suggère que la repentance produit un changement. Pour un certain nombre de personnes, la repentance leur donne l’idée d’un changement déplaisant, car ils sont satisfaits de vivre à leur manière, de façon très égocentrique. Pour d’autres, qui n’ont aucun but et aucun espoir, la lumière de l’Evangile leur apporte un changement rafraîchissant : la paix du cÏur, la délivrance de la crainte et un espoir sans fin. Pour que ceux-ci puissent connaître la grâce de notre Seigneur Jésus, qui peut changer les désespérés, secouer les négligents et transformer les vies, il faut que la repentance soit alors proclamée. Car elle est une condition absolue du salut (Luc 13.2-5). Et combinée à la foi, la repentance produit la conversion.

La définition de la repentance
Objectif 1. Reconnaître la signification et identifier des exemples de repentance.

Un petit garçon a donné la définition suivante de la repentance : « C’est être suffisamment désolé pour s’arrêter. » Comme une pièce de monnaie, la repentance a deux côtés.

  1. C’est l’acte par lequel une personne reconnaît ses péchés, s’en détourne, et les confesse à Dieu.
  2. C’est davantage que simplement se détourner de ses péchés ; cela signifie les abandonner complètement et pour toujours !

La repentance comprend aussi l’idée d’apitoiement sur soi, d’avoir du chagrin, d’être triste, et de se réconforter soi-même. Mais en plus de cela, se repentir signifie « faire demi-tour, changer de direction ». Dans ce sens, se repentir indique un changement de but, de pensée ou d’attitude.

Ces textes de l’Ecriture nous montrent que Dieu était affligé des attitudes et des actions de Son peuple. Leur état de péché, leur désobéissance, et leur rébellion contre Dieu révélèrent une façon de se conduire qui était appelée à changer.

Nous avons appris que Dieu savait d’avance comment les êtres humains réagiraient à Sa grâce et à Son plan révélé. Mais leurs natures libres, bien que pécheresses, sous l’influence mortelle de Satan, ne pouvaient pas produire le caractère juste et saint que Dieu demande et recherche dans Son peuple. Lorsqu’Il créa l’homme, lorsqu’Il choisit Israël, ou encore Saül, Dieu ne détermina pas comment chacun d’eux répondrait à Sa grâce, bien qu’Il sût ce que chacun d’eux ferait. Chacun eut la possibilité de répondre positivement, et ne le fit cependant pas. (Nous étudierons le sujet de la prescience de Dieu en détail dans la leçon 5).

Souvenons-nous que la nature de Dieu ne change pas ; tout ce qu’Il fait est conforme à Sa nature. Ainsi, lorsque Dieu déclara à Ninive : « Encore quarante jours et Ninive sera détruite ! » (Jonas 3.4), nous reconnaissons là Sa justice et Sa droiture éternelle. Mais lorsque Ninive se repentit, Ses autres attributs éternels – Sa miséricorde et Sa compassion – devinrent évidents puisqu’Il « se repentit » et épargna la ville. Dans cet exemple, Dieu ne changea pas, mais ce sont les Ninivites qui le firent. Tous les passages de l’Ecriture qui disent que Dieu « se repentit » peuvent être interprétés ainsi.

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons des exemples de repentance qui sont très explicites sur la signification de ce mot. Dans Matthieu 21.28-31, Jésus raconte la parabole des deux fils. Il y est dit que le Père demanda au premier de ses fils d’aller travailler dans sa vigne. Celui-ci répondit : « Je ne veux pas », mais plus tard se repentit et y alla. Le mot grec traduit ici par se repentit signifie également : « regretter, avoir du remords, changer d’avis ». D’autres mots sont aussi utilisés pour se repentir et repentance, et ils nous donnent l’idée de quelqu’un qui en est arrivé à une différente façon de concevoir les choses. Cette personne a expérimenté un changement de pensée et de cÏur. Elle a reconnu ses erreurs et ses échecs ; elle est vraiment désolée de les avoir commis et est prête à les délaisser pour toujours. La personne qui se repent, fait donc preuve d’une attitude différente envers Dieu et le péché.

La repentance peut conduire à éprouver du chagrin (Luc 18.13) et avoir un esprit brisé (Psaume 51.17). Lorsque quelqu’un confesse ses péchés, il peut en être très affecté à cause de leur horreur. Certains, comme Pierre (Luc 22.62), peuvent pleurer amèrement. Mais quelle que soit l’étendue du chagrin ressenti ou exprimé, ce qui est important c’est de confesser ses péchés et de les délaisser, en y renonçant à tout jamais. Aucune émotion ne peut remplacer cette confession et ce renoncement au péché.

La repentance implique encore d’éprouver une sainte tristesse vis-à-vis du péché. Le regret de la personne qui se repent véritablement, implique une profonde tristesse de cœur, non pas parce qu’elle sera punie, mais pour avoir offensé le Dieu saint, miséricordieux et plein de grâce. Paul parle de cette tristesse aux croyants de Corinthe quand il leur écrit : « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui mène au salut et que l’on ne regrette pas, tandis que la tristesse du monde produit la mort » (2 Corinthiens 7.10).

Bien qu’il soit, pour vous, de la plus haute importance de reconnaître vos péchés et de les confesser, il est aussi important de vous en détourner et de les délaisser à tout jamais. Souvenez- vous de l’illustration du début de la leçon : la tristesse du garçon pour avoir désobéi à sa mère et cassé le bocal de biscuits. Sa tristesse n’était pas une véritable repentance. Pourquoi? Simplement parce qu’il n’avait pas l’intention de se détourner des futures tentations, visant à satisfaire son désir des choses sucrées. Se repentir, c’est se détourner du péché.

La repentance, ce n’est pas seulement être désolé de ses péchés. Pour que celle-ci soit véritable, il doit y avoir un renoncement au péché. Voici un exemple: Maurice est pris en train de tricher pendant son examen, et le professeur le punit en lui mettant zéro. Maurice regrette alors d’avoir été pris et d’avoir raté son examen, mais il ne se désole pas pour toutes les fois où il a triché et n’a pas été pris. Il est triste, mais il n’est pas repentant. En fait, il est même prêt à tricher de nouveau à la première occasion. Marie triche, elle aussi, pendant son examen, mais sa conscience la tracasse. Elle va voir son professeur, avoue sa malhonnêteté et est prête à être punie. Elle se repent vraiment parce qu’elle a décidé de cesser de tricher. Quelqu’un a dit : « le ciel est plein de personnes repentantes qui furent un jour des pécheurs; mais l’enfer, lui, est plein de personnes, remplies de regrets. » Le regret et la tristesse pour les actions que l’on a commises ne suffisent pas. Si l’on veut être pardonné et connaître la joie d’avoir ses péchés pardonnés, il faut se repentir.

Dans Luc 16.19-31, nous voyons l’homme riche qui se trouve en enfer, crier et demander pitié. Il était rempli de tristesse, mais pour lui il était trop tard pour se repentir. Un jour, ceux qui ne se repentent pas maintenant, pleureront et se lamenteront dans la tristesse (Matthieu 13.42 et 50 ; Luc 13.28), mais sans se repentir. Un jour, ils crieront et demanderont aux rochers et aux montagnes de tomber sur eux, et de les cacher du jugement de Dieu (Apocalypse 6.16-17) parce qu’ils n’auront pas voulu se détourner de leurs péchés.

La tristesse, sans un authentique changement de cÏur et d’attitude, ne peut conduire qu’au désespoir. Mais la véritable repentance, elle, qui est une tristesse selon Dieu, conduit au salut (2 Corinthiens 7.10) parce qu’elle implique ce changement dont nous venons de parler. Lorsque nous sommes tristes, à cause de nos échecs, de nos manquements et de nos erreurs « sans ce changement de cÏur et d’attitude», nous concentrons toute notre attention sur nos péchés et notre faiblesse. Et ce genre de tristesse peut même nous amener à nous haïr nous-mêmes—bien que nous puissions aimer la jouissance du péché. Par contre, la vraie repentance nous ouvre en grand, la porte à la miséricorde et au pardon de Dieu. Elle nous aide à voir, au-delà de notre condition misérable et malheureuse, la croix de Christ ; et c’est là qu’il y a la liberté, la lumière et la vie.

LES DIFFERENTS ASPECTS DE LA REPENTANCE
Objectif2. Identifier les trois aspects de la repentance et expliquer leur signification.

La repentance biblique comprend trois aspects ou idées : le côté intellectuel, le côté émotionnel et un acte de la volonté.

Pour illustrer ces aspects, prenons un exemple. Supposez que vous voyagiez en autocar et que, soudain, vous réalisiez que vous n’êtes pas dans le bon véhicule, mais qu’au contraire, vous allez dans la direction opposée à votre destination finale. Cette connaissance correspond à l’aspect intellectuel par lequel une personne reconnaît, grâce au ministère des Saintes Ecritures, qu’elle n’est pas en règle avec Dieu. En découvrant que vous voyagez dans la mauvaise direction, vous en êtes perturbé, vous vous inquiétez et vous vous faites du souci. Ces sentiments illustrent l’aspect émotionnel de la repentance, qui est en fait une accusation portée envers soi-même, et une authentique tristesse pour avoir offensé Dieu (2 Corinthiens 7.9-10). A la première occasion, vous quittez cet autocar et montez dans celui que vous voulez. Cette décision illustre, elle, un acte de la volonté ; c’est-à-dire le fait de faire un demi-tour complet et de commencer à avancer dans la direction de Dieu. Cette simple illustration montre que la véritable repentance affecte l’intellect, les émotions et la volonté du pécheur repentant.

Se détourner de ses péchés coûte cher : « Quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (Luc 14.33). Ainsi, la repentance concerne chaque domaine et chaque instant de notre vie. Ce n’est pas simplement reconnaître ses péchés et être triste de ce que l’on a commis dans le passé, mais cela concerne aussi nos intentions vis-à-vis du futur. C’est s’oublier soi-même, et sa propre façon de vivre, pour se tourner vers Dieu et vivre sa vie dans l’obéissance et en communion avec Lui.

Nous entendons souvent des messages qui mettent l’accent sur cet appel de Jésus: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11.28), mais celui qui dit « Venez », aux pécheurs fatigués et chargés, dit aussi : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions » (verset 29). Nous ne pouvons pas « simplement accepter Jésus et être sauvés » sans que cela nous lie d’une certaine manière. Il est, en effet, impossible d’accepter le Seigneur Jésus, comme notre Sauveur, sans que notre intellect, nos émotions, et notre volonté n’en soient affectés, car ceux-ci comprennent tous les aspects de notre vie : nos affections, nos désirs et nos intentions. Nous devons nous abandonner totalement à la seigneurie de Christ, ainsi qu’accepter, de tout notre cœur, Son joug.

SA RELATION AVEC LA RESTITUTION
Objectif 3. Etablir la relation existant entre la repentance et la restitution.

Dans Luc 3.3-18, il nous est dit que Jean-Baptiste prêchait la Bonne Nouvelle au peuple, et l’exhortait à changer de conduite. Au verset 8, il incitait principalement ces hommes et femmes à produire « des fruits dignes de la repentance ». En fait, Jean leur demandait ici de prouver, de façon évidente, que leur repentance était authentique.

Il s’agissait de rendre l’argent volé ou mal acquis, ou encore de réparer le mal et les torts faits au prochain. Cela s’appelle larestitution.

Nous trouvons déjà ce principe de la restitution, introduit dans la Loi de l’Ancien Testament (Exode 22.1 ; Levitique 6.5 ;

Nombres 5.6-7). Néanmoins, nous devons bien comprendre que, quoique cette coutume de restituer pour les torts commis soit biblique et honorable, elle ne sauve personne en elle-même.

La restitution est l’évidence manifeste de notre décision de nous détourner du péché vers Christ. Elle appuie et confirme notre témoignage que nous suivons bien un nouveau maître. Bien que la restitution ne soit pas un moyen de salut, elle est une saine indication que nous avons bien fait l’expérience de la grâce salvatrice de Dieu.

SON IMPORTANCE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Un message continu
Objectif4. Donner le nom de quatre personnes du Nouveau Testament qui prêchèrent la repentance, et établir la nuance introduite par chacun d’eux.

La Bible déclare que la repentance est le premier pas du retour de l’âme à Dieu (Ezéchiel 14.6 ; 18.30 ; Malachie 3.7 ; Luc 13.3 et 5). Sans elle, personne ne peut être sauvé. C’est pour cela que l’exhortation à se repentir vient en premier lieu, dans l’appel de Dieu adressé aux hommes, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. L’appel urgent et plein de force des prophètes de l’ A ncien T estament, se terminant avec Malachie, reprit vie au travers du puissant appel à la repentance, proclamé par Jean-Baptiste (Matthieu 3.2, 8 et 11 ; Marc 1.4 ; Luc 3.3 et 8).

Nous trouvons un développement bien précis de l’usage du mot repentance dans le Nouveau Testament. Dans ce dernier, nous trouvons, en effet, les mots repentez-vous et repentance, 64 fois. Depuis le désert de Judée, Jean-Baptiste avertissait et exhortait la nation juive à se repentir avant la venue du Messie (Matthieu 3.1-12). Son message eut de grands résultats parmi le peuple ; des multitudes se repentirent et se reconsacrèrent à Dieu. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes qui répondirent sincèrement à la prédication de Jean, se trouvèrent parmi les milliers qui se joignirent à l’Eglise, le jour de la Pentecôte et les jours suivants.

Jésus, Lui, commença Son ministère public en Galilée et, comme Jean, Il proclama : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4.17 ; comparez avec Marc 1.15). Dans Matthieu 4.17, la définition de repentez-vous est la suivante : « Détournez-vous de vos péchés, car le royaume des cieux est proche ». Par la suite, la repentance continua d’occuper une place importante dans la prédication de Jésus et de Ses disciples (Matthieu 11.21-22 ; 12.41 ; Luc 5.32 ; Marc 6.12).

L’un des derniers commandements que donna Jésus avant de retourner au ciel, fut que la repentance et le pardon des péchés devaient être annoncés à toutes les nations (Luc 24.47 ; Actes 1.8). Mais c’est dans le livre des Actes qu’apparaît de façon développée et du début jusqu’à la fin du livre, le message de la repentance et de la foi. Le jour de la Pentecôte, Pierre prêcha la repentance pour le salut des péchés et des milliers se repentirent (Actes 2.38). Peu après, il poursuivit avec le même message, et, de nouveau, de nombreuses personnes se repentirent et se détournèrent de leurs péchés (Actes 3.19). Plus tard dans son ministère, en parlant du Seigneur, il écrivit dans ses épîtres « Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9)

Paul prêcha la repentance à Athènes (Actes 17.30). Et en résumant son ministère, il déclara : « Je vous annonçais . . . tout ce qui vous était utile, en proclamant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus » (Actes 20.21). Concernant l’ignorance vis-à-vis de la repentance, il ajouta : « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Actes 17.30).

La repentance est un thème récurrent dans la Bible. Car tant qu’il y aura besoin qu’une personne soit sauvée du péché, il y aura besoin de repentance. Cela a commencé à la chute de l’homme, et restera ainsi jusqu’à ce que la période de grâce et d’opportunité ait cessé.

Qui a besoin de se repentir ?
Objectif 5. Identifier les personnes qui ont besoin de se repentir, et dire pourquoi.

L’appel à la repentance est universel. «Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Actes 17.30). Tout le monde se trouve donc inclus dans cet appel. Tous ceux qui n’ont encore jamais cru en Christ sont invités à se repentir, à recevoir le pardon divin et à devenir membres de Sa famille (Jean 3.15-17 ; Tite 2.11 ; Apocalypse 22.17).

Mais ceux qui croient déjà en Christ sont, eux aussi, appelés à la repentance. En effet, les chrétiens perdent quelquefois leur zèle pour Christ, et leur amour se refroidit. Les chrétiens de l’église d’Ephèse étaient dans ce cas (Apocalypse 2.5), et ils étaient invités à se repentir et à renouveler leur relation avec Christ. D’autres, tels que ceux de l’église de Laodicée, étaient devenus si indifférents que leur vie spirituelle en était menacée (Apocalypse 3.15-17). La véritable repentance est le seul et unique remède pour ceux qui sont spirituellement morts, indifférents ou froids. La repentance est la seule façon de revenir à Dieu, chaque fois qu’il y a eu péché et échec. La promesse divine de pardonner les péchés, si nous les confessons (1 Jean 1.9), s’adresse principalement aux chrétiens, bien qu’elle puisse s’appliquer à tous ceux qui sont prêts à se repentir.

Une étude sur le salut
LA MISE EN PRATIQUE DE LA REPENTANCE
Objectif 6. Expliquer la nécessité de la repentance, comment elle se produit, et quels en sont les résultats.

Pourquoi est-elle nécessaire ?

A cette question, nous pouvons répondre : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23). Cela comprend chacun de nous, et personne n’en est exclu (sauf le Seigneur Jésus- Christ Lui-même). Souvenez-vous de ce que nous avons dit dans la leçon 1 : Le péché, c’est ne pas vivre selon les lois de Dieu, ou encore les briser. Le garde-barrière qui ne baisse pas le passage à niveau, et qui, à cause de cela, provoque la collision d’un train rapide avec une voiture pleine de personnes ne se doutant de rien, entraînant ainsi la mort de beaucoup de monde, est aussi coupable qu’un criminel qui sort un revolver et assassine une personne. Le garde-barrière est donc coupable du péché d’omission, parce qu’il savait ce qu’il devait faire, mais ne l’a pas fait (Jacques 4.17). Mais le criminel, qui lui, tire volontairement sur une personne et la tue, est coupable du péché de commission. Il est coupable d’une violation de la loi (1 Jean 3.4). Ainsi, que nos péchés soient ceux d’omission (ne pas faire ce qui est commandé), ou ceux de commission (faire ce qui est interdit), nous pouvons être certains que ce sont tous des péchés (1 Jean 5.17).

Ayant donc péché, nous sommes coupables devant Dieu. La loi exige alors qu’un châtiment ait lieu, et puisqu’il y a un salaire pour le péché : la mort (Romains 6.23), nous nous trouvons condamnés et sans aide, dans notre état de péché. Pourtant, Dieu offre le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui acceptent Son pardon.

Comment se produit-elle ?

Dans Romains 2.4, Paul déclare : « Méprises-tu les richesses de sa bonté, de son support et de sa patience, sans reconnaître que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » En effet, Dieu, dans Son amour et Sa miséricorde, conduit les gens à la repentance (Jean 6.44), mais pour parvenir à Son but, Il utilise de multiples méthodes. Le ministère de la Parole de Dieu en général, est une de ces méthodes. Lorsque Jonas annonça la Parole de Dieu aux habitants de Ninive, ils le crurent, se repentirent et abandonnèrent leurs mauvaises voies (Jonas 3.4, 8 et 10).

De plus, la prédication de la croix produit aussi la repentance. Ainsi, le message de l’amour de Dieu, mis en évidence sur la croix, touche beaucoup les gens. Il attire ceux qui sont misérables et réduits à l’impuissance dans leurs péchés ; ceux qui ont besoin d’une guérison spirituelle (Matthieu 9.13). Un tel amour, assurant le pardon à des êtres humains indignes de le recevoir, conduit, bien entendu, à la repentance.

Une vision de Dieu renouvelée entraîne également à la repentance. Lorsque Job vit la majesté de Dieu révélée devant lui, il se méprisa et se repentit (Job 42.1-6). Vous voyez donc que la bonté de Dieu nous conduit à la repentance : par la Parole de Dieu en général, par la prédication de la croix, et par une vision de Dieu renouvelée. Mais Il utilise encore d’autres méthodes.

N’avez-vous jamais entendu dire que « le seul moment où certaines personnes regardent en l’air, c’est quand elles sont allongées sur le sol, le dos dans la poussière » ? Même un Père céleste plein d’amour doit souvent permettre que des événements, assez rigoureux, nous arrivent afin de nous amener à reconnaître notre propre besoin (Apocalypse 3.19).

Quelquefois, l’angoisse, la maladie, ou même la tragédie peuvent nous aider à reconnaître notre besoin de Dieu. Souvenez-vous, ce n’est que lorsque le fils prodigue reconnut le caractère terrible de son problème qu’il retrouva son «bon sens », se repentit et revint à la maison (Luc 15.17-20).

D’autres fois, Dieu utilise l’exemple ou le témoignage de chrétiens pieux et consacrés pour amener des hommes et des femmes à la repentance. Nous pouvons être certains que Dieu utilisera tous les moyens nécessaires pour parler au cÏur des gens.

Quels en sont les résultats ?

En vérité, les résultats de la repentance sont nombreux. D’abord, elle produit la joie dans le cÏur du pécheur, et en même temps, elle provoque de la joie dans le ciel, parmi les anges de Dieu (Luc 15.10). La repentance ouvre aussi la porte qui conduit à la foi et au pardon des péchés. Jean déclare : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (1 Jean 1.9).

En plus de la joie merveilleuse expérimentée par le pécheur lorsqu’il se repent, il y a d’autres bienfaits formidables. Lorsque Job se repentit, Dieu le guérit, lui donna de nombreux enfants ainsi que des bénédictions matérielles sans nombre (Job 42.10- 17). De même, lorsque Jonas se repentit, Dieu le sauva et l’arracha à une mort certaine (Jonas 2.1-10). Dieu a aussi promis que si Son peuple se repentait et se détournait de ses mauvaises voies, alors Il l’écouterait des cieux, pardonnerait ses péchés et lui assurerait à nouveau la prospérité (2 Chroniques 7.14).

Imaginez que le salut soit comme une chaîne. Pensez ensuite à la repentance, à la foi et à la conversion comme en étant les maillons. De même que dans une chaîne, chaque maillon est séparé, il en est de même de « la chaîne du salut ». Chaque maillon est séparé, et pourtant chacun d’eux est attaché à l’autre. Ainsi, lorsque le processus de la repentance se met en marche, il provoque une « réaction en chaîne », au sein de laquelle la foi, la conversion, la régénération, la justification et l’adoption sont unies pour produire cette merveilleuse et miraculeuse expérience du salut.

 

Prochaine leçon