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Vivant en Christ

Vous êtes sur le point d’étudier un sujet très important : le salut. Ce salut comprend tout ce qui nous a été acquis à la croix du calvaire, mais en plus de cela, il satisfait chacun de nos besoins spirituels. Ainsi, le salut comprend le pardon des péchés commis dans le passé, la délivrance de la puissance du péché dans le présent, et même la protection contre les assauts du péché dans le futur (Jude 24). Le salut est donc une attente basée sur le futur, mais aussi une source de joie présente. Pourtant, il n’en demeure pas moins que de nombreux chrétiens ne connaissent pas le salut— ou si peu—comme une joie présente et actuelle. Pour eux, ce n’est qu’une façon d’aller au ciel. Néanmoins, comme nous allons le découvrir, la Parole de Dieu montre clairement que ceux qui ont part au don du salut sont 1) éclairés, 2) deviennent participants à l’Esprit Saint, 3) goûtent la bonne Parole de Dieu, ainsi que 4) les puissances du siècle à venir (Hébreux 6.4-5). Ainsi, les chrétiens font, par là, l’expérience des arrhes ou d’un paiement comptant, sur la joie, future et illimitée, qui sera la leur au fur et à mesure de leur marche avec le Seigneur sur cette terre. Après un examen attentif de l’arrière-plan du salut, vous étudierez la série d’événements qui commence au moment où le pécheur se détourne du péché (la repentance) pour se tourner vers Dieu (la foi), faisant ainsi une volte-face dans sa manière de vivre (la conversion). Vous mesurerez aussi les résultats de la nouvelle naissance, alors que le nouveau croyant reçoit une nouvelle nature (la régénération), une nouvelle honorabilité devant Dieu (la justification), ainsi qu’une nouvelle position dans la famille de Dieu (l’adoption). Puis, finalement, vous examinerez le croyant, face à la responsabilité qui est la sienne de commencer à croître spirituellement, dés l’instant où il expérimente le salut. Car il est bien évident qu’un chrétien sans 6 Une étude sur le salut maturité ne rend pas honneur à Christ et à Sa puissance salvatrice; une telle personne manque bien sûr de développement spirituel parce qu’elle manque de nourriture spirituelle (1 Corinthiens 3.1-3 ; Hébreux 5.11-14). Vous apprendrez encore que l’ignorance et l’indifférence entravent la croissance et le développement spirituel. L’ignorance peut être surmontée en lisant la Parole de Dieu et en comprenant la valeur du salut, mais l’indifférence, elle, ne peut être vaincue que par l’Ïuvre du Saint-Esprit agissant dans votre cÏur, alors que vous vous abandonnez à Lui et que vous recevez la faim et la soif de la justice qui caractérisent un appétit spirituel en bonne santé.

Leçon 3: L’homme place sa confiance en Dieu : la foi

L’une des plus importantes déclarations de toute la Bible est affirme simplement : « Or, sans la foi, il est impossible de lui (Dieu) plaire » (Hébreux 11.6). Pourquoi une phrase si courte est-elle importante ? Je suis sûr que vous êtes d’accord avec moi si je vous dis que la vie d’une personne est déterminée par ce qu’elle croit. Mais pour les chrétiens, c’est différent : leurs vies sont déterminées par la Personne en qui ils croient. En effet, la foi en Jésus-Christ et Son offre de salut sont toutes deux d’une importance vitale pour chacun de nous et pour toute personne dans le monde.

Nous ne pouvons pas nous empêcher d’admirer le courage et la persévérance de cette femme cananéenne qui n’aurait jamais accepté que sa fille ne soit pas guérie (Matthieu 15.21-28). Nous sommes aussi émerveillés de l’humilité du centurion qui se sentit indigne de recevoir Christ dans sa maison (Matthieu 8.5- 10). Et nous nous étonnons encore de la persistance et de la ferveur de Bartimée qui, en dépit de l’opposition de la foule, cria à Jésus en demandant miséricorde (Marc 10.46-52). Est-il possible qu’une femme cananéenne, qu’un centurion romain, et qu’un mendiant aveugle aient pu avoir quelque chose en commun, quelque chose qui ait pu vraiment impressionner le Maître ? Et bien, oui ! La seule chose que le Seigneur vit et récompensa dans chacun de ces cas, ce fut la foi. C’est la foi qui impressionna le plus Jésus, au cours de Ses déplacements.

Dans l’expérience de la conversion, la foi est l’élément fondamental. Lorsqu’une personne se repent véritablement, elle doit placer sa confiance dans le Seigneur Jésus. Jean nous dit qu’à « tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom » (Jean 1.12). Dans cette leçon, nous allons examiner les aspects de la conversion où il est question de croire et de recevoir. Lorsqu’une personne abandonne sa vie de péché pour se tourner vers Dieu, elle place alors toute sa confiance dans le Seigneur Jésus pour recevoir Son pardon et pour ce grand changement que le Saint-Esprit produit dans son cÏur.

L’IMPORTANCE DE LA FOI
Objectif 1. Expliquer l’importance de la foi dans la vie chrétienne.

Chacune des caractéristiques de notre salut est une Ïuvre surnaturelle que Dieu seul peut accomplir. Voici un bref rappel de celles-ci :

  1. L ’ élection divine dans l’ éternité.
  2. Le sacrifice d’un Sauveur.
  3. Les réserves de grâce commune et de grâce salvatrice.
  4. L ’ attraction du pécheur par le Saint-Esprit.
  5. L ’ Ïuvre immédiate du salut divin dans tous sesmerveilleux aspects.
  6. L’ÏuvredepréservationduPère,duFilsetduSaint-Esprit.
  7. L ’ Ïuvre de délivrance et de revêtement du Saint-Esprit.
  8. La perfection finale et la présentation des saints dans la gloire.

Il n’existe qu’une seule manière pour recevoir le merveilleux salut que Dieu met à notre disposition : c’est de L’accepter par la foi. Les trésors éternels que Dieu nous propose, par Sa grâce souveraine, ne nous sont, en effet, accessibles qu’au travers de la foi seule.

Nous constatons donc, qu’en plus de l’expérience de notre salut, tous les aspects de notre vie chrétienne dépendent de l’exercice de la foi. Ainsi, nos actions sont en grande partie déterminées par ce que nous croyons. Parce que nous croyons que Dieu sait tout ce que nous disons, faisons ou pensons, nous essayons, en conséquence, de faire ce qui Lui est agréable.

La relation entre la foi et la repentance
Objectif2. Reconnaître les différences qui existent entre la repentance et la foi dans le processus de la conversion.

Dans la dernière leçon, nous avons appris que la repentance en elle-même commence par « une réaction en chaîne ». Néanmoins l’événement du salut qui est mis en mouvement, et qui implique tous les aspects de la repentance et de la foi (ainsi que d’autres aspects du salut), est tel qu’il nous faut concevoir ces aspects comme ayant tous lieu en même temps. Comme pour notre étude, nous devons les examiner séparément ; nous avons donc adopté l’ordre suivant : la repentance, la foi, la conversion, la régénération, la justification et l’adoption.

Se détourner du péché (la repentance) et se tourner vers Dieu (la foi) sont donc les conditions du salut. Il n’y a aucun mérite à se repentir et à croire. Dieu a déjà pourvu à tout ce qui était nécessaire pour le salut. Mais en nous repentant, nous ôtons l’obstacle nous empêchant de recevoir le don du salut, et c’est par la foi que nous en acceptons le don.

Alors que la repentance concerne le péché et la misère qu’il provoque, la foi, elle, repose sur la miséricorde de Dieu. La foi est le moyen par lequel nous recevons le salut (Romains 10.9- 10). Il ne saurait y avoir de foi sans véritable repentance, car seul celui qui est vraiment désolé pour ses péchés peut ressentir le besoin d’un Sauveur et du salut pour son âme. Mais d’un autre côté, il ne peut pas y avoir de vraie repentance sans la foi dans la Parole de Dieu, car de quelle autre manière pourrait-on croire à l’offre du salut et à la menace du jugement éternel ?

LA NATURE DE LA FOI
La définition de la foi
Objectif 3. Reconnaître la signification biblique élémentaire du mot foi.

Nous avons vu que la foi joue un rôle vital dans notre vie chrétienne. Nous avons aussi noté que c’est la foi, dans une grande mesure, qui détermine nos actions. Mais qu’est-ce que la foi ? Hébreux 11.1 nous donne une description de l’un des effets de la foi, mais il ne définit pas le mot en lui-même. Pour notre étude, nous avons donc défini la foi comme « l’acte et l’attitude volontaires d’une personne par lesquels elle se confie totalement en un sujet ayant sa confiance, permettant à ce sujet de gouverner ses actions ». Dans le domaine spirituel, le sujet digne de confiance, c’est bien sûr Dieu, et l’acte volontaire est produit en entendant et en croyant en la Parole de Dieu.

La foi, c’est à la fois une croyance et une confiance. Dans l’Ancien Testament, le mot croire est utilisé pour traduire un mot hébreu qui signifie « affermir ou soutenir, rendre ferme ou fidèle, avoir confiance ». Dans le Nouveau Testament, il est utilisé pour traduire un mot grec qui signifie « avoir foi ou confiance, placer sa confiance dans, confier ». Dans certains cas, il est utilisé pour traduire un autre mot grec qui signifie «reconnaître, admettre, compter sur, être persuadé, avoir confiance dans ». Comme nous le verrons plus tard en détail, lorsque croire est utilisé en relation avec Dieu ou Christ comme objet, trois choses se trouvent impliquées : 1) être en accord avec la vérité de ce qu’Il déclare ou révèle, 2) Le recevoir et Lui faire confiance personnellement, et 3) s’engager à Lui obéir. Les formes verbales du verbe croire sont souvent suivies de l’article contracté au, pour mettre en valeur les éléments de confiance et d’engagement. Actes 16.31 en est un exemple : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé . . . ». Nous devons soigneusement veiller à ne pas limiter la croyance uniquement à un assentiment intellectuel. Connaître la vérité au sujet de Dieu est nécessaire, car 1’Ecriture déclare : « celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.6). Néanmoins, cette croyance au sujet de Dieu ne suffit pas : « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent » (Jacques 2.19). En effet, même si les démons croient, ils n’en demeurent pas moins des démons.

La foi signifie donc l’abandon de toute confiance en nos propres ressources pour nous reposer complètement sur Dieu et sur Sa miséricorde. Lorsque nous sommes attirés vers la conversion, le Saint-Esprit nous aide à croire à la vérité des Ecritures. C’est de cette manière que notre confiance en la grâce de Dieu augmente. Et cela c’est la foi.

Tout en nous familiarisant avec les définitions et les descriptions de la foi, nous devons nous souvenir de ce qui suit : «La foi c’est l’envol du pécheur repentant jusqu’à la miséricorde de Dieu en Christ ». Et cela rend une personne capable de dire : « Grâce à la foi salvatrice, je laisse de côté toute incrédulité et toute confiance en moi, et je choisis Christ. Je dépose ma destinée éternelle, en toute confiance, entre Ses mains ».

Les différentes sortes de foi
Objectif 4. Identifier les différentes sortes de foi.

La foi peut être décrite de bien des manières. Alors que nous pensons habituellement à la foi en termes d’expérience spirituelle, il existe aussi la foi non-religieuse, que nous connaissons bien. Nous croyons, par exemple, à nos systèmes électriques; en conséquence, nous appuyons sur les interrupteurs, faisant ainsi jaillir la lumière. Nous avons aussi foi dans le code de la route, car nous conduisons nos voitures à des vitesses très élevées, face à des véhicules venant à notre rencontre, alors qu’il n’y a rien d’autre pour nous séparer qu’une petite ligne blanche sur la route. Nous avons également foi en nos systèmes bancaires, et en conséquence, nous déposons notre argent dans des banques. Parce que nous croyons aussi à l’aviation et que nous faisons confiance à l’habileté des pilotes, nous prenons l’avion. Dans tous ces cas, la foi non-religieuse est évidente, et nous pourrions trouver bien d’autres exemples.

Puis, il y a la foi intellectuelle. Cette foi croit quelque chose au sujet de Jésus, mais elle ne croit pas en Lui. Beaucoup de personnes, dans ce monde, croient qu’il y a un Dieu, mais cet assentiment mental ne les amène pas au salut. D’autres personnes croient que la Bible est bien la Parole de Dieu, mais ils ne la lisent jamais, ou alors ne s’engagent pas à suivre ses enseignements. Il y a une caractéristique vitale qui fait défaut à la foi intellectuelle : c’est l’action. Jacques nous décrit ce genre de foi d’une façon très vivante : « Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les Ïuvres. Montre-moi ta foi sans les Ïuvres, et moi, par mes Ïuvres, je te montrerai ma foi » (Jacques 2.18).

La foi la plus importante et aussi la plus complète est la foi vivante. Elle contraste avec la foi morte ou inactive. Cette foi vivante est le résultat de notre foi qui sauve et se réfère à l’engagement actif de nos vies à Christ et à Ses buts, dans l’obéissance. Pour cette foi vivante, nous nous reposons sur la puissance journalière du Saint-Esprit en nous. Dans Galates 2.20, Paul nous décrit ce genre de foi : « Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ, qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ».

Cette foi vivante contraste beaucoup avec la foi morte ou inactive qui, elle, ne produit pas d’Ïuvres. A ce sujet, Jacques est encore très précis : « Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les Ïuvres est morte » (Jacques 2.26).

Les bonnes Ïuvres sont l’une des qualités de la foi vivante. De même qu’une plante florissante prospère, mûrit et porte des fruits, la foi vivante est toujours accompagnée de bonnes Ïuvres. Celles-ci ne sauvent pas une personne, bien sûr, mais elles mettent en évidence la vitalité de sa foi. Quelqu’un fait de bonnes choses parce que par la grâce de Dieu, il est bon. Les bonnes Ïuvres, qui sont le fruit de l’Esprit, découlent tout naturellement de la foi vivante, parce que leur source est en Dieu (Galates 5.22).

Charles était autrefois un ouvrier du Seigneur actif dans son église et son voisinage, faisant du bien partout où il pouvait. Maintenant, il fait ce que bon lui semble.

Henri va à l’église, croit aux enseigne- ments qu’il y reçoit, et reconnaît même croire en la vérité de Dieu, telle qu’elle est révélée dans la Bible, mais il n’a jamais pris d’engagement personnel pour sa vie, envers Christ.

Jeanne a foi dans le système électrique, appuie donc sur l’interrupteur et fait jaillir la lumière.

Dolorès a accepté Christ il y a cinq ans ; elle Lui exprime sa confiance en Le servant et en aidant les autres à chaque occasion.

1) Une foi intellectuelle

2) Une foi non- religieuse

3) Une foi vivante

4) Une foi inactive

LES ELEMENTS DE LA FOI
Objectif 5. Décrire les éléments de la foi salvatrice en expliquant la signification de chacun d’eux.

Il existe trois éléments fondamentaux dans la foi salvatrice : la connaissance, le consentement et la confiance. La foi salvatrice, c’est l’acte et l’attitude volontaires d’une personne par lesquels elle se confie totalement en Christ, Lui permettant de diriger toutes ses actions. Cet acte a lieu lorsque la personne écoute et croie les faits fondamentaux qui la concernent elle et l’Ïuvre de Christ, ceux-ci étant contenus dans la Parole de Dieu. Ces faits nous amènent alors à engager tout notre être envers le Seigneur Jésus-Christ. Il en est de même pour la foi comme pour la repentance, elle implique notre intellect, nos émotions, ainsi que notre volonté.

La connaissance. Supposez que l’on vous demande de croire. Vous pourriez très bien répondre : « Qui dois-je croire ? » Remarquez que la Bible ne dit pas « crois seulement » ; elle dit : « Crois au Seigneur Jésus » (Actes 16.31 ; voir aussi Romains 10.9-10). La foi est aussi fondée sur la connaissance de Dieu, telle qu’elle est révélée dans la nature et dans l’Ecriture. La foi se développe au travers de la connaissance des enseignements de l’Ecriture concernant la nature pécheresse de l’homme, du salut pourvu en Christ, des conditions de ce salut, ainsi que de toutes les nombreuses bénédictions promises aux enfants de Dieu. Ainsi, la connaissance du Seigneur Jésus et du contenu de la foi chrétienne, telle qu’ elle est révélée dans l’ Ecriture, constitue un pas vital en direction de la foi.

Le consentement. Pour pouvoir consentir à quelque chose, il faut s’engager soi-même émotionnellement. C’est une chose deconnaître les faits historiques et bibliques concernant Christ, mais c’en est une autre que de croire qu’ils sont vrais. Nous pouvons fort bien croire (intellectuellement) à l’importance des conclusions éternelles impliquées dans le salut, sans pour autant recevoir ces vérités dans notre cÏur. La foi, c’est le consentement (l’accord) du cÏur à la justesse de ce que nous connaissons. Le cÏur dit oui à tout ce qu’est Christ et à tout ce qu’Il se propose de faire pour nous. Ainsi, nous devons faire plus que simplement reconnaître que ces choses sont vraies ; nous devons les accepter et les intégrer dans notre vie.

On raconte l’histoire d’un jeune homme qui vint féliciter le prédicateur pour le sermon qu’il venait tout juste de prêcher. Ce dernier lui demanda : « Etes-vous chrétien ? » Le jeune homme répondit : « Oui, bien sûr ». L’homme de Dieu le questionna davantage : « Depuis combien de temps êtes- vous chrétien ? » Son interlocuteur répondit : « Oh, monsieur, depuis toujours ! » Le prédicateur le pressa plus loin : « Dans ce cas, avez-vous fait une expérience personnelle avec Christ ou démontré votre foi de quelque manière que ce soit ? » Le jeune homme sourit et expliqua : « Monsieur, ce n’est pas moi personnellement qui me suis converti. Il y a bien longtemps maintenant, mes arrière- arrière-grand-parents se sont convertis à la foi chrétienne, et ont amené ainsi toute la famille dans la foi. Tous les membres de notre famille sont donc chrétiens ; nous avons une longue descendance de chrétiens ». Le pasteur répondit : « C’est très bien, mais supposez que vous voyiez un jeune couple en train de prendre leur petit déjeuner à l’hôtel. Vous allez voir le jeune homme, et vous lui demandez : ‘ Depuis quand êtes-vous mariés ? ’ Il vous répond : ‘ Nous ne sommes pas mariés, mais nos arrière-arrière-grand-parents l’étaient. Nous avons une longue descendance de gens mariés ’ Pensez-vous que ce soit suffisant ? » Le jeune homme comprit et sourit. Vous voyez, notre connaissance de Christ a besoin du consentement de notre cÏur afin que nous puissions L’accepter pour nous-mêmes.

La confiance. Si une personne connaît l’Evangile et donne son consentement à la vérité de ce même Evangile, mais qu’elle ne s’engage pas elle-même, envers la personne de Jésus-Christ, elle ne possède pas la foi salvatrice. La foi chrétienne est bien plus qu’accepter la révélation de Dieu et Son salut comme vrais. C’est encore bien plus que de lui donner notre consentement, en admettant qu’il soit nécessaire. La confiance représente l’acte de volonté, la décision par laquelle nous nous engageons nous- mêmes pleinement envers Christ, et ce que nous croyons être Ses principes et lignes de conduite de vie. Il est sûr et certain qu’une personne ne peut pas être sauvée si elle ne se donne pas elle- même, en toute liberté et de sa propre volonté, à Christ.

L’EXPERIENCE DE LA FOI

Nous avons examiné l’importance de la foi dans la vie chrétienne, et nous avons aussi parlé de sa nature et de ses éléments. Mais tout ceci n’est qu’un exercice stérile si nous ne faisons pas l’expérience de la foi. Je connais une personne qui croit fermement en la démocratie, aux droits de l’homme, au droit des citoyens sur leur vie, leur liberté et leur quête du bonheur, ainsi qu’au droit de participation au gouvernement. Cette personne a obtenu des résultats prodigieux dans ses études du gouvernement, et pourtant, elle est incapable d’exercer ces droits en question, parce qu’elle n’est pas devenue une citoyenne légale dans le pays où elle vit. De la même manière, bien que nous puissions tout comprendre au sujet de la foi, si nous ne mettons pas en pratique et si nous n’acceptons pas ce que Dieu a mis à notre disposition, nous sommes comme des étrangers vis- à-vis de Dieu. Gardons bien cela à l’esprit, alors que nous étudions l’expérience de la foi.

Les différents degrés de foi
Objectif 6. Reconnaître des exemples de différents degrés de foi.

Une relation vivante avec Jésus-Christ produira le désir de grandir dans la foi. Notez la réponse des douze disciples à Jésus, lorsque Celui-ci leur donne un exemple de pardon et d’amour : « Augmente-nous la foi » (Luc 17.5). Les douze ont bien réalisé que pour posséder l’amour et la compassion de Dieu, il leur fallait une plus grande capacité spirituelle : une plus grande foi pour pouvoir accomplir les commandements de Jésus. La foi grandit donc et se développe ; c’est pour cette raison que nous pouvons parler de degrés de foi.

Remarquez qu’en écrivant à l’église de Corinthe, Paul leur exprima son espoir de voir leur foi grandir afin que Dieu puisse faire de plus grandes Ïuvres parmi eux (2 Corinthiens 10.15). De même, dans sa première épître aux Thessaloniciens, il pria pour avoir l’occasion de les voir à nouveau et de suppléer à ce qui manquait encore à leur foi (1 Thessaloniciens 3.9-10). Leur foi était alors au stade de l’enfance, mais elle avait besoin de croître et de mûrir, face à la persécution violente et acharnée. Par contre, lorsque Paul leur écrivit sa seconde épître, il put remercier Dieu parce que leur foi augmentait de plus en plus (2 Thessaloniciens 1.3).

Souvent, nous nous trouvons pris dans des situations qui demandent plus de foi que nous n’en avons. Mais en marchant avec le Seigneur, dans l’obéissance et dans l’amour, notre relation grandira et notre foi augmentera. La prière sincère et la communion constante avec Lui font grandir notre foi, et nous apportent les réponses face aux situations les plus invraisemblables (Marc 9.29). Que nos prières puissent avoir l’intensité de celle de ce père dans le besoin et s’écriant : « Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9.24). La foi est vivante et dynamique—la foi vivante grandit !

Ce qui caractérise les enfants spirituels, c’est qu’ils ont une petite foi, mais Dieu s’attend à ce que nous progressions vers une plus grande foi et maturité spirituelle. Quand nous avons une petite foi, nous sommes spirituellement inefficaces et incapables d’accomplir l’Ïuvre de Christ. Avoir une petite foi, c’est permettre au doute de s’infiltrer.

Dans l’introduction de cette leçon, nous avons vu des exemples de grande foi. A ce sujet, il est important de remarquer que Jésus ne remarqua une grande foi qu’en deux occasions. Dans le premier cas, le centurion romain crut que l’autorité de la parole de Jésus suffisait à guérir instantanément son serviteur, bien que ce dernier se trouvât à une certaine distance (Matthieu 8.5-13). Dans l’autre cas, la femme cananéenne demanda à Jésus, avec insistance, de guérir sa fille possédée par un démon, bien qu’Il n’ait pas répondu en premier lieu à sa demande. Elle demanda encore, et une fois de plus elle reçut une réponse négative. Cette fois-ci, elle sentit néanmoins quelque chose dans la voix de Jésus qui lui donna espoir. Et c’est avec détermination qu’elle s’adressa de nouveau à Lui, avec des paroles qui signifiaient à peu près ceci : « Seigneur, je ne suis peut- être pas quelqu’un de ton peuple, mais je suis une des créatures de Dieu, et je crois à ton message. Accorde-moi juste une petite portion de ton abondante miséricorde ». Réalisant alors que sa foi n’abandonnerait pas, Jésus la félicita pour sa grande foi et guérit sa fille.

Abraham est un autre exemple de démonstration de grande foi. Malgré son grand âge et le fait que sa femme n’était plus capable d’avoir des enfants, il crut en la promesse de Dieu selon laquelle il aurait un fils. En dépit de l’impossibilité physique, Abraham continua à croire Dieu parce que sa foi était forte. C’est cette foi forte qui le rendit « pleinement convaincu de ceci: ce que Dieu a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir » (Romains 4.18-21). La foi forte tient bon jusqu’à ce que vienne la réponse.

L’auteur de l’épître aux Hébreux décrit cette grande foi d’une autre manière lorsqu’il déclare que nous devons nous approcher de Dieu « d’un cÏur sincère, avec une foi pleine et entière » (Hébreux 10.22). Ce passage nous parle de la confiance que nous pouvons avoir en nous approchant de Dieu. En effet, nous ne pouvons avoir de foi pleine et entière que si nous avons confiance : la ferme conviction et la certitude suprême que nous ne trouvons qu’en notre merveilleux Seigneur.

Tout chrétien fait, dans sa vie, l’expérience de divers degrés de foi. La plupart d’entre nous avons traversé des épreuves qui, pendant un certain temps, nous ont ébranlés, et nous n’avons pu répondre qu’avec une petite foi. Quelles qu’aient pu être nos expériences passées, nous pouvons être certains que notre foi sera mise à l’épreuve. Une foi éprouvée, c’est une foi qui a prouvé sa vitalité. L’épreuve est pour la foi ce que le feu est pour l’acier : la chaleur du feu endurcit l’acier, et il en est de même pour l’épreuve qui développe la force et l’endurance des chrétiens. Lisez Hébreux 11, et notez les activités de ceux qui furent éprouvés et comment ils tinrent bon au milieu de l’épreuve. Certains durent subir de nombreux tests et, par la foi, obtinrent de grandes victoires. D’autres en subissant l’épreuve, gardèrent la foi et, par leur martyre, furent promus dans un monde meilleur. D’autres vécurent au milieu de moqueries cruelles et de coups de fouet ; ils furent enchaînés et emprisonnés. Ils auraient pu vivre des vies tout à fait normales, mais ils refusèrent de se compromettre avec le mal. Tous ces gens vécurent pour quelque chose de meilleur et de moins éphémère que les choses terrestres. Les saints de l’Ancien Testament contemplèrent, par la foi, la venue du Messie ; et ils moururent sans que cette vision ait diminué! Ils attendent, maintenant, l’apparition de Jésus quand, tous ensemble, nous serons rendus parfaits en Sa présence, et qu’alors notre salut sera complet.

Pierre affirme, lui aussi, que l’épreuve a pour but de prouver l’authenticité de notre foi (1 Pierre 1.6-7). Jacques, de son côté, note que, lorsque la foi réussit à traverser les épreuves, elle engendre alors la capacité de supporter (Jacques 1.3).

Dieu permet que nous soyons éprouvés afin que nous apprenions à Lui faire totalement confiance, en toutes circonstances. En apprenant à nous reposer sur Lui pour nos besoins, notre amour pour Lui grandit et notre foi augmente aussi. L ’ épreuve sert à fortifier notre foi et à la rendre persévérante, dans chaque expérience de la vie. C’est de cette façon qu’elle devient précieuse.

Une personne vit dans un pays qui est bouleversé par de nombreux problèmes sociaux. Son emploi est menacé par des problèmes avec les syndicats, et sa vie est exposée à la violence. Elle se place, elle et sa famille entre les mains de Dieu, sachant qu’entre Ses mains toute sa famille est en sécurité, quelle que soit le dénouement. Dans cette assurance, elle continue à vivre comme d’habitude.

Une personne vit dans une nation moderne, confrontée à la guerre, à une crise économique et à de nombreux problèmes sociaux. Elle vit dans la crainte du dénouement, pensant qu’ une guerre mondiale peut arriver à tout moment. Elle en est tellement angoissée qu’elle en a perdu le sommeil.

La source de la foi
Objectif 7. Décrire la source de la foi par rapport à Dieu et au croyant.

On peut concevoir la foi qui sauve de deux façons : du point de vue divin ou humain. Du point de vue divin, la foi est un don de Dieu (Romains 12.3 ; 2 Pierre 1.1). Nous lisons, par exemple, dans l’évangile de Jean : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’ a envoyé ne l’ attire » (Jean 6.44). Dans l’ Ïuvre de la conversion, l’ influence gracieuse du Saint-Esprit s’ exerce fortement, car Lui seul peut incliner un cÏur à la repentance et vers Dieu (Actes 3.19 ; Philippiens 2.12-13). Nous voyons aussi dans l’épître aux Hébreux que Jésus est « l’auteur de la foi » et que c’est Lui « qui la mène à la perfection » (Hébreux 12.2). De plus, le Saint-Esprit Ïuvre au milieu du corps de Christ, dans des circonstances particulières, par le «don» de la foi (1 Corinthiens 12.9). C’est encore l’Esprit qui produit du fruit dans nos vies, et l’un d’entre eux est la foi. Donc, du point de vue divin, la foi nous est donnée par Dieu.

Néanmoins, nous ne devons pas attendre dans la passivité que ce don de foi divine vienne à nous. Le fait que la Bible nous commande de croire, implique notre capacité et obligation à le faire. Chacun de nous a, en lui, la capacité de faire confiance à quelqu’un ou quelque chose. Lorsque cette confiance est placée en Dieu et en Christ, et que notre foi est dirigée vers la Parole de Dieu, alors nous avons la foi salvatrice. Celle-ci est produite par la Parole de Dieu (Romains 10.17 ; Actes 4.4). L’Ecriture révèle nos besoins, dicte les conditions, montre quelles sont les promesses, et indique quelles sont les bénédictions attachées au salut. Nous avons donc, alors, la responsabilité de lire et d’étudier la Parole de Dieu afin que la foi puisse commencer à croître dans nos cœurs.

Maintenir la foi
Objectif 8. Enumérer les moyens par lesquels les chrétiens peuvent maintenir leur foi.

Un peu plus haut, nous avons discuté de l’importance de la foi dans la vie chrétienne, et nous en avons examiné la source. Cependant, la foi ne peut pas être considérée comme allant de soi ; nous devons l’entretenir. Essayer de maintenir sa vie et sa croissance dans l’expérience chrétienne, sans nourrir sa foi, c’est comme essayer de conduire sa voiture sans essence ! Certes, le potentiel y est, mais il est dans l’incapacité d’accomplir sa raison d’être et fonction. On peut aussi comparer le maintien de la foi à quelqu’un faisant de la bicyclette : celui qui est sur la selle doit continuer à avancer, sinon c’est la chute ! Voyons donc ce que dit la Bible sur notre besoin de maintenir la foi.

Lors d’une déclaration prophétique inspirée, Habaquq s’écria : « Mais le juste vivra par sa foi » (Habaquq 2.4). Et nous retrouvons cette déclaration, trois fois, dans le Nouveau Testament : « Le juste vivra par sa foi » (Romains 1.17 ; Galates 3.11 ; Hébreux 10.38). Cette vérité indique, assurément, que la vie spirituelle dépend de la foi vivante. C’est ainsi que l’apôtre Paul encouragea les Colossiens à demeurer dans la foi, fondés et établis, afin qu’ils ne soient pas emportés loin de l’espérance de l’Evangile, et pour qu’ils puissent être sauvés (Colossiens 1.23). Il exhorta aussi les croyants de Corinthe à être sur leurs gardes et à tenir ferme dans la foi (1 Corinthiens 16.13), alors qu’ils se préparaient à défendre l’Evangile. Qui plus est, il mit les chrétiens d’Ephèse au défi de prendre le bouclier de la foi, afin qu’ils puissent « éteindre tous les traits enflammés du malin » (Ephésiens 6.16). Le besoin d’avoir et de maintenir la foi est, par conséquent, évident. Mais, me direz-vous, comment devons- nous nous y prendre ? Et bien, voici quelques manières par lesquelles nous pouvons maintenir et garder notre foi :

  1. La prière
  2. La lecture de la Parole de Dieu
  3. Les relations avec les autres qui font preuve de foi
  4. Le témoignage
  5. L ’ adoration en groupeAinsi, de même qu’une personne naturelle a besoin de nourriture et de soins pour être en bonne santé, une personne spirituelle a besoin que sa foi soit nourrie et entretenue. Paul exhorta Timothée à « rechercher la foi » (1 Timothée 6.11-12), et plus tard, il l’encouragea en ces termes : « Fuis les passions de la jeunesse et recherche . . . la foi » (2 Timothée 2.22). Quand nous maintenons notre foi, celle-ci grandit en vitalité, mais aussi en utilité, nous aidant à devenir semblables à l’image de Christ. Cependant, la chose la plus importante, dont nous devons nous souvenir, c’est que lorsque nous sommes unis à Christ, Ce dernier intercède pour nous afin que notre foi ne défaille pas (Luc 22.32). Aussi longtemps que nous Le laissons diriger nos vies, nous continuons à croître « dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3.18).

Les conditions et les effets de la foi
Objectif 9. Enumérer quelques conditions et effets significatifs de la foi.

« Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9.23). Lorsque nous plaçons notre foi en Dieu, les possibilités qui nous sont offertes sont sans limites. La foi est la clé qui nous ouvre les ressources du ciel. Jésus a dit : « Si vous avez de la foi . . . rien ne vous sera impossible » (Matthieu 17.20). Néanmoins, la foi ne peut pas être séparée de la volonté de Dieu. C’est Jean qui nous explique pourquoi : « Voici l’assurance que nous avons auprès de lui : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jean 5.14). Ici, Jean met en évidence une condition pour demander et recevoir. Certaines promesses dans la Bible sont inconditionnelles ; cependant, la plupart d’entre-elles renferment une condition; elles exigent de notre part une attitude appropriée si nous voulons recevoir la chose promise. Nous devons demeurer en Christ, et Ses paroles doivent demeurer en nous (Jean 15.7) ; nous devons être obéissants (1 Pierre 1.14) ; et nous devons marcher par l’Esprit (Galates 5.16).

Les effets de la foi sont, quant à eux, illimités. En effet, la foi puise les ressources infinies du ciel pour satisfaire les nombreux besoins des peuples de la terre. En plus de cela, la foi embellit les vies, en dépit des circonstances, et elle communique une paix qui surpasse toute compréhension.

 

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