Article

Vivant en Christ

Vous êtes sur le point d’étudier un sujet très important : le salut. Ce salut comprend tout ce qui nous a été acquis à la croix du calvaire, mais en plus de cela, il satisfait chacun de nos besoins spirituels. Ainsi, le salut comprend le pardon des péchés commis dans le passé, la délivrance de la puissance du péché dans le présent, et même la protection contre les assauts du péché dans le futur (Jude 24). Le salut est donc une attente basée sur le futur, mais aussi une source de joie présente. Pourtant, il n’en demeure pas moins que de nombreux chrétiens ne connaissent pas le salut— ou si peu—comme une joie présente et actuelle. Pour eux, ce n’est qu’une façon d’aller au ciel. Néanmoins, comme nous allons le découvrir, la Parole de Dieu montre clairement que ceux qui ont part au don du salut sont 1) éclairés, 2) deviennent participants à l’Esprit Saint, 3) goûtent la bonne Parole de Dieu, ainsi que 4) les puissances du siècle à venir (Hébreux 6.4-5). Ainsi, les chrétiens font, par là, l’expérience des arrhes ou d’un paiement comptant, sur la joie, future et illimitée, qui sera la leur au fur et à mesure de leur marche avec le Seigneur sur cette terre. Après un examen attentif de l’arrière-plan du salut, vous étudierez la série d’événements qui commence au moment où le pécheur se détourne du péché (la repentance) pour se tourner vers Dieu (la foi), faisant ainsi une volte-face dans sa manière de vivre (la conversion). Vous mesurerez aussi les résultats de la nouvelle naissance, alors que le nouveau croyant reçoit une nouvelle nature (la régénération), une nouvelle honorabilité devant Dieu (la justification), ainsi qu’une nouvelle position dans la famille de Dieu (l’adoption). Puis, finalement, vous examinerez le croyant, face à la responsabilité qui est la sienne de commencer à croître spirituellement, dés l’instant où il expérimente le salut. Car il est bien évident qu’un chrétien sans 6 Une étude sur le salut maturité ne rend pas honneur à Christ et à Sa puissance salvatrice; une telle personne manque bien sûr de développement spirituel parce qu’elle manque de nourriture spirituelle (1 Corinthiens 3.1-3 ; Hébreux 5.11-14). Vous apprendrez encore que l’ignorance et l’indifférence entravent la croissance et le développement spirituel. L’ignorance peut être surmontée en lisant la Parole de Dieu et en comprenant la valeur du salut, mais l’indifférence, elle, ne peut être vaincue que par l’Ïuvre du Saint-Esprit agissant dans votre cÏur, alors que vous vous abandonnez à Lui et que vous recevez la faim et la soif de la justice qui caractérisent un appétit spirituel en bonne santé.

Leçon 4: L’homme se tourne vers Dieu : la conversion

On raconte l’histoire d’un garçon qui s’enfuit de sa maison parce qu’il haïssait la responsabilité que ses parents lui confiaient. Il avait la tâche de couper du bois pour le feu et d’en amener dans la maison quand c’était nécessaire. Rassemblant ses vêtements et quelques affaires, il partit. Mais bientôt, son argent fut dépensé, ses vêtements salis, et en plus de cela, il avait froid et souffrait de dormir dehors.

Finalement, il se sentit si misérable qu’il décida de téléphoner à sa famille. Lorsque son père décrocha, il écouta fébrilement sa voix pour essayer de discerner quel était son état d’esprit. Avec hésitation, il demanda. « Papa, est-ce que tu me pardonnes ? Puis-je rentrer à la maison ? » Son père répondit : « Fiston, nous t’ aimons de tout notre cÏur et tu nous as beaucoup manqué. Bien sûr que nous attendons ton retour à la maison, mais en arrivant, passe donc par le tas de bois ».

Quelques jours plus tard, en rentrant le soir chez lui, le père trouva son fils au tas de bois, en train de couper du bois consciencieusement. Mais son attitude était différente, car le garçon souriait maintenant, en s’appliquant à la tâche. Il était facile de voir qu’un grand changement avait eu lieu. Il était transformé.

Dans cette leçon, nous examinerons le rôle que joue l’homme dans sa propre conversion, qui est le point de départ de l’expérience du salut. C’est une expérience dynamique qui nous transforme à l’image de Christ et nous amène à répondre, avec joie, à Ses désirs.

LA NATURE DE LA CONVERSION

En discutant précédemment de l’expérience du salut, nous avons parlé de la conversion. Peut-être vous êtes-vous demandé quelle est la différence entre la conversion et le salut ? Pour que vous compreniez bien, examinons l’exemple suivant : nous constatons qu’un ivrogne notoire ne met plus les pieds dans les maisons de jeu, qu’il n’est plus jamais ivre et qu’en fait, il ne se rend plus dans les endroits où règne le péché. Il hait maintenant les choses qu’il aimait autrefois, et il aime les choses qu’il haïssait dans le passé. Ceux qui le connaissent, disent : « C’est un homme différent ; il est converti ! » En fait, ils ne font que décrire ce qu’ils voient, du point de vue humain (de l’extérieur). Mais du point de vue divin, nous dirions que Dieu l’a pardonné et a fait de lui une nouvelle créature. La conversion met l’accent sur l’activité positive de l’homme dans l’expérience du salut.

La définition de la conversion
Objectif 1. Identifier la signification biblique fondamentale de la conversion et énumérer trois étapes essentielles y conduisant.

La conversion peut être définie comme l’acte par lequel nous nous détournons du péché pour nous tourner vers le Seigneur Jésus, afin de recevoir le pardon de nos péchés. Et, en plus de cela, nous sommes sauvés de nos péchés et délivrés du châtiment encouru, pour les avoir commis.

Le mot traduit par conversion signifie « tourner », « faire un demi-tour complet ». Ce demi-tour est plus qu’ un simple changement d’avis, d’opinion, d’attitude, de mÏurs. Il implique tous les domaines de notre vie : nos désirs, notre style de vie, notre volonté, notre état d’esprit et notre conception de la vie ; c’est un changement spirituel complet. En nous convertissant, nous passons donc de la mort à la vie (voir Jean 5.24).

Ce changement spirituel, survenu au moyen de la conversion au travers de Christ, est différent de ceux qui se produisent dans d’autres genres de conversions. Ainsi, je peux très bien m’être converti à un autre parti politique, à une autre religion ou à une autre forme de morale, sans pour autant m’être jamais engagé sur le chemin de la consécration totale, une consécration exigée de celui qui est mort au péché mais vivant en Dieu (Romains 6.1-14). Paul explique ce changement fondamental, dans la conversion chrétienne, en faisant remarquer que « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5.17).

Etudiez à nouveau l’illustration donnée dans l’introduction de cette leçon, et notez que les trois étapes essentielles menant à la conversion s’y trouvent. Premièrement, il faut soigneusement examiner et reconnaître ses erreurs. C’est un étape de préparation importante, car à moins qu’une personne ne reconnaisse son besoin de changer, elle n’éprouvera pas non plus le besoin de se convertir. Deuxièmement, il faut faire une demi-tour décisif vers Dieu : c’ est l’ étape de l’ action. Et troisièmement, il faut être obéissant, car la conversion signifie un changement de vie.

Dans l’illustration préliminaire à cette leçon, nous avons vu l’étape préparatoire : l’examen attentif de ses erreurs et de sa façon d’agir ; l’étape de l’action : le demi-tour décisif en direction du foyer, et, finalement, nous avons pu constater un changement complet dans la vie du garçon, par son obéissance à accomplir consciencieusement sa corvée.

Sa relation avec la repentance et la foi
Objectif 2. Reconnaître la relation existant entre la repentance, la foi et la conversion.

La conversion est étroitement liée à la repentance et à la foi. En fait, la conversion est utilisée, à l’occasion, pour représenter l’une de ces choses, ou même les deux. Par conséquent, elle représente toutes les activités par lesquelles nous nous détournons du péché pour aller vers Dieu. Souvenez-vous que la repentance nous détourne du péché et qu’elle produit, en nous, une tristesse selon Dieu à cause de nos péchés, en nous amenant au pied de la croix. La repentance ne cherche pas à excuser le péché, mais elle reconnaît plutôt les péchés qui ont été commis ainsi que les attitudes qui que nous avons eu, qui sont contraires à la loi divine. La foi, elle, est l’activité positive par laquelle nous nous tournons vers Dieu. Nous levons les yeux vers Dieu qui nous a donné, par la croix, un remède contre la maladie du péché qui nous infecte, et c’est alors que, dans la confiance, nous Lui remettons notre vie et notre destinée future. Ainsi, lorsque nous nous repentons et croyons, nous sommes convertis.

Les éléments de la conversion
Objectif 3. Harmoniser les éléments de la conversion avec leurs définitions.

Comme nous l’avons remarqué précédemment, chaque personne est un être humain à part entière : un tout. En général, donc, tout ce qu’elle fait, est la conséquence de ce qu’elle est globalement : c’est-à-dire un intellect, des émotions et une volonté. Ainsi, chacun de ces éléments, déjà impliqués dans la repentance et la foi, le sont aussi dans la conversion. Une personne ne peut pas se convertir sans savoir ce qu’elle fait. Elle ne saurait, non plus, se convertir si elle n’a pas de sentiments au sujet de ce qu’elle fait, et si elle n’est pas inclinée à se convertir. Et bien sûr, elle ne peut pas se convertir, à moins qu’elle ne le veuille vraiment.

LA CONVERSION DANS LA BIBLE

La conversion est une expérience merveilleuse par laquelle nous passons pour commencer notre vie chrétienne. En nous basant sur nos propres expériences individuelles, nous pourrions dire aux autres ce qui nous est arrivé, et comment cela s’est produit. Mais le seul étalon permettant de mesurer et de dire, avec certitude, qu’une conversion est vraie, c’est la Parole de Dieu. Elle seule constitue la règle objective par laquelle nous déterminons si une conversion est authentique ou non.

L’usage du mot conversion
Objectif 4. Faire la distinction entre des exemples de conversion qui impliquent un changement spirituel et ceux pour lesquels ce n’est pas le cas.

Nous avons vu que le mot conversion nous parle d’un demi-tour complet dans la vie, d’un grand changement. Les mots les plus fréquemment utilisés dans la Bible, pour parler d’un tel changement, ont le même sens dans les langues bibliques originales. Quelquefois ce changement est purement physique (Actes 9.40). Dans d’autres cas, il indique un changement de priorité dans sa façon de se conduire (Actes 13.46). Cependant, parmi les divers usages du mot, celui-ci est aussi communément utilisé pour parler d’un changement spirituel. Par exemple, dans 1 Samuel 10.6, lorsque Saul devint un autre homme, nous voyons bien que sa conversion impliqua un changement spirituel évident. Vous pouvez aussi consulter Marc 4.12, Psaume 51.15 et Luc 22.32. Dans Actes 3.19, lorsque Pierre exhorta le peuple en lui disant « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés », il y a là encore l’idée d’un changement spirituel.

Parmi les usages possibles de ce mot, il existe aussi l’idée qu’on puisse se détourner de Dieu. On appelle cela une conversion négative ou une apostasie (Jérémie 2.27). Nous trouvons un autre exemple de changement d’une vie bonne pour une vie de péché, dans 2 Pierre 2.22, où l’apôtre y compare l’apostasie à un chien qui retourne à son vomissement.

Bien que nous vous ayons montré plusieurs exemples des différents usages du mot conversion dans la Bible, celui-ci est essentiellement utilisé pour parler d’une personne qui se tourne vers Dieu et à qui ce dernier pardonne.

Paul et Barnabas décident d’ orienter leur ministère vers les païens lors de leur séjour Antioche (Actes 13.46).

Jésus dit à Pierre : « Et toi, quand tu seras revenu (à moi) affermis tes frères » (Luc 22.32). Jésus dit : « Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.3).

Esaïe dit : « Ton cœur bondira et se dilatera, quand les richesses de la mer seront détournées de la mer vers toi » (Esaïe 60.5).

1) Un changement spirituel

2) Un changement non-spirituel

Des exemples de conversions
Objectif 5. Comparer et établir un contraste entre les exemples bibliques de conversions évidentes.

Notre expérience de conversion n’a rien à voir avec une religion. Elle concerne une personne. Elle ne nous demande pas de reconnaître les Dix Commandements, un certain credo ecclésiastique ou le sermon sur la montagne afin que nous puissions devenir chrétiens. Non, rien de tout cela ! Mais nous sommes mis au défi de croire en une Personne et de L’accepter comme le Seigneur de nos vies, en croyant qu’Il est vivant et ressuscité (Romains 10.9- 10). Lors d’une réunion de jeunes, une jeune femme demanda à celui qui parlait, pourquoi il était nécessaire de faire une expérience personnelle avec Christ. Elle lui dit ceci: «Il m’est difficile d’accepter ce que vous dites. Car, si une personne croit au fascisme, n’est-elle pas fasciste ? Si elle croit au communisme, n’est-elle pas communiste ? Donc, si je crois au christianisme, cela ne fait-il pas de moi une chrétienne ? » L’orateur lui répondit : « Pas nécessairement ». Puis il ajouta : « Je vois que vous portez une bague de fiançailles. Croyez-vous au mariage?» «Bien sûr» répondit-elle, « j’ai l’intention de me marier très bientôt ». Il lui dit alors : « Quelles sont les raisons pour lesquelles vous croyez au mariage et vous voulez vous marier?» Elle lui répondit: «Le mariage apporte la sécurité à une femme, ainsi qu’un foyer et une famille ». L’orateur se tourna alors vers les autres jeunes femmes et leur demanda : « Combien d’entre vous croyez au mariage ? » Avec quelques exceptions, toutes reconnurent croire au mariage. L’orateur poursuivit : « Voilà qui est intéressant. Vous croyez donc, pour ainsi dire toutes, à l’institution du mariage. Etant le pasteur officiel d’une église, je peux célébrer les mariages selon les lois de notre gouvernement. Cette jeune femme, ici présente, affirme que si quelqu’un croit au fascisme, il est fasciste; que s’il croit au communisme, il est communiste, et que s’il croit au christianisme, il est chrétien. Puisque la plupart d’entre vous m’avez dit croire au mariage, permettez-moi de vous déclarer mariés ».

L’audience lui répondit par des éclats de rire. L’orateur posa alors une question : « Qu’est-ce qui ne va pas avec cette façon de raisonner ? » Une jeune femme dans la salle s’exclama : « Mais vous savez bien, monsieur, que le mariage n’est pas une philosophie comme le communisme ou le fascisme ; c’est une relation personnelle ». L’homme de Dieu répliqua : « C’est justement là où je voulais en venir ! Le christianisme n’est pas une philosophie, car pour pouvoir être chrétien il faut avoir une relation personnelle avec le Seigneur Jésus, qui est une personne bien vivante ». Vue sous cet angle là, la conversion chrétienne est tout à fait différente des autres sortes de conversions.

Un très bel exemple de conversion, à tous points de vue, nous est raconté dans Actes 16.13-15. Il nous raconte l’histoire de Lydie, une femme craignant Dieu—c’est-à-dire une païenne adorant le Dieu d’Israël mais sans accepter toutes les lois rituelles des Juifs— participant à un moment de prière. Alors que Paul annonçait la bonne nouvelle de Jésus, le Seigneur ouvrit son cÏur, pour qu’elle s’attache à ce que disait Paul, et elle y répondit avec joie. Elle donna ensuite la preuve de son changement, en se faisant baptiser et en offrant l’hospitalité à Paul et à ceux qui étaient avec lui.

Dans cet exemple, nous voyons quelques-unes des merveilles pourvues par Dieu, en attirant les gens à Lui. Bien que Lydie cherchât sincèrement la vérité, elle avait besoin d’une plus grande connaissance du salut, et Dieu lui donna satisfaction. Alors qu’elle priait, Dieu l’amena à confronter l’Evangile. Vous voyez, donc, que la prière est un moyen très important pour opérer un changement spirituel. Son expérience nous démontre que, bien qu’une personne soit sincère et apparemment religieuse, elle doit subir un changement spirituel décisif, si elle veut être véritablement convertie. Remarquez aussi combien la Parole de Dieu et le Saint- Esprit travaillent ensemble pour produire la conversion. Et enfin, notez que la conversion implique aussi bien la responsabilité du Saint-Esprit que celle de l’homme.

Le geôlier de Philippes est un autre exemple de conversion chrétienne (Actes 16.16-34). Cet exemple nous montre que Dieu utilise les moyens les plus divers pour attirer l’attention du pécheur : quelquefois, au moyen de désastres naturels comme un tremblement de terre, un ouragan, ou alors de crises personnelles ou de sérieux problèmes au sein du foyer. Ces expériences qui choquent les pécheurs, sont cependant une aide précieuse pour les aider à voir leur besoin spirituel et à en chercher la solution. Remarquez, par ailleurs, que l’Evangile est la solution de Dieu à ce sentiment de besoin que ressent le pécheur (verset 32) : c’est l’instrument, le moyen pour opérer la conversion. Vous observerez encore que la conviction de péché n’aboutit à la conversion que lorsque le sentiment de péché et de culpabilité du pécheur est lié à sa foi au Seigneur Jésus (verset 31). Et nous constatons, une fois de plus, que la véritable conversion produit de bonnes œuvres.

C’est en Paul que nous trouvons un troisième exemple de conversion, et celui-ci met en évidence encore d’autres principes de la conversion chrétienne. En effet, Actes 9.1-31 nous révèle des faits, au sujet de la conversion de Paul, dont certains sont bien différents de ceux des autres exemples. Un fait important émerge de l’ensemble des événements miraculeux ayant accompagné la conversion de Paul : parfois, des circonstances exceptionnelles accompagne l’expérience de conversion, bien que ce ne soit pas le cas habituellement. Vous ne devez surtout pas penser que la conversion exige un tremblement de terre, une lumière rayonnante descendant du ciel, ou quelque autre signe attestant cette conversion ; car c’est l’instant même de la conversion qui est le plus grand de tous les miracles du monde entier.

Dans le cas de Paul et de son expérience, nous voyons qu’une personne peut très bien être parfaitement éduquée, avoir de grandes capacités et être très sincère dans sa religion, sans pour autant avoir la moindre parcelle de vie spirituelle véritable, et être en grand besoin de conversion. Le cas de Paul nous montre qu’une personne peut être très zélée pour Dieu, mais d’un zèle qui n’est pas fondé sur la connaissance (Romains 10.2) ; cette personne est sincère, mais elle se trompe. Et étant donné que cette personne ne connaît pas l’Evangile et qu’elle est profondément attachée à sa religion et à ses traditions, elle réagit violemment contre l’Evangile. Cependant, quand cette personne comprend et saisit la vérité, à savoir que Jésus est Seigneur, sa connaissance, se trouvant ainsi illuminée et éclairée, devient une base solide pour la conversion. Enfin, la conversion de Paul nous montre que Dieu ne veut qu’aucune personne périsse, et ce, quelque soit son rang social, intellectuel ou économique. Dans le miracle qu’est la vie de Paul, nous voyons que la grâce de Dieu peut transformer un persécuteur en prédicateur.

L’EXPERIENCE DE LA CONVERSION
Les moyens de la conversion
Objectif 6. Choisir un énoncé qui décrit correctement les moyens de la conversion.

Il est important que nous comprenions bien ce qui est impliqué dans la conversion. Certains affirment que c’est Dieu qui fait tout, alors que d’autres disent que c’est l’homme. Nous devons donc voir quel est l’équilibre biblique. Sachez, tout d’abord, que nous approfondirons cette question dans la prochaine leçon intitulée: «La volonté de Dieu pour notre salut ». Nous y étudierons l’ importance du libre-arbitre de l’homme dans l’expérience de la conversion ; nous y verrons aussi comment Dieu attire l’homme à Lui. Un équilibre est en effet nécessaire, dans notre conception qui ne nie pas le libre- arbitre de l’homme, mais qui ne limite pas non plus la souveraineté de Dieu. Gardons donc tout cela à l’esprit pendant que nous examinons les moyens de la conversion.

10 Lisez chacun des passages suivants de l’Ecriture, puis placez ceux qui montrent Dieu appelant les hommes à se tourner vers Lui, dans la colonne de gauche, et ceux qui montrent Dieu tournant (attirant) les hommes à Lui, dans la colonne de droite. Proverbes 1.23; Psaume 85.5; Esaïe 31.6; 59.20; Jérémie 31.18 ; Ezéchiel 18.32 ; Osée 12.6 ; Joël 2.12-13 ; Lamentations 5.21 ; Actes 26.20.

Dieu appelle les hommes à se Dieu tourne les hommes vers Lui tourner vers Lui L ’ Ecriture montre donc l’ aspect humain et divin de la conversion. En effet, Dieu respecte toujours la volonté de l’homme. Lorsqu’Il le créa en lui donnant une personnalité, Dieu fit une créature qui pouvait soit, répondre à Son offre de salut et se tourner entièrement vers Lui, soit Le rejeter et se détourner de Lui. Au moyen de Sa Parole et du Saint-Esprit, Dieu commence le processus qui engendre la conversion. Mais c’est notre responsabilité de répondre à l’appel de l’Esprit par la Parole, et d’expérimenter ainsi la conversion. Souvenez-vous : notre réponse volontaire à l’appel de Dieu, par le moyen de l’Evangile, n’a pas de mérite en soi. Dieu respecte notre volonté et nous appelle donc à nous tourner vers Lui.

Lorsque nous le faisons, nous Lui permettons simplement de franchir le seuil et de prendre le contrôle de nos vies (Apocalypse 3.20). Un exemple illustrera sans doute mieux cela. Quand le Seigneur entre dans nos vies, Il nous oriente dans une nouvelle direction. Avant que cela n’arrive, nous sommes comme des pilotes inexpérimentés, face au tableau de bord, et nous risquons à tout moment une dangereuse collision. Mais lorsque nous nous tournons vers Lui, nous Lui permettons de s’occuper du tableau de bord. Ainsi, nous voyons les gens se tourner vers Dieu, et Dieu, quant à Lui, les tourne et les oriente sur le chemin de la vérité et de la justice. Il est tout à fait normal de prier, comme le fit le Psalmiste : « Rétablis-nous, Dieu de notre salut ! » (Psaume 85.5), mais il est tout aussi approprié que Dieu nous demande de nous tourner vers Lui. Remarquez que si le Seigneur se tient à la porte, et frappe, c’est nous qui devons ouvrir la porte. Dieu ne pénètre jamais de force dans nos vies.

Pour produire la conversion, Dieu utilise la prédication de l’Evangile. Le Saint-Esprit utilise alors la Parole de Dieu pour nous convaincre de péché et pour produire la foi (Romains 10.17). Nous nous repentons donc, nous croyons au Seigneur Jésus et nous sommes convertis. De cette manière, Dieu est glorifié et nous sommes rachetés. De plus, nous ne limitons ni la souveraineté de Dieu ni notre libre-arbitre.

L’apôtre Paul déclara que son message était celui de Christ crucifié (1 Corinthiens 2.2). Nous savons qu’il prêcha sur la signification de la mort et de la résurrection de Christ (1 Corinthiens 15.3-4). Qui plus est, il fit de nombreuses références, dans son message, à l’Ïuvre du Saint-Esprit (voir Romains 8, 1 Corinthiens 12 et 14). Néanmoins, Paul, dans son message évangélique, mit l’accent sur la mort expiatoire de Jésus-Christ. Et il annonça ce message, non pas pour montrer qu’il possédait de grands talents oratoires, mais par la puissance du Saint-Esprit. Alors les résultats de ce message ne reflétèrent pas la puissance de l’homme, mais celle de Dieu (1 Corinthiens 2.1-5 ; 1 Thessaloniciens 1.5 ; 2.13).

Le but de la conversion
Objectif 7. Choisir les énoncés corrects qui concernent le but poursuivi par Dieu dans la conversion.

Le but de la conversion peut être considéré comme double : elle a pour but de nous détourner de notre mauvaise manière de vivre, du péché et de la mort éternelle (Ezéchiel 33.11; Matthieu 7.13), mais elle a aussi pour but de nous placer sur le chemin étroit qui conduit à la vie éternelle (Matthieu 7.14). Le but suprême de Dieu est de nous retirer complètement du péché pour nous amener totalement à Lui. Lorsque nous nous convertissons, nous faisons le premier pas sur la route de la vie éternelle : nous commençons donc une vie tout à fait nouvelle.

La conversion nous rend aussi capables de vivre selon ces nouveaux principes de vie fondés sur la Parole de Dieu. A ce stade, nous pouvons dire que notre but est de rendre notre vie extérieure conforme à la transformation intérieure qui a eu lieu. C’est alors que notre position en Christ, en tant que peuple de Dieu, devient un puissant témoignage devant les autres, parce que notre état (notre conduite de tout les jours) s’y conforme. Remarquez de quelle manière Paul décrit le processus pour ressembler de plus en plus à Christ, processus qui commence par la conversion : « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Corinthiens 3.18). Oui, lors de la conversion nous opérons un demi-tour complet. Auparavant, nous étions terrestres, liés à la terre ; mais maintenant que nous nous sommes tournés vers Dieu et que nous appartenons au ciel, nos visages sont tournés vers ce ciel, afin de refléter Son image devant les autres. Nous devenons alors des lettres vivantes, portant le message de Dieu à tous (2 Corinthiens 3.2).

C’est le but de Dieu
Ce n’est pas le but de Dieu

La conversion est le processus que Dieu utilise pour rendre un pécheur instantanément parfait.

La conversion nous détourne du péché et nous tourne vers Dieu.

Le but suprême de Dieu est de nous amener totalement à Lui, et la conversion en est la première étape.

Le processus pour nous rendre semblables à Jésus, qui commence à la conversion, est une Ïuvre lente et progressive qui dure durant toute notre vie chrétienne.

L’homme se tourne vers Dieu : la conversion 111

Les résultats de la conversion
Objectif 8. Enumérer au moins cinq résultats de la conversion.

Lorsque nous avons reçu le Fils de Dieu comme Seigneur et Sauveur, nous apprenons quelque chose sur l’étendue de cette opération : « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la Vie » (1 Jean 5.11- 12). L’un des résultats immédiats de la conversion est donc le salut d’une mort spirituelle (Jacques 5.20). Cependant, nous devenons plus que de simples pécheurs rachetés, sauvés, comme nous le verrons plus tard. En nous convertissant, nous devenons membres de la famille de Dieu : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu . . . » (1 Jean 3.2). De plus, nos péchés sont effacés (Actes 3.19), pas simplement dissimulés pour être révélés plus tard. En fait, le Psalmiste déclare : « Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos offenses » (Psaume 103.12). Et Esaïe renforce cette vérité en disant : « C’est moi, moi qui efface tes crimes . . . et je ne me souviendrai plus de tes péchés » (Esaïe 43.25).

En tant que membres de la famille de Dieu, nous avons de nouvelles relations. A la croix de Christ, nous nous joignons à des multitudes de convertis, et tous ensemble, nous formons une grande fraternité. En fait, c’est même à quoi nous avons été appelés (1 Corinthiens 1.9). Jean déclare que la communion que nous avons est « avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ » (1 Jean 1.3). Par la mort de Christ, la communion qu’Adam avait perdue lors de sa chute se trouve restaurée. De plus, en marchant quotidiennement en communion avec Lui, d’autres bienfaits s’ensuivent : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1.7). Quelle opération ! Nous échangeons notre place dans ce monde pécheur pour un palais éternel dans la gloire ; nous quittons la pauvreté du monde pour les richesses de la grâce divine ; nous quittons le chemin large de la destruction pour le chemin étroit et droit, où les bras de notre Père Céleste nous attendent. Tout cela en plus du ciel qui nous attend !

Prochaine leçon